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Le Travail est une simple investigation ...
qui vous mène à un état de méditation.
Disons que vous soyez très stressé,
vous restez là, tranquillement...
et vous identifiez ce que vous étiez en train de penser et de croire,
dans cette situation précise.
Disons que je suis au travail et
j’ai la pensée suivante : « Ce travail me stresse.»
Donc, simplement, maintenant que cette pensée est identifiée,
je l’écris sur une feuille.
Sur le papier, c’est fixé, du mental à la réalité,
c’est solide, identifié et ancré.
Alors la pensée : « Ce travail, mon travail me stresse ...»
Question 1 : Est-ce que c’est vrai que mon travail me stresse? »
Et la première réponse pourrait être : « Oui, oui, oui, c’est vrai que mon travail me stresse...
Un tel a dit ceci; Une telle a dit cela,
et j'en peux plus ! »
OK, ça ce n’est pas de l’investigation...
c’est une discussion.
Alors, on ralentit, on retourne à la feuille...
« Ce travail me stresse .»
Question 1 : Est-ce que c’est vrai que ce travail me stresse...?
Maintenant, la réponse aux deux premières questions,
c’est juste une syllabe :
soit « oui », soit « non ».
C’est une investigation.
Toute défense, justification ou histoire, ce n’est pas de l’investigation.
L’investigation, c’est se poser à l'intérieur de soi, tranquille, et laisser la réponse vous montrer la voie.
Cela vient comme un « oui » ou comme un « non ».
Alors, nous méditons là-dessus le temps nécessaire... C’est pourquoi ça pourrait prendre un moment, pour certains d’entre nous.
Je reprends la pensée : « Ce travail me stresse...» Question 2 : Est-ce que je peux être absolument certaine que c’est mon travail qui me stresse ?
Je me pose calmement : Est-ce que je peux être absolument certaine que c'est mon travail qui me stresse ?
Ma réponse est « oui ! »
Si vous imaginez que la réponse
pourrait être : « non »,
c'est que vous essayez de deviner une bonne réponse.
Ça doit être votre réponse authentique. Vous ne pouvez pas vous berner vous-même.
Vous ne pouvez pas vous berner.
Certaines personnes disent qu’ultimement la seule réponse est toujours « non »...
De fait, pour moi un « oui » est aussi valide qu’un « non » pour quelqu’un d’autre.
C’est un travail personnel.
Alors, admettons que la réponse qui vient est un « oui ». Donc, c’est mon travail qui me stresse. Oui, mon travail me stresse...
Question 3 : Comment est-ce que je réagis quand je crois cette pensée ?
Ici, je ferme les yeux, je me vois ramener cette pensée à la maison, avec moi;
Je me vois frustrée au travail...
Je me vois impatiente avec mes enfants... avec mon mari.
Je veux démissionner.
Ensuite, je m’inquiète pour l’argent,
pour ma sécurité...
de laisser ainsi tomber ma famille...
Au travail, j’accuse même des personnes innocentes ...
Je suis focalisée sur le travail.
La plupart du temps, on est payé pour huit heures de travail,
mais 24 h sur 24, 7 jours sur 7, dès qu'on est réveillé, dans la tête, on est au travail.
Et beaucoup d’entre nous peuvent aller encore plus loin avec ça...
Quand je me pose la question :« Comment je réagis quand je crois cette pensée ? »...
En nous posant vraiment dans la tranquillité, nous pouvons voir que c’est alors que nous nous jetons sur le gâteau au chocolat,
ou sur la cigarette à laquelle nous avions dit que nous ne toucherions plus, ou sur l’alcool.
« Mon travail me stresse... » Question 4 : Qui serais-je sans cette pensée ?
Et, je commence tout de suite, avec ce qui est là maintenant : je suis assise à mon bureau...
Question 4 : Qui serais-je sans la pensée que mon travail me stresse ?
Soudain, je suis vraiment présente...
Et je vois qu'il n’y a rien ici pour... me stresser.
Il y a le bureau.
Il y a mon ordinateur.
Il y a des gens qui travaillent...
qui ne me parlent même pas...
En fait, mon travail ne me stresse pas !
Alors, je regarde de nouveau la pensée écrite sur la feuille...
« Mon travail me stresse. »
et je vais faire un retournement de cette pensée : « Mon travail ne me stresse pas. »
Ainsi, je pourrais faire ce retournement parce qu'il y a un objet: Mes pensées...
« Mes pensées sur mon travail me stressent. »
« Ma pensée me stresse. »
Alors est-ce que c’est aussi vrai, voire plus vrai, avec le retournement ?
C’est tout à fait vrai.
Ce sont bien mes pensées sur ce travail qui me stressent.
Ainsi cela révèle à mes yeux un monde innocent.
En d’autres termes, tous les gens avec qui je travaille, mon chef, ma charge de travail, totalement innocents.
C’est ce que je pense et que je crois sur tout ça qui cause mon stress.
Et, un autre retournement, alors que je me pose en moi, pourrait être ...
« Je stresse mon travail ».
Qu’est-ce que cela veut dire pour moi ?
Pour les autres, peut-être que ça ne veut pas dire grand-chose, mais c’est mon investigation: j'y suis posée, là...
C'est ma méditation...
Alors, « Je stresse mon travail ».
Et là, je commence à voir comment j’aborde les gens, quand je suis stressée :
« Je suis impatiente...
Je peux chercher la polémique.
Quand je pense que ma charge de travail est insupportable, que mon travail me stresse, je me sens dépassée...
Je ne suis pas connectée.
Quand d’autres personnes ont besoin d’aide, je ne suis pas disponible ...
Je suis sans compassion, pas compréhensive.
Je m’isole...
en pensant que je n’ai pas le temps pour cette personne ou pour ce projet.
Je suis juste focalisée sur ça.
Ainsi, je découvre que je suis avare de mon temps.
Je vois que les gens me manquent...
me relier à eux me manque, et...
je vois aussi que j’ai perdu la faculté de me relier à eux.
D'ailleurs, je ne suis pas connectée à moi-même. J'ai juste cette pensée que mon travail me stresse...
Ainsi, en menant une investigation authentique, vous ne pouvez pas deviner les réponses.
Il ne s'agit pas de pensée rationnelle.
Il s'agit d'être à l'écoute, d'être témoin, de regarder, d'être conscient.
Et ainsi, tout change. La manière dont vous voyez les choses, tout change.
Les pensées perdent leur poids.