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BONBON COCO
La bonne heure à Russas !
Il est 8h20 maintenant.
Un bonjour spécial à Joana, Flaviana et Selma...
Une excellent journée pour vous! Nous allons écouter une très belle chanson...
Qu'est-ce qu'il y a, papa ?
Les cours sont finis ?
Oui. Je n'en reprends que l'année prochaine.
Très bien !
Tiens, le fric d'hier.
Maman, où est João ?
Il râpe de la noix de coco dehors.
- Zacarias, où as-tu mis l'argent du sucre ? - Il est sur la table.
- Hé, mon vieux, comment ça va? - Comme Dieu le veut.
- Si tu passes chez Zé, passe-lui mon bonjour. - Ok, ça marche.
Bonjour.
Salut, Maria.
- Alors, on y va ? -Allez.
- Bonjour, tata Maria. - Ma chérie!
Que Dieu te bénisse et t'apporte la santé.
Allez, Diana.
- Et la lessive, Maria ? - J'en ai assez pour nous deux.
Et ta fille, Maria, comment elle va ?
Plus paresseuse que jamais.
Je lui dis : "fille, surveille le lait sur le feu ".
Elle me fait genre : "hein ? ". Et le lait déborde. Tout est sale par terre ...
... et elle ne se bouge même pas les fesses pour nettoyer.
La petite est lente, voilà tout.
Elle n'est pas lente, Lucia. Elle mériterait une bonne fessée.
Tu es belle, maman.
A quoi bon être belle, ma fille ? Ça ne sert à rien d'être belle ...
...quand on est une femme de la campagne.
Regarde, tata Maria. Elle est belle, non ?
Oui, elle est belle.
- Est-ce que je peux aller me baigner, maman ? - Oui, tu peux.
On y va, Maria, il faut que je m'occupe du déjeuner.
Prend les vêtements quand tu auras fini, je pars avec Maria.
T'inquiète pas, je le ferai. A tout à l'heure, tata Maria.
Que Dieu te bénisse, ma chérie.
Ah, c'est toi.
L'eau est bonne ?
Elle est froide.
Et qu'est-ce que tu fais là toute seule ?
J'attends que les vêtements sèchent.
Je crois qu'ils sont déjà secs.
Je vais y aller.
Attend. Il est tôt. Je viens d'arriver.
- Tu as l'air différent. - Plus beau, non ?
Je me suis fait couper les cheveux.
Ca te va bien.
Hé, Diana, je parie que tu n'y arrives pas.
Que je n'arrive pas à faire quoi ?
A tenir sous l'eau sans respirer. Tu n'y arrives pas très longtemps.
Ah, bon ?
Tu veux voir ?
Oui.
Combien ?
Pas beaucoup, hein. 10 secondes.
Fais-le encore une fois en tenant ta jambe, ça te fera tenir plus longtemps.
- Pas moi. - Regarde-moi faire.
- Combien ? - J'ai perdu le compte.
- Combien, Diana ? - 12, je crois.
D'accord. A ton tour.
Non, je ne veux plus jouer. Je vais y aller.
Attend ! On est dans un concours, ne pars pas. Détends-toi.
Ta mère ne va même pas se rendre compte de ton absence.
D'accord. Mais après, je pars.
Ok. On va faire comme ça : tu commences, puis c'est à moi.
Si tu gagnes, j'apporte ton linge chez toi.
- Et si tu gagnes ? - Tu me fais un bisou.
Quoi ? Pas moi, t'es fou ou quoi ?
On va juste se toucher les lèvres. C'est vite fait.
- Je ne sais pas. - Allez.
Combien ?
T'as fait des progrès, 14 secondes.
Dis donc, j'ai tenu plus que toi. J'ai gagné.
T'as pas gagné, on n'avait pas commencé le concours tout à l'heure.
C'est à mon tour maintenant.
Je ferais mieux d'y aller.
C'est la dernière fois. Promis.
D'accord, allez.
J'ai gagné.
T'as pas gagné, t'as fait 12.
Ah, non, arrête de tricher. Moi, j'ai compté 18 sous l'eau. T'as perdu.
T'as fait un truc qui m'a déconcentrée.
Quel truc ?
Laisse tomber.
Ça t'a plu ?
Je vais y aller.
Ne le dis à personne.
Et ma récompense ?
C'est pas possible, ma fille. Je t'avais dit que je ne veux pas que tu...
... râpes la noix de coco. Je vais le faire tout à l'heure.
Laisse-moi faire, maman.
Laisse-la travailler, Lucia.
Elle aura beaucoup de noix de coco à râper si elle veut élever cet enfant.
Zacarias, ne commence pas, s'il te plaît.
Si je le vois, ce connard, je le butte.
T'en fais pas, ma fille. Il est juste inquiet pour toi. C'est tout.
Je sais.
Maman...
Et si j'allais en ville passer un peu de temps avec tonton Zé ?
Zé a déjà ses problèmes, Diana, il a ses enfants à garder.
Mais je pourrais travailler quelque part, dans une maison. Je pourrais être femme de ménage.
Pas question. Ton futur est ici.
Vivre de bonbons coco…
On vit comme Dieu le veut.
Aie un peu de foi, ma fille.
Maman...
Je m'inquiète pour papa.
- Maman ! - Qu'est-ce ?
Il ne rentre jamais.
Il est parti hier chercher le fric qu'on nous devait.
S'il nous amène l'argent demain, on va aller acheter des couches.
Une sucette aussi, n'est-ce pas ?
Un biberon…
C'est papa.
Il est bourré.
On va l'aider, João.
Laissez-le. Il a ses propres jambes.
Salut !
Femme ?
Les enfants ont mangé ?
Il n'y a que toi qui n'as pas mangé. Ton assiette est sur la table.
Merci, mon Dieu.
Et la grosse ?
Tout le monde a mangé.
Allez, va prendre une ***.
Tu pues l'alcool...
Où est l'argent ?
Quoi ?
L'argent des bonbons coco, il est où ?
On ne me l'a pas donné.
Va prendre une ***, Zacarias.
Je vais faire réchauffer le dîner.
C'était quoi, ça ?
Rien, maman.
Réveille-toi, ma fille.
Prend tes affaires, prend des vêtements pour João et réveille-le.
Qu'est-ce qui se passe ?
Je t'amène chez Zé.
Mais maman, je ne veux plus y aller.
Allez, dépêche-toi, avant que je le regrette.
João, réveille-toi.
Maman, je ne veux plus y aller.
Mais il va bien s'occuper de vous, Zé.
Et toi, maman ? Et papa ?
Ca va aller pour nous.
João, viens nous prévenir quand le bébé sera né.
Mais maman…
Prend Notre-Dame avec toi. Elle te protégera.
Je t'aime, maman. Pardonne-moi.
- Je t'aime, maman. - Moi aussi, mon enfant.
Allez-y maintenant.
Que Dieu vous accompagne.
Tu vas me manquer. Dis à papa que je l'aime, d'accord ?
Il le sait.
Traduction: Ana Adão