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Les gens de Fukushima baissent les bras.
Ils pensent : J'ai été irradié, le pays nous a abandonné.
Je ne peux rien y faire, alors autant vivre sans se soucier de rien.
Beaucoup de gens pensent comme cela.
Aujourd'hui encore, je lisais dans le journal,
les enfants de Fukushima disent qu'ils vont mourir de toute façon par la radioactivité,
donc ce n'est pas la peine d'étudier.
Ce n'est pas seulement le cancer qui augmente. Il y a par exemple les crises cardiaques.
Le césium va dans les muscles,
et les hommes ayant plus de muscles, ils seront plus contaminés par le césium.
Les muscles du coeur ne se renouvellent pas.
Vous avez dit tout à l'heure que le césium sortait du corps,
Mais le césium radioactif dans les muscles du coeur ne s'évacue pas.
Le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) augmente aussi,
tout comme le diabète,
les pathologies vasculaires, et certaines autres maladies...
Malgré cela, ils disent "tout va bien" "tout va bien."
C'est parce que ce sont des maladies qui peuvent arriver à tout le monde.
Et lorsqu'elles se déclarent,
il n'y a aucun moyen de prouver que cela vient de la radioactivité.
En ce qui concerne cet accident aussi, il va falloir faire face à tout cela.
faire face au fait d'avoir été contaminé, au fait que cela continue,
au fait qu'il n'y a toujours pas de compensation sérieuse,
et que pendant une longue période la santé va être exposée,
au fait d'avoir été dépossédé de sa vie.
Peut-on continuer à juste dire : "Bon, tout va bien".
Il faut faire face, sinon le problème ne sera jamais réglé.
Pendant de longues années,
les sociétés d'électricité japonaises ont caché des informations.
En 2007, on a su que les centrales nucléaires avaient caché l'existence de beaucoup d'accidents.
A cette occasion, un rapport a été demandé avec tous les détails.
Cela a révélé 456 accidents.
Parmi eux, il y avait eu des accidents très sérieux,
Et ils avaient tout caché.
Toutes les compagnies électriques du pays ont sorti leurs chiffres.
Pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'il devait y en avoir d'autres.
On a perdu la confiance.
Et maintenant, quand on nous dit une chose, on ne peut s'empêcher de douter.
On se demande si c'est vraiment vrai.
La confiance a été brisée à la base par plusieurs choses.
Ils savaient qu'il y avait eu fusion des coeurs et ils ne l'ont pas dit.
Pour baisser la pression intérieure afin d'éviter l'explosion,
ils ont ouvert la ventilation et libéré beaucoup de radioactivité dans l'atmosphère.
Ils n'ont toujours rien dit à la population, ni dans quelle direction il valait mieux se réfugier,
ni la quantité qui avait été relâchée dans l'air. Ils n'ont rien dit du tout.
Et ce n'est qu'après l'accident, un, deux, trois mois après,
que les habitants des villes à proximité,
Futaba, Okuma, ou Minami-Soma,
ont enfin appris les faits, les uns après les autres.
C'était une situation incroyable.
Ils ne s'étaient pas préparé à la gestion de crise, et cela a été révélé au grand jour,
pourtant un an a passé, et personne ne prend toujours aucune responsabilité.
Avant et après la catastrophe, ce sont les mêmes personnes qui restent en place.
C'est une situation impensable .
S'ils avaient mis des personnes différentes en qui l'on pouvait faire confiance,
cela aurait été différent.
Et s'ils avaient ouvert les informations au public
de telle manière que la confiance soit rétablie,
alors tout aurait changé.