Tip:
Highlight text to annotate it
X
Depuis les débuts de l'humanité, nous avons su faire preuve d'une ingéniosité époustouflante.
Nous avons appris à maitriser le feu,
nous avons inventer la roue,
et créer Internet.
Cependant, depuis des siècles, un minuscule micro-organisme continuent de nous défier.
La barrière ultime de la tuberculose multi-résistante 1 - Un problème de santé mondial
La tuberculose multi-résistante est un peu comme une bombe à retardement,
qui peut exploser à tout moment.
La tuberculose est l'une des premières maladies infectieuses au monde,
touchant 9 millions de personnes chaque année.
Et maintenant, la bactérie est entrain de muter, et devient encore plus dangereuse.
La situation est tout simplement alarmante.
Il y aurait plus de 600.000 cas dans le monde.
Et ces personnes touchées sont partout: en Europe, en Afrique, en Asie, à la porte de n'importe qui.
C'est un problème qui concerne tout le monde maintenant.
Les antibiotiques standards sont inefficaces pour traiter la tuberculose multi-résistante,
qui se déplace dans l'air et contamine sans faire de distinction.
Maintenant nous faisons face à une véritable situation d'urgence face à cette maladie infectieuse,
avec un nombre de nouveau cas en constante évolution.
Dans tous nos projets, nous voyons venir toujours plus de personnes touchées.
La personne touchée peut à son tour contaminer 15 autres personnes en un an.
Donc si on ne traite pas la maladie, le nombre de cas augmentera sans cesse.
Malgré le risque croissant d'une menace sanitaire mondiale, la réponse n'est pas du tout adaptée à la situation.
Aujourd'hui, seulement un patient sur 20 est testé pour la tuberculose multi-résistante.
Et de nouveaux outils pour diagnostiquer la maladie
doivent encore être livrés dans de nombreuses zones touchées.
Après avoir appris que ma fille était décédée de tuberculose multi-résistante, j'ai presque eu une attaque.
Elle fut testée a temps mais l'on m'a dit que les résultats arriveraient 6 semaines plus ***.
6 semaines sont passées, puis deux, puis trois, et au quatrieme mois , ma fille a fini par mourir.
Si seulement il y avait eu un moyen d'obtenir le traitement rapidement,
elle ne serait pas morte.
Pour la fille de Brigitte, c'est le délai nécessaire pour diagnostiquer la maladie lui a coûté la vie,
mais pas pour son autre fils qui a été diagnostiqué à temps.
Heureusement, un nouveau procédé plus rapide pour diagnostiquer la maladie a vu le jour
et lui a permis de recevoir le traitement adéquat a temps.
Maintenant il doit faire face à un autre défi.
En tant que médecin, c'est une décision très difficile que de mettre un patient sous traitement pour la tuberculose multi-résistante.
En effet, les médicaments sont toxiques, et leur efficacité est limitée.
Ils peuvent également causer des souffrances sur le long terme comme de nombreux effets secondaires.
Les médicaments nous affaiblissent énormément.
Je ne peux même pas me lever 10 minutes durant les deux ou trois heures après les avoir pris.
Je dois rester allongé. Je peux à peine rester debout une ou deux heures par jour.
Après deux ans de traitement, des milliers de pilules prises, et des centaines d'injections faites,
les patients ont seulement 50% de chances de guérir.
Et à ce jour, il n'existe pas de traitement adapté aux enfants pour qui la situation est désastreuse...
Nous faisons face à une situation vraiment dramatique aujourd'hui.
On estime qu'un patient sur cinq obtient un traitement, on est très loin du compte.
Il faut ajouter à cela le coût exorbitant des médicaments,
et l'aide humanitaire internationale totalement inadaptée à la situation.
Nous faisons face à un désastre imminent.
Le Fonds mondial est le premier donneur international pour la tuberculose en fournissant environ 90% des fonds.
Le dernier round pour la Tubeculose n'a pas fait partie des priorités
et a reçu peu de dons, ce qui compromet réellement le travail que nous faisons sur le terrain
et envoye un tres mauvais signal sur l'importance de la Tuberculose en tant que priorité
Le cout de l'inaction serait absolument désastreux. Nous devons continuer les recherches,
développer de nouveaux procédés plus innovants,
et nous aussi avons besoin de meilleurs outils.