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Je suis Leilani Rorani. J'ai été championne du monde de squash
et j'habite à Wellington, en Nouvelle-Zélande.
J'ai commencé le squash à l'âge de dix ans.
J'aime ce qui est énergique.
Là, j'essaie d'être aussi séduisante que possible.
J'ai l'air méchante mais je suis séduisante en même temps.
C'est moi lorsque j'ai pris ma retraite.
On a écrit un article sur moi et ma retraite anticipée.
Je venais juste d'atteindre mon objectif suprême :
devenir la numéro un mondial.
Je venais juste d'y parvenir.
Je suis toujours émue car c'est un tournant dans ma vie.
Je savais à ce moment-là que si je voulais mieux
je devais abandonner ce que j'avais déjà.
Joseph, Phil, passez une bonne journée. À plus ***.
Ecoutez vos instituteurs.
Ces jours-ci, mon sac est rempli
de bonnets, de jouets, de lingettes, de couches.
Je regarde ma tenue de squash que j'ai gardée,
et elle est toute petite.
Et je me demande comment j'ai pu rentrer dedans.
(rires)
Je suis mère au foyer depuis huit ans déjà.
Je ne savais pas que ce serait si difficile.
Je croyais que ce serait parfait mais ça n'arrive jamais,
pas dans la vraie vie.
A la naissance de mon troisième enfant,
on m'a diagnostiqué une dépression post-natale.
Je me suis réveillée un jour. Mon mari s'habillait. J'ai dit
que j'allais faire un tour et j'ai fini dans un hôtel.
Je lui ai expliqué que je n'arrivais pas à revenir.
J'ai simplement dit: Je ne sais plus qui je suis.
J'essayais tant de répondre aux attentes des autres,
et je me suis sentie anéantie.
C'était très difficile pour moi car quand on a la foi,
quand on croit en Dieu, comment peut-on faire une dépression?
Je pensais sans cesse que j'étais un échec au foyer,
que tous mes enfants devaient être au lit à 19 h 30,
suivre des cours de piano,
et si je ne faisais pas tout ça, je n'étais pas une bonne mère.
Je ne pouvais tenir que d'un repas à l'autre.
J'avais le sentiment de ne pouvoir m'accrocher à rien.
J'avais besoin de plus de force que ne pouvaient me donner
les médicaments ou la thérapie.
Ma foi en Dieu m'a aidée à savoir
que je pourrais m'en sortir
et que je serais une bonne mère.
J'ai appris que ce n'était pas grave de ne pas être parfaite.
Personne ne souhaite qu'on fasse semblant.
On fait de notre mieux pour être la meilleure possible,
mais pas besoin d'être parfaite. Cette connaissance m'a guérie.
Si j'ai réussi c'est pas que j'ai résolu tous mes problèmes,
mais j'ai appris à les gérer
et à vivre avec,
sans avoir le sentiment de ne pas valoir grand-chose
à cause d'une dépression.
Je m'appelle Leilani Rorani.
Je suis mère de quatre enfants.
Je crois en Dieu et qu'il faut être honnête avec soi-même.
Et je suis mormone.