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CAR SCOLAIRE
Bonjour.
Tu as pris ton bain. J'ai lavé tes vêtements
et nettoyé ton bassin hygiénique.
Non, ce n'est pas moche.
Tu dis ça à chaque fois.
Ce n'est pas pitoyable.
Et je ne mens pas non plus.
Je prends juste un peu de bon temps.
Je sais m'arrêter.
Ça ne fait de mal à personne.
Surtout pas à moi.
Je serai rentrée avant qu'on n'ouvre.
Maman, ouvre la porte.
Qu'est-ce que tu racontes ?
Il fait un temps splendide.
LA DIRECTION
ENTREE INTERDITE
Beau gosse, va.
Je suis pas obligé de manger avec lui.
Il y a des arbres, là-bas.
Pourquoi ils nous ont pas mis là-bas ?
- On aurait de l'ombre.
- Les reptiles aiment le soleil, non ?
Elle est bien bonne.
Tu devrais la raconter sur scène.
Vous savez où va cette route ?
A Babylone.
Il paraît qu'ils ont pendu
trois grouillots de foire à Babylone, en 32,
pour les voir se balancer.
Foutaises ! Babylone n'existe même pas.
C'est un conte que les forains
se racontent autour d'une bouteille.
Pas trois. Quatre.
Et pas des grouillots, des monstres.
Trois microcéphales
et un albinos du nom de Freddie Neff.
Je dé*** les albinos.
Samson fera peut-être
entendre raison au patron, ou Jonesy.
Jonesy ?
Il va même pas ***
sans la permission de Samson !
- Merde !
- Je suis sérieux !
Des forains en rogne !
J'appelle pas cela sérieux.
J'ai parlé avec les gars
et il y a des trucs qui leur plaisent pas.
Osgood ! Va chercher la berline, vite.
Ils sont pas en rogne.
Ils sont prêts à décamper.
- Je suis occupé.
- C'est depuis qu'on suit plus la tournée.
Et maintenant, tu veux qu'on s'installe ici.
Ça n'a pas de sens.
- J'y suis pour rien.
- Parle-lui, alors. Dis-lui !
Tu sais que ça servira à rien du tout.
Alors, je...
Je pourrais peut-être essayer.
- Je pourrais lui parler.
- Sûrement pas.
Je veux que tout soit prêt à mon retour.
En route.
- Quelle efficacité, Jonesy.
- Ferme-la et retourne bosser.
Ça vaut pour vous tous.
Retournez au boulot.
Entrez.
Vous faites quoi ?
J'enveloppe des bouteilles et je les range.
Passe-moi la dernière.
Vous vouliez me parler ?
Non.
Tant mieux.
J'ai quelque chose à te montrer.
Au sujet de Scudder.
D'accord.
Montrez-moi ça, alors.
Ce n'est pas en ma possession.
Il va falloir que tu nous y conduises.
Où ?
Pas loin.
Je ne vous conseille pas
de vous moquer de moi.
On y va ?
Très joli.
Norman, qu'est-ce que tu fais là ?
Tu aurais dû nous prévenir.
Iris aurait préparé quelque chose.
On visite ?
Les dortoirs des enfants sont en haut.
Ce n'est pas une visite d'agrément.
McNaughton a reçu cette lettre, aujourd'hui.
Première Eglise méthodiste
Ils ont envoyé ça à l'évêque ?
Pourquoi n'as-tu pas prévenu
le conseil d'administration ou quelqu'un ?
Je voulais éviter la paperasse.
Justin, combien de fois devrais-je te répéter...
Je n'ai pas dépensé un cent
de l'argent du conseil.
Tu appartiens à l'église.
Ils te paient ton temps.
Tu dois le passer avec eux. Pas ici.
Mais je n'ai pas négligé ma congrégation.
Le conseil et 72 paroissiens
pensent le contraire.
Et si l'évêque venait voir par lui-même
le bon travail...
La décision est déjà prise.
Soit tu confies cette chapelle
à quelqu'un d'autre
et tu reprends ta tâche à l'église méthodiste,
soit tu seras puni et nommé ailleurs.
Je ne peux pas arrêter comme ça.
- On te laissera du temps pour la transition.
- Non.
Tu ne comprends pas.
Dieu m'a dit de faire ça. Il m'a parlé.
- Comme il nous parle à tous.
- Non.
Comme il a parlé à Abraham,
Isaïe et Moïse.
Merci d'être venu, Norman.
Tant que ça ?
Tant que ça ?
Quelle bonne surprise, Samson !
Bonjour, Mlle Jolene.
J'ai pensé que ceci te ferait plaisir.
Tu as eu raison. Elles sont magnifiques.
C'est bon, les gars.
Un peu de patience, ça vient.
Et finissez, cette fois.
Autre chose ?
- C'est parfait.
- Tant mieux.
- Tout va bien, mademoiselle ?
- Vous m'avez fait peur.
Désolé. Je m'appelle Harlan Staub.
C'est mon café, là.
Enchantée. Je m'appelle Betty.
- Betty Jones.
- Mlle Jones.
J'ai remarqué que vous étiez là
depuis un bon moment.
- C'est vrai ?
- Oui.
- Une heure et demie à ma montre.
- Tant que ça ?
J'attends mon frère, Ben. Il est allé envoyer
un télégramme et faire des courses.
Il devrait être de retour.
Venez à l'intérieur. Il fait plus frais.
Non, merci.
Je suis très bien. Vraiment.
- Je vous l'offre, mademoiselle.
- Je vous en prie.
J'insiste, mademoiselle.
Madame.
Je suis veuve.
J'ai perdu mon mari
il y a presque un an et demi...
Mon Dieu, presque deux ans.
- C'est encore loin ?
- Patience.
Nous avons aujourd'hui une occasion unique.
Unique ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
Tout te raconter maintenant
gâcherait notre aventure.
Bon, ça suffit.
Je vous préviens :
vous parlez tout de suite ou je fais demi-tour.
Ma foi, je crains qu'il ne soit trop ***.
Bon sang !
C'est moi qui devrais te payer.
Tu as sans doute raison.
Mais je ne voudrais pas
qu'il en soit autrement.
Patron !
Patron !
Jésus, Marie, Joseph !
Dis aux autres de tout rentrer.
- Qu'ils arriment tout.
- Il faut s'abriter.
On l'affrontera ici. Vas-y, bon sang !
Pliez tout !
C'était Clayton Jones.
Le lanceur vedette des Sox.
- Vif comme l'éclair.
- Le Houdini du base-ball ?
Oui. On l'appelait comme ça.
Oui. Je me souviens. Il a été blessé.
Oui. Au genou. Gravement.
Il était presque infirme.
Bon sang.
Ça a été la fin.
Il a changé.
Tout a changé.
Il est devenu triste,
presque muet.
Et un jour...
en rentrant...
j'ai senti l'odeur de la poudre.
Je l'ai trouvé en haut.
Je suis vraiment désolé.
- Maman.
- Attendez, ne sortez pas là-dedans.
- Je dois rentrer.
- Vous ne pouvez pas !
Il faut attendre la fin de cette saloperie.
D'après mon expérience,
une vive lumière naît souvent des ténèbres.
Génial, Lodz.
En attendant, je vais faire un petit somme.
Fais-la-lui cracher.
C'est qu'un putain de cinglé.
Hawkins.
- Qu'est-ce que vous foutez ?
- Bienvenue.
Vous êtes marié ?
J'ai jamais trouvé la femme idéale.
Qui est Sally, alors ?
- Sally ?
- "Chez Sally". Le nom du café.
Oui. C'est ma mère.
Elle m'a appris à faire la cuisine.
Tôt ou ***, ça devait arriver.
J'ai deux dollars.
Deux dollars ?
D'accord.
Pourquoi m'avez-vous amené ici ?
Pour rien ! J'ai failli mourir, dehors.
Tu n'étais pas vraiment en danger.
Nous le savons tous les deux.
- J'ai failli mourir !
- C'est bien mélodramatique.
Tu as la scène dans le sang, jeune Hawkins.
Cet orage.
C'est ce qu'on appelle le blizzard noir, non ?
C'est un nom qu'on lui a donné.
C'est la terre de 10 000 fermes
très semblables à la tienne.
Il tue les rêves.
Donne ta main.
Ce blizzard a tué ta mère.
Ça vous regarde pas.
Elle s'y est noyée. La poussière.
- Fermez-la.
- Seule !
Fermez-la,
ou c'est moi qui vais vous la fermer.
Bien sûr, tu as survécu.
Arrêtez tout de suite !
Ce hurlement incessant.
Le hurlement perçant du vent.
Écoute.
Le bruit de sa mort.
Arrêtez ça.
Tout de suite !
Ouvre la porte.
C'est toi qui as fait ça.
Ça aussi.
- Vous êtes cinglé.
- C'est vrai.
- Mais tu as arrêté l'orage.
- Ça n'avait rien à voir avec moi.
Ça avait tout à voir avec toi.
Seul Dieu peut contrôler les éléments.
Tu crois pouvoir cacher ce que tu es ?
Tu ne peux pas. Même pas à toi-même.
Même un aveugle peut le voir.
Ne fais pas l'idiot.
Laisse-moi t'aider.
Je veux pas de votre putain d'aide.
Vous n'êtes qu'un sale drogué minable !
Vous m'avez brûlé.
Mais tu n'es pas brûlé, hein ?
Pourtant,
une odeur de chair brûlée flotte dans l'air.
Qu'y a-t-il ?
- Il faut qu'on parle à Norman.
- C'est lui qui l'a apportée.
Qu'a-t-il dit ?
Que je devais obéir à l'évêque.
Norman a toujours agi
au mieux de notre intérêt.
- Oui, je sais. Il nous a sauvés.
- Plus d'une fois.
J'obéirai à la volonté de Dieu.
Mais peut-être est-ce aussi Dieu qui te parle.
L'Eglise méthodiste est ton roc.
Sois patient. Ton heure viendra.
Sais-tu qu'il y avait ici un garçon
que sa mère a abandonné
dans les toilettes d'un magasin ?
Ou que le père de Pollyann
l'a vendue à des hommes pour un dollar ?
Non, bien sûr que non.
Qui peut s'appesantir sur ce genre de chose ?
On ne pense jamais aux enfants.
On enfile des vêtements.
Mais qui voit les enfants que dévore
la gueule toujours béante des filatures ?
Bouches mécaniques
qui ne font pas les difficiles.
Fils de soie.
Boucle de cheveux.
Fragment de cuir chevelu.
Minuscules doigts arrachés.
On monte le chauffage.
Qui pense aux petits garçons
penchés sur les trémies, au fond des mines ?
Des heures assis,
à trier charbon et déchets,
le dos plié.
Vieux à neuf ans. Silicosés à douze.
Le charbon est lourd et dur.
Les mains sont douces et fragiles...
écrasées.
Les pieds, écrasés.
Les crânes, écrasés.
En se promenant, on les voit.
Garçons et filles,
se vendant à des hommes et à des femmes.
Une vierge coûte 5 cents.
Certains vivent dans des cages.
Des bébés achetés par des hommes
qui les élèvent comme du bétail.
Des animaux qu'on peut maltraiter.
Chair tendre à violer, déchirer et mordre.
Celui qui fait pécher un seul des petits
qui croient en moi,
il vaudrait mieux qu'il ait une meule
attachée autour du cou
et qu'on le jette au fin fond de la mer !
Ils doivent ouvrir les yeux !
Ouvrir la bouche et se noyer !
- Quelqu'un a vu Sofie ?
- Non.
Quand va-t-on aller s'abriter ?
Quand la direction dira de le faire,
comme toujours.
Que s'est-il passé ?
Le vent.
Tu fais combien de passes par jour ?
De passes ?
Oui. On appelle ça comme ça, à la foire.
Combien ?
Pourquoi ?
Simple curiosité. Entre gens d'affaires.
Cinq.
Trois, parfois.
Chacun te prend combien de temps ?
Pour de la baise de base.
Une demi-heure. Parfois, moins.
Ça m'a plutôt semblé durer 45 minutes.
Tu nous as chronométrés ?
Les ressorts n'ont grincé que
pendant les 12 premières minutes.
Je suis sûr que tu peux faire ça bien plus vite.
Ils risqueraient d'aller voir ailleurs.
Pas de raison.
S'ils jouissent,
ils se foutent du temps que ça prend, non ?
Et toi, tu augmentes tes gains.
Tu les doubles si tu peux faire ça
en moins de six minutes.
Supprime les conversations sur l'oreiller
et tu les finis en 20 minutes.
Je vais te dire.
Voyons combien de temps
il te faut avec Osgood.
Cinq dollars si tu y vas.
- Je suis pas prêt.
- C'est moi qui décide quand t'es prêt.
J'ai dit non.
Dix dollars.
Pourquoi tu fais ça ?
Très bien.
- Je ne crois pas...
- Allez !
Ne te sous-estime pas.
Je vais te dire. Garde ton argent.
J'aime bien ce garçon.
Je n'en veux pas.
Tu n'as pas le choix.
Je ne suis pas obligé de m'en servir.
Pas d'absurdités. C'est un don !
J'ai donné mes yeux
contre une fraction de ce que tu possèdes.
Tu dois accepter mon aide.
On sera bientôt à Babylone.
Je m'en fiche.
La terre sur laquelle est bâtie cette ville
est empoisonnée.
Elle engloutit les hommes.
Elle t'engloutira aussi si tu n'es pas prêt.
Je peux t'apprendre.
Hawkins, réponds.
Je prendrai le risque.
Oh, mon Dieu.
Ça s'éclaircit, on dirait.
- Cigarette ?
- Je veux bien.
Ne t'en fais pas.
C'était l'orage.
Pour ta statue.
Tu repasseras dans le coin ?
Je suppose, tôt ou ***.
Ce jour-là, ne reviens pas ici.
Elle s'en sortira.
Elle a de la chance. On en a tous.
Aussi terrible que ce soit,
ça aurait pu être pire.
Je n'y suis pour rien.
Je te reproche rien, Jonesy.
C'était la décision de la direction.
Samson est le seul à pouvoir lui parler.
Tout le monde le sait.
Cette fille est une vraie fêtarde.
Ferme-la, Osgood.
Tout va bien ?
Vous allez bien ?
Samson est parti. Je viens voir si ça va.
Y a quelqu'un ?
C'est moi, Jonesy.
Clayton Jones.
Vous êtes réveillé ?
Monsieur ?
Bon sang !
Eh bien ?
Tu ne veux pas en savoir plus ?
Tu en as tiré ce que tu voulais ?
- Davantage.
- Je savais que ce serait facile.
Il y a beaucoup de travail à faire.
Je suis désolée.
Oui, je l'ai fait.
On en parlera plus ***, d'accord ?
Je ne savais pas qu'il était marié.
C'est un vilain mensonge.
Salut, ça va, Jonesy ?
Un orage comme jamais, hein ?
Tout baigne ?
Impeccable. Y a pas mieux.
Il y a eu un incendie à l'église.
Mon Dieu. Où sont les enfants ?
French
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