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L'addiction aux jeux Partie 1
Rebonjour à tous!
Nous avons un sujet très vaste, aujourd'hui.
Souhaitons d'abord la bienvenue à Hyunwoo Mac Ko. Ou simplement, Mac.
Il a travaillé sur des jeux, il a un site nommé Iris the VG Gal
et il va aider le temps de deux épisodes sur l'addiction des jeux.
Donc, allons-y!
Dès qu'on parle en public du bienfait des jeux
ou de leur nature immersive pour l'exploration de l'humain,
des personnes nous posent toujours la même question :
"Et ceux qui ont ruiné leur vie à cause de leur dépendance aux jeux vidéo?"
Derrière cette phrase souvent hostile se cache une bonne question.
Une que notre communauté devrait explorer plus en profondeur.
La tragédie des jeux modernes est que cette crise hystérique de l'"addiction aux jeux"
empêche de voir de vrais problèmes
et on doit s'en occuper car elles affectent de nombreuses vies.
Mais malgré que j'aimerais m'attaquer à cette partie,
elle devra attendre.
Avant d'arriver à l'important, il faut s'attarder à cette hystérie,
car elle est très présente et il faut mettre au clair divers éléments
ou les idées ne changeront pas.
Numéro 1 : Il n'existe pas d'épidémie de gens qui meurrent pour avoir trop joué.
Beaucoup de journalistes sensationalistes parlent de gens qui, mort devant leur écran,
ont joué jusqu'à ce que le coeur lâche.
Ils en parlent souvent comme d'une épidémie qui va dévorer une génération.
Ce n'est pas vrai.
Ça ne l'est tellement pas que c'en est ridicule.
La plupart des exemples viennent de Corée du Sud,
et là-bas, plus de morts sont attribués aux ventilateurs qu'aux jeux vidéo.
Et aux États-Unis, plus sont morts par intoxication de l'eau que par les jeux.
Et, c'est déjà connu,
mais les sports de lycée hospitalisent plus de 30 000 enfants par année, selon la CDC.
Mais ce n'est pas une épidémie...
Dans presque chaque cas de mort liée à un jeu,
ou de violence dûe à une interruption de jeu,
la santé mentale des individus est toujours prouvée déficiente
ou remise en question en court.
L'épidémie de "Mort par jeux" n'est pas un vrai problème,
C'est une trappe à cote d'écoute médiatique pour diaboliser les jeux.
Il est impossible d'en faire sortir une conversation intelligente.
Ce qui amène au numéro 2: Les jeux vidéo ne sont pas "addictifs".
L'addiction réfère à une altération chimique du cerveau,
ce que les jeux ne font pas.
Ce qu'ils sont, c'est "captivants".
Ça ne semble que sémantique,
mais ça change fondamentalement la façon de parler de la compulsion aux jeux.
La compulsion aux jeux peut exister sans rendre leur conception néfaste.
Je crois que c'est quelque chose qu'il faut régler.
On a tendance à beaucoup défendre les jeux,
et souvent avec raison puisqu' ils sont toujours un peu critiqués.
Ils ne sont pas aussi néfastes que plusieurs affirment,
mais en toute honnêteté, ça ne les rend pas parfait.
Et ça ne signifie pas que les jeux doivent être parfaits pour être bénéfiques.
C'est comme l'invention de la voiture qui a amené beaucoup de bien,
mais aussi son lot de problèmes.
Bon ne signifie toujours parfait.
Parfois, on ne peut parler des défauts
à des gens qui ne veulent que démoniser les jeux,
mais il faut au moins se l'admettre à nous-mêmes.
Car si on ne prend pas une pause à regarder les aspects négatifs,
ils resteront là.
Et comme j'ai dit, on va en reparler en deuxième partie.
4: La compulsion aux jeux n'est pas isolée.
La prochaine discussion se concentrera sur les ados et les adultes,
mais pour l'instant, parlons de la compulsion aux jeux chez les enfants.
On entend souvent dans les nouvelles comment les jeunes sont dépendants des jeux,
comment ils passent de 8 à 10 heures devant un écran
et qu'ils perdent contact avec le monde.
et malgré le sensationalisme du terme "dépendance", le reste est vrai.
Pas au point qu'en disent les les nouvelles mais ça reste un vrai problème.
Cette forme de compulsion n'est pas un cas isolé.
On ne peut tout blâmer sur les jeux.
On entend la même plainte pour la télévision.
Le problème n'est pas que sur ces médias.
C'est un vrai problème de société.
Blâmer les jeux et la télé de rendre ses enfants dépendants de ces médias
est éviter ses responsabilités.
Il faut le dire,
si un enfant passe 9 heures par jour devant un écran,
c'est un problème parental sérieux.
Les jeux sont un gardien facile.
Ils sont interactifs et l'enfant peut y parler sans la présence d'un adulte.
Et c'est malheureusement comment s'en servent chaque jour des parents
trop occupés ou paresseux.
Pas la bonne méthode.
On connait cette démagogie de la télé
de leur enlever leurs jeux et de les forcer à sortir dehors.
Mais selon moi, ça ne fonctionne pas.
Ce qu'on veut c'est une relation saine entre l'enfant et les jeux.
Jouez avec eux, partagez cette partie de leur vie.
Même sans jouer, un parent à côté qui leur parle
qui l'encourage quand il joue,
peut convertir une expérience isolatoire
en un lien d'attache que gardera l'enfant.
Et en partageant l'expérience, un parent peut l'aider à pleinement en profiter,
l'aider à être responsable et à en apprendre.
Il faut juste trouver le temps d'élever l'enfant
plutôt que de le laisser à la machine.
La plupart des propos sur l'addiction aux jeux est grandement exagérée.
Même le terme n'est pas exact.
Mais derrière, se trouve d'autres problèmes à attaquer.
Le premier est d'élever des enfants dans un monde de jeux
en acceptant de jouer avec eux
au lieu d'en faire un gardien numérique.
Et vous savez qui doit d'abord le faire : les joueurs.
On doit savoir comment parler aux enfants quand ils jouent
et montrer comment un parent peut améliorer la vie d'enfants grâce aux jeux.
Et je ne dis pas ça car c'est notre responsabilité de faire ce noble pas,
car, dans le fond, qui de mieux que nous peut le faire?
Qui va mieux connecter que des gens qui aiment déjà les jeux?
Je nous crois bien qualifiés pour résoudre ce problème.
Il reste un problème à voir : la compulsion chez les adultes.
Nous tenterons de voir la semaine prochaine ceux qui ont abandonné leur vie
pour une existence axée sur le virtuel.
C'est un sujet très complexe qui mérite plus que l'espace qu'il reste.
Et on veut bien s'en occuper.
Donc, merci d'avoir regardé et à la semaine prochaine!
Nous esperons que vous avez aimé la présentation.
[Sous-titrage Patrick Goulet]
Pour ceux qui se demandent...
Nous cherchons un nouveau logis pour EC depuis quelques semaines
et je crois qu'on en a trouvé un!
De grands moments s'en viennent, mes amis. :)
Aussi, la semaine prochaine, vous aurez droit à un épisode plutôt...
inhabituel.