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PSG-Bayern : pourquoi la première place du groupe est capitale
Le Paris Saint-Germain affronte le Bayern de Munich ce mercredi soir en phase de poules de la Ligue des champions. La première place du groupe, souvent décisive dans les bons parcours, se joue dès à présent. Tous les regards sont braqués sur elle.
La flamboyante attaque du Paris Saint-Germain, construite à prix d’or cet été avec le double recrutement de Neymar et de Kylian Mbappé, tient sa première occasion de briller aux yeux du monde, ce mercredi soir, en match de poules de Ligue des champions face au Bayern Munich.
Les dirigeants qataris le savent : ni un début de championnat réussi (six victoires et un nul en sept matches), ni une première victoire facile sur le peu attendu Celtic Glasgow (5-0) ne sauront justifier, ni rendre grâce à ce mercato démesuré, historique, pensé pour tenir la dragée haute aux plus grandes écuries européennes.
Le Bayern, rival idéal A ce titre, le Bayern Munich, ténor du continent, fort de cinq coupes «aux grandes oreilles» dont la dernière fût soulevée en 2013, fait figure de rival idéal, quand bien même il s’apprête à fouler la pelouse du Parc des Princes sans plusieurs de ses cadres, Manuel Neuer en tête.
Pour le vice-champion de France, la double-confrontation qui s’amorce ce mercredi soir est cependant loin, très loin de constituer un simple match-test.
Dans la plus belle et la plus cruelle des compétitions, la Ligue des champions, la phase de poules, bien que précoce et probablement moins intense que celle à élimination directe, peut voir balayées, ou du moins sérieusement esquintées, les meilleures volontés du monde.
Une non-qualification du Paris Saint-Germain, comme du Bayern Munich, serait incongrue au vu de la composition à deux vitesses du groupe B.
L’obtention de la première place qualificative pourrait, en revanche, se jouer dès à présent. Et, avec elle, l’assurance de ne pas croiser le premier d’un autre groupe.
Les hommes d’Unai Emery savent à quel point ce scénario peut se montrer délicat.
La «remontada» en mémoire L’an dernier, c’est après avoir tendrement laissé la première marche à Arsenal que le Paris Saint-Germain avait hérité du FC Barcelone.
S’en était suivie une cuisante élimination, marquée par la terrible «remontada» au Camp Nou (4-0 ; 1-6).
Nul doute que le club de la capitale, plus mûr et mieux armé que jamais, tentera dès ce soir de montrer qu’il a appris de cette dernière déroute, elle aussi historique.
Que la victoire du Real Madrid, l’an passé, ne vous y trompe pas.
Seuls trois clubs arrivés 2e au sein de leur poule ont soulevé le trophée en fin de compétition depuis 2004, soit l’instauration des 8e de finale.
En plus des Merengue de Zinédine Zidane, l’Inter de Milan (où l’on comptait notamment Thiago Motta), en 2010, et Liverpool, en 2005, ont réussi ce parcours du combattant.
Face à l’AC Milan, grand favori, les Red Devils avaient accompli une finale d’anthologie, revenant au score en moins de dix minutes après avoir été menés 3-0 à la mi-temps.
Six sont arrivés en finale 2005. 2006. 2007. 2008. 2010. 2011. 2012. 2013.
2014. 2016. Chacune de ces éditions de la Ligue des champions s’est ponctuée d’une finale entre deux clubs arrivés 1er lors de la phase de groupes. En tout, cinq finales seulement ont été disputées par au moins un «second» depuis 2004.
En 2010, une finale avait cependant opposé deux clubs en bien mauvaise posture quelques tours plus tôt : l’Inter Milan et. le Bayern Munich, vaincu 2-0, étaient tous deux arrivés deuxième de leur poule.
A l’inverse, sur les 28 équipes à avoir disputé une finale depuis 2004, 22 trustaient la première place de leur groupe.
Un «deuxième» n’a donc statistiquement que 21% de probabilité, soit une chance sur cinq environ, d’atteindre la confrontation ultime. En moyenne, deux seulement passent les 8e de finale C’est probablement le chiffre le plus cruel.
En moyenne, pour six équipes sur huit arrivées deuxièmes en poule, le couperet tombe dès les huitièmes de finale. Les Parisiens ont fait partie des «rescapés» en 2015 puis en 2016 en éliminant par deux fois Chelsea.
Ce ne fût pas le cas, on l’a dit, face au FC Barcelone l’an dernier. Un second échec de rang, surtout après un mercato de cette envergure, constituerait une terrible déconvenue.