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A ceux qui y ont cru
Ce film a reçu le soutien de
Ambassade du Brésil
"Bahianaise et portugaise".
Mon Dieu, mes lunettes !
Mes lunettes ?
- Y'en a combien ? - En tout ça fait douze.
- "Avanti Brésil". - Allez le Brésil ?
Non, avanti.
Où avez-vous trouvé les paroles ?
A la SACEM.
J'ai déposé une demande, ils les ont cherchées
et les ont photocopiées.
- Vous savez de quand elles datent ? - Vingt-cinq ans.
Purée !
Comment est-ce possible ?
Je les croyais perdues, je les avais oubliées.
PENSION DE FAMILLE MONTRÉAL
Ici, c'est mon chez moi,
c'est là que je me repose
quand je rentre, après les courses...
Entrez et asseyez-vous.
- Je rentre. - Allez-y.
J'ai pensé qu'on pourrait faire
une liste de chansons, sur lesquelles travailler.
- Je m'assois là ? - Oui.
Des chansons que tu as écrites,
et certains classiques que tu chantes tout le temps.
On pourrait les choisir,
et se mettre à travailler.
En SI mineur.
Je ne savais pas
Comment on aimait
Dans ton monde étrange
Et pour toi j'ai appris
C'est pourquoi je me demande
Voyant que tu m'as oublié
Pourquoi ne m'as-tu pas appris...
- Pourquoi ne m'as-tu pas pris ? - Pourquoi ne m'as-tu pas APPRIS ?
- Pourquoi ne m'as-tu pas pris ? - Ne m'as-tu pas APPRIS.
Toi, tu dis "pas pris".
Pourquoi ne m'as-tu pas pris ?
C'est Pourquoi ne m'as...
- Ne m'as... - Ne m'as-tu pas pris.
- Ne m'as... - Ne m'as...
- tu pas appris. - tu pas appris.
Voilà.
Pourquoi ne m'as-tu pas appris ?
Je fais la liaison ?
Pourquoi ne m'as-tu pas appris
Comment vivre sans toi ?
"Tu m'as habitué à ça
et à toutes ces merveilles".
Non, c'est "Tu m'as habitué à ça
- MAIS... - ET à toutes...
MAIS pas à ces merveilles.
Tu m'as habitué à ça
- Mais pas à... - Non, non.
Tu m'as habitué à ça
et à toutes... - Non, c'est MAIS...
- ET à toutes... - Non, non !
MAIS pas à ces merveilles.
- ET à toutes... - Ces merveilles.
Tu m'as habitué à ça
- Mais... - ET à toutes...
- MAIS pas à ces merveilles. - ET à ces merveilles.
Parlons de tes chansons...
Elles sont très connues.
- Elles sont très populaires. - Je veux parler de tes chansons.
- Celles que j'ai écrites. - Oui, que tu as composées.
"Le défilé du travesti" par exemple.
- "Le défilé du travesti". - Celle-là on doit l'inclure.
- Ça s'écrit comme ça ? - Oui.
- Comme ça. - "Le défilé du travesti".
Ensuite,
"Confettis et serpentins", qu'en penses-tu ?
"Confettis et serpentins" ?
- Mettons-en une autre. - Laquelle ?
"Glorieux Brésil", elle te plaît ?
Elle te plaît ?
Je préfère "Confettis et serpentins",
mais c'est toi qui vas chanter.
- Alors mettons "Glorieux Brésil". - Oui, aussi.
Reprenons la deuxième.
Je te veux à mes côtés
Me voir dans tes yeux
Te voir près de moi
Pense que peut-être demain
Je serai loin
Très loin de toi
Serre-moi
Serre-moi fort
Comme si cette nuit devait être la dernière
Serre-moi
Serre-moi fort
J'ai peur de te perdre
Te perdre à la fin
Merci.
Je vais l'essayer.
- Je vais voir si c'est ma taille. - Bien sûr.
S'il est trop grand, j'en choisirai un autre.
N'importe, mais un pantalon.
Bahianaise, portugaise, brésilienne
Je veux voir ton corps...
J'ai enregistré quatre versions de cette chanson sur cassette.
Mais il faut oublier le passé et aller de l'avant.
Imagine que tu vois ces chansons pour la première fois.
- Imagine les... - La première fois, ok...
Tu les connais toi ?
- Oui, mais imaginons. - D'accord.
Comment chanter cette fille bahianaise et portugaise ?
Comment elle est cette fille, elle a la peau mate ?
Oui, car elle est métisse de Portugais et de Brésilien.
Lisons les paroles, je vais te les expliquer.
- Remexer ? - Ça veut dire rébolar.
Se déhancher.
- Je veux te voir remexer - Voyons dans le dictionnaire.
Comme pour la cumbia.
- Se déhancher, danser. - Tu as dit se déhancher ?
"Je veux te voir te déhancher". Je vais te montrer.
Remexer ?
- Mulâtre mignonne, rébola... - Ça veut dire quoi rébola ?
Ça veut dire...
Mulâtre mignonne, rébola
Mulâtre mignonne, rébola
De gauche à droite
Très bien !
Excuse...
Mais je ne blague pas, je suis sérieux.
C'est à cause du dictionnaire.
Le portugais pour nous, c'est pas bien compliqué.
Car la plupart des auteurs, peut-être le sais-tu,
sont très peu allés à l'école
avant de devenir musiciens.
- Ils sont presque analphabètes. - Qui ?
- Les auteurs brésiliens. - Ah bon ?
Ils ne sont pas cultivés.
- Ils ne lisent pas le dictionnaire. - Comment ça ?
- Bien sûr ! - J'en doute.
- Tu en doutes ? - Oui !
- Il y a de bons auteurs ! - Mais c'est dans leur nature.
Vous les aimez frisés, raides, avec du volume ?
Je mets des perruques unisexes.
Pour homme et femme.
C'est quelle taille ?
C'est taille unique.
Bien.
- Je vous la passe ? - Oui...
Je vais l'essayer, mais...
- Moi-même. - Vous voulez l'essayer seul.
Où est le devant ?
L'étiquette est sur l'arrière.
D'accord.
Merveilleux !
Ça va bien avec mon teint,
avec du maquillage...
Mais très peu, je ne mets pas de rouge à lèvres.
Je mets du maquillage... d'artiste,
pour les acteurs.
On voit mon oreille,
c'est très bien.
- Elle est parfaite. - Oui, mieux que l'autre.
L'autre est trop longue.
Elle a trop de volume.
Celle-ci est mieux.
Tu les connais ?
Bonsoir.
L'ambassade du Brésil a l'honneur de présenter
la "Vieille garde de Portela",
en présence des fondateurs
de cette école mythique de Samba de Rio de Janeiro.
Je vous salue avec la nostalgie de mon pays, le Brésil.
J'ai été danseur de carnaval.
Je me souviens des défilés et des chanteurs.
Je veux saluer la présence
de l'école de Samba Portela.
Bonne chance.
De Jamelao, vous connaissez ?
Elle est courte.
Pour moi, la samba doit être chantée ainsi
C'est parti !
Pour moi
Pour moi
La samba doit être chantée ainsi
Je m'en vais
Sans savoir quoi prendre
J'emporte ma peine
Je pleurerai en chemin
Je te donne l'accolade Que personne ne pleure
Si je me mets à pleurer
Les voisins vont se moquer
Merci !
- Bonsoir, enchanté. - De même.
Nous parlons avec Martin...
du documentaire...
Bonsoir.
Enchanté, je suis brésilien argentin.
- Brésilien argentin ! - C'est ça.
Fantastique !
Je vis ici depuis trente ans.
Je chante dans les deux langues.
- En brésilien et... - Et aussi en espagnol.
- Je chante le tango et la samba. - Génial !
Samba et tango.
Excellent !
Quel plaisir !
Je vais te chanter une samba que j'ai écrite
quand je vivais au Brésil.
Mon glorieux Brésil
Mon cœur est tien
Comme ces gens
Qui ne te connaissent pas
Tu es entré en moi Je ne t'oublierai pas
Mon glorieux Brésil
Aimé du monde entier
Paix et amour juvéniles
Je vais te filer mon adresse...
- Vois ça avec Sergio. - Parfait.
- Contacte-le directement. - D'accord.
C'est va être super.
J'apporte mon appareil.
Quel succès !
- Félicitations. - Merci beaucoup.
- Bonne chance. - A vous aussi.
Je ne vous oublierai jamais.
Merci beaucoup. Un bisous !
Je n'ai pas de sèche-cheveux.
A quoi je ressemble ? Ça va ?
Je présente bien ?
J'ai l'air un peu fou, mais je sais ce que je fais.
Tout est moderne aujourd'hui.
Tout est dans le charme.
J'ai une certaine...
habitude de ce milieu.
J'ai toujours vécu en artiste.
Je veux que tu me filmes...
qu'on me voie comme un professionnel.
Tu ne dois rien couper car le public doit savoir
que je chante depuis tout petit, quand ma mère vivait encore.
Mais je n'ai pas pu la faire vivre de mon art.
Nous étions pauvres.
Très pauvres, du bidonville. Y'a rien d'autre à dire.
C'est toi qui fais ça.
Ça va donner de l'emphase.
D'abord toi tout seul, et ensuite les filles.
Il y a une pause.
Il y a une pause là.
On démarre avec toi, alors.
Les percussions jouent ça aussi.
- Et ensuite ça se répète. - Oui.
Démarre, toi.
Qui va lui couper les cheveux ?
Qui donc en est capable ?
Voilà Bossa Nova Quel show phénoménal
Laisse donc ce garçon tranquille !
Le défilé, c'est pas de la rigolade
Les danseuses se font pas de cadeaux
Zaza Zeze Zuzu
Pas besoin d'en rajouter.
Merci.
Quand j'avais cinq ans, mon père nous a quittés.
Moi, mes deux frères et ma mère.
Il est parti avec une autre.
Ma mère en a beaucoup souffert.
Elles portaient le même nom.
Elle s'appelait Alice.
Alice...
au pays des merveilles.
Ma mère avait un seul défaut.
Elle était alcoolique.
J'ai appris à boire avec elle,
c'est moi qui allais lui acheter car j'étais le plus petit.
Mes frères ont dû lutter...
pour survivre.
Ils s'occupaient de moi car je n'avais que cinq ans.
Pour m'acheter du lait,
ils ciraient les chaussures.
Ils étaient petits aussi, ils étaient mineurs.
Tu comprends ?
Mes frères étaient mineurs
et ciraient les chaussures pour acheter du lait,
quand j'avais cinq ans.
J'ai cessé de faire la manche,
et j'ai commencé à travailler.
Je lavais les voitures garées dans la rue.
Je donnais un coup de main...
à ceux qui étaient majeurs.
Je suis venu...
pour les mêmes raisons que tout le monde.
Comme tous ceux qui quittent leur pays
pour vivre ailleurs.
Pour le travail.
J'ai toujours travaillé.
Je n'ai pas fait de disque, je savais que c'était difficile.
Quand je suis venu du Brésil, j'allais déjà mieux.
Mais j'étais sans travail, je dormais à l'auberge.
J'étais mal car j'étais sans travail,
je vivais dans la rue,
je mangeais à la soupe populaire.
Je récupérais des vêtements.
Je mangeais dans une église, puis dans une autre, etc.
Les jours s'écoulaient ainsi, à ne rien faire.
Je suis tombé malade,
et j'ai terminé dans un hôpital comme l'hôpital Borda,
un hôpital psychiatrique.
J'en suis sorti et je n'y retournerai pas.
C'est un enfer.
L'hôpital, c'est l'enfer pour celui qui va bien.
Si tu es guéri,
et intelligent comme moi,
c'est un enfer.
Ça a été un cauchemar.
C'est comme quand on rêve de choses horribles,
au réveil, on n'a plus peur.
HÔPITAL PSYCHIATRIQUE BORDA
La première fois, c'est un voisin qui m'a aidé.
Il a remarqué que la porte était ouverte,
et la télévision allumée.
Je crois que les policiers...
ont appelé une ambulance.
Quand ils sont arrivés...
ils m'ont cru drogué.
Ils ont vu que j'allais mal.
Les policiers m'ont emmené au commissariat,
pour voir si ça s'arrangeait.
Mais non, j'allais mal.
Je me laissais aller, je ne me lavais plus.
Je ne parlais plus, mais je n'étais pas agressif.
Ils ont vu que... j'étais comme hébété.
J'allais mal.
A cause de mon âge et des souffrances,
je suis devenu schizophrène.
Tu connais ?
La psychologue t'expliquera.
Demande-lui à elle et au Dr. Cristina Gartland.
Elle t'expliquera ce qu'est la schizophrénie paranoïde.
Moacir ça veut dire Moïse.
Moses en anglais.
C'est une histoire biblique,
celle qui dit que Moïse...
a fait ouvrir la mer.
J'ai vu le film "Les dix commandements".
Quel succès, le film passe encore dans le monde entier.
Vous l'avez vu ?
"Les dix commandements" ?
Il plante son bâton dans la mer,
quand les soldats viennent les tuer.
Des chrétiens l'accompagnaient,
car c'était... un prophète.
Ce moment est si émouvant...
- Vous êtes ému. - Oui.
Il demande l'aide de Dieu,
c'était la seule solution pour échapper aux soldats.
Il planta son bâton...
et appela à l'aide,
car seul un miracle pouvait les sauver.
Et la mer s'est ouverte.
- Vous avez trouvé votre voie. - Oui.
Ce film va vous rendre célèbre.
Mme Cristina Gartland...
est quelqu'un...
de très simple.
Elle est très aimable.
Elle sait parler aux patients
atteints de maladies mentales.
C'est quelqu'un de... responsable.
Elle est patiente avec le patient.
Comment dire...
Elle est douce.
Sa manière de faire...
peut orienter le patient.
Le patient est à l'aise...
quand il est guidé par elle.
Ça m'a fait du bien de quitter l'hôpital.
Et elle était contente quand j'ai obtenu ma pension.
Ça a pris beaucoup de temps,
et ça lui a fait plaisir quand je l'ai eue.
Merci de vos paroles Moacir,
mais si vous êtes sorti, c'est grâce à vous-même.
Comptez sur nous,
en cas de besoin,
sachez que nous serons là.
Vous êtes capable...
d'être autonome, et vous l'êtes déjà.
Après ce long séjour à l'hôpital, et sans projet de vie autonome,
ça ne doit pas être facile,
d'après ce que vous dites,
de vivre seul.
FORTERESSES
Merci.
Vous étiez dans tous les journaux !
Tous, tous ! C'est incroyable !
- Je me devais d'être ici. - Félicitations !
Bonsoir.
Bonsoir.
- Bonsoir Moacir. - Merci d'être venue.
- Félicitations ! - Merci d'être venue.
- C'est excellent ! - Merci beaucoup.
Le film m'a beaucoup plu.
Ça va être un succès.
- Là c'était la première... - Il viendra plus de monde.
J'espère...
que le film va marcher.
Merci.
Chez moi, c'est naturel,
c'est un don de Dieu,
car je peux tout chanter...
Tous les genres.
A dix ans je chantais déjà.
J'écoutais la radio et j'apprenais les paroles.
Les chansons de carnaval.
Je me suis mis à chanter car j'avais une voix.
J'ai découvert ma voix.
Je chantais au carnaval,
je faisais les arrangements
pour les chanteurs connus.
Tous les voisins savaient
que j'aimais chanter.
J'étais promis à un grand avenir.
C'est dur pour un pauvre d'arriver
à devenir chanteur professionnel.
Dès tout petit,
j'étais prometteur mais je n'ai jamais eu d'agent,
quelqu'un qui m'aide à percer.
Il faut bien travailler pour vivre.
Le ventilateur fait du bruit ?
- Ça va s'entendre ? - Oui, mais c'est pas grave.
Filme-le pour qu'on sache d'où vient le bruit.
Le bruit du ventilateur. Filme le ventilateur...
Ensuite... Tu comprends ?
Tourne la caméra.
Voilà !
- Comme ça ? - Exactement.
Là c'est mieux.
- Comment va l'artiste ? - Bien merci.
Assieds-toi.
- Tu as déjeuné ? - J'ai mangé un fruit...
- Je suis encore endormi. - Tu veux un croissant ?
Non, ça va.
- Je mange peu le matin. - Moi aussi.
On est très excités...
de mettre tes mélodies et tes paroles...
sur une belle musique.
Chaque chanson a son genre,
elles sont très variées.
Ton travail de composition durant toutes ces années,
les paroles et la mélodie,
maintenant il faut trouver... comment les habiller.
Tu es le pilier.
J'adore la musique.
C'est toute ma vie.
La joie du pauvre au Brésil repose sur le carnaval.
Notre vie n'est pas gaie,
les pauvres n'ont d'autre joie que celle du carnaval.
Malheureusement cela ne dure que trois jours,
les concours de samba,
les concerts de rue...
C'est une musique gaie qui me fait oublier...
les difficultés.
La musique permet d'oublier.
Ça serait bien d'inclure tes chansons sur le disque,
de mélanger...
des chansons que tu as composées,
avec des classiques.
Tes mélodies sont originales...
J'ai...
J'ai l'intention...
d'avoir le succès que je n'ai jamais eu.
Ça va venir.
Ta chanson, "Le défilé du travesti",
je suis sûr qu'elle va marcher.
Un deux, un deux...
Qui va lui couper les cheveux ?
Qui donc en est capable ?
Voilà Bossa Nova Quel show phénoménal
Laisse donc ce garçon tranquille !
- Ça c'est "Le défilé" ? - J'ai un falsetto dans la voix.
- T'as remarqué ? - Oui.
Si ton absence dure
Je vais souffrir et pleurer
De nostalgie
Tout ce qu'il me reste
De cet amour malheureux
C'est de la nostalgie
Si tu savais comme je pense à toi
Que c'est triste un cœur en pleurs
Tu reviendrais mon amour
Reconstruire notre nid
Une erreur
Une erreur ne justifie pas
Cette infinie nostalgie
Qui m'éloigne de toi
Mettez le casque pour voir si ça va.
D'accord.
Euh, soyez gentil,
je ne sais pas le mettre,
mettez-le moi.
- C'est possible ? - Bien sûr.
C'est au technicien de faire ça.
Moi j'y connais rien.
Confettis et serpentins C'est le bonheur total
Moi j'ai chanté et pleuré un...
Tu sais comment ça finit ?
Tu te souviens ?
D'abord elles.
Deux fois.
On enregistre.
Confettis et serpentins
C'est le bonheur total
Deux fois les filles !
Mais toi...
Tu compliques tout.
Il vous a arrêtées,
puis vous avez repris.
Toi, ne dis rien, je sais ce que j'ai à faire.
- Ok, dis-leur, toi. - C'est deux fois.
Confettis et serpentins C'est le bonheur total
Moi j'ai chanté et Pleuré un carnaval
J'ai pleuré d'amour d'avoir chanté
J'ai aimé celle qui m'a abandonné
Au milieu de la piste de danse
Mon cœur s'est mis à pleurer
La percussion est parfaite.
Pour les filles, il faut plus de volume.
- C'est possible ? - Oui, au mixage.
Il faut retoucher la voix...
quand les filles entrent.
L'intro est trop faible, il faut plus de volume.
Pour la prochaine prise, comme on vient de faire,
il faudra monter le son.
Il faut mixer ça.
...avec tout son pétrole
Mulâtre de Bahia Assiette de pudding
Elle passe ses journées
A l'église de Bomfim
La capoeira gagne les collines
Zum zum zum Zum zum zum
La capoeira va te tuer
Le bonheur vit aussi à Bahia
Ton histoire, ta gloire Tout en toi est tradition
Bahia du vieux marché Côte de la Conception
Tu es riche en minéraux
En cacao et palmiers
Même en jacaranda
Terre bénie des Dieux
Et à l'abondant pétrole
Tomás, le film est bientôt fini ?
- Vous m'avez beaucoup filmé... - Oui, on a bientôt fini...
- Dans la rue, au marché... - Oui.
Vous avez beaucoup filmé ?
Trente à quarante heures.
C'est assez, non ?
Oui, ensuite il reste le montage.
- Et ça va passer au cinéma ? - Bien sûr.
Comme "Fortalezas".
Prends ce que tu veux, moi j'ai très faim.
J'ai envie de spaghettis,
avec des frites,
ou des patates bouillies.
Je vais manger ça, toi, prends ce que tu veux.
C'est très populaire ici,
"Chez don Rolo", regarde le panneau.
J'adore ces dessins,
sur les murs.
La première fois que je suis venu, ils étaient déjà là.
C'est sympa ici.
Comment va l'ami ?
T'as un look aujourd'hui !
C'est ton ami ?
On en finit avec ma vie quotidienne.
Avec le film...
Le film est presque terminé.
Il manque quatre scènes.
Là, je déjeune avec lui.
Il ne boit pas d'alcool.
J'ai une faim de loup.
Donne-moi un grand coca.
Je t'amène tout ça.
Ça nous fera attendre.
Je vais mettre le ventilateur.
- On a été dans un studio... - Ah bon ?
Un studio d'enregistrement...
professionnel.
Mercedes Sosa y enregistrait.
Il y a une photo d'elle.
On a enregistré...
On a enregistré...
C'est très dur.
Mange les frites.
Ne me demandez pas Pourquoi je bois
Je suis prisonnier de l'amour
Si c'est tout ce qu'il me reste
Je continuerai de boire Sans savoir pourquoi
Pardonnez-moi mon orgueil
Mon cœur supporte mal
La douleur qui me tourmente...
Jusque là, alors.
Jusqu'à "Pardonnez-moi".
Ne me demandez pas Pourquoi je bois
Je suis prisonnier de l'amour
Si c'est tout ce qu'il me reste
Je continuerai de boire Sans savoir pourquoi
Tu as répété tout seul ?
- Plus ou moins. - Si, tu as répété.
Tu dois chanter jusqu'à
Aide-moi J'ai besoin de toi
Le délire qui m'envahit Détruit mon cœur
En marchant J'ai découvert mon destin
Jouer, boire et souffrir
Buvez avec moi !
C'est moi qui paie !
Parfait.
Je vais chanter ce passage car j'en suis l'auteur.
Mais tu dois tout chanter.
Toi, chante la partie en espagnol.
- Mais ensuite... - Mettons-nous d'accord.
Moi je chante juste "J'oubliais..."
Aide moi, j'ai besoin... C'est un tango !
C'est un rythme traditionnel !
Ça va aller...
Buvez avec moi !
C'est moi qui paie !
Non non !
Ecoute le ton !
Non !
Voilà.
On est prêts ?
- On est calés ? - Ça fait un moment.
On est ici pour enregistrer, on est dans un studio !
Soyons responsables.
"En marchant..." Chante ça.
En marchant... Je le fais en portugais.
En marchant
J'ai découvert mon destin
Jouer, boire et souffrir
Buvez avec moi !
C'est moi qui paie !
Je baisse la voix sur la fin ?
- Non, je le fais normal. - Parfait.
Dis-moi...
- Ça va comme ça? - Oui.
- Ma voix porte... - Là c'est bien.
Restez ici.
- C'est bon ? - Oui.
- Tu entres... - La deuxième fois...
- Le maestro Sergio... - A votre service.
Ne me demandez pas Pourquoi je bois
Je suis prisonnier de l'amour
Si c'est tout ce qu'il me reste
Je continuerai de boire Sans savoir pourquoi
Pardonnez-moi mon orgueil
Mon cœur supporte mal
La douleur qui me tourmente
Je serai dans cette vie Vagabond et joueur
Je vis pour boire
A jouer et à perdre
Et quand je gagne
C'est triste et seul
En marchant
J'ai découvert mon destin
Jouer, boire et souffrir
Buvez avec moi !
C'est moi qui paie !
Aide-moi
J'ai besoin de toi
Le délire qui m'envahit
Détruit mon cœur
Je chanterai toujours.
Vous m'avez demandé...
ce que j'aimerais chanter, en espagnol.
Un tango sûrement.
J'ai dit à Radio Colifata que je voulais mourir en chantant.
Comme dans la chanson.
Je mourrai en chantant
Sans la douceur de tes baisers
J'erre seul sans amour
Une autre bouche recevra
Ces baisers qui furent ma passion
Je ne sais parfois Ce qu'il m'arrive
Je voudrais rire et pleurer
Je suis jaloux, j'ai peur Qu'elle ne revienne pas
Je l'aime, c'est sans remède
En chantant je lui ai donné
Mon cœur, mon amour
Depuis qu'elle est partie
Je chante ma douleur
Je l'ai connue en chantant
Je l'ai perdue en chantant
Comme je ne sais pleurer
Je mourrai en chantant
- Moacir ! Comment ça va? - Bien.
Traduction et sous-titres Uma films France Amérique Latine 33