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Les Soprano
Il est ressuscité
C'est de la folie !
Salut !
Ma parole !
Tu m'as dit "salut" ? T'es trop sympa.
Je l'ai toujours su.
Serre-moi dans tes bras.
Faut que tu essaies.
Envolée la déprime !
Essayer quoi ?
L'ecstasy !
- Qui te l'a donné ?
- Ton ami.
- Qu'est-ce qu'il fout à Columbia ?
- Super craquant !
Nos familles sont amies.
On se connaît depuis toujours.
Ca te plaît ?
C'est toi que je choisis.
Tu t'éclates ?
- Pas autant que Caitlin.
- Comment elle m'a maté !
Une bouseuse d'Oklahoma.
Tu es dans une fraternité ?
Rutgers Chapter.
Depuis ma 1ère année.
Je suis venu ici pour te voir.
Il te reste des ecstas ?
Pour toi, le premier est gratuit.
- Dis rien à ton père.
- On se parle même plus.
Je vous nique tous !
Il a encore les dés ?
C'est moi le maître, ici.
Tu fais de moi
un homme riche, Ralphie.
Le patron.
- Salut.
- Je vous sers quoi ?
Faccia di merda,
il vient pas dire bonjour ?
Tu as un nouveau costume ?
- Déconne pas. Le boss est là.
- Je suis chaud.
Et tu vas te faire refroidir.
Excuse-moi. Cet empaffé...
Bonsoir, Anthony.
T'as bonne mine.
Tu veux un verre ?
Une autre fois.
Une autre fois.
Butons-le une fois pour toutes.
Je suis ici pour m'amuser.
Je bande à mort.
Non, Jackie, arrête.
Réveille-toi.
J'ai sommeil.
Tu as bu trop de tequila.
Je peux pas m'arrêter maintenant.
- "Une autre fois" ?
- Envoyer chier le boss !
- J'y crois pas.
- J'aurais dû le flinguer.
Paulie risque de revenir
sur le sujet.
Ralphie a le vent en poupe.
Tous les syndicats.
Paulie rapportera jamais autant.
- Ralphie assure.
- Mais il est incontrôlable.
Il peut te faire
le coup de Jack Ruby.
- Il a fallu que je frappe ce connard !
- Franchement, ça m'a surpris.
Tu t'en prends à moi, maintenant ?
Il a semé la pagaille au Bing.
Et il y remettra plus les pieds.
- Il a défoncé le crâne de cette gosse.
- Je suis d'accord. Je sais.
C'est tragique.
Mais...
vous n'aviez aucun lien...
ni par le sang ni par alliance.
La fille n'était pas ta poule.
Ralphie est un des nôtres.
Il a pas tout à fait tort
de t'en vouloir.
Fais-le disparaître. Ou fais la paix.
T'as que deux solutions.
Tu pourrais essayer...
de lui faire des excuses.
Je l'emmerde.
Fais un geste pour montrer
qu'il n'y a pas d'embrouille.
Donne-lui une part du casino.
On est associés avec New York.
Et je le veux pas trop près
de Johnny Sack.
Tu pourrais le nommer capitaine.
Tu sais que c'est ce qu'il veut.
Ralphie, un putain de capitaine ?
Faudra me passer sur le corps.
Vous avez vu, tout à l'heure ?
La gueule de Tony
quand je l'ai rembarré.
Me payer un verre ? Je t'emmerde.
Il sait qu'il a eu tort
de me frapper.
C'est le boss.
Il peut faire ce qu'il veut.
Boss ou pas, tu frappes pas
un autre membre.
Joe Mo, de Mulberry Street.
La même histoire.
Avec un type de North Bergen.
Gros problème.
Evidemment.
Si on respecte pas les règles,
c'est l'anarchie, bordel.
Tony te doit des excuses.
Il a palpé un max grâce à moi
sur les contrats de BTP.
Vous croyez que j'ai peur
de ce gros con ?
Je dis pas ça pour toi.
Si c'était sa fille...
Ou une nièce à lui.
Mais tout ce cirque pour une pute !
Je suis sûr qu'il la baisait.
Non. Mais il savait que toi,
tu la baisais.
Justement. Il est comme ca.
Comme un clébard avec deux os.
Je suis invité chez lui
pour Thanksgiving, avec Ro.
- Sans blague ?
- Je l'emmerde, lui et sa dinde.
Je devrais lui coller un bâton
dans le cul.
J'ai attrapé un resquilleur.
Je ne voudrais pas
que mes paroissiens se méprennent.
- Mon révérend.
- Joyeux Thanksgiving.
Quelle corvée !
Une dinde, des patates douces...
Ca fait envie, non ?
Vous connaissez pas
la version ritale.
- Antipasti pour commencer.
- Soupe.
Boulettes de viande et salade.
Puis les manicotti au four.
- Et ensuite, la dinde.
- J'adore les manicotti.
- Les dindes sont là.
- Il y en a une ici.
Aucun sens de l'orientation,
ces dindes.
Elles partaient
pour le Food Emporium, et voilà.
J'ai appris pour Ralph.
Il a refusé de trinquer ?
Et alors ?
J'ai boxé ce con dans un accès
de colère tout à fait justifié.
C'est un problème.
- Joyeux Thanksgiving.
- Vous aussi.
- Joyeux Thanksgiving.
- Pour moi ? Magnifique.
- Regarde-moi ça. Merde !
- Quoi ?
Ce bâ*** doit venir
pour Thanksgiving, avec Rosalie.
- Il viendra pas.
- Il n'en est pas question.
Cet enfoiré
ne devrait même pas être invité.
Mon trésor,
je sais que tu as horreur...
Tu as horreur qu'on te bouscule...
mais Carmela veut savoir
si tu seras là pour Thanksgiving.
Il y aura qui ?
A part nous ?
Les parents de Carm, je pense.
Génial. Et Meadow ?
- Qui vient dîner pour Thanksgiving ?
- Comme d'habitude.
Mamie et papy, Chris et Ade.
Janice et un ami
de son groupe de prière.
- Tante Rosalie et oncle Ralph.
- Jackie ne vient pas, hein ?
- J'en sais rien. Pourquoi ?
- On peut rien demander ?
Du calme.
J'ai cours. A jeudi.
C'est Rosalie.
Ca alors ! Meadow vient de
me demander si Jackie venait dîner.
Ah oui ? Jackie m'a posé
la même question. Mon radar clignote.
Toi et tes romans d'amour.
Les enfants que ces deux-là
auraient ! Avec des gènes pareils !
Tu te souviens,
quand Meadow est née ?
On lui a prédit plein de choses,
mais concentre-toi sur ta tourte.
Je compte sur toi.
- Je cherche la recette.
- Très bien.
Voilà la dinde.
Elle est énorme ! Tant mieux,
j'ai un régiment à nourrir.
Moins que tu crois.
Appelle Rosalie et décommande-les.
- Pour Thanksgiving ? Pourquoi ?
- Fais-le.
C'est fini, les invitations
chez le patron grincheux.
Mais que vais-je lui dire ?
Bon, j'appelle. Mais mon excuse
sera beaucoup moins sympa.
Bon sang, Tony !
Encore ton estomac ?
Docteur Akavi ?
Gloria Trillo.
De chez Globe Mercedes.
Dites-moi... Je viens de recevoir
une 600 S, modèle 2001.
J'ai tout de suite pensé à vous.
Ronce de noyer, GPS,
toutes options.
Seulement 12 000 km au compteur.
Je ne pourrai pas la retenir
jusqu'à samedi.
Demain ? Formidable.
Désolée, je suis prise.
On a une réunion à midi.
Entendu. Au revoir.
- Vous attendez quelqu'un ?
- J'ai rendez-vous.
Vous aussi ?
J'ai avancé mon rendez-vous de jeudi
à cause de Thanksgiving.
C'est mon rendez-vous habituel.
J'essaie de... m'arrêter de fumer.
Tueuse en série.
J'ai trucidé 7 liaisons.
Puisque vous êtes là,
prenez ma place.
- Non, je ne peux pas faire ça.
- Ca sera ma BA de la journée.
Carton jaune.
Vous m'avez bien dit mardi.
Vraiment ?
Je reviendrai la semaine prochaine...
no problemo.
Je lui cède ma place.
Mon travail me laisse
peu de temps libre...
Vous voyez bien.
Je peux vous prendre à 19h.
C'était pas si difficile.
C'est Carmela.
Navrée d'être aussi abrupte,
mais je viens de parler à maman.
- Qu'y a-t-il ?
- C'est mon père.
Ses analyses sont inquiétantes.
Un problème de globules blancs.
- Mon Dieu !
- Oui, je sais.
Ils doivent procéder
à un examen approfondi.
Maman veut passer Thanksgiving
seule avec lui, mais...
Leur place est auprès de vous.
Je me sens si mal
de t'annoncer ça sans préavis.
Penses-tu ! J'aimerais
pouvoir faire quelque chose.
Merci, c'est très gentil.
Evidemment, je te tiens au courant.
Au revoir, ma chérie.
Le père de Carm est malade.
Elle a dû annuler le dîner.
Trois heures du matin et boum !
Je me réveille.
Un souci particulier ?
Un problème de gestion du personnel,
avec un subalterne.
C'est un peu de ma faute.
Mais il a dépassé les bornes.
Vous pouvez m'en dire davantage ?
Il a mis...
en retraite anticipée...
un autre employé.
Les détails importent peu.
Il a merdé.
D'ordinaire, je l'aurais...
mis hors circuit.
Mais c'est un employé
d'une grande valeur.
Et que vous fréquentez
en dehors du travail ?
J'ai lu ce livre
dont vous m'avez parlé.
L'Art de la guerre, de Sun Zi.
Ce type-là, un général chinois,
a écrit il y a 2400 ans un bouquin...
qui reste complètement d'actualité.
Force ton ennemi
à montrer son vrai visage.
Permettez-moi...
Vous courez un quelconque danger ?
Non. Je peux poursuivre ?
La majorité des types
que je connais lisent Machiavel.
Carmela m'a procuré un résumé
de son oeuvre. C'est intéressant.
Mais ce Chinois est
un bien meilleur stratège.
Dites-moi, la femme
qui était là aujourd'hui...
- De chez Mercedes.
- Excusez-moi pour cette erreur.
- Elle a besoin d'un psy ?
- Je n'ai pas le droit d'en parler.
Je suis surpris, c'est tout.
Ecoutez, il est ***.
Il fait nuit.
Je vous accompagne
à votre voiture ?
Non, merci.
J'ai du travail en retard.
Vous voulez des bonbons ?
Aaron... Chéri ?
Quoi ?
- Qui mène ?
- Tu sais pas qui joue.
Si. Detroit joue toujours
pour Thanksgiving.
Dommage que Barry Sanders
ne joue plus. Il était trop mignon.
Dis-leur que je l'ai servi
quand j'étais au Kenny Rogers.
- Colonel Sanders.
- Au Kenny Rogers. Barry Sanders.
Ouais, elle l'a servi.
Tu sais que je t'aime plus que tout.
Qu'est-ce que tu racontes ?
Ca va pas fort entre nous,
mais...
- S'il t'arrivait quelque chose...
- Tout le monde à table ! On mange !
Eh bien, à quelque chose
malheur est bon.
Mes deux garçons.
J'avais peur pour la sauce...
Ralph, tu te sens bien ?
Tu n'as rien mangé.
Ca va. Je te l'ai dit
combien de fois ?
Tu n'es pas obligé de rester
pour le dessert.
- Un peu de savoir-vivre !
- Tu l'as pas entendue ?
C'est bon. Va donc voir si Meadow
veut aller au ciné.
D'accord.
Bonne soirée.
Je vais t'apprendre un truc.
Casse une allumette de cuisine...
et mets-la dans le trou
pour que la vis accroche.
J'ai mis de la colle
et la poignée est tombée quand même.
Laisse tomber.
La narcolepsie est un authentique
trouble du sommeil. C'est pas drôle.
Les sandwiches à la dinde arrivent !
- Je vais refaire du café.
- Qui ça peut bien être ?
- L'étrangleur de Boston. Maman !
- J'y vais.
Bonjour, Jackie !
Je crois que tu connais tout le monde,
à part Aaron, l'ami de Janice.
- Bonjour.
- Tu connais la bonne nouvelle ?
Il est ressuscité.
Assieds-toi.
On va manger des sandwiches.
Merci, j'ai déjà mangé.
Je viens voir si Meadow veut sortir.
Aller au ciné, par exemple.
Je comptais aller chez Hunter.
Tu as envie ?
- Pourquoi pas.
- Donne-moi une seconde.
Une Soprano et un Aprile ?
Ca marche, tes études ?
Ma moyenne est en hausse.
Viens plutôt chez Dov avec moi.
Hunter m'attend.
On peut traîner tout le week-end.
Inutile de "faire" quelque chose.
J'ai du boulot.
T'as pas de partiels ?
- Je vais plus en cours.
- Quoi ? Pourquoi ?
La chimie organique ?
Les nucléotides ?
Ce qui m'intéresse,
c'est la mode masculine.
Pas le côté pédé.
Mon modèle, c'est Hugo Boss.
Inscris-toi au F.l.T.
C'est une bonne école.
Allez, viens chez Dov.
J'ai trop envie de toi.
Je ne peux pas, Jackie.
Tu préfères ce black.
Ce n'est pas ça.
J'en souffre encore.
Laisse-moi un peu de temps.
Ca me rend folle.
Rosalie et les autres commandent
déjà le repas de mariage.
On s'est mariés jeunes, mais
ces deux-là sont bien trop immatures.
D'ici là, place aux sensations...
avec les coupés Mercedes.
Allô, ici la Terre.
J'ai envie d'en acheter une.
Quoi, une Mercedes ?
Vas-y. Elles sont jolies.
T'es au courant ?
T a décommandé Ralph.
- Tu déconnes.
- Madonna !
Tony voit loin.
Le petit Paulie !
- Il te traite bien ?
- J'ai pas à me plaindre.
Venez tous,
je vous offre une limonade.
Viens t'asseoir.
Comment ca va avec notre ami ?
- Comme d'habitude.
- Il raconte quoi sur moi ?
A moi ?
Rien. Il est pas bête.
Il est toujours furax
d'être sous mes ordres.
Plus les problèmes avec toi...
Ton boulot,
c'est de faciliter le mien.
Je me plains pas.
Tu me demandes. C'est un type agaçant.
J'ignore ce qui va se passer.
Je te promets pas
qu'il disparaîtra.
Il y a aussi ce contrat sur le fréon.
Et ma maison est en travaux.
Mes deux gosses
vont aller à la fac...
Accroche-toi.
Tu fais du bon boulot.
T'as vu ces valoches ?
Ce stress le flingue.
Ouais...
Il veut peut-être ma place.
- Il me reste de la dinde.
- Non, merci.
Reste assis, Johnny.
Je vais chez le kiné.
Dire qu'elle était danseuse.
Ses articulations ont souffert.
- T'es au courant pour Thanksgiving ?
- Pas bon, tout ça.
Qu'est-ce que je lui ai fait ?
J'ai refusé un verre. J'avais pas soif !
Depuis mon retour de Miami,
il arrête pas de m'emmerder.
Je lui rapporte une fortune et
ce connard n'est toujours pas content !
Et ensuite, ce coup de poing !
Franchement,
il me laisse pas le choix.
Dis pas de conneries.
Si tu veux mourir,
prends plutôt des cachets.
Que dirait Carmine si je voulais changer
de famille ? Rejoindre la vôtre.
- Carmine ne sait pas qui tu es.
- Tu peux le lui dire.
Ralph, écoute-moi bien.
Je sais que Tony
n'est pas facile à vivre.
Comme son père et son oncle.
Toujours à diaboliser quelqu'un.
Mais nos deux familles
sont liées depuis longtemps.
Et ça ne changera pas.
Ni pour toi ni pour qui que ce soit.
Je serai franc avec toi.
- Tu l'as cherché, avec cette fille.
- Primo, c'était une pute.
Secundo, elle m'a giflé.
Et... elle n'était pas enceinte
de moi.
C'est à cause de la coke.
J'aurais jamais dû
mettre le pif là-dedans.
Putain de Miami.
Il y en a partout !
- Fais-lui des excuses.
- J'étais défoncé. Je le reconnais.
Et je te jure
que ça n'arrivera plus.
- "Tony, je regrette..."
- Ca servira à quoi ?
- A sauver ta peau !
- Il m'a frappé !
Il a eu tort et il le sait.
- Les gens rient derrière mon dos.
- Parles-en à Tony. Il arrangera ça.
Au point où on en est,
comment ?
J'en sais rien.
Tu veux être capo de ton équipe ?
Non.
Pas question.
Ralph Cifaretto est passé me voir.
Ah ouais ? Il voulait quoi ?
Un avion pour aller voir le pape ?
Depuis Thanksgiving,
il a les foies.
Si ton adversaire est colérique,
irrite-le.
- Bref... Il aimerait s'excuser.
- Sans blague ?
Ca réglerait le problème ?
S'il est sincère, ça m'épargnera
peut-être une tâche pénible.
Le chantier de l'Esplanade
démarre.
Il y a des millions de dollars
en jeu.
Ca serait bien d'avoir
un homme à nous dans le système.
Je dis ca comme ca.
Jette-lui un os.
Quoi ?
- Capo.
- Pas question. Jamais.
Tu as vu ce qu'il a fait.
Cette môme venait d'avoir 20 ans.
Capo, c'est ce qu'il veut.
Je lui ai dit de pas rêver.
C'était une pute, Tony.
Je ne veux plus discuter de ça
avec qui que ce soit. Tu as compris ?
C'était juste une suggestion.
Histoire de bosser en paix.
Je croyais que tu te mêlais pas
de mes affaires.
On peut pas causer, entre amis ?
Je lui ai parlé.
Il est ravi que tu veuilles le voir.
Génial. Il te l'a dit ? Génial.
Putain de bonne nouvelle !
Je te l'avais dit.
A propos de l'autre problème...
Qu'est-ce qu'il compte faire ?
Vois avec lui. Il est ouvert
à toute proposition.
Merci. Demande-moi ce que tu veux.
Beau gosse.
Debout avant midi ?
- Je déménage. Je m'installe chez Dov.
- Le calotté.
Son unité a été rappelée en Israël.
Dieu bénisse l'Amérique.
Ecoute, si tu te retrouves
à court d'ecsta...
Je connais un type.
- Ecsta ?
- Quoi ?
J'essaie de te rendre service.
Pour ton information...
L'excuse bidon de ton futur beau-père
pour Thanksgiving...
Il savait que je viendrais pas.
Il voulait sauver la face.
Et il a fait faire
le sale boulot par sa femme.
Appelle-moi
s'il te faut quelque chose. Sois sage.
Cette femme a 50 ans.
Parfois, j'ai envie de lui hurler :
"Cesse de gémir.
Pas étonnant qu'il t'ait larguée."
Si son chef la regarde de travers,
elle m'appelle à 3h du matin.
Pour me parler de son père qui
se moquait d'elle quand elle tombait...
de son petit vélo.
Elle appelle ton numéro d'urgence ?
Non. La question n'est pas là,
Elliot !
Tu fais chier à m'interrompre.
- J'ai été violée.
- Tu souffres et personne ne t'écoute.
Exactement, bon Dieu.
Je dois rester assise là à m'occuper
de ces gens à longueur de journée.
Avec tous leurs problèmes.
Certains sont réels.
Très graves, même. Et je compatis.
Cela me touche. Sincèrement.
Mais c'est dur, parfois.
J'ai envie de dire : "J'ai mal !"
C'est bien.
Tu es ici pour ça.
Excuse-moi, Elliot.
Inutile de t'excuser.
Tu as subi un grave traumatisme.
Il faut beaucoup de force
et de volonté...
pour tenir le choc au travail
comme tu le fais.
Merci, Elliot.
Je fais de mon mieux.
Mais c'est dur, par moments.
Et avec Soprano ?
Comment ca va ?
Il m'a proposé de m'accompagner
à ma voiture.
J'ai failli me jeter
dans ses bras en pleurant.
Tu voulais me voir ?
A quel sujet ?
A quel sujet ? Tu sais bien...
pour m'excuser.
Je peux m'asseoir ?
Je sniffais beaucoup de coke.
J'ai dit des choses
et fait des choses...
que je regrette.
Ca ne se reproduira plus.
Qu'est-ce que tu as fait ?
Je t'ai manqué de respect...
en refusant ce verre.
A toi et au Bing.
Et à la fille.
Ca n'aurait jamais dû arriver.
C'est à cause de la coke...
Mais j'ai arrêté.
Terminé...
Je suis désolé, Tony.
D'accord ?
Autre chose ?
Ma femme a fait des sandwiches
à la dinde. Qui en veut ?
- Je suis ballonné depuis Thanksgiving.
- Thanksgiving 1982.
Putain de dinde.
J'ai du mastic dans les intestins.
- Je peux t'acheter du Metamucil.
- Je dé*** ce truc.
Je prends celui à la laitue
et aux canneberges.
- Ralph est là ?
- Pas encore. Je l'appelle ?
Pitié.
Profitons de cet instant de calme.
Après des décennies de préparation...
le Musée des sciences
et des transports...
et la Riverfront Esplanade
vont enfin voir le jour.
Le projet, plusieurs fois retardé
pour raisons politiques...
Que dalle.
J'ai obtenu que dalle.
Cette putain d'esplanade, enfin !
On va ramasser le fric à la pelle.
Rien, John. Pas un merci,
pas une excuse. Que dalle !
- Calme-toi.
- Il m'a fait rester debout, comme...
un domestique qui astique
et fait des courbettes.
Il m'a même pas dit de m'asseoir.
- Ca fait partie du jeu.
- Je vais le buter.
- T'es taré de venir me dire ca ici !
- J'en ai plus rien à foutre.
J'ai donné ma vie pour ce bizness.
Et voilà le remerciement ?
- C'est Silvio Dante. Je te le passe ?
- Je le rappellerai.
T'as fermé la porte ?
T'es pire que Bobby, nom de Dieu !
Quelqu'un t'a vu ?
Qu'ils aillent se faire mettre.
Je t'ai apporté des restes de dinde
et de farce. Et des manicotti.
Mon estomac ne garde rien.
Et ces courants d'air !
Je devrais être en Floride.
Courants d'air ?
C'est une putain d'étuve, ici !
- Voyons le thermostat.
- N'y touche pas !
D'accord. Bon sang.
Le grand-père... Il a travaillé
pour un certain Trillo ?
Qui tenait une scierie.
Mon père était tailleur de pierre.
Pas un putain de bûcheron.
Un entrepreneur, alors ?
Des résidences avec jardin.
Il y avait un Trillo.
Qui a eu 7 filles. Je me souviens plus.
Tu me demandes pas mon avis
sur Ralph Cifaretto ?
- T'as une idée ?
- J'ai plus que ça.
T'as un sacré problème
sur les bras.
T'aurais jamais dû nommer Gigi.
Un gars solide.
Qui rapporte et qui est respecté.
Pas par cette équipe. Pour eux,
c'est un gibelin qui vient s'incruster.
Ils lui font pas confiance.
Et en plus,
Ralph te débine, maintenant.
Une mutinerie peut éclater
n'importe quand.
Si je vire Gigi,
je passe pour quoi ?
- Un patron indécis et pas sûr de lui.
- Exactement.
- Je le remplace par qui ?
- Bonne question.
- Génial. La réponse ?
- Qui dit qu'il y en a une ?
Etre patron, c'est ça.
Tu gouvernes le navire au mieux.
Parfois, tu heurtes les rochers.
Le reste du temps...
tu profites
au maximum de la vie.
T'en as pour longtemps ?
J'ai envie de *** !
Nom de Dieu !
Reste pas planté là.
Appelle les urgences.
Je ne sens pas de pouls.
- Je suis navré.
- Merci, Tony.
C'était un gars bien.
Jamais un mot dur pour personne.
C'est dégueulasse.
Il était jeune.
Infarctus.
Le tueur silencieux.
Il y a pire.
Quand même, sur les chiottes ?
C'est putain d'humiliant.
C'est comme ça qu'est mort Elvis.
Comme ce type à Hollywood...
Don quelque chose.
Le producteur des Simpson.
La place est vide.
Et le bizness tourne à plein tube.
T'as pensé à son successeur ?
C'est terrible. Dramatique.
Il mangeait ici deux fois par semaine.
Et il amenait ses gosses
le dimanche.
J'ai un jambon au four.
- Tu voulais me voir ?
- Assieds-toi.
Je te nomme capitaine.
C'est vrai ?
Génial. Putain de génial.
Anthony, tu le regretteras pas.
Merci.
Quoi ?
Dis-moi que je le mérite.
Que je remplace pas simplement
un type constipé qui a pété une durit.
Tu vas empocher beaucoup plus de fric.
Alors, pas de questions.
Tu voulais être capitaine,
tu es capitaine.
Merci, Tony. Tu as raison.
Je le voulais depuis toujours.
Tu connais le dicton ?
Réfléchis à ce que tu veux,
tu risques de l'obtenir.
Alors, on trinque ?
Paraît que Tony est en froid
avec Ralph Cifaretto.
A propos de Thanksgiving ?
- J'y étais.
- Quoi, chez Tony ? Pour Thanksgiving ?
Je suis passé prendre Meadow.
- Tu te l'es déjà faite ?
- Son corps ne demande que ça.
- Ouais, mais tu te l'es faite ?
- Elle mouille pour moi.
Tu te l'es pas encore faite.
J'ai peut-être pas intérêt.
C'est la fille de Tony.
Jackie, allons voir
ce concert à Vassar.
- Allez, la revanche.
- Replace les boules.
- Tu as promis de m'y emmener.
- Va t'asseoir.
Quelle petite chieuse !
Nom de Dieu !
Bon Dieu de merde !
- Ca va ?
- Je crois.
- Doucement. Quoi ?
- Mon sac est coincé.
- Rien de cassé ?
- Ca va.
Tout va bien.
Juste un pneu éclaté.
- Et ta voiture ?
- Je m'en fous.
Jackie, je suis vraiment désolée.
Tant que tu n'as rien.
Je sais pas ce que j'aurais fait
si tu avais été blessée.
Je suis vraiment désolée.
- J'aurais dû t'emmener à Vassar.
- Tu l'adorais, cette voiture.
C'est pas grave.
Viens, je te ramène.
Non, je veux rester avec toi.
Tu es sûre ?
Voici ma carte.
Rendez-vous ici à 10h.
Ravie de vous connaître.
- C'est vous.
- J'avais des vues sur... ce modèle.
Vous avez bon goût.
Je peux l'essayer ?
- Si un vendeur vous accompagne.
- Il y a quelqu'un de libre ?
Dale !
Je vais faire un tour.
Avec la 600.
Jennifer, c'est Gloria Trillo.
Désolée, je ne peux pas
venir aujourd'hui.
Tout va bien ?
- Oui, très bien.
- J'ai trouvé du vin.
Merci de m'avoir appelée.
On reprend rendez-vous ?
Inutile. A la semaine prochaine,
à l'heure habituelle.
Entendu. A la semaine prochaine.
Traduction :
Sylvain Thébault
Sous-titrage :
TVS - TITRA FILM
Adapté par :
SDI Media Group
FRENCH