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CE SOIR, THE FLIGHT
OF THE CONCHORDS
Bon, réunion de groupe.
- Bret ?
- Oui.
- Jermaine ?
- Oui aussi.
Murray ?
Présent, bien sûr.
Premier point :
bonne nouvelle.
Votre CD est double platine
en Amérique.
Quoi ? Sérieux ?
Comment c'est arrivé ?
- Non, c'est les Crazy Dogggz.
- Je croyais qu'on en avait vendu 5.
Pardon, c'est les Crazy Dogggz.
- Je me suis trompé d'ordre du jour.
- C'est pour ça. Ce n'est rien.
Voilà le vôtre. Deuxième point :
la bibliothèque
dans laquelle vous avez joué,
ils m'ont appelé pour dire
que vous aviez volé un coussin.
C'est vrai ?
Les gars, vous ne pouvez pas
voler de coussins.
Ce coussin est vraiment bien.
Rendez-le leur, d'accord ?
Vous vous sentiriez mal,
de vivre avec ça sur la conscience
le restant de vos jours.
À chaque fois que quelqu'un
vous dirait : "Beau coussin".
D'accord ?
Troisième point : R Kelly veut chanter
sur votre prochaine chanson.
- Quoi ? Sérieux ?
- Oui. Je me renseigne sur lui ?
R Kelly ?
T'es sûr que c'est pas
pour les Crazy Dogggz ?
Ah oui, c'est les Crazy Dogggz.
C'est eux, désolé.
- Où est votre ordre du jour ?
- Dis-lui, Bret.
Je les ai échangés.
C'est le bazar.
"Cher Murray,
nous voulons te renvoyer
en tant que manager".
Quoi ?
- Pourquoi, Bret ?
- Tu passes tout ton temps
sur les Crazy Dogggz
et jamais sur nous.
Avant de venir me voir, vous étiez
pauvres et n'aviez aucun boulot.
- Regardez-vous aujourd'hui.
- Pauvres et aucun boulot.
- On est un peu plus pauvres.
- Vraiment ?
Bret n'a qu'une chaussure.
Il s'agit donc de ça, Bret ?
D'une chaussure ?
- Je peux t'en avoir une autre.
- Il ne s'agit pas de la chaussure.
- Je viens de la perdre.
- Aucun problème. Quelle taille ?
- 40. Mais il s'agit pas de ça.
- Je t'aurai une autre chaussure.
- Il s'agit...
- Le pied droit. Ici Murray.
- Il me faut une chaussure, pied droit.
- Murray, on te vire.
On sera nos propres managers.
Bon. Je comprends. Très bien.
En fait, il y a un autre point
sur l'ordre du jour,
que j'ai oublié.
Le voilà.
Quatrième point :
allez vous faire voir.
T'es sûr que c'est pas
pour les Crazy Dogggz.
Va te faire voir, Jermaine.
Et va te faire voir, Bret.
Et va te refaire voir, Jermaine.
Pourquoi je dois aller me faire
voir deux fois ?
J'ai pas besoin de vous.
Personne n'a besoin de vous.
J'ai les Crazy Dogggz.
Ils ont un succès énorme.
"Doggy Bounce", numéro un.
"Doggy Dance", numéro cinq.
"À la fourrière", numéro 37.
Ça ne s'arrêtera pas.
Ça n'arrêtera jamais.
Ils sont une machine à hits.
Regardez leurs disques d'or !
Et pour votre gouverne,
votre mur... il est là-bas...
C'est des faux.
J'ai dû les fabriquer moi-même.
- Quoi ?
- C'est des taille-crayons accrochés
à deux morceaux de bois,
pour vous faire plaisir.
- On n'a pas gagné les Grammys ?
- Non.
Le prix des "Meilleurs Artistes
Néo-Zélandais" ?
Cette catégorie n'existe pas, Jermaine.
Et ton prix du Meilleur Manager ?
C'est un faux aussi.
On s'en va, Murray.
Fin de la réunion de groupe.
À jamais.
Bonne chance sans moi,
bande de péquenauds.
Rejeté
Jeté
Affecté
Je sais pas comment expliquer
Ejecté
Dans la nature, lâché
Déconnecté
Ils m'ont lâché
Non protégé
Comme dans la neige, un bébé
Ejecté
Comme un clown sans son nez
J'ai objecté
Fait comme si j'étais pas affecté
Mais j'ai quand même fini rejeté
Comme une boulangerie
sans cakes
Comme un petit-déj
sans corn-flakes
Je suis seul sur la planète
Comme une orpheline si petite
Qui a été négligée
J'ai le sentiment d'être divisé
Ou en deux coupé
Balancé, largué, propulsé
Ou catapulté
Traité comme si j'étais infecté
Sans aucun respect...
Murray ?
Un instant.
Et rejeté.
Oui, Glen ?
De quoi s'agit-il ?
Un appel pour toi de Pologne.
C'est un avocat.
Il dit qu'il a essayé de te joindre
toute la matinée.
Dis-lui que je ne suis pas là.
Je ne suis pas ici non plus.
Je ne suis nulle part.
J'ai dansé hier soir
Sur la musique
d'un groupe de rock
J'ai vu mon oncle hier soir
Danser sur du rock...
- Ils sont pas mauvais.
- Eux ?
Ils ne perceront jamais.
Ils sont trop tordus.
La foule semble les apprécier.
Croyez-moi, ils sont tordus.
Je le sais.
Ouah, groupe de rock.
Murray, qu'est-ce que tu fais là ?
Je voulais voir comment
vous vous en sortiez sans moi.
Sachez qu'il y avait
beaucoup de choses
que je faisais en coulisse.
Des trucs dont vous n'étiez pas
au courant.
Quand on ne te voyait pas ?
Comme quoi ?
- Tu dînais ?
- Non, je bossais pour vous.
- T'allais au ciné ?
- Tu te reposais ?
Non. Je faisais des photocopies.
Je marchandais.
Tu marchandais ?
Je marchançais.
- Tu marchançais ?
- Tu sais ce que ça veut dire ?
- C'est un mot que tu viens d'inventer ?
- Oui, il est inventé, mais...
Le concert de ce soir s'est bien passé.
On a eu du monde.
- Incroyable.
- En effet.
Je m'appelle Martin Clark,
je suis PDG de Great Expectations,
une des plus grosses agences
de New York.
J'adore votre musique.
Vous êtes fantastiques.
Il y en a un d'entre vous que j'aime
en particulier.
Voici ma collègue
Caitlin Goodman.
On est tombés sur votre concert
ce soir par hasard,
mais j'adore quand le hasard
me joue ce genre de tour.
Vous seriez parfaits
pour composer un nouveau jingle
pour une campagne qu'on prépare.
On n'utilise pas notre musique
pour vendre quoi que ce soit.
Ça vous rendrait si riche
que vous chieriez de l'argent.
Littéralement.
Si vous vouliez.
Il faut qu'on en discute.
Faisons une réunion
de groupe d'urgence.
- Je vous en prie. Allez-y.
- Bien sûr, faites.
N'écoutez pas.
Bon, réunion de groupe d'urgence.
Jermaine ? Bret ?
Présent. Premier point :
marchandise du groupe.
J'ai fait le t-shirt. Le voilà.
- C'est ça ?
- C'est le t-shirt avec le monogramme.
J'ai écrit "Flight of the Conchords"
- en petites lettres au stylo.
- C'est bien.
On peut pas le vendre ce soir,
vu que je le porte.
J'ai fait les poupées.
- Super, vieux.
- Voilà ta poupée,
- et ma poupée.
- C'est super.
- La veste est super réaliste.
- C'est du vrai jean.
Je voudrais te prendre
quelques cheveux...
Deuxième point :
- le jingle.
- 2e point : oui, le jingle.
Ça semble être une bonne opportunité.
On le fait.
On a décidé qu'on était d'accord
pour faire le jingle.
- C'est formidable.
- Super.
- Oui.
- C'est pour un dentifrice bio.
- Uniquement pour les femmes.
- Pour les femmes ?
- Uniquement pour les femmes.
- Peu de gens le savent,
mais les femmes ont des besoins
dentaires très différents des hommes.
- C'est vrai.
- Je peux l'essayer ?
Je ne crois pas.
C'est uniquement pour les femmes.
Je veux que vous y réfléchissiez,
car quand je vous ai vus ce soir,
je me suis dit :
"Voilà deux hommes
qui savent exactement
ce que ressentent les femmes".
Super. Bon, voilà.
Envoyez-moi un e-mail.
Martin tiret Clark
arobase aol point com.
Tiret, c'est votre deuxième prénom ?
Autant que vous veniez à mon bureau.
L'adresse est là, sur ma carte,
il me faut une bande démo
d'ici la fin de la semaine. Ok ?
Impossible. Oui.
Mardi
Qu'aiment les femmes ?
Les hommes ?
Certaines, oui.
Certaines femmes aiment les hommes
Certaines aiment les femmes
Dentifrice Femident.
C'est presque la moitié.
Les femmes aiment tisser.
Elles adorent le tissage.
Non, tisser, c'est un truc de mecs.
Bret...
mets donc une femme devant
une machine de tissage,
et regarde un peu.
Sérieux, mon père tisse.
- Mon grand-père était tisseur.
- Je le croyais avocat pour moutons.
Oui, la journée, mais le soir,
il tisse beaucoup.
Je viens d'une famille
de tisseurs.
- Je n'ai jamais vu d'homme tisser.
- J'adore tisser.
Je tisse en ce moment même,
je fais un pantalon.
- Les droits des femmes.
- C'est plutôt un truc de mecs.
- Désolé...
- Non, c'est un truc de femmes.
Non, mon père est militant féministe.
Ton père ?
- Pas ta mère ?
- Non. Maman...
Papa ne lui permettrait pas.
Jamais de la vie.
Elles aiment se battre dans
de l'huile d'arachide en avion.
Tu généralises pas un peu ?
Ces femmes que j'ai rencontrées,
je les ai emmenées en avion,
elles préparaient une salade,
et tout à coup, elles se sont mises
à se battre à 26 000 mètres d'altitude.
Tu connais de vraies femmes, Dave ?
Oui, plus ou moins.
Tu avais dit qu'il y aurait beaucoup
de femmes ici aujourd'hui.
C'est le cas en général, Jermaine.
J'ignore pourquoi personne n'est là.
Elles se font sûrement épiler le maillot.
Elles vont arriver. T'inquiète.
Mercredi
- Hé, les gars. Entrez.
- Murray.
En gros, je voulais vous dire bonjour,
voir comment vous vous en sortiez.
- C'est pas si facile sans moi, hein ?
- C'est un peu plus facile.
- C'est très facile.
- Quoi ?
On pensait que ce serait facile
et en fait, c'est encore plus facile.
Donc vous pensiez
que ce serait facile,
et c'est encore plus facile
que vous ne le pensiez.
- Plus facile que facile.
- Donc vous voulez me dire
que c'est incroyablement facile.
Oui, on fait un jingle
pour une pub de dentifrice.
Je sais comment sont ces gens
de la pub, Bret.
Je suis allé à Bangkok. Le lundi,
vous tentez de faire une pub télé,
ils la filment, il s'agit de dentifrice.
Et le mardi, ils essaient
de vous filmer nus.
Et tout à coup, vous êtes propulsés
dans la toxicomanie,
et tout ça par manque
d'un bon manager.
- Ça arrive très souvent.
- Content de t'avoir vu, Murray.
- On va...
- On a un jingle à écrire.
Attendez un peu.
Vous savez ce que sont
les avis professionnels ?
Ah oui ? Vous en avez ?
Bon, parce que j'en ai besoin.
Regardez ça.
J'ai horreur de cette chanson.
Regardez un peu. Bon, ce n'est pas
ce que je voulais vous montrer.
Maintenant regardez ça.
Bon, maintenant, votre avis.
Celle-ci est-elle similaire
à la première ?
Oui, c'est exactement la même.
- Très similaire.
- Je vais vous dire pourquoi...
Cette version polonaise est
ce qu'on appelle une reprise.
Le seul problème,
c'est que cette reprise
est sortie 13 ans
avant la version originale
des Crazy Dogggz.
Alors la question que je veux
vous poser, c'est :
est-ce mal ?
Ou pensez-vous que c'est normal ?
C'est sûrement mal.
C'est aussi l'avis de l'avocat.
J'ai deux "mal".
Et toi, Bret ?
Tu crois que c'est mal ?
- Mal.
- Normal ?
- Mal.
- Tu crois que c'est...
- C'est sûrement mal.
- Tu crois que c'est normal, hein ?
- Je crois que c'est mal.
- Très bien.
Donc j'ai...
Toi, tu es normal...
- Non, je suis mal.
- Tu es mal ?
J'ai trois...
Je vous ai dit d'attendre
que la réunion soit terminée.
Excusez-moi. Faites attention avec ça.
Ça vaut 20 000 $.
Un cadeau de Tori Amos.
- Murray, tu déménages ?
- En quelque sorte.
Ce qui m'amène au troisième point :
ça vous intéresserait,
d'acheter un bureau ?
Crazy Dogggz, on vous a à l'œil !
Vous avez détruit sa vie !
À bas les Crazy Dogggz
Vous avez détruit sa vie !
Crazy Dogggz menteurs !
Hé, les gars !
Vous y croyez, à cette controverse
des Crazy Dogggz ?
C'est vraiment n'importe quoi.
- Hé, Doug.
- Si vous aviez vu Doug
quand il a appris ce qui se passait.
- Il a pété un plomb.
- Ah bon ?
En fait, c'est Mel qui a pété les plombs.
Arrête d'envahir la conversation, Doug.
C'est malpoli.
- C'est vrai, c'est malpoli.
- Mais je n'envahissais pas...
Bouffeur de conversation.
"J'ai toujours quelque chose à dire".
Il parle sans arrêt.
Attention...
On l'allume, ce feu, ou quoi ?
Je crois que la loi municipale interdit
de faire un feu sur le trottoir.
- Seigneur, Doug.
- Bonne chance, pour le feu de CD.
Donne-moi ce bidon d'essence.
Il va falloir que je m'en occupe
moi-même,
- comme d'habitude.
- Oui, mais je ne...
Pourquoi être venu, Doug,
si tu ne voulais pas allumer de feu ?
Jeudi
Vente de climatiseurs...
Locations de DVD
- Quel est le problème ?
- Tu crois qu'on se trahit,
- en faisant un jingle ?
- Pas du tout, vieux.
Il y a des chansons géniales
qui sont des jingles.
Pussymart, Pussymart.
- Je connais pas.
- Vous allez être payés
- une fortune pour ce truc.
- C'est pour ça qu'on veut te parler.
Il faut qu'on négocie un deal
et on ne sait pas comment faire.
Vous êtes en veine, alors,
parce que vous êtes chez Dave,
l'as des deals.
Mon nom commence par D,
comme "deal".
Et saviez-vous que le mot "Dave"
veut dire "deal" en Latino ?
Passer un deal est facile,
tant qu'on sait y faire.
Combien tu me donnerais
pour ça ?
- 1 $.
- Double ça.
- 2 $.
- Double encore.
- 4 $.
- Vendu !
- Mais... quoi ?
- Je viens de lui faire payer
presque 10 fois ce qu'il voulait
payer en premier lieu.
- Tu l'as manipulé.
- C'est la technique du Double-Dave.
Comment crois-tu que j'aie eu
ce hibou en macramé ?
C'est cool. Très bien.
Voilà ton stylo. Donne-moi mes 4 $.
4 $, s'il te plaît.
- Je croyais que c'était un exercice.
- Tu dois apprendre la leçon.
Très bien. Je fais cadeau de la TVA.
Merci pour la table.
Et bonne chance, les gars.
La chanson.
- Elle vous plaît ?
- J'adore.
Vous parlez pour les femmes,
par les femmes.
Mais il y a certaines parties
qui pourraient être retravaillées.
La chanson fait 18 minutes.
C'est pour une pub de 30 secondes.
On pensait que ce serait
plus conceptuel.
Je vous ai pas demandé de réécrire
"Le Seigneur des anneaux".
On n'a pas toute la journée.
Les paroles ne conviennent pas
au produit.
Elles ne sont pas cohérentes du tout.
Certaines ne parlent pas
de dentifrice,
mais de choses de la vie.
Elles n'ont pas de sens.
Alors il faut juste parler
de dentifrice ?
Et j'ai une grande nouvelle pour vous.
J'ai convaincu le client
de vous mettre dans la pub à la télé.
- On aura plus d'argent ?
- On n'a pas encore parlé d'argent.
Parlons argent.
On se demandait si vous pouviez
doubler le cachet.
- Je ne vous ai donné aucune somme.
- Oubliez ce que j'ai dit.
Quel est notre cachet ?
Pardon, Bret.
Le cachet est de 1000 $ chacun.
Qu'en dites-vous ?
- Pardon, je vais le redire. Le double.
- C'est déjà le double.
J'allais dire 500 $ chacun.
Ça aurait fait 1000 $ en tout.
- Il l'avait déjà doublé dans sa tête.
- Oui, je viens de le doubler.
1000 $ chacun ?
- Marché conclu ?
- Bon.
Félicitations.
Vous êtes les Femident boys !
Vendredi
Murray.
Bonjour, les gars.
Montez dans la voiture.
J'ai quelque chose à vous dire.
- Ça va, Murray ?
- Oui, bien sûr. Pourquoi ?
- Pour rien.
- Bret, tu peux sortir un crayon
de mon placard à fournitures,
s'il te plaît ?
- Où ça ?
- Dans la boîte à gants.
Voilà.
Il y a quelque chose
dont je voudrais vous parler.
Je ne sais pas vraiment
comment le dire.
Alors je vais le dire d'un coup.
Puis-je redevenir votre manager ?
Bon. Désolé,
j'aurais dû faire l'appel...
- Bret ?
- Tu n'es pas notre manager,
- donc pas d'appels.
- On va juste faire...
Ce n'est pas une réunion.
Allez, les gars.
- Les choses se passent bien pour nous.
- Ça ne se passe pas bien pour moi.
Pourquoi tu ne reprends pas
ton ancien boulot au consulat ?
Je ne peux pas, Bret.
J'ai tourné la page.
Regarde-moi.
Je ne vais pas y retourner.
En plus, quand je suis parti,
je leur ai dit à tous d'aller se faire voir.
Ah bon ? Tu leur as dit en face ?
Non, je l'ai écrit,
mais c'est pareil.
Imaginez lire ça.
J'ai sûrement été ostracisé.
Je suis "persona non régate".
Vous savez ce que ça veut dire ?
Tu n'es pas à une course de yacht ?
Oui. Non, ils ne me parlent plus.
Tu vis dans ta voiture, Murray ?
Non, bien sûr que non.
C'est illégal.
On ne peut pas...
apparemment...
à moins de déplacer son véhicule
toutes les trois heures.
Je dois y aller.
Ça ira. Merci.
Sortez. Partez. Tous les deux.
C'était pas une réunion, Murray.
Ça ne comptait pas comme réunion.
Bon, allez-y. Joli pantalon.
- Tissé ?
- Fait à la main.
Vous les femmes
Vous portez des habits féminins
Vous avez des cheveux longs
Et des seins
Vous êtes plutôt sympa et partout
Pourtant, vous êtes rares et tout
Vous les femmes
Vous adorez tisser
Vous les femmes
Vous avez des besoins de femmes
Je sais que vous adorez
Les droits de la femme
Vous les femmes qui avez des dents
Mordez à pleines dents
Dentifrice Femident
Pour vos soins dentaires féminins
Oh, dentifrice Femident.
un dentifrice naturel et bio
pour les femmes
Coupez. Joli.
Super, les gars.
Vraiment fantastique.
Si vous voulez bien remplir
ces formulaires
et nous donner une copie
de vos permis de travail, on aura fini.
On n'a pas de permis de travail.
Vous êtes étrangers,
donc il vous faut des permis de travail,
- ou des cartes vertes...
- Des cartes vertes ?
Oui, des cartes vertes.
Vous avez la carte verte, non ?
- C'est juste une petite carte ?
- Non, c'est...
Juste une carte,
une carte verdâtre ?
- Non, c'est...
- Comme une carte de bibliothèque ?
Avez-vous le droit
de travailler dans ce pays ?
Je ne crois pas qu'on ait le droit
d'être dans le pays.
On est des immigrants illégaux.
Vous devriez appeler vos avocats.
Espèces de crétins, vous avez intérêt
à apporter vos passeports
et nous montrer vos bon sang
de permis de travail.
Murray à l'appareil.
Murray, c'est Bret.
- Comment ça va ?
- Pas terrible.
- Il nous faut nos passeports.
- Je ne les ai pas, Bret.
Ils sont au bureau du consulat.
Il se trouve que je suis devant,
par hasard.
On a quelques ennuis.
- Vous avez des ennuis ?
- Des ennuis légaux.
Jermaine dit qu'on a
des ennuis légaux.
Calmez-vous. Vous êtes assis ?
- Oui, on est assis.
- Qu'est-ce que vous portez ?
Des peignoirs bleus.
On ne porte rien...
Habillez-vous. Où êtes-vous ?
Dans une chambre d'hôtel ?
Tu peux nous apporter...
nos passeports et des cartes vertes,
s'il te plaît ?
D'accord.
Greg !
C'est moi. Murray.
Greg, je voulais juste te dire...
Franchement... Je suis vraiment...
Je ne sais comment le dire.
Tu as reçu quelques messages.
Laisse-moi une chance.
Ce n'est pas facile pour moi.
Je n'étais pas moi-même. Ce que j'ai
écrit dans cette lettre... incroyable.
Un en mai... au sujet de l'expiration
de ton abonnement à la salle de gym...
Un du premier ministre en septembre,
et un juste avant Noël...
Non... C'était un mauvais numéro.
Je peux t'être utile ?
Non, c'est bon.
Tout le monde. Je me tire.
Allez vous faire voir !
Veuillez lire la lettre ci-jointe.
Signé...
Les gars. Venez ici.
Venez.
Bonne nouvelle, les gars :
j'ai récupéré mon travail,
- j'ai vos passeports.
- Super.
Mauvaise nouvelle, les gars :
vos passeports ne sont pas prêts.
- Ils n'ont pas été traités.
- Tu les as ?
- Non, ils sont dans mon placard.
- Tu viens de dire que tu les avais.
- Dans mon placard.
- Tu as nos permis de travail ?
Vous n'avez pas de permis de travail.
Vous n'en avez jamais eu besoin.
Vous n'avez jamais eu
de vrai boulot.
C'est exactement ce qui arrive quand
on essaie d'être son propre manager.
Si vous étiez restés avec moi,
vous ne seriez pas dans cette situation.
Qu'est-ce qu'on va dire
à Martin Tiret Clark ?
Je ne sais pas. Vous êtes
vos propres managers.
Regardez-vous... Vous ne savez pas
quoi faire. Écoutez-moi bien.
Si vous me reprenez,
je vous dirai quoi faire.
Allez.
Bon, d'accord, tu es à nouveau
notre manager.
- Vraiment ?
- Super.
- Qu'est-ce qu'on doit faire ?
- Je vous ai manqué ?
Bienvenue parmi nous.
- Un peu.
- Un peu ?
Bon, voilà mon conseil :
je crois qu'on devrait s'enfuir.
Allez, c'est parti.
Vite ! Courez !
Vite ! Pas le temps pour en débattre !
Allez ! Dépêchez-vous !
Allez !
Ils arrivent. Allez. Démarre !
Je suis un bon manager,
hein, les gars ?
Bret, c'est pour toi.
Bon sang.
J'ai réussi à t'avoir une chaussure.
Merci, Murray.
De rien. Tu sais quoi ?
Je crois qu'on a un ange gardien
qui veille sur nous.
Murray, ça n'aurait
pas pu être pire.
Quelque part là-haut,
quelqu'un veille au grain,
s'assure que tout
s'arrange pour nous.
J'en suis sûr.
Il y a des anges
Dans les nuages
Qui le font
Il y a des anges
Qui le font, qui le font
Qui le font, qui le font
Qui le font, le font
Le font dans les nuages
Sur le voile des nuages
Ils batifolent
Dans les nuages, ils flottent
Les plumes volent
Les anges soupirent
Il y a des anges
Personne ne sait ce qui se passe
Sous ces robes de chambre
Ça pousse et ça souffle
Ça expire et ça halète
Ça pousse
Souffle, expire et halète
Ça pousse
Souffle, expire et halète
Ça pousse, souffle, expire
Et halète au paradis
Là-haut, ils jouent
Le jeu de l'amour
Ils font de la pluie
Rendent les blancs nuages gris
En le faisant
En le faisant
En le faisant, en le faisant...