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Pensez-y.
Bon, nous avons tant de travail à faire.
Nous ne considérons pas les gens comme étant anormaux.
Nous ne considérons pas les gens comme étant bons ou mauvais.
Nous considérons le contexte dont ils sont issus
et nous tentons de générer un contexte
qui pourra éliminer ces comportements.
Toutefois, au cours de la transition,
ce sera extrêmement difficile.
Suite à l'établissement du système éducatif
et d'un langage munis d'une signification uniforme
et non sujet à interprétation.
Tant qu'il y aura un langage sujet à interprétation,
il y aura de larges variations dans les conclusions humaines.
Mais si nous pouvons développer un langage
comme celui des mathématiques ou de la chimie
ou un langage ayant un sens uniforme comme l'ingénierie,
la plupart des gens pourront se comprendre entre eux.
Aussi longtemps que vous procéderez
de la manière qui a été la nôtre jusque-là,
le langage sera toujours sujet à interprétation.
Je ne dis pas que les gens prendront le nouveau langage
et commenceront à l'utiliser.
La transition sera douloureuse
et sera composée de différents types
de comportements humains.
Nous ne parlons pas de bon ou mauvais, de bien ou de mal.
Nous parlons d'un comportement humain qui renforce tout le monde.
C'est le genre de comportement que nous tenterons de générer
en maintenant un environnement
qui informe les gens sur la nature
et des facteurs qui forment le comportement humain.
- Parlez du rôle de la recherche
dans le futur, dans ce type de société.
Comment les découvertes en recherche comportementale
influenceraient-elles la société ?
Pensez-vous que ce serait le cas, ou pensez-vous que
les recherches comportementales n'existeraient pas à l'avenir ?
- Je pense qu'elles existeront durant la transition.
Pas de doute là-dessus.
Ils essaieront...
Puisque la plupart des gens, durant la transition,
ne sont pas orientés scientifiquement,
ils essaieront d'identifier les raisons
des comportements qui sont indésirables.
S'ils se trompent, ça ne marchera pas,
peu importe le traitement qu'ils trouveront.
S'ils se trouvent en effet sur la bonne voie, cela fonctionnera.
La seule vraie différence avec la méthode scientifique
est que si de nombreux individus tentent les mêmes expériences
et obtiennent les mêmes résultats, cela signifie que le système est valide.
S'ils obtiennent des résultats différents,
cela signifie qu'ils doivent mener des expériences approfondies
pour tenter d'établir ce qui façonne le comportement humain.
Durant la transition, il y aura des divergences d'opinions
en raison de l'interprétation du langage.
C'est pourquoi je dis que nous devons développer un langage
ayant une signification uniforme pour les gens.
Qu'est-ce qui détermine la précision de ce système ?
À quel point le système fonctionne-t-il ?
S'il fonctionne bien, nous l'utilisons.
Sinon, il y a davantage de travail à faire.
C'est une approche très rationnelle
qui ne favorise aucun point de vue ni ne l'impose
parce que la société accepte des points de vue erronés.
Je pense qu'à l'avenir, nous pouvons conditionner les gens à apprécier
l'accumulation d'information
plutôt que des opinions aléatoires.
L'accumulation d'information signifie
la vérification des résultats et des méthodes
et s'ils fonctionnent, nous les utilisons, s'ils ne fonctionnent pas
ou s'ils fonctionnent partiellement, nous utilisons les parties qui fonctionnent.
Il n'y a pas d'autre façon d'apprendre
si ce n'est de prendre des décisions moins correctes
et tout cela repose sur l'expérience.
Je pense qu'à l'avenir
les enfants seront instruits pour utiliser
les méthodes scientifiques d'évaluation,
mais ils sauront aussi que les méthodes utilisées
ne sont pas les meilleures. Elles sont les meilleures que nous avons trouvées.
Si un enfant suggère d'autres méthodes,
nous disons : "Pourquoi ne pas l'essayer et nous faire savoir
quels sont les résultats obtenus ?"
Si je dis à Larry : "Tu ne peux pas cultiver de nourriture comme ça
et qu'il découvre qu'il peut le faire,
il doit m'informer
qu'il a fait ces mêmes choses
dont j'ai dit qu'elles ne marchaient pas.
Alors, évidemment, je dois me retourner et dire
"Je ne le savais pas."
L'individu moyen peut-il participer ?
Ils ne sont généralement pas qualifiés à moins qu'ils étudient
l'hydroponie ou la chimiothérapie
ou quelque chose relatif avec le domaine
plutôt que de lancer un "Je ne sais pas si j'aime ça"
"Je ne peux pas m'en occuper. Que penses-tu ou que proposes-tu ?
Les gens disent :
"Expérimenterez-vous sur les animaux à l'avenir ?"
Si vous obtenez un nouveau vaccin
qui pourrait traiter la rage
ou une autre fréquence de comportement humain moins désirable.
Souhaitez-vous qu'on administre cette injection à la personne
ou non ? Qu'est ce que vous voulez faire ?
Souhaitez vous la donner à des chimpanzés pour en tester les effets
ou voulez-vous la donner à un être humain
ou êtes-vous prêts à accepter un nouveau vaccin expérimental ?
"Je ne veux pas le donner à des animaux, mais je ne veux pas..."
Et bien, vous n'offrez rien.
Tous les vaccins que vous avez reçus ont été testés sur des animaux
parce que les gens ne savaient pas quoi faire d'autre.
Ils ne savaient pas sur qui d'autre le tester.
Quelques docteurs ont dit : "Je vais me l'injecter moi-même,
car je n'ai pas le droit de le tester sur quelqu'un d'autre."
Beaucoup d'entre eux sont morts.
Souhaitez-vous que les docteurs l'essaient sur eux-mêmes
ou avez-vous une nouvelle approche à ce problème
pour que nous n'ayons pas à faire des essais sur les animaux ?
Quelle nouvelle approche proposez-vous ?
Vous dites : "Peut-être pourrions-nous fabriquer un circuit sanguin artificiel."
Allez travailler là-dessus. Voyez si c'est réalisable.
Je ne suis pas contre les gens qui proposent d'autres choses,
mais les suggestions feraient bien d'être fondées sur des connaissances
sur le système circulatoire humain ou la maladie.
- Jacque, il me semble que dans la section FAQ
il est dit que le Projet Venus ne soutient pas l'expérimentation sur les animaux.
- Oui.
Effectivement. - Mais ce n'est pas vraiment le cas alors, si ?
- Durant la transition,
durant la transition, oui.
Mais après la transition, les gens vont rechercher comme des fous
toutes les alternatives possibles
pour essayer d'atténuer ce problème.
Je n'aime pas élever des vaches ou des porcs pour le dîner,
mais nous aurons à étudier davantage la nutrition
et comment la viande affecte le comportement humain :
si celle-ci produit des effets néfastes sur le comportement humain.
Les gens disent : "Je n'adhère pas au fait de tuer des animaux.
Peut-être qu'avec les possibilités de la nanotechnologie
nous pourrions produire des tissus de foie, de boeuf
sans avoir à élever et tuer des animaux.
Nous pourrions être capables de prendre et arranger les atomes
en n'importe quelle configuration moléculaire désirée :
des tissus végétaux ou animaux,
ce qui signifierait qu'aucun animal ne serait tué ou torturé.
Mais à moins de parvenir à cette nanotechnologie,
ils continueront d'effectuer des tests
sur ce qu'ils considèrent des animaux inférieurs
à moins de suggérer autre chose.
Nous devons donc accomplir une quantité fantastique de travail.
Grâce à des recherches, on peut trouver des idées,
mais ne pas faire de recherches, en disant : "Je ne crois pas au fait de tuer des animaux"
si vous ne proposez pas d'alternative, ils continueront de le faire
alors je propose de faire énormément de travail expérimental.
Si les expériences sont mauvaises, cela ne marchera tout simplement pas.
Beaucoup souhaitent savoir :
"Comment puis-je savoir que ces villes coûtent moins cher ?"
Je ne donnerais pas les chiffres parce que
je sais simplement que si l'on reproduit le même modèle
(huit fois dans ce cas-ci) cela coûtera moins cher.
Si tous les bâtiments sont de tailles différentes, cela coûtera plus cher.
Si vous normalisez
les fenêtres et tout le reste sur les bâtiments moyens,
le coût est moindre,
mais si tous les gratte-ciels ont des fenêtres
qui sont faites sur mesure pour ce bâtiment
vous aurez à payer plus en matière d'énergie pour l'obtenir.
Si les transports
sont construits au centre de la zone urbaine, ils en font le tour.
(Je l'ai mentionné plusieurs fois)
Ils veulent savoir les chiffres, combien cela coûtera.
C'est une question du système monétaire.
Avons-nous les ressources pour le faire ? Voilà la vraie question.
Quelle quantité de béton avons-nous ; si nous n'en avons pas assez,
quel genre de nouveaux matériaux pourrions-nous développer pour pallier à cela ?
En fait, je ne peux pas estimer les coûts
parce que le coût des terres varie. Cela dépend du lieu
et de l'espacement entre ce lieu et le béton.
La Thaïlande a la plus grosse entreprise de béton au monde
alors si c'est construit en Thaïlande, le coût sera moindre,
mais si c'est trop loin de la Thaïlande
nous utiliserions d'autres matériaux composites.
Je ne peux pas me prononcer, peut-être dans dix ans
ou cinq ans nous aurons découvert un nouveau matériau.
Pourquoi devrais-je spécifier que tout devrait être construit
en béton renforcé avec du métal ?
Je ne sais pas quel nouveau matériau sera découvert.
À cet instant, si c'est dans cinq ans
ce sera le matériau dernier cri.
Pour l'instant, si je conçois une ville
à partir de mes connaissances actuelles,
ce ne sera pas la dernière. Ce ne sera pas la meilleure.
Comprenez-vous cela ?
Il y a d'autres problèmes que j'ai mentionné par le passé :
donner à des gens des plans de villes.
Ils peuvent alors déposer des brevets
et nous empêcher de les réaliser parce qu'ils possèdent les brevets.
Je ne peux simplement pas confier des plans à des gens
en raison de choses que j'ignore.
Disons que le sol est d'une épaisseur de 20 mètres
et que vous arrivez au socle rocheux. Savez-vous ce que c'est ?
Donc, vous devez placer des pilons sous le bâtiment jusqu'à la roche mère.
Je ne peux vous offrir d'estimation de coût pour la ville
tant qu'un géologue ne m'aura pas montré de plan en coupe du sol.
J'ignore combien de pilons seront requis. Sommes-nous à 5 mètres de la roche mère ?
Les fondations rocheuses sont-elles solides ?
À New York, la roche mère est entre 3 et 6 mètres.
Les gros gratte-ciels peuvent donc être construits sans trop de pilons.
Je ne peux pas savoir toutes ces choses.
Si je rassemblais des informations sur toutes les régions du monde,
je donnerais aux gens toute sorte d'informations
pour leur épargner beaucoup d'investissements financiers
dans un système monétaire.
Ils pourraient commencer à construire des villes comme celles-ci
parce qu'ils sont financièrement
capables de construire ce genre de villes s'ils économisent.
C'est là les seules informations que je peux offrir.
Je ne peux pas donner les détails,
car je ne sais pas ce que les gens vont en faire.
Notre travail est maintenant de nettoyer le désordre
causé par le système de libre entreprise,
dont le nettoyage pourrait prendre des années.
Je n'aime pas cela, mais nous devons le faire.
Si nous ne nettoyons pas le désordre, les océans...
Ils disent qu'il y a des épidémies
de certains types de poissons mourants s'échouant sur le rivage.
Pourquoi faire des recherches sur ce qui tue les poissons !
Nous voulons supprimer ce facteur de mortalité chez les poissons !
Comprenez-vous ce que je veux dire ?
Sont-ce les matériaux radioactifs que l'armée a jetés en mer ?
Est-ce le gaz neurotoxique que l'armée a jeté en mer ? Peu m'importe ce que c'est.
Quoi que ce soit, nous devons le nettoyer du mieux possible.
Je ne sais pas, au moment où nous aurons la première ville du Projet Venus,
à quel point ils auront pollué et empoisonné l'air, etc.
On s'approche d'un point de non-retour.
Si vous avez fait trop de dégâts à l'environnement,
vous ne pouvez pas résoudre ces problèmes.
Si vous conservez le système de prix (le système monétaire),
la pollution atteindra une densité
où tout nettoyage serait impossible.