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Je suis Alain Salazdius, vice-président de la Fondation Rivières et co-fondateur avec Roy Dupuis et Michel Gauthier.
Aujourd'hui, on va rencontrer un groupe de citoyen qui s'est mobilisé pour protéger la Rivière du Nord
contre la pollution en amont principalement et protéger le Lac Raymond qui a été contaminé par la pollution venant de l'amont quoi.
Donc, les gens se sont pris en main, se sont réseautés.
Ils ont formé un comité de citoyens puis c'est ce genre de comité qu'on souhaite qui se multiplie à travers le Québec sur plusieurs des rivières.
Donc, c'est un peu un projet exemplaire qu'on veut montrer à la population.
Là, de fil en aiguille cet été, on a développé une préoccupation par rapport à la contamination de l'eau dans les rivières
puis on a vu qu'ils avaient agi dans le même sens que nous.
Donc, on les a contacté pour travailler ensemble plus précisément et qu'on échange des informations, des données et tout ça.
Donc, vraiment, une collaboration ensemble.
Donc, on existe depuis 2002.
À l'origine, c'était pour la protection des projets de barrages qui se multipliaient au Québec.
Donc, on est intervenu avec d'autres groupes environnementaux.
Quatre ou cinq autres groupes.
Donc, depuis ce temps-là, on a travaillé... ça s'est maintenu la problématique des petites centrales.
Ça s'est maintenue au fil des ans.
Mais mainteant, on veut s'orienter vers la qualité de l'eau davantage.
Donc, éviter qu'il y ait des rejets de contaminants dans l'eau.
Donc, on veut travailler à identifier toutes ces sources-là.
Et on veut le faire en collaboration avec des comités de citoyens sur chacune des rivières.
Ou entrer en contact avec des comités qui existent déjà.
C'est ce qu'on s'est aperçu cet été.
Il existe déjà des organismes de bassins versants mais, au-delà de ça, il y a des groupes de citoyens distincts, indépendants, autour des rivières.
Donc, on en a rencontré un dont ceux-ci...
Ce sont déjà des gens qui sont mobilisés pour la protection des rivières.
On veut poursuivre dans ce sens-là.
Donc, de créer à travers le Québec un grand réseau de citoyens.
La situation s'est grandement améliorée depuis vingt ou trente ans.
Donc, il y a quand même une amélioration importante avec toutes les stations d'épuration qui ont été construites dans les années quatre-vingt.
Mais maintenant, il subsiste... Il y a des pollutions qui ont été accumulées, il en subsiste d'autres.
Il y a des pollutions qui sont inconnues de la population.
Donc, il reste des choses... parce qu'on veut atteindre un niveau de qualité.
Un bon niveau de qualité pour pouvoir s'y baigner, la fréquenter.
Pour atteindre un seuil de qualité acceptable, il faut poursuivre dans nos efforts.
On y va avec des problèmes de cyano-bactéries qui sont arrivés il y a quelques années.
Donc, ça, c'est un nouveau phénomène pour lequel il faut poser des actions plus, aller au-delà encore de ce qu'il se faisait jusqu'à maintenant.
Donc, il faut intervenir à plusieurs endroits à la fois, pas juste dans des grandes agglomérations.
En fait, les berges des rivières et des lacs, c'est souvent privé.
Donc, il faut élaborer peut-être dans le cadre des règlements municipaux avec un soutien du gouvernement à l'occasion, pour faire en sorte qu'il y ait des portions publiques accessibles à ces endroits-là.
Mais là, on passe par l'encadrement réglementaire ou les schémas d'aménagement des municipalités.
Donc, c'est au niveau de la gestion municipale, des MRCs, principalement.
... qu'il faudrait qu'il y ait une préoccupation peut-être nouvelle dans ce sens-là.
Avec les organismes de bassins versants, ça pourrait aussi être identifié dans les plans directeurs de l'eau comme appelle.
Donc, pour chaque rivière, il y a des enjeux qui sont définis et un mode de solutions ou d'améliorations à prévoir.
Je me souviens même quand j'étais jeune de vouloir aller me baigner à un endroit, et on cherchait tout le temps un endroit publique.
Donc, il faut... C'est pas facile de trouver des accès publiques.
Ça je pense que... et à des endroits de qualité aussi!
Donc, là on va se référer peut-être à des grands parcs, mais c'est souvent loin des grands centres urbains.
Donc, je pense que c'est une préoccupation.
Les gens s'attendent à ce qu'il y ait des efforts de la part du gouvernement pour améliorer la situation.
Je pense que c'est tout-à-fait faisable.
C'est dans les nouvelles préoccupations dans l'évolution, mais il faut le faire!
Il y a certains accès, mais qui ne sont pas viables ou très agréables.
Donc, il peut y avoir des projets.
Donc, ça devrait permettre d'avoir à la fois des accès pour regarder, mais aussi pour mettre les pieds dedans.
À certains endroits et à certains moments.
Parce qu'il faut rester conscient que l'eau n'est pas toujours baignables ou il y a des précautions à prendre, dépendamment de la météo puis des contaminants qui peuvent circuler.
Donc, il y a des précautions à prendre, mais il y a de beaux endroits à aménager.
Ah ben... C'est plus liés aux barrages...
Dans mon enfance, en fait, ma mobilisation intensive-là, intense, c'est quand j'étais jeune, chez mes grands-parents, il y avait la rivière du Sud, à Saint-Raphael-de-Bellechasse.
Donc, là, c'était un endroit où on allait se baigner et c'était agréable.
Il y avait une chute et un vieux moulin. C'était un décor champêtre si on peut dire là.
Au début des années 90, il y a eu un promoteur privé qui s'est installé là.
Donc, il a ***éché la rivière, la chute, vraiment, qui a démoli le paysage.
Et là j'ai vu autour, dans ma parenté, les gens étaient un peu scandalisés.
Le Ministère de l'Environnement ne faisait rien.
Donc, moi j'ai écrit au Ministère de l'Environnement: qu'est-ce qui se passe? Il n'y a plus d'eau dans la rivière!
Et là on m'a informé que tout ça avait été autorisé et que c'était le programme des petites centrales...
Donc, j'ai questionné, fouillé les intérêts et les enjeux économiques derrière tout ça.
Et là j'ai vu qu'il y avait un vaste réseau de promoteurs privés qui étaient en train de mettre la main sur tous ces endroits de ce type-là.
Des beaux endroits pour la plupart.
Donc, de fil en aiguille, j'ai questionné, fouillé et trouvé beaucoup de problèmes.
Donc, j'ai signalé ça aux autorités si on peut dire, au Ministère, au ministre et tout ça.
Donc, le programme s'est arrêté à ce moment-là, dans les années 95.
C'est la première vague des petites centrales qui a été arrêtée.
En tant que citoyen, je pense qu'on a le droit à toutes les ressources.
L'environnement nous appartient à tous et on le partage.
Tout ça est partagé entre tout le monde.
Et là je vois, à travers le Québec, à beaucoup d'endroits, il y a des comités de citoyens qui luttent pour préserver ces lieux-là, que ce soit des sites comme Val-Jalbert.
Les citoyens veulent préserver, empêcher qu'il y ait un barrage dans le Parc de Val-Jalbert.
Donc, c'est des lieux communs, ça appartient à tout le monde.
Tout le monde a des souvenirs, un attachement, que ce soit culturel; les paysages, la beauté des paysages.
Tout ça appartient à tout le monde; ça ne doit pas profiter à certains individus qui veulent en tirer profits juste pour eux.
Donc, c'est un peu ça le sens du bien commun là: de partager tous les bienfaits de la nature entre tout le monde.
Déjà, de donner accès à des endroits agréables autour: sur le Saint-Laurent, sur la Rivière-des-Prairies, aussi à Laval, du côté de Laval, la Rivière-des-Prairies
Juste de donner accès à ces beaux endroits-là, des endroits de qualité où ce n'est pas contaminé, les gens vont développer un attachement de plus en plus fort et vont tenir à ces endroits-là.
Et ils vont militer, mettre le X à la bonne place pour que ces endroits-là, ça fasse partie des enjeux électoraux des élections municipales et provinciales.
À la Fondation Rivières, on a développé une expertise et des connaissances depuis dix ans, sur chacune des rivières où il y a eu des problèmes.
Il y a des citoyens qui nous appellent. Ils dénoncent des choses. On donne des conseils.
On intervient auprès des ministères pour qu'ils agissent pour protéger.
Donc, on a un bagage d'expériences et de connaissances important.
Et ces connaissances-là, on veut les diffuser, et les transmettre à tous les comités citoyens que l'on veut créer avec le programme de "Adoptez une rivière".
Donc, c'est ça le programme d'adoptez, c'est de créer des réseaux de citoyens autour des rivières
et, nous, on vient en support auprès d'eux pour leur pour leur donner des conseils, que ce soit techniques, économiques ou stratégiques, politiques...
Donc, de faire un réseautage et un partage de toute cette expérience-là qu'on a gagnée depuis dix ans.
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