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Si nous avons tendance à ne voir que les similitudes entre les marchés des
capitaux américains et canadiens, les
résultats du dernier exercice nous ont rappelé que le rendement et les facteurs stimulant
l’activité économique peuvent être bien différents dans les deux marchés.
À cet égard, les marchés des actions américains ont continué à surclasser les marchés des actions canadiens,
l’indice S&P 500 ayant affiché des rendements correspondant à près du triple
de ceux des indices canadiens comparables. Par conséquent, le total des activités de financement par actions
au Canada a baissé par rapport à 2012.
Outre le ralentissement évident dans le secteur minier,
le financement par actions de fonds de placement immobilier (FPI) a connu une baisse marquée,
pour les nouveaux FPI et pour les FPI établis, ce qui a rendu encore plus difficile
la mobilisation de capitaux propres.
La menace de hausse des taux d’intérêt à la suite des rumeurs de réduction par la
Réserve fédérale américaine,
jumelée à la légère lassitude des investisseurs à l’égard des FPI en tant que catégorie d'actif
en général,
a entraîné nombre de FPI à reporter ou à abandonner leurs projets de transformation
en sociétés ouvertes au Canada.
En ce qui concerne les premiers appels publics à l’épargne (PAPE), les marchés canadiens et américains
se sont comportés de façon bien différente.
Aux États-Unis, le nombre de PAPE a failli atteindre son point le plus élevé depuis 2007.
Ce dynamisme a été favorisé par les rendements généralement solides des marchés
des actions américains.
Au Canada, la situation était tout autre, le nombre de PAPE se situant autour de la moitié
de celui enregistré en 2007. En fait, le nombre de PAPE au Canada est très
loin de celui observé avant la crise financière.
Ceci est imputable au fait qu’avant 2007,
une grande partie de la croissance des PAPE était liée au boom des fiducies de revenus,
qui a pris fin à la suite des changements apportés aux lois fiscales canadiennes en 2006.
Selon nous, les niveaux d’activité touchant les PAPE au Canada au cours des quatre dernières années
sont un indicateur beaucoup plus juste de ce à quoi nous devrions nous attendre à l’avenir
que les résultats que nous avons connus avant la crise financière. En d’autres mots,
nous devrions nous attendre à
20 à 30 PAPE en moyenne au Canada par année,
chiffre bien en deçà du nombre de PAPE réalisés aux États-Unis en 2013, qui est supérieur
à 200. Les émetteurs canadiens ont dû faire preuve de beaucoup plus de créativité
dans leurs stratégies de financement.
Certains peuvent avoir eu recours à des opérations de placement de titres de créance
plutôt qu’à des émissions d’actions,
et avoir modifié leurs attentes à l’égard de l'importance des opérations en réduisant la taille de leurs émissions.
Les nouveaux émetteurs souhaitant s’inscrire à la bourse peuvent s’être tournés vers d’autres structures
d’opérations, comme des opérations de fonds communs d'immobilisations ou d’autres prises de contrôle inversées.
Nous croyons que les investisseurs devront faire preuve d’ouverture d’esprit et de souplesse
en ce qui concerne leurs stratégies de
financement.
Nous nous attendons à ce que les FPI et les
sociétés minières mobilisent des capitaux propres au début du prochain exercice,
mais selon ce que nous avons observé en 2013,
nous croyions que la taille des opérations sera plus petite, que le nombre d’opérations
non publiques augmentera,
et que les décotes pourraient être plus élevées. Les occasions de mobilisation de capitaux propres
devraient se poursuivre pour les investisseurs de secteurs diversifiés et technologiques.
Ceci s’ajoute aux émetteurs d’autres secteurs qui sont responsables
d’une grande partie de l’activité sur le marché des actions au cours des dernières années,
notamment les FPI, ainsi que les sociétés
des secteurs pétrolier et gazier et des services publics.