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Translator: Elisabeth Buffard
A New York, je suis directeur du développement
pour une association à but non lucratif appelée Robin des Bois.
Quand je ne combats pas la pauvreté, je combat les incendies
en tant qu'assistant capitaine d'une compagnie de pompiers volontaires.
Dans notre ville, où les volontaires viennent renforcer
un personnel professionnel hautement qualifié,
vous devez arriver assez rapidement sur le lieu de l'incendie
pour prendre part à l'action.
Je me souviens de mon premier incendie.
J'étais le deuxième volontaire sur les lieux,
alors j'avais de bonnes chances d'entrer.
Mais c'était quand même une course contre les autres volontaires
pour parvenir au capitaine responsable
pour savoir les tâches qui vous seraient confiées.
Quand j'ai trouvé le capitaine,
il était en pleine conversation
avec la propriétaire,
qui vivait sûrement un des pires jours de sa vie.
C'était le milieu de la nuit,
elle était là debout dehors sous la pluie battante,
sous un parapluie, en pyjama, pieds nus,
pendant que sa maison était en flammes.
L'autre volontaire qui était arrivé juste avant moi,
appelons-le Lex Luther, (NdT : l'ennemi de Superman)
(Rires)
était arrivé le premier auprès du capitaine
et s'était vu demander d'entrer
et de sauver le chien de la propriétaire.
Le chien ! J'étais assommé par la jalousie.
C'était un avocat ou un conseiller financier
qui, pour le reste de sa vie, pourrait dire aux gens
qu'il était entré dans un bâtiment en feu
pour sauver une créature vivante,
rien que parce qu'il était arrivé 5 secondes avant moi.
Et bien, j'étais le suivant.
Le capitaine me fit signe d'approcher.
Il dit, "Bezos, j'ai besoin que vous entriez dans la maison.
J'ai besoin que vous montiez les escaliers, traversiez le feu,
et j'ai besoin que vous rameniez à cette femme une paire de chaussures."
(Rires)
Je vous le jure.
Donc, pas exactement ce que j'espérais,
mais j'y suis allé,
monté les escaliers, traversé le hall, passé devant les 'vrais' pompiers,
qui avaient quasiment fini d'éteindre le feu à ce stade,
entré dans la chambre principale pour prendre une paire de chaussures.
Maintenant, je sais ce que vous pensez,
mais je ne suis pas un héros.
(Rires)
J'ai rapporté ma charge en bas des escaliers
où j'ai croisé mon ennemi
et le précieux chien près de la porte d'entrée.
Nous sommes sortis et avons amené nos trésors à la propriétaire,
qui, sans surprise,
a accordé beaucoup plus d'attention au sien qu'au mien.
Quelques semaines plus ***,
le département a reçu une lettre de la propriétaire
qui nous remerciait pour les courageux efforts faits
pour sauver sa maison.
Le geste de gentillesse qu'elle a noté par dessus tous les autres :
quelqu'un lui avait même ramené une paire de chaussures.
(Rires)
Dans mon engagement avec Robin des Bois
et ma vocation en tant que pompier volontaire,
je vois des gestes de générosité et de gentillesse
sur une échelle monumentale,
mais je vois aussi des gestes de grâce et de courage
au niveau individuel.
Et vous savez ce que j'ai appris ?
Ils sont tous importants.
Alors, quand je regarde dans cette salle
des gens qui ont soit atteint,
ou sont sur le point d'atteindre,
des niveaux de réussite remarquables,
je voudrais leur rappeler quelque chose ;
n'attendez pas.
N'attendez pas d'avoir gagné votre premier million
pour faire une différence dans la vie de quelqu'un.
SI vous avez quelque chose à donner,
donnez-le maintenant.
Servez des repas à la soupe populaire. Nettoyez un parc de quartier.
Faites du tutorat.
Ce n'est pas tous les jours qu'on a la possibilité
de sauver la vie de quelqu'un,
mais chaque jour nous offre une possibilité d'en affecter une.
Alors entrez dans le jeu. Sauvez les chaussures.
Merci.
(Applaudissements)
Bruno Giussani : Mark, Mark, revenez.
(Applaudissements)
Merci.