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LES LÉGENDES
Spartacus !
Tu attaques sans réfléchir.
Une faiblesse
dont pourrait profiter un adversaire.
Pas s'il est assis.
Tu parles aussi sans réfléchir.
C'est un autre point faible.
Les Thraces.
Toujours sur le dos,
les jambes écartées.
À leur place.
Oubliez tout ce que vous avez appris
hors de cette enceinte.
C'est le monde des hommes.
On vaut mieux que ça !
On est des gladiateurs !
Étudiez. Entraînez-vous. Saignez.
Un jour,
votre nom entrera dans la légende,
il sera craint et admiré.
La ville parle de Crixus,
le Champion de Capoue !
Mais sa légende n'est pas née
dans l'arène.
C'est dans ce ludus qu'elle est née.
Sous les coups de mon fouet !
À l'attaque !
Votre attention !
Vulcanalia a été annoncé !
- Vulcanalia ?
- Un festival contre les incendies.
Dominus Batiatus a jugé bon
d'envoyer vingt gladiateurs
cette année.
Ce sont ses présents
au peuple de Capoue !
Les moins forts commenceront
à l'aube. Huit paires suivront.
Après ça,
votre maître présentera son primus.
Nos deux meilleurs gladiateurs
s'affronteront dans l'arène !
Crixus ?
Oui, certainement.
Et son adversaire ?
Contre le Champion de Capoue ?
Quelle importance ?
Vingt hommes !
J'offre 20 hommes
au festival de Vulcanalia,
c'est moi qui paie les primes,
et comment le Magistrat
me remercie-t-il ?
Il craint de ne pouvoir assister
à la réception
la veille des jeux
pour cause de "soucis pressants" !
- De quel genre ?
- Il paraît
- qu'il doit dîner avec Solonius.
- Solonius ?
Il n'offre aucun homme
pour Vulcanalia.
Mais sa langue arrive quand même
à lécher le cul du Magistrat.
C'est nouveau ?
C'est pour la réception, oui.
Toutes ces dépenses commencent
à m'inquiéter.
C'est une bonne opportunité.
C'est la portée
que je remets en cause.
Cette sécheresse a malmené
notre budget,
et sans la présence du Magistrat...
On n'a rien sans rien.
C'est mon mari qui me l'a appris.
C'est un homme avisé.
Par moment. Celui-ci en sera un.
Tu raviras, tu éblouiras,
tu t'assureras des affaires.
Tu pourrais même pousser
la femme de Glaber à nous soutenir.
Ilithyia ?
Je la croyais à Rome
avec son mari ingrat.
Elle est revenue sans lui
pour les jeux.
Elle commence à aimer ça.
Je saurai tirer parti de cet intérêt.
Cette couleur te va bien.
Tu veux
que je teigne le reste aussi ?
Cet oiseau serait meilleur
dans mon bol.
Mais ce serait ton dernier repas.
Barca ? Il ne m'impressionne pas.
C'est une vraie légende.
Après la défaite de Carthage
contre les Romains,
on a forcé des centaines de soldats
à se battre dans l'arène.
Au bout d'une demi-journée,
il n'en restait plus que deux,
Barca et le chef de son peuple,
le noble Mago.
Le talent et l'expérience étaient
de son côté.
Barca avait pour lui
la force et la jeunesse.
Mago est tombé à genoux
et Barca est devenu
la Bête de Carthage.
Il a tué un vieil homme.
Mago était un guerrier féroce,
un chef régnant par la loi du sang.
C'était le père de Barca.
C'est vrai ?
Dans le monde des gladiateurs,
la renommée et la gloire d'un homme
réécrivent son histoire.
La renommée et la gloire.
Tout ça ne m'intéresse pas.
L'argent, alors.
Comme moi.
Ouvrez les portes,
que les gardes soient prêts.
Un instant, Dominus.
Dix pas.
Des nouvelles de ma femme ?
Elle a été vendue
à un marchand syrien.
Vous l'avez trouvée ?
Je crois
qu'elle navigue sur l'Oronte.
Elle est en route pour Damas ?
Ou pour Antioche ?
Tu me prends
pour un poteau indicateur,
le nez tourné
vers le sexe de ta femme ?
N'abuse pas de ta position !
- Dominus.
- On la cherche,
tu n'as pas besoin d'en savoir plus.
En attendant, gagne.
Le prix de sa liberté nécessite
une belle somme.
Trop commun. Montre-moi
quelque chose d'intéressant.
Un instant, j'ai ce qu'il te faut.
Ma plus belle parure.
Une gemme parfaite
en provenance des mines de Scythie.
- Son prix ?
- Trente deniers.
Trente ?
Cette parure.
Plairait-elle à Ilithyia ?
Je ne lui montrerais rien d'autre.
Elle a des goûts très raffinés.
Vingt-cinq.
Vingt-neuf.
Vingt-huit, et je résiste à l'envie
de te défenestrer.
Va pour 28.
Viens.
Enchaînement deux ! Prêts !
Un.
Enchaînement un ! Prêts !
Un.
Deux.
Enchaînement deux ! Prêts !
Un.
Deux.
Enchaînement trois !
Debout.
Spartacus. Tu rêves des mines ?
Je me concentre
sur le sang et la bataille, Doctore.
Tu ne vaux ni l'un ni l'autre.
Je suis un Thrace.
C'est dans mon sang.
La Thrace ?
Un marécage pisseux.
À genoux.
L'endroit d'où tu viens
ne compte plus.
La seule chose qui compte,
c'est le son de ma voix
et le sable sous tes pieds.
Tu apprendras à le vénérer.
On reprend.
Le sable sent comme la Thrace.
Tu veux que je chie
pour compléter l'arôme ?
Toi.
Tu as été convoqué.
Cette sécheresse ne prendra-t-elle
donc jamais fin ?
Comment t'en sors-tu ?
Domina s'occupe de moi.
C'est bien. C'est bien.
Tu la sers depuis longtemps ?
Toute ma vie.
Je suis née dans ce ludus.
Tu viens d'arriver à maturité.
Je t'ai remarquée aux jeux,
avec Domina,
il y a trois lunes.
J'ai combattu Arnoch de Tarquinia.
Ma victoire t'a plu ?
J'ai aimé quand ça s'est terminé.
Ce n'est pas simple
de décapiter quelqu'un.
Il faut trouver le bon angle.
Je n'aime pas les jeux.
C'est vraiment étrange
pour une esclave
dans une école de gladiateurs.
Je ne tiens pas à ce que ça change.
- Je ne voulais pas t'insulter.
- Domina attend.
Tu as pris ton temps
pour venir me voir.
Je ne veux pas éveiller les soupçons
de mes hommes quant à mon but.
Et quel est-il,
ô Champion de Capoue ?
Ce que Domina désire.
J'ai acheté ce collier
pour la réception.
Tu penses que c'est trop ?
Ma tension monte.
Mais ce n'est pas à cause du collier.
Qu'est-ce qui te met dans cet état ?
Vos lèvres.
Vos seins.
Et tous vos plaisirs cachés.
Je veux que tu me baises.
Tout de suite.
Ne vous déconcentrez jamais !
Même si Jupiter déchirait les cieux
et remuait sa bite là-haut !
La première distraction
d'un gladiateur est sa dernière.
Il n'y a pas que des combats à mort.
Deux doigts.
En signe de reddition.
Et de honte.
Je n'ai pas prêté serment
pour mendier.
Il veut connaître les nuances...
Je n'ai pas besoin
de leçons de soumission.
Tu préfères une leçon différente ?
Une leçon d'obéissance, peut-être ?
Au trou !
Tous les deux !
J'aurais peut-être dû me taire.
Peut-être ?
Je te croyais courageux,
mais tu es idiot.
Je ne peux pas me rendre
dans l'arène.
Je dois vaincre.
Que se passe-t-il
si tu ne peux pas vaincre ?
Tu ne dis rien.
La prochaine fois que tu le vexes,
je ferai de même.
Je n'ai pas exigé ta présence.
Pourtant, moi aussi,
j'ai la bite dans la merde.
Je m'excuse.
C'est tout ?
Tu as dit ça sans raison ?
Tu ne veux pas m'expliquer
pourquoi tu déconnes ?
Je veux satisfaire Batiatus.
Le trou du cul de Pluton.
Ça n'a rien à voir avec tes actes.
Il m'a fait une promesse.
À un homme qui ne cherche
ni la renommée ni la gloire ?
Il m'a promis ma femme.
On me l'a prise
quand les Romains m'ont capturé.
Si je deviens champion,
il la trouvera.
Elle en vaut la peine ?
Elle vaut tout l'or du monde.
Comme la mienne.
Dans deux ans,
j'aurai payé ma dette avec mes gains
et je pourrai la retrouver.
L'odeur se sera peut-être dissipée
d'ici là.
Comment s'appelle-t-elle ?
Aurelia.
Et la tienne ?
Sura.
Être dans la merde
jusqu'aux couilles,
c'est ton plan pour retrouver Sura ?
Tu gaspillerais ta ration
pour nettoyer une étoffe ?
Elle a un sens pour moi.
Rassemblement.
Votre maître a travaillé.
Les combats de Vulcanalia
ont été décidés.
Crixus, champion invaincu de Capoue,
tu honoreras la Demeure de Batiatus
en combattant dans son primus !
Et qui me défiera, Doctore ?
Un homme doué et dévoué.
Son talent, son travail et son envie
seront récompensés.
Gnaeus !
On s'affronte enfin, mon frère.
Ne meurs pas trop vite.
Moi ?
Je baiserai ton cadavre.
Avec quelle bite ?
Ashur vous dira le reste.
Les dieux soient avec vous.
Un par un, bande de connards !
Batiatus m'a donné cette liste.
Donne, sac à merde.
Sauvages.
Pauvre con.
Fais-moi voir. Donne-moi ça.
Tu as une meilleure position ?
La même que toi.
Nous devons nous affronter
au début des jeux.
Le premier combat ?
La place des minables !
- Prouvons le contraire.
- À quoi bon ?
Une victoire ne rapporte
qu'une demie pièce.
Si peu ?
Ce n'est pas assez pour notre cause.
Et pour le primus ?
C'est beaucoup plus.
J'ai déjà battu Crixus une fois
lors de l'épreuve finale.
Je dois combattre la lie
des gladiateurs pour l'affronter ?
La lie ?
Tu me comprends.
Si Batiatus ne m'avait pas retenu,
je lui aurais fait exploser le crâne.
Je n'aime pas Crixus,
mais je te préviens,
il est dangereux.
Sa réputation se fonde sur quoi ?
Sur des combats
contre des hommes comme Gnaeus ?
Crixus a forgé sa réputation
contre des adversaires coriaces.
Des démons venus de l'enfer.
Les jumeaux de Gargano.
Decimus et Tiberius,
fils d'une pute violée par un chacal.
Plus animaux qu'humains.
Ils ont terrorisé la côte Est pendant
des années jusqu'à leur capture.
Au lieu de mourir dans l'arène,
ils se sont nourris d'os et de sang.
Ils ne laissaient derrière eux
que des cadavres à moitié dévorés.
Personne ne voulait les affronter.
Excepté Crixus,
le Champion de Capoue !
Le sang a coulé. La foule a rugi.
Ces démons ont péri
sous ses coups d'épée.
Les fils d'un chacal ?
Il paraît.
Cette histoire, c'est du vent,
comme Crixus.
Vous l'avez entendu ?
Un jour, tu pourras peut-être
montrer ta valeur.
En attendant, tu te bats à l'aube
avec les minables.
J'arrive à suivre Spartacus.
Tu me places toujours dans la lie ?
- J'ai parlé trop vite.
- Ça t'arrive souvent.
Je te traiterai en égal.
Il faut mériter d'autres choses.
Ça sera un bon combat. Les dieux
nous laisseront peut-être vivre.
Il y a beaucoup de gens
que j'aimerais tuer ici.
Tu n'en fais pas partie, Varro.
Tu n'as peut-être pas le choix.
On a toujours le choix.
Ton air m'inquiète.
Ma femme m'a souvent dit ça.
Tu vises très bien
avec ton filet, Gnaeus.
Tu fais forte impression
contre cette cible en bois.
J'ai hâte de te voir dans l'arène,
parmi les hommes.
Te voilà avec le redoutable filet,
comme une jeune fille qui mouille.
Espèce d'enfoiré !
Le soleil lui a tapé sur la tête.
- Il a chargé comme un bouc fou.
- J'ai vu ses yeux.
La soif l'a rendu fou.
Barca ! Kerza !
Occupez-vous de Gnaeus.
Retournez vous entraîner !
Ashur.
J'ai besoin d'un service.
Tes désirs sont des ordres
pour Ashur.
Suis-moi, on pourrait nous entendre.
Il faut
que j'arrête de rester à tes côtés.
Gnaeus est de nature instable.
Si tu comptes prendre sa place
dans le primus, tu te trompes.
Il a attendu cinq ans
avant de connaître ce privilège.
Sura ne peut pas attendre
si longtemps.
Elle ne veut pas que tu meures,
et c'est ce qui t'attend
si tu affrontes Crixus.
Gladiateurs !
Votre public est arrivé.
Habillez-vous vite.
La réception commence.
Crixus ! Laisse le bon Mercato
examiner ton épée.
Dominus.
C'est la lame qui a éliminé
Tiberius et Decimus.
Si tu devais organiser
un munus pour Capoue,
il n'y aurait pas meilleur choix
que Crixus
et une douzaine de mes hommes
pour que tout se passe bien.
J'ai envisagé d'organiser des jeux
pour mon ami...
Ashur !
Mercato a choisi une journée de jeux.
Donne-lui ce qu'il y a de mieux.
Viens.
La poussière et la chaleur
ne s'arrangent pas.
Sans les jeux, je serais à Rome.
Promettez-moi
de venir me rendre visite.
La villa de mon père me déprime.
C'est dommage
que votre mari soit absent.
Comment va le légat ?
Il est de mauvaise humeur.
Depuis son retour de Thrace,
le Sénat est sa maîtresse.
Elle l'accapare en permanence.
Les hommes et leurs ambitions.
Il devrait apprendre à apprécier
les plaisirs de la vie.
J'adore ce collier.
Ça ? Ce n'est qu'une babiole.
Il me rappelle
une de mes parures de Ramel.
Quand les émeraudes étaient
à la mode.
Il paraît
qu'elles le sont de nouveau.
Oh. Je ressortirai peut-être
mon collier.
Amis, anciens et nouveaux !
Merci d'honorer
le célèbre ludus de Batiatus
de votre présence ce soir.
Vulcanalia promet
de nombreux temps forts dans l'arène.
Mais ce soir,
voici les meilleurs gladiateurs
de la République !
Regardez ! Touchez !
Observez la qualité de ce groupe !
Choisissez celui que vous convoitez !
Ne soyez pas timides,
ils ne mordent pas !
S'ils vous mordent,
je vous offre une ristourne !
On dirait
que notre Thrace fait sensation.
Sa victoire chanceuse provoque
de la curiosité.
Ça vaut mieux que l'indifférence !
Servons-nous de cet intérêt
pour changer le programme.
Gnaeus n'a pas la tête solide.
Et si Spartacus le remplaçait
dans le primus ?
Dominus,
le public veut un combat honorable.
Spartacus n'est encore qu'un animal.
Je vais y réfléchir.
Un jour, il se battra dans un primus.
Tu es seul.
C'est rare pour quelqu'un
qui a un public si fervent.
Venons-en aux affaires.
Une tâche difficile
avec un délai si court
mais menée à bien.
Enfoiré.
Votre Gaulois est vraiment bien bâti,
non ?
C'est le mieux bâti de la République.
Quel homme !
Je tremble de le revoir dans l'arène.
Comme tout le monde.
Le Thrace est toujours en vie ?
Pour le moment.
N'y a-t-il rien d'autre d'intéressant
à voir ?
Mon mari va annoncer son primus,
et il y a du vin à foison.
J'ai hâte d'aller me coucher.
Il vaudrait peut-être mieux
que je parte.
Bien sûr.
Il y a une chose
qui risque de vous plaire.
Mais c'est beaucoup plus physique.
Toi.
Suis-moi.
Cinq deniers
qu'il ne tient pas 20 coups de plus.
Je n'avais jamais vu
de gladiateur baiser.
Regardez ses coups de boutoir !
Comme un taureau enragé !
Les vertus d'un gladiateur vont
au-delà de l'arène.
Ce sont des amants voraces.
Vous pouvez toucher.
Pardonne-moi, Aurelia.
Ils offrent
des plaisirs inimaginables.
Il peut recommencer ?
Dites-lui de recommencer !
Recommence.
Alors, nous sommes d'accord ?
Rabanus affrontera Crixus.
Hamilcar prendra sa place.
J'ai surpris une conversation
entre Batiatus et Doctore.
Ils discutaient du primus.
Le Sarde combattra Crixus.
Cette nouvelle ne sert pas ma cause.
Quoi que tu aies en tête,
n'y pense pas.
Chers concitoyens,
vous avez savouré mes mets, mon vin
et la présence aphrodisiaque
de ma sublime femme !
Voici l'annonce du primus de demain.
Crixus, le Champion de Capoue,
foulera le sable de l'arène
et affrontera...
Spartacus !
Non, laissez-les se battre !
Ça suffit !
Je vais t'arracher le cœur !
Viens, si tu es un homme !
Voyez leur haine incontrôlable !
Ce n'est qu'un avant-goût ! Demain,
ils régleront leurs différends
dans l'arène !
Crixus, l'Invaincu !
Spartacus,
le chien qui défie la mort !
Un combat mémorable !
Gloire à Capoue ! Gloire à Rome !
Il a failli gâcher la réception,
et quelle est sa punition ?
Ce putain de primus !
Tu as entendu la foule.
J'ai fait ce que je pouvais.
Le Thrace n'a jamais participé
à un combat de gladiateurs.
Pourquoi l'avoir fait passer
avant les autres ?
À cause de ce qu'il possède.
L'intérêt du public.
Ils caressent un chien enragé.
Spartacus a touché la corde sensible.
Je compte bien en tirer parti.
Il est imprévisible, il se fiche
des règles et de l'honneur.
S'il arrivait malheur à Crixus...
Il ne représente pas
une menace pour Crixus.
Aujourd'hui, il est à la mode.
On s'en débarrassera plus ***.
Bordel de merde,
il n'y a plus de vin ?
Ne reste pas plantée là.
Va chercher du vin.
Je m'excuse.
Je ne voulais pas te faire peur.
La dernière fois qu'on s'est parlé,
je ne voulais pas t'offenser.
Je suis habile avec une épée,
pas avec les mots.
Si Domina découvre
que je l'ai brisée...
Donne-moi les morceaux,
je vais m'en débarrasser.
Attends.
Ce cadeau sera peut-être
plus éloquent que mes paroles.
Je t'en prie.
Je ne sais pas quoi faire.
À quel sujet ?
T'adresser mes félicitations
ou mes condoléances ?
Tu as peut-être vaincu Crixus
en le faisant tomber
grâce à ton étoffe,
mais l'affronter dans l'arène...
Je crois
que sa réputation est exagérée.
Je le prouverai demain.
Et puis quoi, encore ?
Battre Theokoles ?
Peut-être.
Si je savais qui c'était.
Theokoles, l'Ombre de la Mort.
Il parle si effrontément de l'arène,
mais ne connaît rien de son histoire.
Theokoles n'est pas un homme, Thrace.
C'est autre chose.
On raconte
qu'il mesure plus de trois mètres.
Le sol tremble sous ses pieds.
Son ombre éclipse le soleil.
Sa vue suffit à tuer
la plupart des hommes.
Ceux-là ont de la chance.
Mon père m'a parlé d'un munus
où l'Ombre a affronté 100 hommes.
Aucun n'a survécu.
Des histoires
pour faire peur aux enfants.
Theokoles n'est pas une légende.
Avant de prendre sa retraite,
un seul de ses adversaires a survécu.
Il vit parmi nous,
c'est celui qui nous donne le fouet.
L'heure n'est pas
aux bavardages inutiles.
Demain, vous entrez dans l'arène.
Pour beaucoup,
c'est la première fois.
Pour certains,
c'est peut-être la dernière.
Ils ont soif de sang.
Ils vont être servis.
Puissent les dieux te réserver
le même sort qu'à moi.
Sura croyait aux dieux.
Quand les Romains l'ont enlevée,
personne n'est descendu des cieux
pour intervenir.
Je vais corriger leur erreur.
Je suis sûr que tu le feras.
La foule aime tes offrandes.
C'est un beau spectacle.
Tu honores notre bonne ville,
Batiatus.
Tout l'honneur est pour moi,
Magistrat.
À vrai dire,
j'avais peur que les combats
ne soient pas à la hauteur.
C'est dur d'avoir des gladiateurs
pour des jeux insignifiants.
Solonius avait déjà
des engagements plus importants.
Solonius sera peut-être disponible
l'an prochain.
Il faut l'espérer.
J'ai peut-être eu tort
de rentrer en pleine sécheresse.
Un peu d'eau, peut-être.
Ou plutôt du vin.
Rien que d'y penser,
ça me retourne l'estomac.
Votre compagnie m'a décontenancée,
hier soir.
- C'était trop ?
- De vin, oui.
Quant aux autres intérêts,
on n'a fait que gratter la surface.
Un peu d'eau, pour étancher sa soif.
Et voilà.
Bons citoyens de Capoue !
J'ai l'honneur
de vous présenter le primus
de Quintus Lentulus Batiatus !
Faites entrer le Thraex !
Voici Spartacus !
Spartacus ! Spartacus ! Spartacus !
Célèbre pour sa magnifique victoire
aux jeux du sénateur Albinius
où il a massacré à lui seul
quatre des gladiateurs de Solonius !
Quatre !
Voici le mirmillon !
On ne présente plus
le prodige qui vient d'arriver !
Son épée, son bouclier
et sa gloire l'ont rendu célèbre !
Crixus ! Le Champion de Capoue !
Enfin, Crixus !
Regardez comment le soleil joue
sur son corps.
Capoue !
Capoue !
En l'honneur du nom de Batiatus
et de Vulcanalia...
Le Thrace a attaqué
avant la fin de ton discours.
Ce n'était pas prévu ?
Non, pas du tout.
C'est vraiment excitant.
Est-ce tout
ce dont le Thrace est capable ?
Après ce qu'il a fait
aux hommes de Solonius,
j'espérais mieux.
Crixus ! Crixus ! Crixus ! Crixus !
Capoue !
Je commence ?
Maintenant, tu vas mourir, Thrace.
Tue-le. Tue-le. Tue-le. Tue-le.
Tue-le. Tue-le. Tue-le. Tue-le.
Spartacus a bien combattu !
Laissons-le vivre,
qu'il se batte encore !
Ça se termine sur une fausse note.
Mes excuses.
Spartacus m'a coûté trop cher.
Vous avez déjà perdu
le soutien de la foule.
Il a la vie sauve ?
C'est vraiment décevant.
Il mérite sa réputation.
Ma lame n'a trouvé
aucun point faible.
Pourtant, il en avait.
Tu as eu au moins dix fois l'occasion
de prendre l'avantage.
Tu avais encore besoin
d'entraînement.
Alors, je m'entraînerai
encore plus dur.
Non.
Il est trop ***.
Subtitles by ECI
Translation By Jean-Marie Rabeyrin