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Centre de recherches pour le développement international (CRDI)
LUDO Contenidos
A cause d’éclosions périodiques de la dengue à Cali, la ville s’emploie à combattre la maladie.
Des activités de recherches sur la dengue sont en cours et le public est conscient des problèmes qu’elle cause.
Toute la région de Chaco, non seulement la partie bolivienne
est considérée comme I’une des régions les plus endémiques pour la maladie de Chagas.
Au Pérou, un des principaux problèmes est le paludisme ou la malaria.
La culture du riz dans le pays occupe en moyenne autour de 350.000 hectares.
Le riz est cultivé par inondation ce qui favorise la reproduction de I’Anophèles albimanus.
La maladie de Chagas en Amazonie agit différemment de ce quon connaît dans le reste de I’Amérique Latine.
A I’origine, la maladie de Chagas était une zoonose, une maladie de la forêt.
Lorsque la forêt a été détruite les parasites ont cherché un autre endroit pour vivre.
Il a été constaté qu’il y avait plus de cas de malaria dans les communautés habitant dans un rayon de 5 km
où le taux de déforestation est élevé
Il existe des mégaprojets de développement dans la région
qui influenceront ce qui va se passer dans toute I’Amazonie dans les 10 ou 15 prochaines années.
AU-DELÀ DU VECTEUR Approches écosystémiques et maladies transmises par vecteur en Amérique Latine et Caraïbes
Dès le début, nous avons appuyé plusieurs projets sur les maladies transmises par des vecteurs en Amérique Latine
En 1997 que nous avons mis en place nouvelle programmation
plus focalisée sur le lien entre I’environnement et la santé,
afin de répondre au besoin d’approches multidisciplinaires aux problèmes de la santé
En 2007 nous avons eu le privilège de financer une nouvelle initiative de recherche
avec I’Organisation Panaméricaine de la Santé et la Fondation Bill et Melinda Gates
7 projets ont commencé en même temps, avaient une approche similaire et travaillaient ensemble dans un réseau
En utilisant une approche écosystémique nous pouvons faire une grande différence dans la vie des personnes,
en améliorant aussi bien I’environnement que les conditions de santé
D’après moi, I’approche écosystémique ou approche Holistique, consiste à chercher I’équilibre avec la nature.
C’est une approche qui prétend retourner à I’origine de la nature, qui prétend chercher I’équilibre entre les plantes,
les animaux et I’être humain qui y habite
L’approche traditionnelle ne fera que donner les mêmes réponses.
Nous savons tous déjà comment se produit la transmission, nous savons qu’il y a un moustiqueet où il se reproduit.
La question est: pourquoi ne contrôlons-nous pas cette maladie ?
pourquoi ne disposons-nous pas de meilleures stratégies plus efficaces
pour prévenir I’apparition de maladies sévères, leurs éclosions et les décès?
L’entomologiste apprend plus du composant socioculturel,
le spécialiste dans le domaine socioculturel apprend sur I’entomologie
et c’est alors que surgissent de nouvelles idées qui vont au-delà de leurs disciplines.
La logique intégrale et holistique d’ éco santé permet d’intégrer de façon rationnelle et hiérarchique, différentes catégories,
différents éléments qui déterminent la transmission de I’une de ces maladies.
L’information est partagée, à tel point que le biologiste parle comme un ingénieur agronome et I’ingénieur agronome comme un biologiste.
Laisser de côté la maladie pour ne penser qu’à la santé,
en considérant les éléments socioéconomiques d’une part, les éléments physico environnementaux d’autre part
et aussi les éléments de I’organisation sociale:
voilà ce qui nous permet, en analysant ces milieux, de définir exactement quelles sont les déterminantes de la santé,
ce qui détermine la santé et non seulement la maladie.
Voilà ce que signifie agir avec les gens, car ce sont eux les bénéficiaires, les usagers des connaissances que nous pouvons leur apporter.
En même temps I’avantage de cette approche d’identifier quels sont certains des éléments sur lesquels on peut intervenir,
pour modifier le processus de la transmission de la maladie.
Bien que le projet du CRDI implique différents chercheurs dans différents domaines
dans plusieurs pays, I’intégration entre équipes a été excellente.
Nouvelle infestation vectorielle et transmission de chagas dans des communautés rurales
Le Chaco est une plaine immense qui s’étend principalement sur I’Argentine, la Bolivie et le Paraguay,
présentant une grande diversité de climats. Du nord au sud il y a une grande différence de température
et des précipitations maximales à I’est qui diminue à mesure qu’on se dirige vers I’ouest.
Il y a une grande diversité de flore et de faune autochtone
qui est pratiquement adaptée au stress de la chaleur et au manque de précipitations dans la région.
Des études menées dans les années 70 ont montré que la prévalence de la maladie dépasse 70%.
Des études plus récentes ont montré que 40% des adolescents sont toujours infectés,
cela veut dire qu’on n’a pas réussi à contrôler la maladie de Chagas dans cette région.
Il y a diverses manières de transmission de la maladie.
Celle que nous avons étudiée typiquement est associée avec un’insecte, se transmet à I’intérieur et autour du logement.
L’ insecte, qui se nourrit du sang des mammifères et des oiseaux,
défèque sur la personne au moment où il se nourrit ou après et lui transmet le parasite.
Nous avons visites des maisons tous les 4 mois à la rehercher des insectes
et aussi pour faire la fumigation dans les maisons infestées.
Pourtant, retrouvait toujours une proportion élevée de maisons infestées.
Le but principal du projet était de voir si les nouveaux cas d’infestation
étaient dus à d’éventuels problèmes de fumigation et par conséquent une nouvelle population des Triatominae s’est établie dans la maison
ou bien cette nouvelle infestation est provoquée par des populations venant de I’extérieur de la maison et occupant de nouveau ces niches.
Notre travail ne consistait pas à éradiquer les parasites, mais plutôt a travailler avec les gens pour comprendre et résoudre un problème.
Les punaises sont dans un endroit erroné, c’est-à-dire dans les maisons,
mais pour comprendre cela, il faut parler avec les gens car ils savent d’où elles viennent
et souhaitent empêcher leur prolifération dans la maison.
Il est toujours très important de vérifier porte à porte I’état d’infestation
Je pense que les agents de santé font bien leur travail …je suis très content parce qu’on travaille dessus.
Nous avons étudié I’ensemble de la communauté, non seulement chaque personne, mais aussi leurs coutumes et facteurs socio-économiques.
Nous avons démontré que les logements anciens sont plus à risque d'une nouvelle infestation que les nouveaux.
Aussi, il y a plus de parasites dans es maisons qui sont décrépies.
On trouve moins d’ingestation dans les maisons où il y a un lieu spécifique pour mettre des vêtements
comparées à celles où les vêtements traînent partout.
Mais ce qui nous a surpris le plus est comment quelques facteurs pouvaient être associés à la quantité de punaises.
Ce facteur est lié a leur capacité d’adaptabilité.
Comme le vecteur est résistant aux pesticides,
il peut envahir n’importe quelle maison peu importe la structure du mur, la présence ou I’absence de vêtements.
Une stratégie d’éco santé pour prévenir et contrôler la dengue à Cali
Cali est la troisième plus grande ville en colombie et la plus grande ville avec une population à risque de contracter la dengue.
Il y a actuellement 4 sérotypes du virus en circulation, et 2 moustiques vecteurs.
L’Aedes aegypti, est le traditionnel dont le lieu de reproduction particulier est I’intérieur des maisons
mais qui s’est très bien adapté à se reproduire dans des espaces publics, dans des conditions pas tout à fait optimales,
par exemple dans les égouts.
La ville compte 50.000 égouts dans toutes les communes
et le Secrétairiat de la Santé, fait appliquer tous les 15 jours des larvicides dans toute la ville pour la prévention et le contrôle de la dengue.
D’autre part, nous avons aussi dans les zones à développement non planifié de la ville,
où les conditions de végétation et de logement ne sont donc pas optimales,
la présence de I’Aedes albopictus qui est un vecteur importé mais qui commence à s’adapter aux conditions de la ville.
Donc, le risque de la dengue, si on le voit comme un risque systémique complexe, dépendant de beaucoup de facteurs,
exige d’être abordé de façon transdisciplinaire car il ne peut pas être perçu comme un phénomène exclusivement biologique,
de moustiques ou seulement immunologique.
Il faut tenir compte de ces facteurs, mais en plus il faut tenir compte de tout le contexte de développement urbain,
tous les facteurs socioéconomiques, et les prestations de services.
Dans le but de connaître les caractéristiques du quartier où nous allions travailler, nous avons fait I’inspection du système sanitaire.
Le rôle des travailleurs sociaux, était d’investiguer les conditions sociales entourant la prévention de la dengue
et où il était important d’ intervenir pour le contrôler.
Après une année de recherches et d’analyse de données i afin de comprendre la transmission de la dengue à Cali,
nous avons, en collaboration avec la population et les autorités locales, élaboré une intervention qui consistait en 4 grands fronts:
Le premier, concerne I’institutionnalisation du programme de lutte contre la dengue:
Le deuxième composant est celui de I’éducation.
On a conçu du matériel didactique pour changer les comportements à risque liés aux endroits de reproduction de la dengue:
Le troisième point concerne les communications:
Et le quatrième composant, très important est celui de I’intersectorialité.
Nous avons élaboré un cours de formation auquel ont participé des agents et leadres communautaire, ainsi que des autorités publiques.
Nous avons travaillé sur 3 problèmes environnementaux dans I’aire de Floralia où nous avions identifié,
en plus de facteurs de pollution, des endroits de reproduction potentiels et effectifs pour la transmission de la dengue.
Nous avons fait des visites domiciliaires et pris toutes les mesures nécessaires
Autrefois tout cela était plein de décombres, on ne pouvait pas se promener dans les rues car ils tombaient dans la route.
Et ça c’est I’endroit où il y a quelques jours il y avait une décharge publique où I’on jetait des déblais et des ordures.
Grâce à I’aide de la communauté, I’Université del Valle et la Secrétairiat de la Santé, on a pu récupérer cette zone.
Et je ne veux pas que ça se limite à mon quartier.
Je veux continuer à récupérer d’autres espaces, détériorés.
Nous pouvons donner des conseils et aider à mobiliser la communauté.
Nous pensons qu’il faut que nous nous engagions au cours des prochaines années
à identifier des stratégies de surveillance afin d’anticiper les épidémies.
Nous avons besoin d’identifier certains facteurs qui offre un système d’ alerte précoce,
pour pouvoir se préparer, intensifier les actions dans la communauté
et, évidemment être prêt pour une réponse rapide aussitôt que I’éclosion commence plutôt qu’ « éteindre les feux».
Technique d’arrosage du riz avec des sécheresses intermittentes pour contrôler la malaria.
La préoccupation de ce pays est avant tout le fait que ce vecteur, I’Anopheles albimanus, est désormais résistant.
Les pesticides ont été abondamment utilisés en agriculture, et cela a rendu les vecteurs résistants
de sorte que le pays n’a plus d’autres alternatives de contrôle.
La stratégie de couper le cycle biologique du vecteur nous permet de contrôler, de diminuer sa la densité,
et contribue à améliorer la qualité de la vie des habitants, vu qu’elle entraîne d’autres bénéfices.
Au Pérou, en particulier, I’irrigation intermittente est très commun, surtout dans la zone côtière.
Nous avons ajouté des périodes de sécheresse obligatoires pour inhiber le développement de I’insecte qui transmet la malaria.
De plus, ces périodes de sécheresse réduisent les insectes nuisibles au riz,
surtout ceux qui attaquent le riz pendant la première phase de son développement.
Et en même temps, le fait d’utiliser de petites nappes d’eau, contribue à activer davantage la deuxième étape de la culture du riz,
Nous avons entrepris la constitution d’une plateforme à laquelle participent différentes institutions liées à cette activité économique.
Avec ce type de projet nous économisons de I’eau et nous contrôlons aussi le vecteur de la malaria.
Les agriculteurs croyaient que le riz devait être couvert en permanence d’une masse d’eau de 20 ou 25 cm.
Toute idée innovatrice, était difficile à concevoir.
De mon côté, j’ai collaboré sur I’aspect agronomique de la culture, je suis spécialiste en la culture du riz,
Mais d’un autre côté des biologistes, des spécialistes en entomologie, des spécialistes en malaria,
des médecins spécialistes en la maladie, et des spécialistes en communication ont participé
Nous avons vu des cas d’agriculteurs qui n’étaient pas au courant du projet
et pourtant ils sont en train d’appliquer la technique, encouragés par leurs voisins.
J’administre 24 hectares de terrain, et lors de ma première participation dans la campagne 2009-2010
on a économisé en eau, en fumigations, et en engrais. La production s’est améliorée de 15%,
on a diminué le fléau de moustiques de 70%.
On économise de I’eau, il y a une diminution dans I’utilisation d’engrais, et de mauvaises herbes.
Les moustiques ont diminué d’au moins 70% et il n’y a plus autant de moustiques.
Nous allons voir les agriculteurs tous les jours et ils veulent qu’on soit Ià constamment
parce que nous sommes en concurrence avec les commerçants.
Comme c’était géré par des professionnels, je n’ai pas eu peur, car je sais qu’un professionnel va toujours bien gérer les choses.
Ce projet apporte des bénéfices sur tous les points de vue, non seulement dans la lutte contre la malaria
mais aussi I’augmentation de la production, ainsi que la diminution de fumigation et des pesticides chimiques.
Nous voudrions que cette technique soit diffusée partout dans notre pays, dans les rizières,
et aussi dans les pays où I’on cultive du riz pour qu’ils bénéficient des bons résultats que nous avons obtenus.
Et bien, I’idée est que cette expérience soit extrapolée dans d’autres pays, car, elle a bien réussi ici,
il faut toujours valider I’expérience en fonction de chaque milieu, car ils sont tous différents. Ils n’ont pas le même sol, le même climat, etc…
après cette première étape, I’agriculteur parvient définitivement à adopter cette technique vu ces avantages.
Approche d’écosystèmes et transmission du mal de chagas en amazonie équatorienne
Dans les zones endémiques classiques,
la maladie de Chagas est liée, à la domiciliation d’un vecteur qui transmet systématiquement le parasite au sein du foyer.
En Amazonie, il y a une nouveauté: nous n’avons pas de vecteurs dans le domicile,
ce sont des vecteurs sylvestres qui envahissent les maisons sans les coloniser, mais qui produisent une transmission continue.
Les zones les plus déboisées sont plus chaudes et moins humides et ce sont celles-Ià qui ont une transmission beaucoup plus intense.
Ce sont des zones où il y a une plus grande dégradation du paysage, une plus grande intensité de transmission et le plus grand nombre de cas.
Quand nous avons commencé à travailler surtout en ce qui concerne le diagnostic et à faire la recherche active dans les logements,
nous sommes entrés avec une brigade de 20 personnes.
Des biologistes sont venus et on a fait la recherche surtout dans la communauté Paco Cocha, qui est située à 3 heures d’ici.
Le chemin est difficile, plein de boue, au milieu de la brousse. Il faut marcher, d’ une demi-heure à une heure, entre chaque maison.
Bonjour, je m’appelle Sara Peña, je travaille au Ministère de la Santé.
Le principal facteur de transmission que nous avons remarqué, est la présence de palmiers tout près des maisons.
Dans ces zones déboisées, il reste très peu d’individus, très peu de palmiers, ce qui accumulent un grand nombre d’insectes.
Etant donné la pression démographique interne des colonies sont obligés d’ émigrer et de chercher du sang,
elles se nichent ainsi dans des logements ouverts.
On réunit les membres de la communauté pour leur expliquer ce que I’on va faire avec le projet et le résultat attendus.
Nous sommes ici pour vous informer sur la maladie de Chagas.
Les activités de sensibilisation permettent de partager les résultats de la recherche avec la population
Par exemple, qui sont infectés, ce qu’ils doivent faire s’ils sont infectés, comment ils doivent obtenir le traitement, pendant combien de temps.
Nous avons pu remarquer que la transmission du Trypanosoma cruzi s’est intensifiée après que I’industrie pétrolière ait commencé dans la région
Cela montre que I’émergence de la maladie est liée aux processus d’occupation spatiale de I’Amazonie.
et surtout au déboisement et à I’établissement de maisons perméables entourées de gazon
et de palmiers, qui, en étant isolées engendrent une transmission plus intense.
Malaria et gestion de ressources naturelles en Amazonie équatorienne.
Les politiques concernant la santé dans la zone étaient définies par le Ministère de la Santé à Quito,
avec des modèles qui sont appliqués partout dans le pays.
Nous nous sommes alors intéressés à commencer à connaître la situation de la malaria en Amazonie.
L’Etat n’a pas réussi à intégrer les gens pauvres dans ses politiques sociales.
Une personne doit marcher pendant des heures dans la boue, prendre un canoë pour voir un professionnel de la santé.
Trop souvent, lorsqu’elle arrive au centre de santé, la qualité du service n’est pas bonne.
Il est donc essentiel de revoir la politique d’accès aux services de santé,
non seulement un accès physique, mais un accès culturel et économique.
Le premier objectif de ce projet est de chercher des méthodes rapides de recherche sur la malaria:
le deuxième est d’établir un modèle de transmission de la malaria en Amazonie équatorienne:
le troisième est de renforcer la capacité de recherche en Equateur y compris les techniques moléculaires:
et le quatrième est de contribuer à de meilleures façons de contrôle de la malaria sur la base de I’évidence générée par la recherche.
Nous avons donc fait le suivi pendant un an dans trois communautés et les 3 présentent des modèles différents de transmission.
Chaque communauté a ses propres espèces et particularités.
Ce qui renforce I’idée que nous devons connaître ces réalités
pour mettre en place des modèles de contrôle différents pour les différentes communautés et réalités.
A la différence du reste du pays, il semble que les parasites de cette zone ne sont pas résistants aux médicaments.
Ceci signifie que nous pouvons utiliser des médicaments moins chers et donc plus accessibles.
Il est intéressant de voir comment I’exploitation du sol,
a une grande incidence sur la transmission.
n’oublions pas qu’en Amazonie la plupart des communautés sont essentiellement des communautés agricoles
Dans le cas de Cofan Dureno, où il n’y a pas d’exploitation intensive de la terre, il y a moins de malaria.
L’autre facteur important semble être le travail dans les puits de pétrole.
Les gardiens y vont et restent des heures et des heures dans une zone en plein air sans aucune protection.
Un autre élément qui semble y être lié, est la migration.
Nous sommes dans une zone frontalière où il y a un conflit important, ce qui provoque une forte migration.
Il est essentiel de pouvoir travailler de manière participative.
L’ouverture qu’ont les organisations locales, et les communautés pour la recherche en santé est impressionnante.
Le processus de recherche est une spirale réitérative.
alors nous devons revenir au point de depart avec ces nouvelles hypothèses pour voir si ces éléments sont vraiment fondamentaux..
Malaria, déboisement et changement dans I’exploitation de la terre en Guyane
Les autochtones disaient que, pour eux, la malaria était un problème de santé.
Au mois d’avril, en une semaine, il y a eu plus d’un millier de cas de malaria.
Alors qu’en un an il y avait eu 250 cas.
Parce qu’on avait commencé une exploitation minière dans cette zone qui était I’un des derniers recoins les plus primitifs, existant au Venezuela,
c’est-à-dire, un écosystème pratiquement vierge
Des gens qui venaient d’autres endroits où il y avait la malaria, par exemple du Brésil ou d’autres zones minières du Venezuela,
ont apporté la maladie dans un endroit où il n’y avait pas de malaria ou très peu,
alors nous avons eu une explosion gigantesque.
Nous avons choisi 3 localités représentatives de la region et de ses ethines: Criollos, Zanema et Yecuana,
en analysant les cas de toute la zone, nous avons vu que seulement 6 communautés comptabilisent plus de 54% de cas de la malaria
Une des conclusions était que le principal vecteur, Anopheles darlingi a été trouvé dans toutes les communautés où nous avons travaillé,
ainsi qu’une grande diversité d’espèces, avec 9 espèces différentes d’Anophèles collectés,
dont 3 ont été impliquées dans la transmission de la malaria au Venezuela
Et is nous avons trouvé que les Anophèles darlingui étaient infectés avec le parasite de la malaria,
nous avons remarqué que le déboisement autour des localités introduit I’hétérogénéité dans le milieu,
et cela fait que des espèces de moustiques différents viennent et colonisent ces endroits
alors on va avoir une grande diversité de moustiques,
Nous sommes en train de monter un réseau de surveillance entomologique.
Nous avons formé des personnes pour qu’elles identifient et recueillent les moustiques tout le long de I’année,
de manière à ce que ces sites renforcent le système de la santé de I’Etat de Bolivar.
- Je vais laisser la batterie branchée mais seulement d’un côté...
- C’est à vous de brancher I’autre côté à 6 heures du soir.
Nous avons travailléavec des autochtones de la régionque nous avions formés pour faire un rapport hebdomadaire sur la malaria.
En plus des paramètres utilisés par le Ministère, nous avons ajouté I’origine ethnique,
car nous avons remarqué qu’il y a plus de cas de malaria chez les autochtones de I’ethnie Zanema que chez les Yecuana.
Pour nous, cette alliance stratégique avec les communautés est fondamentale,
il faut qu’il y ait une intégration totale de ce que nous faisons, avec leur perception et leur cosmovision de ce qu’est la malaria pour eux.
La malaria est une maladie parfaitement prévisible et contrôlable,
mais d’éradiquer la maladie, sera très difficile dans ces régions éloignées
Nous avons les outils, mais il manque la transmission des connaissances et les ressources nécessaires
pour venir en aide aux personnes pauvres en milieux éloignés. lointains.
Gestion du risque d’une nouvelle infestation vectorielle et prévention du mal de chagas
Le Guatemala a été le premier pays à être déclaré indemne de la maladie Chagas par transmission du vecteurle Rodnius prolixus
Des pays ont eu beaucoup de mal à éliminer cette espèce.
I’éliminer avec des insecticides parce vu qu’elle n’habite pas dans la forêt, I’insecticide est efficace pour son éradication.
mais pas notre punaise, parce qu’elle habite dans la forêt, dans les caves, sous les pierres
et migre chaque année, dans les habitations humaines attirée par la lumière et puis, si les conditions sont adéquates, elle s’y reproduit,
c’est-à-dire que si nous continuons la fumigation, nous devrons la faire chaque année
et c’est ce que nous ne voulons pas.
Nous voulons que même si les punaises pénètrent dans les logements, elles ne puissent pas s’y reproduire.
Nous avons choisi le bourg La Brea car Ià on avait fumigé à plusieurs reprises et il y avait toujours des punaises dans les maisons.
- Bonjour -Pardon
- Entrez. -Comment allez-vous?
- Bien -Heureux de vous connaître, quelles nouvelles?
Le type de construction traditionnel ici se fait avec adobe, le bajareque”,,
une pâte de boue, mélangée avec de la paille, modelée sous forme de brique et desséchée au soleil pour dresser les murs.
Il n’y a pas de fenêtres, ce qui que I’intérieur des maisons est très sombre.
La punaise aime I’obscurité, I’humidité, le manque de ventilation et c’est ce que nous voulons changer, sans changer la culture des gens.
S’ils ne veulent pas de fenêtre, on n’en fera pas.
Mais ce qui est important c’est que la maison n’ait pas de crevasses où la punaise peut se reproduire.
Nos ingénieurs, qui font partie de notre groupe multidisciplinaire,
ont fait des études et ont découvert qu’en mélangeant la terre avec du sable selon des proportions déjà établies,
cela empêche la formation de crevasses.
C'est le travail le plus efficace parce que nous savons que la pulvérisation d'une maison consiste à investir en ressources humaines,
dans la logistique, et I’ insecticide, à un coût d'environ 1000 quetzales par maison traitée
Alors qu’une maison améliorée comme celle qui est derrière moi, nous parlons de quelque 250 quetzals.
Dans cette communauté nous faisons un travail tripartite: Municipalité, domaine de la santé
Université de San Carlos, et la communauté qui apporte la main-d’œuvre.
D’abord, nous mélangeons cette terre avec du sable ensuite nous les trempons dans de la boue et nous collons le tout comme ça.
Et bien comme ça… avec la main
La communauté fait aussi son travail qui consiste à retoucher les murs et améliorer le plancher.
Avec la Municipalité, nous identifions où se trouvent les matériaux et les transportent.
Ils ont d’abord voulu voir les résultats, et nous avons fait une maison modèle,
quand ils ont vu la maison modèle, comment il est facile de la faire, ils ont réagi.
En tant que président du conseil de développement communautaire, je suis en train de faire ma propre maison,
pour être un exemple de la communauté, pour que les autres osent.
les gens de I’université nous ont donné la garantie: c’est un plancher qu’ils ont déjà essayé et il ne se crevasse pas.
Pour pouvoir crépir les murs, on a dû se renseigner d’abord sur qui le faisait, quand et pourquoi il le faisait,
on a fait une étude anthropologique.
Nous avons découvert que ce sont les femmes qui crépissent les murs.
Elles le fait pendant les periodes agricoles creuses ou quand les membres de la famille viennent en visite
c’est-à-dire que c’est pour des raisons purement cosmétique,
mais elles le faisaient chaque année.
Maintenant, avec les mélanges que nous avons étudiés à I’université, elles ne le referont qu’au 5 ans au besoin.
- Nous allons faire 2 seaux et on va y verser… un…de terre.
Les ingénieurs se sont occupés d’étudier les matériaux locaux pour préparer les formules adéquates à utiliser sur place,
Ils nous les ont apprises: à toute I’équipe du projet, aux gens du Ministère de la Santé, aux responsables du contrôle de vecteurs
et ensuite ils les ont apprises à la communauté.
Nous avons essayé de préparer les gens de la communauté pour qu’après notre départ, ils puissent continuer le travail.
C’est pourquoi nous avons choisi des personnes qui pourraient faire cela.
Voici une des chambres de ma maison, les murs sont en adobe.
Avant I’intervention du projet les murs n’avaient aucune amélioration, ils avaient beaucoup de crevasses où se cachaient les punaises.
Quand nous sommes arrivés dans ce bourg il y avait 35% d’infestation intra domiciliaire et aujourd’hui il y en a que 5%.
En Amérique Centrale, les femmes sont marginalisées.
En général elles n’ont pas de revenus et ainsi elles sont susceptibles de toute sorte de manipulation,
et nous travaillons à changer la situation.
Dans un des village, les femmes elles-mêmes ont proposé de faire des pépinières de café et de vendre las plantes de café
et de gérer de I’argent pour elles-mêmes,
nous avons commencé en fournissant des semences, et désormais elles sont tout à fait indépendantes et vendent du café chaque année.
Avant, les poules, étaient dans les maisons, maintenant elles sont dans des poulaillers,
comme elles sont dans de meilleures conditions, leur production s’améliore et non seulement les femmes mangent plus de viande
mais elles peuvent vendre I’excédent, et en tire un revenu.
Un autre aspect important d’avoir les animaux adehors, est que le Tripanosoma Cruzi ne se reproduit pas dans la volaille,
même si la punaise ronge la volaille, elle ne va pas I’infecter du Tripanosoma Cruzi qui est la cause de la maladie de Chagas.
L’approche écosystémique est de vivre avec les punaises sans qu’elles nous rendent malades.
à I’origine c’était comme ça. Les animaux étaient dans la r forêt, les gens dans leurs maisons
et il n’y avait pas de transmission de maladie parce que la forêt était intacte
Ce que nous devons apprendre aux gens c’est à maintenir un éco système comme celui-ci, à bien le maintenir.
Ils peuvent aller chercher du bois dans la forêt, les animaux, ainsi que les punaises y resteraient,
et ne viendraient pas dans les maisons, la punaise serait dans la forêt, et les gens dans leur maison bien propre, bien construite.
Nous voulons que les gens vivent mieux, c’est I’optique holistique, développement pour avoir une bonne santé.
En juin 2010, I’ Initiative Intergouvernementale pour le Contrôle de Chagas en Amérique Centrale a déclaré son appui à la stratégie de I’éco santé pour combattre le Triatoma Dimidiata, le vecteur de Chagas le plus important actuellement en Amérique Centrale.
Au Pérou, le Ministère de I’Agriculture et le Ministère de la Santé a incorporé à ses politiques officielles la technique de I’irrigation avec des périodes de sécheresse.
En 2010, les nouvelles équipes de recherche continuent leur travail avec les autorités et les communautés pour faciliter I’utilisation des résultats des interventions et des politiques.
L’initiative a impacté les capacités de multiples chercheurs, professionnels, fonctionnaires, techniciens et politiciens. Plus de 30 étudiants ont développé leurs thèses su ce sujet et 200 personnes se sont formées en ateliers et techniques de recherche.
25 publications scientifiques ont été éditées ou sont en train d’être éditées et les résultats ont été présentés dans plus de 50 événements internationaux
Des recherches ayant des optiques innovatrices contribuent à améliorer les conditions de vie des populations pauvres et vulnérables de I’Amérique Latine et des Caraïbes.
Cette initiative a été la collaboration technique de I'Organisation panaméricaine de la santé, I'OPS.