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II ne s'agissait pas d'images par ordinateur, à nos yeux.
On faisait un film pur et simple.
Et pour cela, on avait les meilleurs crayons au monde,
car ces ordinateurs pouvaient construire des choses
qui étaient jusque-là impossibles.
Souvenez-vous
que l'animation se résumait à des objets en métal qui volaient.
On pouvait tout faire, et ça donnait n'importe quoi.
Quand j'ai entendu parler de l'animation en 3D,
je ne voyais que ces images en fil de fer,
et ça ne m'impressionnait pas.
A l'époque, je m'en fichais complétement des ordinateurs.
Ce que j'aimais, c'était dessiner.
LA CONCEPTlON D'HlSTOlRE DE JOUETS
Le réalisateur, John Lasseter,
avait des idées trés intelligentes quant à ce film
et ce qu'il désirait.
Il y avait le monde magique
de ces jouets qui prenaient vie,
juxtaposé au monde réel dans lequel nous vivons.
Cette vie de banlieue.
Chez la plupart des gens, ça rappelait une partie de leur enfance..
Ies sons, l'impression générale.
Comme si c'était un samedi matin de notre enfance.
Dans un sens, tout le film rappelle les jouets,
bien qu'on montre un monde réel et crédible.
Il y a juste assez de détails pour convaincre les gens que c'est réel.
Ce n'est qu'une représentation imagée du monde réel.
On a fait beaucoup de dessins.
Tous les films d'animation demandent beaucoup de dessins.
Rien n'était gratuit. On a tout créé de toutes piéces.
On a dessiné les bâtiments, les intérieurs,
Ies meubles, les machines...
Ies costumes, les coiffures, et bien sûr, les jouets.
C'est énorme. J'ignore comment on a réussi.
Stqr Commqnd, vous me recevez?
Pqs de réponse?
On a tous eu des jouets. C'est un objet qui nous est familier.
Même sans le reconnaître.
On a construit Buzz, comme si c'était un vrai jouet.
On voit les vis et tous les petits détails,
qui le rendent plus réel.
Je ne décèle qucun signe de vie
Au départ, *** était un ventriloque,
à l'humour trés acerbe.
Ce côté est un peu resté.
Et Bud Luckey a eu l'idée d'en faire un cowboy.
Un cow-boy me semblait plus intéressant,
face à un astronaute.
ça crée une onde de choc pendant tout le film,
car le contraste est tellement frappant
et tellement puissant.
*** est une poupée de chiffon, comme en ont les petites filles,
alors que Buzz est un jouet moderne,
avec des boutons et des gadgets. Forcément, ça va coincer.
Un peu comme le vieux détective et son jeune coéquipier.
Et toi, petit, tu es déprimqnt, Je te plqins,
Adieu,
L'histoire est la locomotive du train. Elle affecte les dessins.
Andy devait aller à Pizza Putt,
un mini-golf qui faisait pizzeria.
Mais comme Buzz était un astronaute,
Ia base spatiale était plus appropriée.
Alors on a tout repris du début.
C'était amusant de travailler sur ce théme spatial.
Mais il a fallu tout changer.. Ies robots qui gardent l'entrée,
Ie jeu avec les extraterrestres, en forme de fusée.
Le théme, le style, l'aspect des jeux vidéo ont changé.
Même la petite fusée sur le toit du camion de livraison.
J'qi trouvé un qstronef!
Un qstronef, Buzz!
Ce sont des jouets,
alors leur perspective sur le monde est bien plus basse
et bien plus petite que celle des humains.
J'ai passé beaucoup de temps,
chez moi, à tout regarder, et toucher à quatre pattes.
" ça sert à ça! " On ne pense jamais aux petits détails.
Il faut se baisser pour voir les choses comme un jouet le ferait,
et tout prend un sens.
C'est facile de créer un objet parfait, sur ordinateur.
Mais ce qu'ils désiraient,
c'était un monde abîmé.
Ma premiére carte de visite de Pixar disait :
" Tia Kratter, imperfectionniste ".
Eraflures, éclaboussures, terre, tâches, ce genre de choses.
La chambre de Sid était de loin la plus amusante
à cause de tout son fouillis.
J'ai martelé des choses, créé des tâches,
mis de la terre partout et abîmé les objets.
Il y a un tel fourbi. On voit une tête de poupée dans une lampe.
Il y a le gaufrier. C'est un bourreau.
Il torture les jouets.
Petit, j'étais comme Sid.
Je jouais avec la colle, le scotch,
Ies outils de mon pére...
On cassait tout.
On a dessiné des tas de jouets mutants, c'était amusant.
" J'ai une idée de jouet. "
C'était dur de ne pas les rendre trop adorables.
On arrive à des mélanges mignons.
On se rend compte que les méchants sont plus intéressants
que les gentils.
Il se passe beaucoup de choses, c'est plus varié.
En fin de compte, Sid est un artiste, un sculpteur,
même s'il a l'esprit tordu.
C'était génial de se mettre dans la peau de Sid,
au niveau des dessins.
On avait ces super outils qui nous servaient
à décrire le monde qui nous entoure,
dans lequel nous vivons tous.
Tout en narrant l'histoire de ces jouets que nous connaissons.
Ils prennent vie. Je le sais depuis toujours.
J'ai toujours su qu'il y avait de la vie dans les objets.
Beaucoup de gens m'ont dit :
" Bon sang. ça paraît tellement vrai. "
Ce n'est pas réel, mais on le croit.
C'est encore mieux.
On q gqgné!