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Je vais quand même continuer le
le shin jin mei
le texte le plus ancien de la
tradition zen chinoise.
A la 32ème phrase
«Les personnes ayant l'esprit
étroit,
limité
tomberont dans le doute».
Sensei
Maître Deshimaru explique
«Zazen n'est pas tellement utile».
Au niveau de notre ego, au niveau
des règles sociales, des réalités sociales, zazen
n'est pas utile.
Alors les gens essayent une chose,
un peu de zazen , un peu de yoga, un peu de taïchi,
un peu de ceci, un peu de cela
un peu de chaman, un peu...
Ils cherchent
quelque chose qui peut
leur être utile
au niveau personnel.
Ainsi l'esprit
erre et doute sans pouvoir s'établir.
Alors il faut lire la
la phrase suivante
«Si nous nous attachons
à l'esprit mesquin,
alors nous perdons toute mesure".
En fait toute la société
fonctionne sur cet esprit mesquin, d'opinions,
d'écouter ce que les autres pensent avant de
savoir ce nous on doit penser.
Est-ce que la réincarnation existe ou n'existe pas?
Est-ce que vous avez obtenu le satori?
Qu'est-ce qui faut penser, qu'est-ce qu'il faut choisir?
Ils veulent des réponses, des opinions.
En ce moment, je suis en train de
reécrire les kusens que j'ai fait sur la prajnaparamita.
Et donc on demande
au Bouddha
«Est-ce que la réincarnation
existe?
Est-ce qu'il faut y croire?»
Mais les gens ils lui demandent une opinion, ils lui demandent de...
«Si le Bouddha il y croit, ben certainement je vais y croire aussi».
Et le Bouddha répond
«Pour ceux qui pensent que après la mort il n'y a rien du tout,
ben à ceux là je leur enseigne que la
réincarnation existe».
Et à ceux qui croient que
de toute façon ils ne mourront jamais, qu'ils sont éternels,
ben à ceux là
je leur répond que la réincarnation n'existe pas.
-Ah bon?
Alors, qu'est-ce que cela veut dire? Qu'on a le choix?
Qu'on est libre de choisir si la réincarnation existe ou n'existe pas.
Donc ça c'est la véritable
dimension du bouddhisme:
on est libre de choisir
ce qui existe et ce qui n'existe pas pour nous.
Oui, si on croit dans la réincarnation,
sans doute,
cela existe.
Ce choix, cette liberté.
A ce moment là on
commence à
saisir
l'essence du zazen.
Il y a une des phrases qui m'a le plus touché dans le zen,
dans l'Hokyo Zanmai
où il est dit
«Absolu,
sans
aucun doute.
Ainsi
est le Dharma».
Donc prendre la posture de zazen, ça veut dire
adopter l'attitude sans aucun doute.
Centrer son énergie sous le nombril.
C'est une chose fondamentale
dans l'enseignement du zen traditionnel, c'est
la respiration abdominale.
Pour se mettre en
relation
en contact
avec l'énergie universelle, il faut
être centré sur le
l'océan
de l'énergie, ça s'appelle :
kikai.
A ce moment-là, on se met en
en harmonie avec l'énergie universelle. Bon.
Ensuite de ça, on explique que
en fait tous les instincts animal, animaux
ont tendance à descendre vers le bas. Et tous les
l'énergie spirituelle a tendance à
monter vers le haut.
Il faut inverser
pour trouver l'équilibre, il faut inverser
ce processus ordinaire.
Ça c'est la base de la respiration abdominale.
Et donc il faut se, s'ancrer
sous le nombril, au kikai tanden environ trois
entre trois à six centimètres sous le nombril,
il y a toute une zone.
Il faut simplement
mettre son esprit, je l'expliquerai à la prochaine sesshin au temple.
Et donc quand on respire d'une manière ordinaire,
et bien
l'abdomen se gonfle
pendant l'inspiration
et rentre
pendant l'expiration.
Et donc pour inverser
le courant,
on fait
le mouvement contraire.
L'abdomen va se gonfler pendant l'expiration
et rentrer
pendant l'inspiration. C'est très subtil.
Ça doit se faire de manière
extrêmement subtile.
Quand on arrive à
s'ancrer sur l'océan de l'énergie, alors on peut
revenir à cette concentration n'importe quand dans la journée pas
seulement dans la zazen.
C'est la vraie signification
de ne pas quitter le dojo.
Justement
une des règles de
du "ju on do shiki" de maître Dogen
cc'est ne pas quitter le dojo.
Alors évidemment, les imbéciles, ils croient que ça veut dire de rester toute la journée au dojo.
Il ne s'agit pas de ça. Il s'agit de
de garder le dojo en soi sous le nombril.
Ou garder en soi le temple sous le nombril.
Et revenir pendant la
la vie quotidienne
parce que quand on
lâche la concentration sous le nombril, l'énergie part.
Se disperse dans tous les sens. Et alors comme on fait zazen,
on a beaucoup d'énergie
Et alors c'est difficile de
de contrôler, de contenir son énergie,
on se met en colère, on a des...
ou alors on déprime ou...
on doute.
Donc
il faut juste
revenir
a placer son
attention
sous le nombril. Seulement ça.
Seulement en plaçant son énergie,
alors le,
en plaçant son attention pardon.
Quand on place son attention n'importe où
sur le corps,
on en a fait l'expérience,
on peut noter qu'il y a une chaleur qui se condense à cet endroit.
Alors il faut pas se bloquer,
ou coincer le ventre ou
n'importe quoi de ça. Il faut juste sentir, ressentir.
Et plus on va se concentrer
sur ce point, sur le kikai tanden, plus
l'énergie va se développer, on va sentir
comme une boule.
D'abord ça sera une petite bille.
Et puis une petit perle, après une petite bille après,
une petite boule, après
une grosse boule.
C'est pour ça qu'on
on représente toujours
Bouddha avec un gros ventre, en fait c'est
parce qu'il est centré sous le nombril.
A partir de
l'océan de l'énergie, à ce moment-là
on est en relation avec tous
les points d'énergie, avec tous les chakras
Et celui-là, c'est la racine.
C'est la base. Si on n'a pas l'énergie
fondamentale,
on peut pas
centrer, ni ouvrir les chakras.
En plus si on commence pas par ce
point de l'énergie de
l'océan de l'énergie,
on peut pas contrôler.
Ça peut être dangereux.
Et quand je revois mon maître, maître
Deshimaru,
effectivement il était toujours,
toujours centré
sous le hara.
Pas seulement pendant le zazen, mais toujours.