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Voici maintenant le coordinateur global de l'éducation du Mouvement Zeitgeist.
Il espère aider les membres du Mouvement Zeitgeist
à faire passer le message au sujet des possibilités fantastiques et du potentiel
d'une Économie Basée sur les Ressources à l'avenir.
Il va dans les écoles. Jusqu'à présent, il a été dans 4 écoles
et a été réinvité dans chacune d'elles, ce qui est plutôt bien,
ainsi que dans une université, et il a plusieurs rendez-vous de prévus.
Avant de continuer, j'aimerais vous présenter James Philips.
[Applaudissements]
Oui, bonjour.
Mon nom est James Philips. Je viens de la branche du Royaume-Uni
(et je suis un peu à bout de souffle d'avoir couru jusqu'ici).
Tout d'abord, j'aimerais remercier sincèrement
la branche de Vancouver de m'accueillir ici aujourd'hui.
C'est un plaisir et un honneur d'être là.
Je contribue à la coordination d'un site internet appelé TZM Education.
Son but est d'aider les membres du mouvement
à intégrer le modèle d'Économie Basée sur les Ressources
dans le système éducatif
et de réunir les études et les recherches
qui valident les propositions éducatives dont un tel système
a besoin pour se concrétiser.
Lorsque je suis arrivé dans le mouvement,
j'ai été profondément touché quand j'ai enfin compris quels sont nos outils :
le besoin d'influencer le système éducatif en général
et le potentiel incroyable que cette approche pourrait avoir
sur la transition nécessaire vers une Économie Basée sur les Ressources.
La raison est double.
Premièrement l'école aide à rendre les gens
moins susceptibles aux endoctrinements culturels
et les aide à s'ouvrir aux nouvelles idées.
L'ouverture potentielle d'un enfant à cette idée qu'il pourrait
radicalement changer le monde et le rendre meilleur
ne passe pas juste pour de la simple naïveté enfantine.
Les enfants jettent un regard nouveau sur les vieux problèmes
et ils n'ont pas le même bagage culturel que beaucoup d'adultes auront
du fait d'années passées à voir leurs rêves pour un monde meilleur s'effondrer.
À mon sens, le vrai problème est que nombreux sont ceux qui parmi les adultes
ont simplement oublié de voir le monde à travers les yeux d'un enfant.
La définition des termes naïveté,
immaturité, égoïsme et irresponsabilité ne serait-elle pas
de penser qu'on puisse avoir une croissance infinie sur une planète finie ?
Après tout, les adultes diraient que ça a du sens, non ?
Puis, on a l'audace de faire la leçon aux enfants sur le bon comportement.
Il est grand temps que les adultes prennent un moment
pour réfléchir sur leur perception du monde étant enfants
et qu'ils revoient vite le monde pour ce qu'il est : une cour de récré,
et, devinez quoi ? Les cours de récré doivent bien entretenues,
faute de quoi la récréation est terminée.
Deuxièmement,
le système éducatif contrôle la société et son fonctionnement.
C'est pourquoi
il n'est pas surprenant que la plupart des écoles dans ce système
soient là pour développer l'habitude d'obéir à l'autorité.
Elles sont le moteur de la façon de penser
nécessaire à alimenter le système dans lequel elles existent.
Comme je le préciserai dans la 1re partie de cette présentation,
les caractéristiques de notre système d'éducation obligatoire
renforcent l'obéissance, la docilité et agissent comme une usine fabriquant
une population de travailleurs esclaves obéissants destinés au marché
au moyen de la coercition, utilisée pour créer
la conformité vis-à-vis du statu quo en vigueur.
Le système éducatif actuel s'auto-préserve
en réprimant l'indépendance et la pensée critique.
Cela va de soi quand on comprend que la culture reflète l'éducation
et que l'éducation reflète la culture ;
tel qu'il se doit pour que le système fonctionne.
Dans la 2e partie, on jettera un coup d’œil
à certaines perspectives d'éducation qui pourraient accélérer
la transition nécessaire à une Économie Basée sur les Ressources.
1re partie : l'histoire de l'éducation coercitive.
Avant l'avènement de l'écriture, l'éducation se faisait oralement
et à travers l'observation et l'imitation.
Les jeunes apprenaient informellement de leurs parents,
de la famille élargie et des grands-parents,
puis au long de leur vie, ils recevaient des instructions
plus formelles, inculquées par des personnes qui pouvaient se trouver
en dehors de leur contexte éducatif, de religion ou de rituel.
Grâce au développement de l'écriture et finalement de la presse écrite,
il fut possible pour les histoires, la poésie, le savoir, les croyances et les coutumes
d'être écrits et transmis aux générations futures
et à des cibles plus larges.
Ainsi commença l'une des principales répressions de l'éducation :
la restriction de l'enseignement du savoir.
Pendant des centaines d'années, l'écriture
était la chasse gardée des privilégiés dans la plupart des cultures.
L'establishment des monarques, de l'église et de l'état s'aperçut
que le savoir était une liberté risquée si l'on voulait garder les masses sous contrôle ;
il a donc limité son enseignement aux échelons supérieurs de la société
afin de préserver une position dominante au sein de leur culture.
Prenez l'exemple de William Tyndale.
Il fut le premier à traduire une grande partie de la Bible en anglais
à partir de la traduction directe des textes hébreux et grecs
et le premier à profiter des nouveaux moyens d'impression
qui ont permis sa distribution massive.
Serait-il remercié par les dirigeants de l'église de l'époque
pour avoir diffusé l'Écriture sainte ?
Non, cela a été considéré comme une défiance
vis-à-vis de l'hégémonie de l'Église catholique romaine.
Cette défiance contre les cardinaux au pouvoir ainsi que
son opposition au divorce entre le roi Henri VIII et sa femme de l'époque,
Catherine d'Aragon, du fait de sa non-conformité aux Écritures,
le mena à être jugé pour hérésie, étranglé,
empalé et brûlé au bûcher.
Alors que la "République" de Platon est un ouvrage largement cité
comme étant à l'origine du concept d'éducation obligatoire dans la pensée occidentale,
ce ne fut pas avant l'époque de Martin Luther
et de la Réforme en Europe au 16e siècle
que les premiers systèmes obligatoires d'éducation furent mis en place.
Les objectifs étant,
selon John Knox (une figure de proue du clergé protestant de l'époque)
d'"inculquer une éducation vertueuse
et l'éducation divine à la jeunesse du royaume".
C'était un signe précurseur de l'importance accordée par certaines élites
à l'éducation des enfants de cette société dans le but de préserver leurs intérêts.
De là, le parcours menant à l'importance accordée de nos jours
à une éducation obligatoire et universelle
a été atteint, à la suite de maintes péripéties,
dans les cultures du monde entier, allant du
désir de l'église d'imprégner la société avec ses enseignements,
au besoin économique de disposer d'apprentis
dans diverses industries et professions.
Le système actuel d'État prescrivant l'éducation jusqu'à 16 ans
est en fait un développement plutôt récent,
puisque nombreuses sont celles parmi nos approches éducatives
qui sont nées de l'économie, des technologies et de l'ère philosophique
des Lumières et de la révolution industrielle.
Du fait de l'absence d'implication de la part du gouvernement
quant à la gestion de la structure capitaliste de l'époque,
les politiques de régulation industrielle étaient rares, voire inexistantes.
Cela permettait aux riches propriétaires de classe moyenne et supérieure
de suivre la voie la plus profitable pour eux
sans tenir compte du bien-être de leurs employés.
Puisque les ouvriers (surtout les femmes et les enfants)
travaillaient jusqu'à 18 heures par jour,
il y avait peu de contact familial.
Donc, les enfants recevaient une éducation très limitée,
leur croissance était retardée et leur santé précaire.
Les familles vivaient souvent dans des taudis.
Le manque d'hygiène fit grimper la mortalité infantile
et au début de la révolution industrielle,
50 % des enfants mouraient avant l'âge de 2 ans.
Naturellement, cela causa une montée des agressions
physiques, politiques, verbales et culturelles
contre la politique dominante et la structure capitaliste d'alors.
Ces lois des 18e et 19e siècles en Angleterre montrent une nette tendance
vers l'amélioration du niveau de vie et du travail des masses,
et enfin la mise en œuvre d'un système d'éducation sponsorisé par l'État.
C'est pourquoi on ne devrait pas être surpris
du fait que le système éducatif qui émana de cette époque
refléta une approche industrielle de l'apprentissage.
La perspective des Lumières sur le réductionnisme
a imprégné les idéaux originels du capitalisme du libre marché
qui voyait les humains comme des objets ayant besoin d'être contrôlés,
tout comme les ressources utilisées pour la production.
Le modèle éducatif dont l'impact sur la scolarité occidentale moderne
a été le plus important est probablement celui de l'empire prussien du début du 19e siècle.
Jetons un coup d’œil aux causes de son avènement
et à ses principes dominants.
Le royaume de Prusse décida, suite à sa défaite face à Napoléon
à la bataille d'Iéna en 1806,
que la principale raison de leur défaite sur le champ de bataille
était le fait que leurs soldats pensaient par eux-mêmes
plutôt que de suivre les ordres.
Leur solution fut la mise en application d'un programme éducatif obligatoire
de 8 ans pour tous les enfants, gratuit et prescrit à l'échelle de l'État.
Le but de ce système n'était pas seulement de développer les capacités
en matière de lecture, d'écriture et d'arithmétique
pour profiter à un monde nouvellement industrialisé,
mais aussi l'insistance sur le devoir, la discipline, le respect de l'autorité
et la capacité à suivre les ordres.
Le système prussien fut conçu pour inculquer l'obéissance sociale
à ses citoyens via l'endoctrinement.
Chaque individu devait être convaincu du plus profond de son être
que le roi était juste, avait toujours raison,
et que le besoin d'obéir à cette règle était primordial.
Comme le philosophe allemand Johann Gottlieb Fichte,
qui eut une influence clé dans la mise en œuvre de ce système, déclara :
"Si on veut influencer l'étudiant,
on doit faire plus que seulement lui parler.
On doit le façonner, et le façonner de telle sorte
que sa volonté ne soit autre que celle que vous lui imposez."
Une part importante de la création de ce système
était que l'État prévoit ce qui devait être appris,
quand cela devait être appris et pendant combien de temps y penser.
Ce système d'éducation est largement célèbre
pour la montée du néo-nazisme.
Couplez ce modèle avec l'illusion du choix
permise par le concept de démocratie
et il est facile de voir pourquoi nous avons une population aussi docile, obéissante
et subordonnée que celle d'aujourd'hui.
Du progrès fut fait depuis l'époque des coups de canne et des bonnets d'âne.
Malgré tout, un modèle d'éducation imposé par l'État
se reposant sur le fait de travailler dur plutôt que de réfléchir intensément
est toujours en vigueur, et il est axé autour de l'apprentissage par cœur
et de la mémorisation en échange de récompenses
et la punition pour les personnes contestataires,
dans la mesure où elles n’adhèrent pas au sujet imposé.
La pensée critique, la résolution de problèmes et la réflexion indépendante
ne peuvent pas être admises dans ce système de valeurs.
Ce point est bien expliqué par l'auteur et le professeur John Taylor Gatto
dans le livre "Dumbing Us Down" (Nivellement par le bas).
La stabilité de notre économie est menacée par toute forme d'éducation
qui pourrait changer la nature du produit humain que l'école fabrique aujourd'hui.
Les enfants de l'école économique d'aujourd'hui
ne survivraient pas à une génération de jeunes gens
entraînés, par exemple, à penser de manière critique.
Ceux qui sont confiants, indépendants, sûrs d'eux, analytiques et critiques
ne font pas de très bons consommateurs, j'en ai bien peur.
Donc, la première valeur qui est renforcée dans notre système
est le matérialisme.
Plusieurs études montrent maintenant ce qu'on a longtemps suspecté intuitivement :
au-delà d'un certain seuil, la richesse matérielle et l’acquisition
ne nous rendent pas plus heureux.
Les gens se concentrent davantage sur la recherche matérielle
quand ils se sentent menacés, inadéquats, craintifs et anxieux.
Gardez cela à l'esprit quand on énumère les caractéristiques
de notre modèle éducatif actuel, et comme je le soulignerai,
ces tendances font partie de sa conception.
Les gens pensent en fait qu'ils doivent acheter des choses dont ils n'ont pas besoin
pour impressionner (provisoirement) des gens qu'ils ne connaissent pas
et pour tenter de conforter leur sens de valeur dans la société.
[Applaudissements]
Le matérialisme n'est-il pas une valeur du système plutôt facile à attaquer ?
Nombreux sont ceux qui admettront que cette orientation des valeurs est ridicule,
mais ils iront quand même acheter des choses dont ils n'ont pas besoin
du fait d'une obligation culturellement transmise de se conformer au statu quo en vigueur.
Il s'agit également d'une tentative futile
de remplir un besoin émotionnel avec un besoin matériel temporaire.
Malheureusement, ce vide n'est pas reconnu,
pas plus que les composants nécessaires pour le remplir :
les objectifs personnels, la réalisation et l'estime de soi,
l'appartenance et les liens familiaux ou communautaires,
qui ne sont pas livrés gratuitement avec votre prochain achat, j'en ai peur.
C'est le blocage de l'esprit qui emprisonne les gens.
Il définit un système de croyances renforcé par leur culture
et par conséquent leur valeur en tant que personne, bien que ce soit despotique.
Quiconque défie ce dogme
est banni du troupeau et devient une menace potentielle.
C'est la même chose que d'appeler quelqu'un un théoricien du complot.
Pas besoin de regarder l'information objectivement,
suivez juste le courant et ce que la figure d'autorité vous dit
parce qu'après tout, pourquoi l'autorité vous mentirait-elle ?
Pas vrai ?
Eh bien... Parce que, c'est tout simplement ce qu'ils feront
afin de préserver leurs intérêts si nécessaire,
et c'est ce qui a été fait dans modèle désuet actuel
qu'est le système scolaire.
Par exemple, on dit que le système est là pour promouvoir l'amour de l'apprentissage,
mais suite à une inspection plus poussée, il est clair que c'est faux.
Le vrai apprentissage est autonome, c'est à dire désiré,
car l'étudiant veut apprendre les choses de l'intérieur grâce à la curiosité,
et non du fait de facteurs de motivation extérieurs
tels que des notes arbitraires et des résultats de tests.
Si c'est l'amour de l'apprentissage qu'on veut promouvoir chez les jeunes,
alors ce système en est l'antithèse.
[Applaudissements]
Les sept caractéristiques principales du modèle éducatif coercitif
sont encore soulignées dans le livre "Dumbing Us Down".
Elles sont : la confusion, la position de classe, l'indifférence,
la dépendance émotionnelle, la dépendance intellectuelle,
l'estime de soi conditionnée et la surveillance.
Donc...
Passons brièvement sur ces attributs
en commençant avec le premier : la confusion.
Oui, c'était une période confuse, n'est-ce pas ?
C'est dû à l'absence de relation entre les sujets
entre eux et avec le milieu naturel.
D'où la question : "Pourquoi le fait de mémoriser cette information
me sera-t-elle utile plus *** dans la vie ?",
si souvent posée par les élèves à l'école.
La vraie réponse est : dans le marché de l'emploi rationalisé,
ce ne sera surement pas utile.
L'école consiste en l'accomplissement de ses tâches à temps
et selon les standards mis en place par ceux qui commandent,
tout comme dans le monde du travail.
2) La position de classe.
Elle est imposée par les mérites, les démérites, les notes,
les louanges et les punitions pour diviser et régner sur la classe.
"Diviser et régner", où ai-je déjà entendu cela ?
Plus la note est basse, plus la personne est méprisée
par ses pairs, ses parents et par les figures d'autorité.
Le modèle compétitif de la salle de classe
fait intervenir le processus de conditionnement propre au monde du travail
en confortant la notion qu'on doive s'élever au-dessus des autres
pour recevoir une récompense de la part des figures d'autorité,
ce qui s'accomplit en contentant ceux qui sont en position d'autorité.
3) L'indifférence.
L'indifférence est un autre attribut nécessaire de ce système éducatif.
On doit montrer son enthousiasme pour un sujet donné
et répondre de la façon prescrite pour obtenir la faveur de l'autorité,
même si on estime que le sujet et la façon dont il est enseigné
sont ternes et ennuyeux.
C'est parfait vis-à-vis du monde du travail
parce que même si on dé*** son travail, on doit continuer à faire semblant
que c'est la chose la plus géniale qui nous est jamais arrivée.
[Applaudissements]
Qui sait ? Si on est vraiment un bon gars ou une bonne fille
et que l'on montre à quel point on est intéressé par des tâches dénuées de sens,
ennuyeuses et sans but alignées devant soi,
alors on pourrait vous ajouter un cadeau dans le "sac cadeau" du mois prochain
ou une inscription encadrée avec votre nom. Chanceux !
La sonnerie de fin de cours est un autre moyen
d'inculquer cette indifférence.
C'est une technique de conditionnement classique
se traduisant par une pause dans la concentration de l'étudiant.
Cela promeut l'idée subconsciente
qu'aucune tâche ne vaut la peine qu'on y pense trop
et que quand le chef dit qu'il est temps de passer à l'atelier suivant,
eh bien, il est temps de passer à l'atelier suivant.
Comme le trou de mémoire orwellien dans "1984",
la sonnerie sert à détruire à la fois le passé et le futur.
Chaque intervalle de temps devient semblable au précédent,
contribuant ainsi à renforcer un état de permanence
dans le tissu même de la réalité prescrite par Big Brother.
4) La dépendance émotionnelle.
Au travers du mécanisme de punition et de récompense,
il est facile de s'assurer que l'estime de soi est dépendante
de la façon dont la figure d'autorité
déclare que l'on peut juger nos actions.
Il est facile de voir comment ce système éducatif monolithique
n'est conçu que pour renforcer l'uniformité
et l'obéissance au statu quo en vigueur.
5) La dépendance intellectuelle.
Les bons étudiants attendent que le professeur leur dise ce qu'est la vérité.
L'enseignement prescrit est tout ce qui importe
et on doit attendre que ceux en position d'autorité,
ceux qui détiennent la connaissance et l'information
nous l'apportent sur un plateau.
La déviation vers un champ d'intérêt personnel est interdite.
6) L'estime de soi conditionnelle.
Les gens ont besoin que ceux qui savent leur disent ce qu'ils valent.
Ils n'ont le droit de se sentir fiers d'eux-mêmes que quand on leur a dit qu'ils peuvent.
C'est poussé encore plus loin par l'imposition de notes
et de résultats des tests obligatoires envoyés à la maison
pour que les aspects de honte ou de fierté puissent être de nouveau renforcés
par d'autres figures d'autorité, à savoir les parents de l'enfant.
Le système comme on l'a déjà décrit ne pourrait pas supporter une vague
d'auto-évaluation, de confiance, d'objectivité,
de pensée critique et de personnes émotionnellement stables.
7) La surveillance.
Le manque de vie privée est un autre attribut nécessaire
pour renforcer le contrôle dictatorial du système.
La phase de transition des classes dure près de 300 secondes
pour limiter la fraternisation.
Les enfants sont encouragés à se dénoncer entre eux pour que Big Brother
reste informé du comportement de ses sous-fifres à tout moment.
Bien sûr la force despotique de l'État ne prend pas fin quand on arrive à la maison,
cela doit continuer avec le second tour dans la soirée :
les devoirs.
Il est impensable que du temps en famille
ou un processus d'apprentissage autonome
libre des ordres et du contrôle de l'État soit mis en place ;
et juste au cas où on s'imaginait des choses, la télévision se manifeste
avec son programme de publicité maintenu par les entreprises
pour perpétuer les valeurs, les émotions, les modèles de comportement requis,
l'obéissance abrutissante et la consommation qui vous attend dans la vie adulte.
Il est important de souligner
qu'il y a beaucoup de bons professeurs bien intentionnés.
Beaucoup d'entre eux ressentent la même chose au sujet ce système,
et ils sont souvent sous une immense pression pour obtenir de bons résultats.
C'est donc étonnant qu'il y ait ne serait-ce qu'un professeur sympathique
amusant, animé et suscitant l'inspiration.
Malheureusement pour eux, c'est comme de grimper une côte à vélo
sans les roues. La structure en elle-même est défectueuse.
Que fait-on de cette conception éducative despotique ?
Comment la changera-t-on et que seront nos nouveaux impératifs éducatifs ?
Dans la 2e partie, nous verrons brièvement
les perspectives éducatives nécessaires à une Économie Basée sur les Ressources.
C'est démontré avec précision
dans le livre "the best that money can't buy" par Jacque Fresco,
un livre incontournable pour qui veut comprendre
une Économie Basée sur les Ressources et son fonctionnement.
Plus nos enfants sont intelligents,
plus nos vies seront agréables et plus nos cultures seront riches.
Chaque enfant qui se drogue et qui mène une vie sans direction ni but
est une vie abîmée pour laquelle on devra payer dans le futur.
Ce sont nos enfants qui hériteront du futur.
Grâce à une information appropriée et bien sentie,
ils comprendront que la Terre est un endroit fantastique,
capable de subvenir amplement aux besoins de tous.
Les attributs de ce modèle éducatif pour une Économie Basée sur les Ressources
sont soulignés dans le même chapitre, dont :
travailler à considérer les ressources mondiales comme un héritage commun
qui transcende les frontières artificielles séparant les peuples,
faire évoluer la gouvernance politique comme un outil de gestion sociale,
utiliser les produits de la meilleure qualité possible au bénéficie de tous
tout en éliminant l'obsolescence programmée,
encourager l'éclosion de toute la gamme de créativité et de motivation
vers des projets constructifs,
développer nos méthodologies par des recherches précises
plutôt que se baser sur des opinions aléatoires
et fournir non seulement les nécessités de la vie,
mais aussi les défis qui stimulent l'esprit
et mettent en valeur l'individualité plutôt que l'uniformité.
[Applaudissements]
Certains de ces points peuvent paraître étranges s'ils sont sortis de leur contexte
sans une compréhension détaillée de ce qu'est une Économie Basée sur les Ressources
donc je vous encouragerais à l'étudier en détail si besoin est.
Il faut cependant noter que personne ne sera obligé d'accepter ce système.
Soit les mérites et potentiels d'une telle approche sont acceptés
et l'on s'applique à la promotion de la véritable compréhension globale
des relations synergiques entre nous, notre environnement,
et le besoin de résoudre les problèmes à la racine d'une façon objective,
soit on ne le voit pas.
Le recours à la force ne peut pas changer les perceptions, au contraire des preuves.
Pour que ces 19 attributs d'une telle perspective éducative se réalisent,
on doit comprendre les mérites de la collaboration, de l'empathie,
de l'apprentissage et le besoin de s'aligner et d'aligner notre système social
selon nos besoins et selon la nature émergente de la réalité,
sinon j'ai bien peur qu'on se prépare à notre propre destruction.
Il est impératif de comprendre que c'est un mode de réflexion
qui mène à toutes les manifestations des structures humaines,
des idéaux, compréhensions, croyances et comportement.
C'est pourquoi le développement et la compréhension d'impératifs éducatifs
et les valeurs requises pour ce mode de réflexion
constituent en eux-mêmes l'intégrité du système.
Sans cela, il n'y a simplement pas d'Économie Basée sur les Ressources.
Si les enfants sont encouragés à questionner l'autorité illégitime,
à être curieux et à aller au-delà des anciennes conventions et dispositifs sociaux,
ils le peuvent et le feront.
L'environnement éducatif ne s'arrête pas au moment de quitter l'école.
Le cerveau humain reçoit constamment des informations et les filtre
pour nous aider à comprendre notre environnement
et les interactions requises à notre prospérité
et notre survie.
C'est ce qui nous rend si adaptables aux changements de circonstances.
L'environnement doit renforcer le comportement
et les pratiques qu'on aimerait voir au sens propre du terme.
J'ai peur qu'on ne puisse pas avoir un système basé sur le profit,
compétitif, encourageant la pénurie pour votre survie
puis de tenter d'apprendre aux enfants d'être gentils et de partager.
Les deux sont diamétralement opposés.
Dans une société émergente,
une nouvelle perspective culturelle devra être promue,
qui exigera de nos enfants qu'ils aillent au-delà des conventions
et surmontent nos erreurs au lieu de les perpétuer.
C'est pourquoi en s'attaquant directement au système scolaire
on pourra en tant que mouvement initier le changement nécessaire.
Il y a plusieurs façons intéressantes et créatives de le faire.
On peut jouer à des jeux collaboratifs et faire des exercices de concepts durables
pour les tranches d'âges plus jeunes.
On peut présenter des technologies nouvelles et plus efficaces
telles que l'hydroponique, les trains maglev, les systèmes de nanotechnologie, etc.
qui ouvriront les esprits des personnes plus âgées
au potentiel merveilleux et illimité de ce que le futur peut réserver ;
ou on peut parler dans des lysées et universités
de ce qu'est une Économie Basée sur les Ressources.
L'un des buts principaux de la branche éducation du Mouvement Zeitgeist est
de partager et fournir des idées et des contenus
afin d'aider les membres à aller dans les institutions scolaires
et parler de ces idées avec les étudiants, les parents et les professeurs.
Le meilleur, c'est que nous ne sommes pas seuls.
Il y a beaucoup de modèles d'éducation avant-gardistes
adoptant de nouvelles approches d'apprentissage aujourd'hui.
Bien que ces systèmes éducatifs ne soient pas entièrement
ceux d'une Économie Basée sur les Ressources, certains, dont les écoles Rudolf Steiner,
le Système Démocratique Scolaire,
l'école à domicile,
l'école de Montessori, et même des pays entiers comme la Finlande,
se dirigent dans la bonne direction.
Que ce soit en science, en maths ou en lecture, la Finlande arrive première
dans tous les tests comparatifs internationaux et n'a pas d'écoles défaillantes.
Plus important encore, la Finlande a aussi des scores élevés dans le bonheur infantile.
A-t-elle réussi cela avec des méthodes d'éducation draconiennes et autoritaires ?
Non, plutôt le contraire en réalité.
Les enfants entrent à l'école plus ***, à l'âge de 7 ans
ce qui permet la construction de solides liens familiaux.
La journée scolaire est divisée en plusieurs intervalles réguliers
pour des jeux libres misant sur la confiance entre professeurs et enfants.
Les enseignants sont très bien formés et hautement appréciés.
Il y a souvent 3 professeurs par classe pour aider les enfants avec des difficultés.
Les enseignants sont appelés par leur prénom et ils restent avec les enfants
de 7 à 13 ans, les aidant à construire une meilleure compréhension et une relation
avec l'enfant et ses parents.
L'apprentissage dans la classe est un effort collaboratif
plutôt qu'une compétition et c'est la même chose entre les écoles,
car il n'y a pas de concurrence scolaire en Finlande.
La Finlande n'a pas de mauvaises écoles,
il n'y a donc que peu d'écoles privées
et celles-ci sont subventionnées par l'état.
Il y a très peu de tests,
optant plutôt sur le contrôle de connaissances
et il n'y a presque aucun devoir et ils en sortent gagnants.
[Applaudissements]
Le fait qu'on puisse trouver cela surprenant montre à quel point
nous sommes à la dérive dans notre compréhension actuelle des méthodes
permettant de susciter l'amour de l'apprentissage chez l'enfant.
Je développe ce point davantage
dans la présentation sur l'éducation du Mouvement Zeitgeist donnée l'an passé
(donc je vous encourage à aller sur le site et à regarder la vidéo),
mais il est inutile de dire que l'apprentissage n'a pas besoin d'être forcé ;
il a besoin d'être intéressant, amusant,
et doit se concentrer sur le développement positif et les besoins de l'enfant
pour les aider à devenir heureux, empathiques
et développer la pensée critique de membres éveillés de la société.
C'était censé arriver quand j'ai changé la diapo.
Comme il l'a été dit dans nos contenus précédents,
l'intérêt personnel doit devenir un intérêt social
si on veut survivre d'une manière significative
en tant qu'espèce sur le vaisseau spatial Terre.
En ce sens, les gens deviendraient la monnaie d'échange.
La prochaine personne qu'on rencontrera dans une Économie Basée sur les Ressources
pourrait être un membre d'une équipe de recherches en médecine,
en systèmes de transport ou en distribution alimentaire.
Les blesser serait, littéralement, se blesser soi-même.
Dans notre système actuel,
le parallèle serait de prendre un billet de 20 dollars comme ceci
et de le déchirer en deux.
Cela ne se produit pas
parce qu'il n'y a pas d'incitation en ce sens.
La mécanique artificielle qui donne une valeur à la monnaie
est l'élément qui renforce notre culture aujourd'hui, pas les gens ;
il faut simplement que cela change.
La nature émergente de la réalité, du bien commun pour nos semblables,
l'empathie et la recherche du savoir pour l'amélioration du genre humain
est le système de valeurs qui doit être promu pour encourager les jeunes gens
à incarner la lumière du changement qu'ils veulent voir dans le monde.
("On peut changer le monde") Si on ne fait rien, rien n'arrivera.
Ne laissez pas les gens vous dire que vous êtes un idiot de vouloir changer
pour le mieux. Tout ce qu'on fait ici, avec notre court passage sur cette planète,
est de changer les choses, que vous l'aimiez ou non.
La nature du changement et son étendue
dépendent de nos actions, pas de celles de quelqu'un d'autre.
Par exemple, si chaque membre du mouvement ne parle qu'à une seule école
et parle à cent enfants, alors on pourrait atteindre environ
50 millions de jeunes adultes sur le point de rejoindre ce système.
Nous pouvons le faire. Nous ne sommes ni trop petits, ni dénués de pouvoir.
Ne croyez pas le battage médiatique.
[Aplaudissements]
En effet, franchement,
ce n'est pas le mieux que l'on puisse faire,
et je ne tolèrerai pas cela. Je ne permettrai pas à mes enfants
de grandir dans un monde qui pense qu'un système
qui laisse des milliards mourir de faim pendant qu'une minorité prospère est le mieux
qu'une espèce puisse faire avec un tel potentiel.
On échoue dans tous les domaines les plus importants
et pour aucune autre raison que le jeu dépassé qu'on a créé
il y a des milliers d'années, appelé 'argent'.
Je jure qu'aussi longtemps que j'ai de l'air dans mes poumons
et du sang dans mes veines, que je ne resterai pas là à regarder
pendant que des millions d'images miroir de moi-même continuent à souffrir
et meurent pour rien d'autre qu'une fausse adulation
de bouts de papier insignifiants comme ceux-ci.
Ils ont seulement la valeur qu'on leur donne,
et personnellement je pense que cette merde doit partir.
[Applaudissements]
(Cette merde doit partir !)
Merci.