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Le style de musique.
L'énergie.
On a l'impression
de voler.
Les gens sortent danser, s'amuser.
Le symbole...
Poing levé.
La house music, c'est ma vie.
Je la pratique même en dormant, c'est tout pour moi.
C'est la musique d'aujourd'hui.
La nouvelle dance, c'est énorme.
Ca démarre avec le premier ressenti.
Il faut respecter ce que signifie la dance.
Qu'on fasse du rap, du hip hop,
de la house,
on partage tous la même passion.
GLASGOW, ECOSSE
Sur votre gauche.
C'est quelque chose
que j'ai créé pendant les vacances.
Je suis content de le passer ce soir pour la première fois.
C'est cool
parce que j'adore Glasgow.
Je sais pas pourquoi,
j'ai toujours eu une relation privilégiée avec les gens d'ici.
Cette tournée compte beaucoup pour moi.
C'est ma première vraie tournée au Royaume-Uni.
Bien sûr, j'ai mixé plein de fois ici,
mais là, c'est chaque jour, dans une salle de concert,
il n'y a que moi à l'affiche.
ça compte.
Ce morceau a un titre ?
Pas de titre définitif. Pour l'instant, c'est Midas Touch.
Très souvent,
au départ, on trouve des noms au hasard
qui se transforment.
J'ai des morceaux qui s'intitulent
Budapest,
London,
le nom de la ville où je me trouve quand je le crée.
BALANCE, PREMIERE DATE
Tu es prêt ?
Toi, tu es prêt ? C'est ça, la question.
Je suis toujours prêt.
Au commencement de l'histoire de la house,
c'est la période où ils brûlaient les albums de disco
dans les stades.
C'était la fin du disco,
mais c'était aussi très raciste comme comportement.
D'une certaine manière, on brûlait la musique noire.
Et à ce moment-là, quelques mecs se sont mis
à faire du sampling à partir de vieux morceaux de disco,
surtout des faces B,
pour créer leurs propres albums disco, parce qu'on n'en produisait plus.
C'étaient des jeunes Blacks
désargentés,
qui découvraient l'électronique
et ils créaient une musique bizarre.
Etrange, sombre,
épurée, minimaliste.
Les DJ qui voulaient continuer à passer cette musique
programmaient des boîtes à rythmes,
et ajoutaient des extraits de disco
en faisant des "loops".
C'est comme ça qu'est née la house music :
en recyclant le disco pour en faire quelque chose de nouveau.
C'est vraiment spécial ici.
Quand la soirée est bonne,
ils font :
"C'est, c'est...
c'est parti."
Au début, je me suis dit...
Tout le monde chantait ça, et je me demandais ce qu'ils disaient
à cause de l'accent.
Et puis, j'ai compris.
On va voir si ce soir,
ils font "C'est parti !"
C'est bon signe quand ils le font.
Ce que David Guetta symbolise,
c'est la traduction.
Pour ceux qui ne connaissent pas la house ou la dance,
David Guetta traduit cette musique.
Il a fait connaître
la dance music à grande échelle.
Je ne sais pas
quel est le moteur de David,
mais je dirais que c'est sa passion
pour la musique,
et le pouvoir qu'a la musique de transformer la vie,
l'énergie, l'esprit.
Ecoutez un morceau à la radio,
allez en boîte, avec le moral à zéro,
vous serez pris par la musique,
le rythme, ça change la vie.
Ce beat, je l'ai terminé aujourd'hui.
Vous êtes les premiers à l'entendre.
Et je vous fais une promesse :
quand je sortirai cet album,
le nom du morceau
sera...
Glasgow !
La dance music en Amérique
est apparue avec le son des raves au début des années 90.
Mais il y a eu au même moment
une chasse aux sorcières,
donc rideau.
ça n'a jamais vraiment pris, l'electro.
Ce qui s'est passé,
c'est que tous ceux qui faisaient de l'electro
comme la house de Chicago, de New York,
la techno de Détroit,
ils sont tous partis là où la musique plaisait.
C'est en Angleterre que ça a commencé à prendre.
Il y avait le trip :
"On va en rave, en club, et seul le week-end compte."
C'était un style de vie.
Les tribus, les clubs, les DJ, ça a démarré en Angleterre.
C'était super !
Et j'adore le nouveau beat, il est cool !
Le dernier beat, le nouveau...
Ce sera Glasgow du coup.
Je l'ai dit.
On va l'appeler Glasgow.
Au tout début,
c'était très différent d'aujourd'hui
à certains niveaux. Mais dans l'ensemble, c'est pareil.
On passe toujours de A à B,
on dort à l'hôtel,
on se lève,
on part pour une autre ville le lendemain.
Ce qui était différent,
c'était qu'on mixait souvent sans être payés.
Seule comptait la qualité.
Avec qui David voulait-il partager l'affiche ?
Aux côtés de quels DJ voulait-il
mixer ?
Mais il était tout en bas de l'affiche.
LONDRES, ANGLETERRE
David Guetta va nous rejoindre dans le studio...
Tu peux...
appeler Akon et lui demander s'il peut chanter ?
C'est exactement...
C'est dingue. C'est exactement pareil.
Incroyable.
Merci d'accueillir le DJ couronné plusieurs fois aux Grammy,
le meilleur DJ et producteur au monde, David Guetta !
Vous trouvez le temps de venir ici ? Vous êtes partout ?
Je suis content d'être ici.
- Vous avez le sourire. - Bien sûr.
J'ai regardé le classement sur iTunes, ça m'a mis de bonne humeur !
Numéro 1 dimanche ?
Numéro 1 partout dans le monde.
Presque. Dans quelques pays, je suis n° 2.
Toute ma vie, j'ai voulu
que cette musique soit aussi respectée que le hip hop,
le rock et la pop.
Mais non !
On faisait que des remixes. C'était même pas un genre.
Pendant des années, on a été les bâtards de l'industrie.
Dorénavant, tout le monde veut son album de dance.
ça va au-delà d'Internet, on l'entend partout.
Il y a plein de pubs.
C'est incroyable de voir ce que c'est devenu :
un truc gigantesque.
Ce soir, je mixe à la Brixton Academy.
C'est pas rien.
J'ai vraiment le trac. Le coeur qui bat.
ça ne m'arrive plus si souvent. Avec l'expérience, on prend confiance.
Mais à chaque fois que c'est vraiment nouveau,
j'ai l'impression d'avoir 17 ans
et de faire mon premier mix dans un club.
Ce soir, c'est ça.
COMPLET
J'ai découvert la house
en travaillant dans une boîte gay.
Je n'étais pas gay, mais j'avais trouvé ce boulot
dans ce club. Je voulais tellement être DJ.
C'était une obsession.
Et c'était comme une drogue.
Comme je travaillais dans une boîte gay, j'ai observé
ce qui se passait dans les clubs gay aux US
et en Angleterre.
On était en 1987.
J'ai appris ce qui se passait à Chicago
dans les clubs gay black
et à New York.
J'ai découvert et suivi Jackmaster Funk, ce genre d'albums,
et c'était l'hallu.
J'ai parlé au patron de la boîte,
je lui ai dit :
"Cette musique, c'est un truc de fou. ça va changer le monde."
L'acid house.
Le meilleur...
DJ de folie. Beats de folie.
Il faut que je sache si Chris Willis
est censé passer pendant mon set,
ou est-ce qu'il chante et il veut que je reste avec lui ?
Il est là !
Tu sais comment ça va se passer ?
Je passe pendant ton set.
En 2001, j'ai rencontré
un certain Chris Willis,
et ça a changé ma vie. Il chantait du gospel.
Il n'avait rien à voir avec la dance music.
Il n'y connaissait rien.
Je lui ai expliqué
ce qu'était la house.
Il m'a dit qu'il chantait du gospel :
"Je pourrais aller en enfer à cause de ça."
Je lui ai dit :
"Vois ça comme une église.
"Tu prêches à une autre sorte de gens."
Le morceau qui a tout changé pour moi,
c'est sûrement Love Don't Let Me Go.
C'était très années 80 comme son.
D'ailleurs, il y a eu une autre version plus ***
avec un groupe qui s'appelle The Egg.
ça nous a propulsés sur le marché britannique
et ça a ouvert des portes.
Le Royaume-Uni, c'était la référence
en matière de dance.
Alors connaître le succès là-bas,
ça a vraiment marqué un départ.
Ce que les gens ignorent souvent,
c'est que David n'est pas un DJ
qui débarque de nulle part.
Pas du tout.
David et Cathy se sont consacrés à ce milieu
depuis des années.
David et moi,
notre passion, c'est les gens,
la musique,
et la nuit.
David m'a demandé un jour :
"Cathy, il faut que tu lances notre carrière.
"Il faut trouver un lieu
pour organiser des soirées",
et moi, j'avais peur.
Il m'a pris la main en disant : "T'en fais pas,
"on tente notre chance, et on verra bien."
Il a fallu beaucoup travailler.
Il organisait des soirées démentes à Paris.
Tout le monde voulait y mixer.
Il a aussi été le premier
à avoir des guests DJ, tout ça.
C'était totalement nouveau à l'époque.
Des gens comme DJ Pierre,
Little Louie Vega,
David Morales, Frankie Knuckles,
tous ces mecs-là...
C'était un vrai cadeau
pour ma clientèle.
Ils ont pu comprendre ce qu'était cette musique.
C'était aussi un cadeau à moi-même :
ça me donnait l'occasion de voir comment ils faisaient.
Je ne savais pas faire de la musique
avant d'entendre de la house.
A partir de là, j'ai décollé.
J'adore pouvoir
tout oublier, sur le dancefloor,
bras en l'air.
On a le sentiment de pouvoir conquérir le monde.
When Love Takes Over compte vraiment pour moi.
Le premier single de mon album précédent, One Love.
Je mixais dans un club
et j'ai passé la version instrumentale
et elle est venue me dire :
"C'est quoi, ce morceau ? J'adore."
Je lui ai dit que c'était le mien,
elle m'a proposé d'écrire et de chanter.
J'avais peur que tu n'aimes pas la nouvelle version.
C'est génial !
Avec David,
j'ai eu le sentiment d'être au même point que lui :
il nous fallait une étincelle,
quelque chose de nouveau.
Entendre ce mélange de soul
et de house,
c'était fou.
Je lui ai dit que c'était fort comme morceau.
On fait la fête, mais en même temps, on pleure.
On a fait se rencontrer ces deux univers et le résultat est là.
La première fois
que j'ai entendu Kelly chanter comme ça,
s'exprimer ainsi, c'était nouveau pour elle.
ça a marqué le début de quelque chose d'incroyable
pour le mouvement house.
Le Grammy est attribué à...
David "Gwetta",
When Love Takes Over.
On dit Guetta, *** !
Oh là là !
Il faut que je me calme un peu, désolé.
Enfin,
la culture DJ
et la culture dance
prennent de l'ampleur en Amérique.
Je vous aime tous, quel bonheur, merci !
Je passais mes journées dans les magasins de disques
à regarder les pochettes. Je pouvais pas acheter.
J'allais dans des magasins
pour toucher les Technics.
A l'époque, les Technics, c'étaient les platines à la mode.
Je rêvais d'en avoir, mais j'avais pas les moyens.
Je me contentais d'y toucher.
Je passais facilement une heure debout devant les platines.
ça me change complètement
quand je mixe à Paris.
J'ai un trac fou.
Je sais que mes amis sont là, mon entourage.
C'est impossible à expliquer...
Un jour comme aujourd'hui,
évidemment avec 80 000 personnes...
Mais c'est même pas ça.
Même dans une boîte parisienne, j'ai le trac.
Je ne sais pas pourquoi. C'est bête, mais...
c'est comme ça.
J'étais un DJ connu dans ma ville, à Paris.
Mais connu, ça voulait dire
que les patrons de boîtes me voulaient tous.
Les gens allaient dans les boîtes
où la musique leur plaisait.
Personne ne savait qui passait les disques.
On s'en foutait.
Mixer en se faisant payer, c'était un miracle.
Son style de dance,
ça a toujours été l'électro mélangé à des paroles soul.
Il était la personne idéale
pour faire avancer ce mouvement.
C'était la direction qu'il avait prise, il était logique de collaborer.
On prépare des nouveaux morceaux.
C'est quoi, ça ? De la dance ? Urban ?
- C'est ce qu'on appelle la move. - Super !
On a créé Sexy ***. Et le monde a changé !
Le morceau Sexy *** a vraiment fait avancer les choses.
ça prouvait que le hip hop pouvait s'allier
à l'electro dance, en créant quelque chose
de nouveau.
J'ai été à l'origine des premières soirées house
dans ce club gay.
J'ai démarré une soirée à l'époque qui s'appelait Unity.
Je mixais de la house avec du hip hop.
C'était une folie,
parce qu'à l'époque,
le hip hop, les boîtes gay, c'était vraiment pas pareil.
C'est comme ça que j'ai découvert la house,
presque par accident.
J'ai plus jamais arrêté.
L'évolution de la musique, la house,
la pop, l'électro,
tout ça réuni, c'est nouveau.
La house music
est en train de devenir numéro un.
Le rythme de la house, de la dance,
de la funky house, électro house,
c'est fort.
Le tempo donne envie de danser.
C'est plein d'énergie,
plein de hype, plein d'amour.
Les gens oublient leur quotidien,
et se plongent dans la musique.
TOURNAGE DU CLIP WHERE THEM GIRLS AT
Je suis nul devant une caméra.
Je suis très mauvais acteur.
Je suis dans mon élément en studio ou sur scène,
mais pour un clip, j'ai un trac monstre.
J'ai souvent l'air d'un con.
Ici David Guetta,
avec mon tout nouveau single,
Were Them Girls At, avec Flo Rida and Nicki Minaj.
ça tourne !
Bande son.
La dance figure dans les hit-parades
depuis des années en Grande-Bretagne.
Le grand rôle que j'ai pu jouer,
c'est de l'avoir démocratisé en Amérique.
Tout se ressemblait,
tout ce qu'on entendait... c'était juste redondant.
On est passé
du R&B hardcore en passant par le hip hop
au 808 Clap.
Après, y a eu l'auto-tune,
et puis la vague dance.
Vous voyez ? Et David...
il a été la partie instrumentale de ce passage.
Si je dois remercier David, c'est d'avoir su
faire connaître notre travail au grand public,
en nous ouvrant des portes.
Avec lui, le DJ house
est devenu important.
Il voulait faire de la musique pour tout le monde,
qui créerait des passerelles avec l'esthétique du hip hop...
Pour Dave et moi, ce n'est absolument pas...
On n'oserait pas se fixer cet objectif.
David a vraiment aidé tous les autres DJ :
on n'aurait pas tous ces festivals, ces publics,
s'il n'y avait pas eu d'aspect commercial.
D'une certaine manière, avec le big beat,
on avait mélangé deux cultures,
deux genres de musique pour en faire du commercial.
David a fait ça avec le R&B américain.
Il sait repérer ce qui est accessible et énorme.
Avec un pied dans l'underground... C'est à cheval entre les deux.
David a vraiment réussi ce mélange.
Silence.
ça tourne.
C'était l'idée.
Je voulais créer une passerelle entre l'Europe
et l'Amérique.
Une passerelle entre l'électro et la culture urbaine,
une passerelle entre les Blancs et les Noirs.
Parce qu'à l'époque,
il y avait la radio de la culture urbaine,
c'est-à-dire la musique noire,
et les radios pop, la musique blanche.
C'était séparé.
Ma femme est mon contraire.
Moi, je suis plus...
Tout se passe à l'intérieur.
Je passe mon temps sur mon ordinateur portable
à créer des beats.
Elle, elle aime tout ce qui est beau,
les vêtements, le look.
Elle m'aide vraiment pour ça.
Elle observe, elle m'aide à choisir mes vêtements.
Elle me dit...
"Attention, t'as l'air bête !
Ferme la bouche."
ça, c'est son univers. Elle adore la mode,
elle passe son temps...
dans les défilés de mode,
et moi, je reste à la maison avec mes beats.
J'avais l'ambition de devenir
DJ résident dans une bonne boîte.
Et puis,
en le devenant, j'ai eu d'autres aspirations.
C'est ça, le truc. Je ne me satisfais jamais.
C'est bien, parce que je bosse toujours plus dur.
Mais c'est parfois nuisible
parce qu'il m'est difficile de profiter du moment.
David Guetta a un son de folie.
Une tuerie.
Les influences, c'est la techno et la pop.
Mais c'est surtout la house, clairement.
Un côté underground,
des synthés européens, et des harmonies à l'américaine.
J'ai pu m'asseoir, écouter tous les éléments et me dire...
ça plus ça plus ça, ça fait un tube.
I Gotta Feeling a tout changé.
I Gotta Feeling m'a changé la vie.
La vie des Black Eyed Peas aussi, je crois.
Et ça a changé...
la pop.
J'ai demandé à un ami s'il connaissait
le producteur de Love is Gone.
"Tu le connais ? Je kiffe !"
Il m'a dit qu'il l'appelait tout de suite.
"Will.I.Am des Black Eyed Peas, on prépare un nouvel album.
J'aimerais collaborer avec toi."
Il me fait : "Je suis David Guetta.
"On s'est vus quand je mixais au Pacha.
Je t'avais passé le micro. Tu te souviens ?"
Moi : "C'était toi, fiston ?"
Lui : "Oui, on a déjà travaillé ensemble."
Moi : "Cool, envoie-moi un beat."
Il m'a envoyé I Gotta Feeling.
C'est le premier DJ dance
qui a su emmener la dance vers la pop.
Will.I.Am est le premier chanteur pop
à avoir emmené la pop vers la dance.
L'association des deux a ouvert la voie à la dance/pop.
Je suis allé à Los Angeles
pour finaliser l'enregistrement.
J'en tremblais.
J'avais vraiment peur.
Moi, je bossais dans un home studio ou sur mon ordi portable,
et tout à coup, j'étais dans un studio de folie
avec les Black Eyed Peas.
Tout le monde passait dire bonjour :
Puff Daddy, Busta Rhymes,
Chris Brown.
Tout ça dans la même journée.
C'était dingue. C'était l'Amérique !
C'est l'effet de cette chanson pour Guetta et les Peas :
c'était de la traduction.
ça a permis aux gens de différents univers
d'avoir un dénominateur commun,
en appréciant et en aimant cette chanson.
C'est une question d'évolution.
C'est pas une question de style contre l'autre.
Les styles doivent se mélanger.
Quand les plus grands auteurs-compositeurs se rencontrent,
il se passe quelque chose d'incroyable.
C'est ce qui compte.
J'aime le fait que les artistes collaborent
et fassent des tubes : ils placent la barre plus haut.
Parfois, en me réveillant, je sais même pas où je suis.
ça ne change rien pour moi :
je vais travailler sur mes beats
et je vais mixer dans une salle de concert
ou dans un festival,
et les gens s'éclatent.
Ils veulent faire la fête, s'éclater,
échapper
pendant une nuit
à une vie difficile.
Le moteur de David Guetta, c'est son amour
de la musique, ses amis, sa famille.
Son passé.
Ce qu'il a vécu.
Les gens qui ont été à ses côtés.
Il n'a pas laissé tomber ceux qui l'ont aidé.
La classe.
Un bon DJ sait ce que veulent les gens.
Il sait faire plaisir à la piste comme personne d'autre.
Dans ma tête, j'étais un DJ normal, mais eux,
ils allaient voir un concert.
C'est là que je me suis mis à préparer un spectacle.
C'est pas le DJ seul dans son coin sombre :
les gens regardent le DJ et le spectacle.
Le genre d'expérience que j'offre,
c'est surtout un échange avec les gens.
Leurs parents allaient voir un concert rock,
eux vont voir un DJ.
Au départ, on était juste un employé de la boîte.
Cette culture musicale vient de Chicago et New York.
Quand j'étais jeune,
si on me parlait d'un DJ qui travaillait à New York
et qui était un des meilleurs DJ de New York,
c'était énorme pour moi.
Il est old school à ce niveau-là : il aime les boîtes.
Il se nourrit des gens.
Et il est aussi très enthousiaste.
Il lève les bras en l'air, leur parle au micro,
tout ça.
Dave et moi, on n'a jamais fait ça.
On serait nuls, ça ne plairait pas aux gens.
Quand il est aux platines,
avec les bras en l'air, les doigts,
et qu'il continue à mixer,
ça va toujours plus loin, plus fort...
On se dit : "C'est quoi, ça ? Je vole ?"
On a l'impression que c'est possible, à ce moment-là.
La fête.
Meilleur DJ de tous les temps.
Sa musique est internationale.
Les DJ d'aujourd'hui
commencent par devenir producteurs,
et avec le succès, ils entament une tournée.
C'est nouveau.
J'ai d'abord démarré comme DJ,
et ensuite, parce que j'étais passionné de musique,
je me suis mis
à faire des nouvelles versions des titres
que j'adorais, mais qui n'allaient pas sur ma playlist.
J'ai ajouté des beats.
Et ça devenait un remix.
J'ai commencé ça seulement il y a 10 ans.
Mais je suis DJ
depuis que j'ai 14 ans.
Pendant toutes ces années, j'ai travaillé mes mix,
au lieu de travailler ma musique.
Tomorrowland !
Le seul et unique, David Guetta !
Vous sentez l'électricité dans l'air ?
La manière dont il a percé est riche d'enseignements.
Au début, personne ne voulait le payer.
Il appelait les boîtes pour y mixer gratuitement.
Il se faisait connaître.
Tout le monde adorait et le redemandait, on le payait un peu.
Doucement mais sûrement,
il a fait son trou,
par le travail et la détermination.
Et il fait la musique.
J'enregistre un artiste pour la première fois dans le studio,
c'est Taio Cruz.
Merci beaucoup, mec.
J'espère... qu'on fera beaucoup de tubes ensemble.
Oh oui.
Je peux vous dire la vérité.
Je suis hyper crevé.
J'ai trois mix aujourd'hui.
Des interviews. Je suis claqué.
C'est ça, la vérité.
Je remercie tout le monde d'être venu.
Taio Cruz est avec nous dans l'avion.
C'est un scoop.
Sur mon 2e single,
vous entendrez Taio Cruz et Ludacris.
On va le jouer live pour la toute première fois
sur cet avion.
Je crois que ça marche !
On est allés à Ibiza pour la première fois
il y a 16 ou 17 ans.
C'étaient des clients qui nous avaient dit
qu'il fallait aller à Ibiza,
parce qu'on aimait le clubbing :
"Ibiza, c'est pour vous."
Un jour, avec David,
on a décidé d'y aller.
Une fois arrivés à Ibiza,
en une soirée,
on s'est fait le Space, Privilege, Amnesia, Pacha,
on était comme des gamins devant le sapin de Noël.
C'était génial !
IBIZA, ESPAGNE
Ibiza, c'est vraiment à part pour moi,
parce que la première fois, j'y suis allé en vacances.
Une révélation.
Je me souviens de David Morales passant
un remix de Jamiroquai.
Toutes ces soirées, ça n'était que musique et cool attitude.
J'adore.
Le mouvement house en Angleterre était en lien avec Ibiza.
Tout le monde fait le pèlerinage, les amis du monde entier
se rassemblent sur cette île pendant 10 semaines
pour faire la fête.
J'ai toujours considéré qu'un athlète
rêvait des championnats du monde,
un footballeur de la coupe du monde.
Ibiza, c'est encore ça : on s'y prouve qu'on est au top.
L'osmose avec la foule est vraiment unique :
on peut changer le set tous les soirs.
Je démarre d'une certaine manière, mais je peux changer de direction.
C'est unique.
Je vais aller manger un bout.
La folie ! J'ai adoré.
ça faisait longtemps
que j'avais pas fait de free party.
Y a pas mieux d'ailleurs !
SOIREE D'OUVERTURE F*** ME I'M FAMOUS
On a lancé la soirée F*** Me I'm Famous en 2000.
ça n'avait rien à voir avec aujourd'hui.
Au départ, on était une toute petite équipe
composée de David, mon frère, ma meilleure amie et moi.
5 ou 6 personnes maximum.
Quand je suis tombée enceinte,
j'étais sur la plage à Ibiza
et je distribuais le flyer.
Et David aussi.
Il travaillait tout le temps.
Et ça, c'est vraiment notre secret.
Cathy, c'est quelqu'un...
de très fort. Je les connais depuis longtemps.
Je me souviens d'un jour, sur l'avion de retour d'Ibiza,
on a atterri à Paris à 23 h...
Elle m'a dit : "Je vais bosser.
J'ai une boîte, j'y vais."
Elle y est allée directement de l'aéroport.
Je me suis dit
qu'elle avait vraiment une très grande force.
Vous savez, le lieu que je préfère, c'est ici.
Là.
Avec David, on se complète parfaitement.
David, il ne pense qu'à la musique tout le temps,
et moi, je suis plus branchée
décoration, performers,
et la promotion.
On se complète parfaitement !
Bon spectacle ce soir.
Quand on s'est rencontrés,
on était encore des gamins.
On a presque grandi ensemble.
On a partagé
un appart' plus petit que cette chambre d'hôtel.
On n'avait pas d'argent.
On était seuls contre tous.
C'est vraiment ce que je ressens avec elle,
comme si je partais à la guerre avec quelqu'un...
Je crois que ça crée une relation qui est vraiment unique.
On a connu les mauvais jours, les bons jours,
on a pleuré...
On partage tout.
Ensemble.
En conduisant, je vois une affiche de lui
et sa femme.
Canon.
Je trouve ça dément.
Cathy, la femme de David, a-t-elle joué un rôle ? Oh oui !
Et ça, c'est dément.
ça a démarré il y a 10 ans,
avec une petite soirée au Space,
200 personnes,
et 10 ans plus ***,
F*** Me I'm Famous, c'est énorme.
C'est génial.
Ma femme m'a dit qu'on voit que je me réveille.
J'ai fait une sieste de 3/4 d'heure.
J'ai les cheveux en pé***.
On a mixé dans de sacrées soirées.
Ma préférée, c'est sur la plage de Brighton.
Le pauvre, il a mixé sous la pluie le 31 décembre.
Imaginez le froid.
Il a fini un peu plus tôt, j'arrivais aux platines :
"Tu finis déjà ?"
Lui : "J'ai plus de matos."
La pluie avait tout électrocuté.
La dernière demi-heure, il n'avait plus qu'une platine.
Il parlait à la foule.
C'est la plus belle journée
de l'année.
C'est l'ouverture de la saison à Ibiza.
Tous les clubbers du monde entier
sont rassemblés pour la soirée
F*** Me I'm Famous !
ça fait quelque chose de vivre ce moment
une soirée F*** Me I'm Famous,
une soirée où il mixe,
un lieu où il est peut-être avec des amis et il débarque
et crée un univers.
Il faudrait inventer un terme.
Comme "Guetthouse" ou quelque chose comme ça.
Il rend beaucoup de gens heureux.
ça m'a fait sourire ce soir.
Une prof avait convoqué mes parents
parce qu'elle se faisait du souci pour moi.
Ma prof de maths.
Je lui ai dit : "Pas de souci. Je veux être DJ.
Pas besoin d'être bon en maths."
Elle m'a fait : "C'est quoi ?"
Je lui ai expliqué :
"C'est à partir de faces B, d'a capella,
"on mixe des morceaux,
et on fait des loops."
Elle : "C'est pas un boulot.
Tu crois que tu vas pouvoir en vivre ?"
On vient ici pour la musique.
C'est la Mecque de la house music.
Le paradis des DJ.
Pouvez-vous nous parler de votre album ?
J'ai ressenti le besoin de retourner à mes racines.
Cet album,
et c'est la premiËre fois que j'en parle,
ça va être un double album.
Pour faire un album complet d'électro, il faut
beaucoup d'énergie.
Ce n'est pas quelque chose
dont j'avais besoin commercialement,
mais j'avais besoin de le faire pour moi, au niveau artistique.
C'est un équilibre à trouver.
Il y aura toujours ceux qui vous trouveront trop commercial,
pas assez underground,
et David est très fort pour trouver l'équilibre entre les deux.
C'est une star
parce que c'est un DJ incroyable.
C'est pour cette raison.
La raison pour laquelle il a surpassé
tous ses pairs, c'est qu'il est le meilleur.
Je n'ai jamais voulu choisir.
C'est ça.
J'aime la musique,
et la bonne musique, elle peut être
underground ou commerciale.
Vous savez,
être hyper tendance n'est pas pour moi
un critère de qualité.
TOURNAGE DU CLIP LITTLE BAD GIRL
Bande son.
Le plus gros changement pour la house,
c'est les collaborations.
Le hip hop avec la house.
La house, c'est le nouveau hip hop.
Ils nous veulent.
Les gens m'appellent
pour me demander si j'ai du temps pour eux.
C'est un rêve devenu réalité.
Quand on est un petit Français,
et que tout d'un coup, vous êtes quasiment copié
par les plus grandes stars
comme Rihanna,
que vous collaborez avec Madonna,
ça fait quelque chose. C'est pas rien.
Tout le monde veut faire partie de cette nouvelle tendance.
Little Bad Girl, c'est un bon exemple
de la manière dont je travaille.
Je tente quelque chose qui n'est pas classique,
avec le rappeur qui fait le 2e couplet,
et j'insère le 2e couplet dans le pont.
Ce n'est pas une structure habituelle.
C'est un risque à prendre, mais j'aime bien.
La passion, c'est le moteur, ce qui motive.
Sans la passion, on n'a pas la motivation pour travailler dur.
C'est même pas un travail. C'est un truc naturel pour nous,
on a démarré bien avant que ça rapporte.
On aurait continué, fauchés,
encore aujourd'hui.
C'est l'avantage, on aime la musique plus que tout.
Quand on aime quelque chose, on le fait au maximum.
On parlait avec Jean-Gui, on se racontait
nos souvenirs d'ados.
Quand on voyait des gros groupes de rock
arriver en hélicoptère pour leurs concerts,
on trouvait ça dingue.
Un hélicoptère pour entrer en scène !
Maintenant, c'est mon tour. C'est dingue !
Il passe d'un continent à l'autre,
d'un pays à l'autre,
et il reste toujours aussi pro,
vous voyez ?
Il a toujours autant d'énergie.
Il a besoin de repos, vous voyez.
Cette musique,
cette énergie, cette puissance en club,
ce son international, ce son mondial.
C'est une musique qui fait du bien
et qui donne envie aux gens de lever le poing.
Je suis David Guetta et je viens faire la fête avec vous !
Si vous êtes prêts,
levez les bras !
David est doué pour coordonner tout ça,
ce grand cirque, si on veut,
de styles musicaux, de talents,
et on fait la fête, c'est irrésistible.
Avec sa musique, quoi qu'on vive ou fasse,
on se croit à une fête !
Il était temps, David est le meilleur dans sa partie,
et moi dans la mienne.
On a voulu essayer le mélange.
On a mis ma voix sur ce son électro pour voir.
"Quand j'aurai trouvé la chanson, elle sera n° 1 partout."
Moi : "Partout ?" Lui : "Dans le monde entier."
On parle jamais comme ça aux producteurs.
On parle de tubes potentiels,
mais on ne dit jamais n° 1 dans le monde.
Mais partout, j'ai été dans le Top 5.
Il a dit la vérité.
ça vous fait bizarre après un mix devant 80 000 personnes
de vous retrouver seul ?
C'est facile ?
Je vois ce que vous voulez dire.
La solitude qu'on peut ressentir
après tous ces gens...
Mais c'est pas tout de suite, c'est dans ma chambre.
Des fois, ça peut être un peu difficile.
David Guetta !
David, mets le feu !
Je suis tombé amoureux de la house par le hip hop.
Aujourd'hui, elle se mélange à nouveau au hip hop.
La boucle est bouclée.
A chaque fois ça évolue un peu, ça revient,
on maîtrise toujours un peu mieux, on arrive à aller plus loin.
C'est ça qui nous plaît.
On essaie de passer au niveau suivant dans le hip hop.
Un mélange de dubstep, électro,
et le scrunk de l'époque, le hip hop d'avant.
On mélange le tout pour avoir un nouveau hip hop.
Flavor Flav vit à Las Vegas.
Moi, j'ai été un DJ hip hop.
Je passais Public Enemy,
alors quand je l'ai vu, c'était dingue.
C'est comme ça que mes disques se font.
Akon, je l'ai rencontré à un festival,
pareil.
On a fait Sexy *** le soir même.
Kelly Rowland,
elle était dans ma boîte quand j'ai passé When Love Takes Over.
Aujourd'hui, c'est Flavor Flav, on fera peut-être quelque chose.
J'adore quand ça se passe comme ça.
La vache, David Guetta !
Tu m'as foutu les jetons.
Il y a 2 ans quand on s'est rencontrés,
j'étais ça.
Là, j'étais sur la grande scène de l'Electric Daisy Festival
devant 30 ou 40 000 personnes.
David Guetta, c'est comme un frère pour moi.
C'est comme ça.
C'est intime. On se parle presque tous les jours.
Les paillettes de tes pompes, c'est rien à côté de la soirée.
Il est jaloux
parce qu'il a tellement des grands pieds
qu'il trouve pas dans sa pointure.
J'étais un fan et maintenant, j'ai des fans.
Je déconne pas...
Quand je découvre
un nouveau DJ qui me fait vraiment
triper,
je suis fan.
Même s'il a seulement 20 ans,
je ressens les mêmes choses
qu'avec Masters at Work.
La vache !
ça m'arrive encore parfois.
J'adore.
J'ai pas changé, en fait.
Une fois, il a dormi chez moi
en Hollande. C'est pas grand chez moi,
je suis pas un DJ super connu.
On a dormi dans mon lit, j'ai un super grand lit.
Mais c'est quand même qu'un lit double.
On a dû se coucher vers 5 h du mat'.
Je me suis réveillé à 11 h.
J'ai regardé à côté de moi, y avait David assis comme ça...
"Bonjour ! ça va ?"
Il avait bu un café, je sais même pas où est la cafetière !
Ma drogue, c'est ce lien avec les gens.
C'est très important pour moi.
Ces fêtards...
J'ai besoin d'eux.
Je crois que c'était vraiment...
Les conneries de ce soir seront les meilleurs souvenirs.
Depuis 20 ans,
22 ans,
on est ensemble, on travaille dur.
Le rêve de David était d'être DJ...
à Paris ou en France, tout au plus.
Et pour moi, de travailler dans une super boîte.
Ludacris.
Usher. Afrojack. David Guetta.
Notre collaboration représente
ce qu'il appelle de la house et moi de la rev.
Quand on entend de la soul
et de la house et que ça fonctionne,
c'est ça qu'on crée.
Super, c'est énorme !
Je passe ma vie à courir, mais je ne m'en plains pas.
J'adore mon style de vie.
Parce que...
j'ai tant à apprendre, tant à faire.
On n'aurait jamais pu imaginer cette vie.
C'est un vrai miracle.
Un miracle. Personne... Pardon !
C'est dingue parce que ce que je fais aujourd'hui,
c'est ce que je faisais en démarrant comme DJ.
Il a atteint le niveau qu'il désirait.
Il va aller jusqu'au bout, pour que ce soit légendaire,
il oeuvre à ça depuis ces 10 dernières années.
Franchement, je pense...
qu'il a suivi les traces de beaucoup de grands avant lui.
Il a su
faire connaître
la dance music au grand public.
Quelle suite ? En tout cas, il cartonnera.
Il était impossible
d'imaginer ce que j'allais devenir.
Impossible d'imaginer qu'un DJ en arriverait là.
C'est ça qui est intéressant.
Ce n'est pas moi, mais toute la culture
et la place du DJ.
Quand j'ai démarré...
David remercie ses collaborateurs & amis Giorgio Tuinfort & Frédéric Riesterer
Adaptation : Emmanuel Denizot
Sous-titrage : C.M.C.