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Bonjour, au Gosseux d'bois aujourd'hui, je montre comment j'ai fait ce logo 3d.
J’utilise beaucoup ma machine CNC.
La plupart du temps ce que vous voyez, ce sont les plaques de date que je fais pour mes projets.
Mais j’ai aussi une centaine de petites plaques que je donne en cadeau.
Et ça, c’est sans compter le demi tiroir de plaque en 3D.
Ce sont des plaques semblables à celles que j’ai faites sur le cadre du billet de mille dollars.
Donc, pour le reste de cet épisode, je vais vous montrer comment j’ai fait cette plaque en 3D.
Premièrement, la version courte.
Je colle un bout d’érable sur un bout de masonite que je sécurise sur la table de la CNC.
Ensuite, je laisse la machine travailler toute seule.
Toute seule;
parce que ça prend six heures et demie à graver une plaque dans une planche d’érable.
Seulement cinq et demi, dans du pin.
Mais éventuellement, la coupe se termine et je peux enlever la plaque de la table.
Et voilà, c’est la plaque que j’ai faite pour le cadre. Mais les rebords ne sont pas très beaux; je les sable.
Après un petit sablage à la main, c’est terminé.
Bon ça, c’était la version courte.
Si vous aimez avoir un peu d’action, plein de plans de vue et quelque chose d’intéressant, hé bien le reste de ce vidéo n’est pas pour vous…
Pour faire une plaque comme celle-là, hé bien il faut passer beaucoup de temps devant son ordinateur et la plupart du temps c’est avec Photoshop.
Oui, cette forme bombée, le lettrage et le pic bois; tout est fait avec Photoshop.
Oui, vous voyez quand la fraise se déplace sur le bois et sculpte le bois, sa hauteur est déterminée par des tons de gris.
Donc la couleur blanche représente le plus haut et le noir le plus bas.
Tout ce qui est entre les deux, est en ton de gris.
Donc, maintenant je peux retourner à Photoshop.
J’utilise Photoshop parce qu’il fait partie des logiciels que je paye pour le montage;
mais j’imagine que n’importe quel bon programme d’édition de photos ferait l’affaire. 0:02:38.180,0:02:43.040 Donc, ne vous attendez pas à voir un cours de retouche de photos.
La première chose que je fais, est l’ovale bombé.
Donc, après avoir créé un assez gros canevas, je le remplis de noir.
Ensuite, je dessine un ovale que je remplis de blanc.
Pour simuler un dôme, je dois avoir un dégradé de blanc; donc je mets un flou sur l’ovale.
Quand je suis satisfait de ce qu’il a l’air, je crée une nouvelle couche, j’active la grille pour m’aider et je fais une autre sélection ovale. Mais celle qui est faite avec la grille elle est bien plus précise.
Ensuite, j’ai plus besoin de la grille.
Mais ce n’est pas l’intérieur de l’ovale qui m’intéresse, c’est l’extérieur.
J’inverse donc ma sélection et je remplis ma toute nouvelle couche de blanc.
Pour ça, je ré-inverse ma sélection et je la rapetisse de 30 pixels.
Humm, 30 pixels ce n’est pas assez.
Bon, maintenant, j’ai une sélection; il me manque juste une couche pour y déposer un noir.
Je commence donc par créer une nouvelle couche, je ré-inverse, encore ma sélection et je remplis l’extérieur de l’ovale avec du noir.
Maintenant, si je mets les couches dans le bon ordre, on peut bien voir que j’ai un contour bien défini noir autour de mon ovale dégradé.
Mais le dégradé de l’ovale est trop sombre; je ne veux pas que qu’il soit si près du noir que ça, sinon la plaque serait trop mince sur les côtés.
J’applique donc un filtre pour changer l’exposition et j’ajoute un décalage.
Et maintenant, on peut bien voir une bonne différence entre le noir et le rebord de l’ovale.
Si je promène mon curseur, je vois bien les valeurs du dégradé et c’est exactement ce que je veux.
Mais maintenant, il faut que je crée mon lettrage.
Pour ça, je fais une copie du dégradé que je déplace en haut de la pile.
Ensuite, je crée une autre couche pour mon texte et je l’écris.
Pour bien le centrer dans l’ovale, je cache la copie du nouveau dégradé.
Mais le texte est trop petit; je le grossis à la grosseur que je veux et je le centre.
Mais je ne veux pas un texte noir parce que c’est la profondeur la plus basse…
Je déplace donc le texte sous la copie du dégradé et je dis que je veux que le dégradé utilise comme stencil la couche du bas.
Et maintenant, j’ai mon texte par-dessus tout.
Mais c’est pas très évident; donc je refais comme auparavant et je change l’exposition de ma couche de texte.
Et comme par magie, j’ai maintenant un texte qui suit la courbe de l’ovale principal.
J’ai le texte que je veux; il me faut ensuite mon pic bois juste ici à gauche.
Pour ça, j’ouvre le tracé que j’ai fait.
Mais j’ai un léger problème; le tracé est bien trop large pour qu’il me soit utile.
Je fais donc une sélection de couleur et je choisis le noir.
On voit ici ce qui va être sélectionné.
Et si je fait un zoom, la sélection est bien plus évidente.
Mais c’est quand même trop large.
Je modifie donc ma sélection et je la contracte un peu pour avoir une petite sélection au centre du tracé.
Donc, pour continuer, je crée une nouvelle couche et je cache l’originale.
Après, je peux remplir l’intérieur de ma sélection avec du noir.
Pour mieux voir, je fais un léger zoom.
Et voilà, j’ai maintenant un tracé de mon pic bois bien plus mince.
Ça va être bien plus facile pour travailler.
Mais pour ne pas avoir à tout refaire si je fais une bêtise, je fais une copie de cette couche et j’éteins les deux autres.
Bon, maintenant je peux dessiner mon oiseau.
Vous vous rappelez sûrement que le blanc est la partie qui sera la plus haute;bien
si je veux que l’épaule soit la plus haute, je choisis du blanc; mais pas un blanc parfait parce que ça me nuirait plus ***.
Je fais une sélection de l’épaule et je remplis de blanc.
Maintenant, je veux que cette partie-là soit un peu plus basse.
Donc je la sélectionne, choisis un blanc plus sombre et je remplis la sélection, tout comme pour l’épaule.
Je fais la même chose pour toutes les autres parties de l’oiseau avec des tons de gris différents pour chaque sélection selon la hauteur de chaque section.
Ouin, c’est long.
Mais quand j’ai fini, j’ai pas vraiment fini.
Maintenant je dois faire disparaître toutes traces de noir, parce que vous savez maintenant que le noir sera la partie la plus basse de toute la gravure plus ***.
Certaines parties sont plus faciles à faire disparaître que d’autres.
Mais j’utilise presque toujours la même technique.
Je commence par sélectionner le noir et je le remplis de sa couleur adjacente.
Mais quand c’est plus compliqué comme ici, je commence par dessiner sur le noir pour l’isoler du reste.
Quand tout le noir est isolé, je le sélectionne et je le remplis avec encore, sa couleur adjacente.
Je fais ça partout, pour tout le noir.
Quand j’ai fini, ça donne quelque chose comme ça.
Maintenant, j’ai juste à copier et coller mon oiseau sur mon logo.
Mais comme il est bien plus gros, je dois l’ajuster à l’endroit où je veux qu’il soit.
Ce n’est pas aussi facile qu’on pense. Je dois le placer pour qu’il n’y ait pas de noir nulle part entre le bec et le corps.
Mais j’y arrive et voici le résultat.
Maintenant, je dois faire un contour noir autour de l’oiseau aussi.
Pour ça, je crée une nouvelle couche, je la place sous le pic bois et, à la main, je trace à l’arrière un contour assez large.
Quand j’ai fini, je cache l’oiseau et je remplis le noir qui manque.
Après, j’éteins toutes les couches du logo et je crée une seule couche avec les couches qu’on voit présentement.
Et maintenant, si je réactive toutes les couches, j’ai mon logo final.
Mais ça, ça sera la version du “rough cut”. En fait, c’est la première coupe grossière pour dégrossir le plus de bois possible avant la coupe finale.
Le dessin de la coupe finale est pareil, mais je garde moins de noir autour de la plaque.
Donc, je fais comme j’ai fait plusieurs fois auparavant, je sélectionne le blanc, j’inverse ma sélection, je transforme ma sélection en la rapetissant, je crée une autre couche et je remplis l’extérieur de blanc.
Et maintenant j’ai deux dessins.
OK pas mal semblable, mais ils vont me servir pour fabriquer ma plaque.
J’ai juste à sauver deux versions; une avec un large contour noir et l’autre avec un contour mince.
Ensuite, c’est le temps de changer de programme.
Pour créer le fichier que la CNC va reconnaître, j’utilise le programme dmap2gcode.
C’est un programme gratuit écrit en Python
et, si vous voulez, vous pouvez comme moi lui apporter des modifications.
Ce n’est pas trop compliqué. J’ouvre l’image que j’ai créée avec le contour mince.
On le reconnaît mieux en plus gros.
Et après, je change quelques paramètres selon mes besoins.
Premièrement, la hauteur que la plaque aura selon la dimension de l’image.
Ensuite, je m’assure que la profondeur est bel et bien le noir
parce que mon dessin à été fait avec le noir comme étant la profondeur la plus basse.
Après, je peux changer l’origine; mais je laisse l’origine au coin inférieur gauche.
Après, je peux choisir si je veux couper le blanc que j’ai mis partout autour.
Comme je ne veux pas le couper, je laisse la case décochée et je choisis quelle profondeur ne sera pas coupée.
Je garde ça généralement assez bas comme valeur.
Je veux que mes parties hautes ne se confondent pas au blanc pur.
Ensuite, de l’autre côté, je choisis la grosseur de la mèche de toupie que je vais utiliser et sa forme.
Ensuite, il y a les choix sur les mouvements.
J’aime bien simplement couper en rangée en va et vient; je laisse donc ça tel quel.
Ensuite, il y a la vitesse de déplacement. Plus le bois est dur plus la vitesse devrait être lente.
Généralement, quand je coupe du pin, je peux aller bien plus vite que ça.
Ensuite, je choisis la distance du chevauchement entre les passes.
Ici, on peut voir que c’est dix pourcent de la grosseur de la mèche; ce qui veut dire que pour la largeur de ma petite mèche, je déplacerai mon chariot en Y dix fois pour atteindre sa largeur.
Je choisis aussi la hauteur de déplacement du chariot au-dessus du bois sans rien couper.
J’aime bien garder cette valeur assez petite pour que les déplacements soient plus rapides.
Et finalement, l’épaisseur de coupe.
En fait, dans mon cas, c’est la hauteur entre le noir et le blanc.
Et quand toutes ces valeurs sont bien à mon goût, je peux créer le fichier GCODE.
C’est assez long; donc pour ne pas perdre de temps, mon ordinateur est facilement capable de calculer la passe de dégrossissage en même temps que la passe finale.
Je pars donc une autre instance du programme et j’ouvre le fichier pour lequel j’ai un contour plus large.
Mais après, j’ouvre la fenêtre des paramètres de dégrossissage.
C’est sensiblement semblable à ce que je viens juste de faire, mais par contre, j’utilise une mèche quatre fois plus grosse.
Les deux plus grosses différences sont qu'au lieu de déplacer le chariot de dix pourcent du diamètre de la mèche, je la déplace d’environ quarante pourcents. Et comme c’est une passe de dégrossissage, je choisis la profondeur de chaque coupe.
Quand tout est comme je veux, je sauve le fichier et je vais faire d’autre chose parce que ça peut prendre encore pas mal de temps.
Mais éventuellement, c’est terminé et je peux prendre les fichiers GCODE qui sont créés et couper une belle plaque.
Mais ce n’est pas une bonne idée, parce que j’ai probablement fait une erreur et que je ne veux pas avoir à attendre six heures pour la voir…
Donc, c’est le temps d’utiliser un autre programme.
Oui CAMotics. Ce programme transforme un fichier GCODE en une représentation 3D sur l’ordinateur.
Donc, tout ce que j’ai besoin de faire, est d’ouvrir le fichier de dégrossissage que j’ai fait et voir ce qu’il va faire.
Je peux regarder une animation de ce que la machine CNC va faire; mais c’est plus le produit final qui est important.
Mais la passe de dégrossissage ne me dis pas si ma plaque finale sera regardable ou pas…
Donc, je charge le fichier de la dernière passe finale.
Mais comme dans ma dernière passe, la mèche était la plus grosse, c’est pas regardable.
Pour changer la grosseur de la mèche, je charge un fichier que j’ai fait, qui a la bonne grosseur de mèche et je refais le calcul.
Ha, j’ai une bien meilleure idée. Mais, encore une fois, je dois faire des changements pour avoir une bien meilleure représentation du produit final.
Et maintenant, je vois bien de quoi ma plaque aura l’air.
C’est pas pire; mais je vois plusieurs problèmes tout de suite.
Premièrement, je n’aime pas comment les étages de couleur de mon oiseau paraissent
parce que j’ai oublié d’appliquer un flou sur l’oiseau quand je l’ai fini.
Mais le pire, c’est que l’espace entre certaines lettres sont trop petits et ne seront pas coupé.
Donc, au lieu de retourner pour corriger ça, je vais juste charger le fichier que j’ai actuellement utilisé pour la plaque elle-même.
On voit bien que le pic bois est différent.
J’ai aussi modifié toutes les lettres qui me donnaient des problèmes.
Maintenant que je suis satisfait avec la simulation, c’est le temps de sculpter la plaque elle-même.
Avant de sculpter une plaque, j’aime bien avoir une belle surface bien droite; c’est plus facile.
Donc, après avoir surfacé deux faces, je coupe un bout de la planche un peu plus long que ce que j’ai besoin et je le sécurise en place sur la table de ma CNC.
Après avoir pris le temps de débrancher la toupie, je peux mettre en place la plus grosse mèche; celle qui va dégrossir ma plaque.
Pour contrôler tous les mouvements pour créer ma plaque, j’utilise le programme Universal Gcode Sender.
Et la première chose que je fais, c’est de déplacer la pointe de ma mèche au coin de ma plaque.
Quand je suis près de la surface, j’envoie le code pour partir la toupie et je fais une marque sur le bois lui-même
et je réinitialise les positons des trois axes à cette position.
Et maintenant, j’ai une référence visuelle pour m’assurer que lorsque
je partirai la passe finale, la petite mèche partira du bon endroit.
Mais avant même de penser à la passe finale, je dois faire le dégrossissage.
Je commence donc par charger le fichier Gcode.
Tout de suite après, je clique sur le bouton visualize et je vois ce que la CNC va couper.
Comme ça, je m’assure que je vais couper la bonne chose.
Je peux même bouger le tout pour voir d’un autre angle.
Et quand je suis satisfait de ce que je vois, je clique sur send et c’est parti.
Pour une plaque comme celle-ci, la passe de dégrossissage prend environ un peu plus d’une heure.
Ensuite, je change la mèche. Donc, après avoir débranché l’alimentation, je déplace le chariot et je mets la plus petite mèche.
Ensuite, grâce à ma marque du début, je vérifie si je suis bel et bien à zéro.
Mmm, je vois bien que je suis un peu à côté.; j’arrange ça.
Je touche un peu la surface,
je rebranche donc la toupie et c’est reparti pour la passe finale.
Comme j’ai environ six cent cinquante déplacements de haut en bas pour tout compléter cette plaque, hé bien ça prend environ cinq heures.
Mais après, je peux l’enlever de la table.
Et c’est là que je m’aperçois que j’ai un bout de lettre qui s’est brisé.
Ça c’est des choses qui arrivent à l’occasion; surtout avec du pin.
Je n’ai jamais vu ça avec de l’érable par contre.
Je recolle simplement le morceau.
Par contre, je ne suis pas très satisfait de la surface; j’aurais dû descendre la petite mèche plus que ce que j’ai fait pour la passe finale.
Si on regarde mes autres plaques, elles elles sont parfaites.
Mais pour une plaque, je n’ai pas complètement terminé; je dois couper l’excès de bois tout autour.
Et c’est l’à que ma coupe profonde entre en jeu. J’ai une belle référence pour voir où couper.
Quand c’est tout coupé, je sable tout le tour.
Et voici une plaque de terminée.
Ouin, j’en ai encore une bonne gang à finir…
Bon, c’était la version, TRÈS longue de comment je fais une plaque comme celle que j’ai fait avec un CNC.
J’espère que je ne vous ai pas trop ennuyés, comme ça vous voudrez peut-être encore revenir me voir au Gosseux d’bois.