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- Bonjour, je suis Julien [Julien Vuillet aka Mr.Vux] d'AV:in et aujourd'hui je vais interviewer
- Joanie Lemercier d'AntiVJ.
Je dirige le label visuel AntiVJ, nous sommes aujourd'hui
7 artistes, producteurs, et producteurs musicaux, à trvailler ensemble sur des projets.
- Nous allons donc parler d'un projet spécifique dont je connais une partie.
C'est le dernier show de Flying Lotus au Roundhouse.
- C'était un projet intéressant, une collaboration avec le musicien
et producteur Flying Lotus. Il nous a contacté 6mois avant. Il avait entendu parler
de nous et voulais faire un truc ensemble. Nous étions également tous fans de sa musique.
C'était très inspirant de travailler avec lui sur ce projet, à partir de rien.
Nous avions beaucoup de contraintes, alors on se réunissaient et réfléchissait
à la façon de faire quelque chose avec lequel on puisse faire une tournée.
On voulait aussi faire du mapping, avoir du contenu audioréactif, du contenu
en temps réel; il a fallu construire un logiciel et tout le cadre pour pouvoir
faire coopérer la musique et les visuels ensemble, oui, que tout soit connecté
avec du MIDI, ce genre de truc...
ce projet était un peu stressant, parce qu'on avait peu de temps
pour le réaliser, mais... c'était enrichissant au niveau technique, artistique, et je pense
qu'on va le retravailler un peu. On veut redévelopper quelques trucs,
mais, oui, c'était intéressant. Et donc Julien travaillait aussi dessus,
il nous a aidé à produire du contenu et à travailler sur le logiciel,
c'était donc une très bonne première expérience commune.
- Il y avait pas mal de gens externes à AntiVJ, comment avez vous donc
géré cela, travailler avec tous, car ça faisait beaucoup...
environ 10 personnes c'est ça ?
En fait, pour nous, en tant que label,
on a tous commencé avec AntiVJ, 5 artistes visuels qui avions commencé
en solo en tant que VJs dans des clubs et des festivals,
on était donc plutôt indépendants,
donc quand on s'est mis à travailler ensemble, on était dans divers pays,
on construisait les projets séparément
Sen travaillant beaucoup par internet, skype, des forums,
FTP, que l'on pouvait utiliser pour des projets colllaboratifs.
C'est un peu piégeux, car il y a des choses
que tu ne peux pas faire séparément, comme les tests matériel, les répét'.
C'est quelque chose qu'il faut garder en tête
et c'est pourquoi il nous a fallu nous réunir à la fin du projet,
faire quelques répétitions studio.
C'est assez marrant... Quand on a commencé AntiVJ,
on a travaillé séparément un long moment, donc on avait une méthode de travail.
Mais bien sûr, il fallait se réunir à un moment du projet,
on va essayer de faire ça plus souvent dorénavent, je pense.
- Oui, souvent il y a du décalage horaire, qui rend les choses un peu...
- Oui oui oui. - ... compliquées.
- Surtout là, il y avait ce type, Nicolas, de St Petersbourg, Unc,
c'est un développeur et artiste visuel vraiment très brillant.
Il était en Russie, j'étais à Bristol, il fallait communiquer.
Flying Lotus était à LA, on y est allés quelques jours pour travailler avec lui
mais il y avait aussi Kyle qui était basé en Allemagne.
Donc il y avait... Allemagne, St Petersbourg, Bruxelles, Bristol et LA.
C'est une façon originale de travailler ensemble, mais encore une fois c'est intéressant.
Et vous en tirer beaucoup d'expérience,
vous comprenez ce qui marche ou pas en séparé. Très enrichissant.
- Quelle est la plus grosse difficulté technique dans ce genre de projet ?
Car il y a beaucoup de développement, de programmeurs, une structure à construire,
du matériel à projeter... - Oui...
- ... du contenu en temps réel, du contenu en projection vidéo.
Vraiment beaucoup de choses, donc quel est le plus dur ?
- En fait, dans le label,
on adore essayer de nouvelles choses.
Et je pense, des les débuts,
je passais mon temps à faire de la recherche et développement, des tests.
C'est comme ça que j'ai commencé le mapping et la stéréoscopie.
Aujourd'hui on est très penchés sur le temps réel, la création de logiciels
et autres pour changer totalement notre façon de travailler,
mais ce n'est pas facile, il faut surtout gérer les deadlines.
Avec Flying Lotus, on avait tellement de variables, les lumières,
la structure du box DJ,
la projection vidéo, le mapping, le MIDI et les contenus audio réactifs...
Je pense que rien de cela n'a été un problème majeur.
Seulement lorsqu'il y a autant de choses, il faut plus de répétitions, et...
- C'est uniquement une fois qu'elles sont ensembles qu'elles forment un tout.
- Je pense qu'une des priorités dans l'année qui arrive
est de continuer à construire des outils de temps réel,
parce que pour l'instant on utilise des logiciels comme Cinema 4D ou AfterEffects.
On peut faire de bons trucs, mais il faut attendre pour chaque cadre,
pour chaque chose que l'on veut produire, il faut attendre que l'ordinateur soit prêt.
Aujourd'hui avec la technologie et les outils de temps réel, on peut
faire de même, mais sans jamais attendre.
Le seul problème est que ces outils
sont encore à développer pour l'instant.
- C'est plus compliqué, car il y a...
quand on construit du contenu temps réel, il faut toujours regarder l'image/seconde.
- Oui, oui, oui. - Et il faut faire attention au spectacle.
- C'est un de nos objectifs futurs.
Le prochain grand projet sera sûrement sur ce système.
- Donc tu penses que le futur va faire émerger le temps réel ?
- Oui, je pense, c'est mon point de vue, mais e pense que le futur
est dans GPU et le temps réel, et toutes ces autres technologies
comme le tracking 3D.
Mais je pense que le temps réel va changer la façon de produire du contenu visuel.
Je suis sûr que même les agences web, les gens faisant des sites web,
des applications pour iPad et iPhone,
transitent doucement d'outils de web design
à Processing, Cinder, OpenFrameworks.
Donc selon moi dans 5ans openFrameworks, VVVV, Quartz Composer
et autres outils similaires seront les plus prégnants...
ils joueront un grand rôle dans la création de contenu visuel.
- Mais tu penses que ce sera difficile ?
Car il y a quand même beaucoup sur AfterEffects pour l'animation,
mais ceux qui font du temps réel ne s'en sortent pas forcément avec le rendu,
donc c'est un challenge. - Oui.
Mais je suis sûr que progressivement les programmeurs...
Avant, je faisais des sites web.
J'utilisais ActionScript & Flash, c'est comme ça que j'ai commencé le mapping.
J'utilisais alors juste Flash 5,
comme outil de mapping d'objets, et ActionScript pour l'animation.
Mais j'ai rapidement vu les limites et 'ai changé d'outils.
Je suis convaincu que
beaucoup de développeurs vont se mettre à ces outils.
Je pense aussi que le web va encore beaucoup évoluer. Aujourd'hui vous avez
des applications pour pleins de choses, et ça fait partie du quotidien.
Ces outils en temps réel vont prendre de l'ampleur et remplacer...
C'est différent, mais Flash est en train de disparaître, et ces gens,
ces développeurs, vont se mettre à OpenFrameworks...
Je futur est excitant, mais
pour l'instant il y a peu d'experts...
c'est le moment d'essayer de les trouver et de travailler avec eux.
Car il y en a peu.
- Okay, et bien merci beaucoup. - Pas de souci. Merci à toi.