Tip:
Highlight text to annotate it
X
Je m'appelle Kelvis Ochoa et je fais de la chanson d'auteur
en mélangeant un peu les genres: la guaracha,
parce que c'est ce qui me fascine dans la vie.
Je viens d'une famille de musiciens.
Mon grand-père avait un orgue qui venait de France
et c'était merveilleux de me lever le matin et de voir mon grand-père Joaquin préparer les pièces de l'orgue.
J'ai donc grandi là-dedans et j'ai voulu faire de la musique depuis tout petit.
En voyant mon grand-père, mon père, tout le monde là-dedans toute la journée,
c'était évident que j'allais finir comme ça, moi aussi. Je faisais des chansons,
je me suis mis à écrire de la poésie que je mélangeais un peu avec de la musique.
Je crois qu'à ce moment-là, j'ai su
que j'allais faire ça toute ma vie.
“...Lors d'une nuit triste, tu te réjouiras. La conga te monte à la tête.
Lors d'une nuit triste, tu te réjouiras. La conga te monte à la tête...”
Il y a un duo cubain très important dans ma carrière, “Gema y Pavel”,
qui viennent à Cuba pour faire une recompilation de jeunes musiciens et auteurs interprètes.
J'ai eu la chance d'être l'un d'entre eux et j'ai eu la possibilité d'enregistrer mon premier disque,
ma première expérience discographique, qui s'appelle “Habana Oculta”.
On est partis en tournée et on a travaillé plusieurs années de suite en Espagne à partir de ce moment-là.
Au milieu de tout ça, j'ai sorti un disque avec BMG-Ariola
en solo qui s'appelle “Kelvis”.
Après ça, je suis parti de BMG et je me suis mis à chercher de l'argent pour produire et
À partir de là, j'ai réuni de très bons amis, j'ai enregistré ce disque qui s'appelle “Curandera”
et qui va sortir sous peu. Ensuite j'ai fait "Amor y Música" avec Descemer.
C'est notre disque, les originaux sont à nous, tout le travail, c'est nous qui l'avons fait.
“...Douleur, ils ne diront pas qui je suis,
on te félicitera.
Brillante, tu ne pourras pas parler, tu prendras la décision,
c'est la vertu du sens.
Tu m'as donné l'illusion d'avoir un instant, un instant créé...”
En général, je compose d'abord la musique et ensuite j'écris les paroles.
Les mots ont leur propre rythme
et cadence et je fais en sorte que la mélodie ne les écrase pas,
qu'ils soient en harmonie,
que la mélodie et les mots fassent partie d'un tout. C'est comme ça que je compose.
J'ai aussi composé des chansons sur commande, comme celles de "Habana Blues”.
Ils nous ont donné le script, ils nous ont mis en situation et on s'est mis au travail.
J'aime beaucoup composer, vraiment.
Je n'ai pas suivi de formation académique musicale,
je suis incapable de lire une partition.
Si on me donne une partition, je ne vois que des fleurs et des papillons,
je ne sais pas lire la musique, mais j'ai toujours eu la chance d'avoir à mes côtés
des musiciens, des artistes, des écrivains et des peintres qui ont fait mon monde et c'est ça, mon école.
“...Réveille-toi, un jour nouveau se lève, ma guérisseuse,
ne te laisse pas noyer ou étouffer par les problèmes,
ma guérisseuse. Tu m'as montré qu'elles sont merveilleuses,
ma guérisseuse, je te suis sur les chemins et les sentiers...”
Je tâche toujours de rester simple.
Je viens de la campagne, je n'ai jamais voulu changer.
J'ai toujours voulu être comme je suis, c'est pour ça que j'ai ces amis-là et que les gens m'aiment.
Après, c'est un cadeau du ciel que tes chansons,
qui représentent tes rêves et tes inquiétudes, tes conflits,
aient des répercussions sur les gens.
Je crois que le public voit dans mes chansons le reflet de leur vie,
ils se les sont appropriées,
ce qui fait que quand je donne un concert en plein air, la scène se remplit de gens qui veulent chanter,
simplement parce qu'ils considèrent que mes chansons sont aussi les leurs.
“...Mais je te suis, regarde, je te joue une bonne rumba, ma guérisseuse,
ma guérisseuse...”
La musique reflète mes sentiments, ma façon d'être.
Je suis comme ça sur scène, comme si j'étais chez moi en train de cuisiner des haricots, je suis le même.
“...Mon amour, je t'aime..."