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Roula Abou Dahu Ancienne prisonnière politique.
Association pour le soutien des prisonniers.
-Comment allez-vous? -Dieu merci, ça va.
Nous avons besoin de sa photo. Vous l'avez?
C'est la photo de Rami.
Dans le cas de Rami, nous allons peut-être devoir plaider coupable...
d'autant plus qu'il y a cinq témoignages contre lui.
Rami doit garder cela en tête.
Pardon? Vous voulez faire venir les témoins à la barre ?
Ils nieront tout. Ils vont simplement dire qu'ils ne l'ont jamais dénoncé.
C'est une bonne chose qu'il n'ait jeté qu'un cocktail Molotov alors qu'il en avait deux sur lui.
Un seul ... et heureusement, il n'a pas blessé personne.
C'est ce qui fait la différence.
Son frère aîné a jeté une pierre, personne n'a été blessé, mais il a quand même été condamné.
Donc je leur ai demandé : "Si quelqu'un avait été blessé, pour combien il aurait pris ?"
Il a pris six mois. C'était pendant la première Intifada.
Mais maintenant rien n'est plus pareil.
La situation politique est différente à tous les niveaux.
Tout a changé, et pas en mieux, en ce qui nous concerne.
-Quand a lieu son procès? -Il a commencé aujourd'hui.
-Et vous êtes allé au tribunal? -Oui, on en vient.
Nous avons entendu dire qu'ils acceptent les colis à la prison de Nakab.
Et en ce qui concerne celle de Betunia? C'est supposé être moins strict là-bas.
Vous voyez, ces prisons sont des camps militaires, les directeurs sont des officiers de l'armée et non des officiers de la police.
Et vous savez comment se comportent ces généraux ?
Chaque directeur de prison fait tout ce qu'il veut. C'est comme avec les arrêtés militaires.
Il y a environ 6000 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes et les centres de détention.
1200 d'entre eux sont des détenus administratifs, 66 des détenus sont des femmes.
Ici au centre, nous essayons de leur apporter l'aide juridique dont ils ont besoin devant les tribunaux.
mais aussi pendant leur emprisonnement.
Nous soutenons également leurs familles.