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dans cet enregistrement
il y a 90% d'inédits
c'est à dire que ça représente non seulement
des partitions qui n'ont jamais été éditées
mais également probablement des musique qui n'ont jamais été
enregistrées
voir peut-être très rarement joué
il faut donc dire que nous avons eu un travail de recherche
qui a précédé l'enregistrement, qui a précédé le travail
d'exécution d'interprétation
et ce travail de recherche s'est fait auprès de différentes sources
pour réaliser justement ce grand projet artistique
et réaliser notre
idée qui était
de mener tout le 17e siècle
toute la naissance du grand motet français
et notamment
des sous-maîtres de chapelle des rois de france qui sont trop peu connus
donc notre idée après un premier album : Eustache du Caurroy
c'était de voir l'évolution
entre Eustache Du Caurroy et Jean-Baptiste Lully
ça ne s'est pas fait en un jour et c'est ce 17e siècle
qui a constamment nourrit ce qui allait devenir la grande musique française
donc oui effectivement il y a eu un gros travail en amont
nous avons commencé à travailler sur ce projet plus d'un an avant l'enregistrement
il a fallut bien sûr convoquer les artistes, les choisir, faire les contrats
gros gros travail administratif, puisqu'il étaient plus de 25
organiser les déplacements, les logements
et ensuite bien entendu, il y a eu le nerf de la guerre :
la finance. Il a fallu travailler
pour trouver le financement du disque
qui n'est toujours pas fini d'ailleurs
il y a eu des méthodes traditionnelles, des méthodes un peu moins traditionnelles
donc on a essayé de faire le buzz, avec Kiss Kiss Bank Bank
d'une part pour fédérer le projet autour d'une communauté
tout en sachant que la communauté serait restreinte
mais au moins il y aurait communauté.
donc nous avons rassemblé plus d'une centaine
de personnes qui nous ont soutenus
et qui par le biais de kiss kiss bank bank nous ont donné de l'argent
ce qui est extraordinaire dans cette expérience d'enregistrement
c'est que
beaucoup de musiciens qui nous ont rejoint
nous ont rejoint sur ce projet
nous n'avions pas pour l'instant
travaillé ensemble
alors c'était un défi
des gens qui ne se connaissent pas plus que cela
à réunir
sur un projet aussi dense, aussi intense
ce n'était pas forcément facile
j'ai un maître mot pour les Chantres
l'humanité
la convivialité et la fraternité
évidemment
ce projet nous a aidé à nouer des liens
artistiques
et des liens humains
et cette convivialité a été très forte
tant est si bien que ça en a étonné plus d'un
parce que tout s'est déroulé sans aucun accroc
Ce qui ne veut pas dire
sans aucune difficulté artistique, ce qui ne veut pas dire sans aucun effort
en tout cas cette convivialité cette humanité que nous avons eue,
elle nous a enrichis en permanence
et tout le monde s'en est réjoui, et moi en particulier.
25 artistes à gérer sur un plateau
ce n'est pas chose évidente
heureusement, il y a eu le soutien de tous les bénévoles
qui œuvrent au sein de l'association
et qui nous suivent toute l'année
et bien entendu tout le staff technique
qui nous a aidé
parce que pour gérer toute cette énergie il faut du monde
il faut de la patience, il faut savoir la canaliser
d'autant plus que François-Xavier n'est pas forcément la personne la plus calme
sur les 25 personnes
Dans l'énergie que j'ai
j'essaie
aussi de la canaliser
pour faire sortir
le positif
de cette énergie. Une énergie, elle peut nous conduire partout,
elle peut nous disperser
et sur ce projet, j'avais des gardes fous
de façon à ce que cette énergie elle nous
conduise vraiment dans un seul sens, qui était
cet enregistrement qui était ce projet
et bien sûr j'espère la suite
mais ce travail
avec les artistes
et donc les équipes qui m'entourent
m'aident à canaliser m'aident à rester aussi
sur le terrain, rester terre à terre, rester les pieds sur terre
parce que quand on est dans un projet artistique
On pourrait partir dans mille direction et c'est vrai que ce projet
nous passons à coller aussi
de façon à coller aussi
à des exigences budgétaires
les exigences artistiques c'est peut être moi la difficulté surtout orange
les exigences artistiques. C'est peut être là la difficulté surtout
pour un artiste c'est d'arriver à faire coïncider les deux, je ne le fais pas tout seul
je le fais parce qu'il ya des équipes autour de moi, des bénévoles
et c'est vrai que c'est une barque que l'ont conduit ensemble
est un petit peu différente, chaque phase nait de la phase précédente
en plus rares ap paris
à l'arrière internet il manquait que 32 ans celui qui est aussi plus
Ce qui est extraordinaire dans ce métier
c'est que chaque phase
de partitions, un travail de lecture aussi de documents, de témoignages
de musicologue
ces partitions et puis de
recréation, de reconstitution
il va
fleurir
ces partitions et puis deux
on est devant les musiciens
et qu'il y a ce travail de mise en forme des notes
puisque la musique est un art
de l'éphémère. Elle ne prend vie que quand elle est jouée
Un papier de musique, une partition,
ne suffisent pas à faire l'art.
C'est à ce moment là que l'art nait.
mais cet art, il ne nait que s'il y a d'abord une technique
hatchi de billets qu'une partition
ils ont reçu les partitions bien avant et vont travailler leur partie
et la technique
qui est ma part, la technique du chef qui est
la technique de chacun puisque
les idées d'interprétation, tout ça se construit extrêmement en amont
on sait où on va et le jour on se retrouve devant les musiciens c'est
pas là qu'on va inventer une directions, c'est pas là qu'on va
la préparation
une conduite, c'est pas là qu'on va inventer des intentions
en amont on sait où on va et le jour on se retrouve devant les musiciens c'est
on les...
on les battit avec ceux qu'on a en face de soit.
brûlé
la gestuelle et de tout le décorum qui va avec qui fait un peu partie du jeu
On les améliore avec les uns et les autres
6 avec les uns et les autres les chiens dans le rôle du chef
et finalement le rôle du chef
au-delà de
vers un lieu
mais c'est justement de fédérer ces énergies de les rassembler
qui est le lieu de l'art et de la musique
un peu sceptique
parce que nos parties séparées
C'était un projet très chouette, et moi au départ j'étais peut-être
c'était
Je trouvais ça très audacieux
d'une part musicalement
déjà en travaillant les parties séparées
je me demandais où on allait en venir
je me demandais quel allait être le résultat
et c'était audacieux aussi d'un point de vue financier. Décider de faire
même en essayant de regarder l'harmonie
un si gros projet avec autant de musiciens
ça me paraissait
un peu improbable
sachant qu'il y a de moins en moins de subventions
mais en même temps j'ai fait confiance
J'avais envie de suivre François-Xavier
même si une semaine avant je me demandais si on allait vraiment pouvoir réaliser
ce...
j'ai alors dit qu'il transmet
son optimisme
préparé en amont
Il est arrivé déjà très calme très confiant
nous faisons confiance
et en fait tout était hyper bien
qui nous prend tel qu'on est
avec les caractéristiques de nos voix
leurs particularités
c'est très agréable de travailler avec quelqu'un qui nous fait confiance
Il y avait des instants très forts. Le fait d'enregistrer dans cette collégialle
dans ce village
dans cette collégiale en pleine nuit
de la musique sacrée
c'était intense
de partager cette musique
émotionnellement
Ça retombe, et en même temps on se sent vide
On repart, après l'enregistrement il y a la fatigue
vidé et vide parce qu'il y a eu
toutes ces rencontres
musicales et humaines