Tip:
Highlight text to annotate it
X
Film sélectionné au Festival des Arts 1954
DAIEI présente
LES AMANTS CRUCIFIÉS
Producteur : NAGATA Masaichi
Idée de TSUJI Kyuichi d'après l'œuvre de CHIKAMATSU Monzaemon
Adaptation : KAWAGUCHI Matsutaro Scénario : YODA Yoshitaka
Caméra : MIYAGAWA Kazuo Son : OTANI Iwao
Lumière : OKAMOTO Ken'ichi Décors : MIZUTANI Hiroshi
Musique : HAYASAKA Fumio
Costumes : UENO Yoshio Montage : SUGANUMA Kenji
Avec
HASEGAWA Kazuo : Mohei, le commis principal
KAGAWA Kyoko : l'épouse d'Ishun MINAMIDA Yoko : la servante
SHINDO Eitaro : Ishun OZAWA Sakae : le comptable
SUGAI Ichiro : Genbei TANAKA Haruo : Doki
ISHIGURO Tatsuya : Isan NANIWA Chieko : O-Ko
TOWAKE Hisao : Un courtisan ARAKI Shinobu : Un courtisan
Réalisation : MIZOGUCHI Kenji
Dépêche-toi de finir !
Je vous ai fait attendre.
Nous imprimons le calendrier pour le Palais Impérial
et tout le reste est un peu négligé.
C'est une grosse charge...
on nous a confié tous les exemplaires pour la région de l'Ouest.
Tu es très en retard !
En voici 300.
500 pour ce soir, ou tu n'auras que 1/2 paie.
Veuillez choisir, je vous prie.
Mon maître veut quelque chose de plus ancien.
Il me dit que Mohei, votre Second, pourrait le faire. Est-il là ?
Une commande du Seigneur Kozé. Demande à Mohei de se lever.
Imprimer le calendrier spécial de chaque Famille...
c'est posséder un arbre portant des fruits d'or.
A l'heure actuelle, les affaires sont désastreuses.
Mais cette maison roule sur l'or.
Le patron est très exigeant et même pointilleux.
On se demande comment il fait avec des employés qu'il paie à peine !
M. Mohei ! Une commande pour le Seigneur Kozé.
Si on cherche l'échantillon de broché d'or, regarde...
vois dans le second placard.
Il n'y a que vous qui puissiez les distinguer.
Veuillez vous lever, je vous prie.
Quel ennui !
O-San !
Doki !
Pourquoi entres-tu de ce côté ?
- Ton mari est là ? - Non, il est sorti.
J'ai un grand service à te demander.
Pourrais-tu, s'il te plaît,
me prêter un 1/2 kan d'or ?
Pourquoi une telle somme ?
C'est encore pour payer tes dettes dans les lieux de plaisir ?
Non, c'est pour payer les intérêts de
l'hypothèque sur notre maison familiale.
La demeure de nos ancêtres ?
Oui. Mes prêts aux courtisans ne m'ont pas été rendus...
et j'ai employé pour payer...
une somme confiée par un autre.
Je t'en supplie !
J'ai déjà trouvé le 1/3 de cette somme. Il me manque le reste.
Si je ne l'ai pas dans 3 jours, je serai arrêté.
Mais tu es fou d'avoir agi ainsi !
Madame votre Mère est là.
Ne lui dis pas que tu m'as vu ! Je reviendrai demain.
Je porte son bouillon à M. Mohei. Réponds si Madame appelle.
O-Tama soigne Mohei comme s'il était son mari !
Je me demande ce qu'il pense d'elle.
Demande-le donc à M. Mohei !
Voici votre bouillon au gruau.
Merci bien.
Vous ne devriez pas vous lever.
Le travail n'attend pas.
Je ne puis vous soigner car la mère de Madame est là.
Mme Gifuya ?
O-Tama, que se passe-t-il donc dans la famille Gifuya ?
Je n'en sais rien.
Veuillez manger.
Ça va refroidir.
Je reviendrai plus ***.
Quelle chipie !
Bien sûr, ton frère n'est pas très malin.
Et depuis la mort de ton père, on a tendance à le mépriser.
Je l'ai grondé...
mais si on l'arrête pour dettes, notre famille sera déshonorée.
Il faut à tout prix éviter cette honte.
Les rumeurs vont si vite dans le commerce...
Cela me gêne, mais peux-tu encore une fois prier ton mari...
de nous aider pour éviter le pire ?
Je le lui demanderai...
mais cela me remplit de honte...
on l'a tant sollicité depuis nos fiançailles...
et notre mariage.
Le Maître !
Bienvenue, Maître.
Le travail pour le Ministre sera fini ce soir ?
Non, Maître. Mohei est au lit, grippé.
Qu'il se lève ! J'ai promis de livrer demain.
Vous avez passé la soirée avec le Ministre ?
Ces nobles daignent boire avec nous, quand nous payons.
Où est Madame. ?
Elle reçoit Mme sa Mère.
Mon appuie-tête.
Alors.. tu as réfléchi ?
Maître... ne me touchez pas !
Voyons O-Tama... pense à ton intérêt.
Je t'offre une vie large, à toi, orpheline sans relations !
Je préfère rester comme je suis.
Moi, je ne préfère pas !
La vérité... c'est que je suis fiancée.
Comment. ? Ne dis pas de mensonges !
Ce n'est pas un mensonge.
Qui est-ce. ? Ne raconte pas d'histoires.
Qui est-ce ?
M. Mohei...
Ne venez plus dans ma chambre, par pitié !
J'irai quand je voudrai, jusqu'à ce que tu consentes.
Excusez-moi de n'avoir pu vous accueillir.
Je suis fatigué !
J'ai dû rester avec le Ministre toute la nuit.
Que voulait ta mère ?
S'il s'agit d'argent, je refuse !
Elle était venue voir des voisins.
A propos, Sukeimon m'a dit que tu avais promis un prêt à ma sœur aînée.
Votre sœur l'a demandé.
Même pour ma sœur, je refuse !
M. Mohei ! Vous vous sentez mieux ?
Bien mieux. Tout prêt à travailler.
C'est sûr. ?
Où as-tu appris ?
A force de regarder...
Aurais-tu l'intention...
d'épouser un imprimeur ?
En effet.
Qu'as-tu donc ?
Je suis désolée...
mais si le Maître vous parle de moi...
voulez-vous m'aider en lui confirmant...
que nous sommes fiancés ?
Comment pourrais-je...
Il me pourchasse tellement...
que je n'ai pu lui donner d'autre prétexte.
Le Maître. ?
Je puis t'aider pour autre chose, mais je ne veux pas mentir.
Je suis liée par contrat et ne peux partir.
Naturellement.
Vous voulez donc que je cède au Maître ?
Pas du tout !
Peut-être devrais-je avertir Madame ?
Il ne faut pas. Ce serait un désastre.
D'abord...
Madame souffrirait.
En tout cas, tu dois penser à l'honneur de cette famille.
Garde tout cela secret, sans y mêler personne.
C'est le devoir d'une servante.
N'oublie pas que tu es employée ici.
Tu me comprends bien ?
Venez tous voir ! Des amants adultères vont être crucifiés !
La femme et le serviteur d'un Samouraï ont fauté ensemble !
Une épouse de Samourai et son domestique ?
Faites place !
Ils vont être crucifiés et exposés aux yeux de la foule.
La honte soit sur eux et leurs familles !
Que les femmes sont effroyables !
Si un Samourai ne punit pas l'adultère chez lui,
il perd son rang et son titre.
Plutôt mourir par la main de son mari...
que de périr aussi honteusement !
Mohei !
Tu es guéri ?
Merci, Madame. Je me sens mieux.
Madame votre mère...
Mme Gifuya est venue... auriez-vous quelque souci ?
Pourquoi cette question. ?
Non... tout va bien.
Les hommes ont le droit de fauter...
mais on crucifie les femmes pour cela.
Quelle affreuse injustice !
Mesure tes paroles !
Pourquoi faut-il qu'on les crucifie ?
Ils n'ont tué personne. Ils n'ont rien volé.
C'est vrai. Quel malheur !
Vous ne les plaignez pas ?
Bien sûr que si. Mais nul ne doit aller contre les lois.
C'est pourquoi on les punit...
Voici une boisson chaude.
Un lait de poule à l'eau-de-vie.
Merci beaucoup !
C'est prêt ?
Oui... j'ai réussi à finir.
Cette nuit de travail a dû vous tuer.
Je vais montrer cela au Maître.
Je vais avec lui chez le Ministre. Je le lui montrerai.
Surveillez le travail. Que tous les calendriers soient finis ce soir.
Vous me cherchiez ?
Hier, tu t'inquiétais pour notre famille.
A ce propos, j'ai un service à te demander.
Pourrais-tu passer chez moi ?
J'ai honte de te révéler cette humiliation.
Ce n'est rien.
Votre frère subit les ennuis de tout commerçant.
Combien lui faut-il ?
Il lui faut encore un 1/2 kan d'or...
Je pensais qu'il lui en faudrait 50 ou 100 !
Tu as beau dire...
mais je n'ai pas osé en parler à mon mari. Depuis notre mariage,
ma famille lui a déjà tellement emprunté.
Je sais, Madame.
C'est moi qui m'occupe des comptes.
Je réglerai cette affaire.
Cela ne t'ennuie pas ?
Non ! Ne vous inquiétez pas.
C'est encore une façon de servir la famille de mon Maître.
Je trouverai facilement cette somme.
Je savais que je pouvais compter sur toi.
Mais je n'osais espérer tant.
Merci infiniment, merci !
Le Ministre est très content de ton travail.
Ravi de l'entendre, Maître.
Tu vas mieux. ? Ne te fatigue pas trop.
Merci, Maître.
Tu es le seul qui puisse accomplir ces travaux délicats.
Voici les calendriers pour le Palais Impérial.
Je dois signer un reçu pour une traite. Puis-je avoir votre sceau ?
Tiens. Emporte-le.
Que fais-tu ?
De retour. !
- Tu as l'air bien *** ! - Que veut dire. ?
J'allais signer un reçu.
Mais, ce sceau sur une feuille vierge. ?
Je dois emprunter d'urgence un 1/2 kan d'or.
Je suis sûr de pouvoir rendre cette somme.
Ferme les yeux pendant 3 semaines, d'accord ?
Pourquoi cette somme ?
Toi et moi...
avons souvent agi ainsi, pour des sommes plus importantes.
Peut-être. Mais explique-moi.
On n'applique pas un sceau en blanc !
Si je pouvais te le dire, je t'aurais consulté dès le début.
Bon ! Alors, mets l'autre moitié en plus pour moi.
Sukeimon ! Impossible ! Je te revaudrai ça d'une autre façon.
Mohei ! Ce que tu fais est très dangereux.
On t'accusera de faux.
Penses-y !
Même si tu es le favori du Maître et de Madame.
Je vois.
J'ai eu tort.
Je vais aller m'excuser auprès du Maître.
Fais ce que je te dis... voyons, Mohei !
Que signifie. ?
Rien qu'un 1/2 kan d'or...
Comment, "rien qu'un 1/2 kan" ?
Peu ou beaucoup, c'est "mon" argent !
Comment as-tu osé ?
Explique-toi.
C'est une somme qu'il me faut absolument.
Puis-je accepter tes excuses, si tu t'entêtes ?
Ton apprentissage, à qui le dois-tu ?
Tu l'as oublié ?
Tu veux racheter une geisha ?
Je ne suis jamais entré chez les geishas ! Vous le savez.
Qu'y a-t-il ?
Il a mis le sceau du Maître sur un reçu en blanc !
Si tu refuses de parler,
la police t'arrachera la vérité !
Écoutez-moi, c'est moi...
c'est moi qui lui ai demandé cet argent !
Pour quelle raison ?
Mon oncle, pauvre Samourai déchu...
harcelé par ses créanciers...
voulait se faire hara-kiri.
J'ai supplié M. Mohei...
de me prêter cette somme.
Vous êtes très intimes, vous deux !
Non, ce n'est pas...
Qui ferait cela pour une simple camarade ?
Il a sans doute agi ainsi uniquement par pitié.
Je vous demande grâce pour lui. Pardonnez-leur !
Non ! Ils sont amants, c'est sûr !
Peu m'importe, mais pensez à O-Tama. Elle se mariera bien, un jour.
Sukeimon, enferme-le dans l'entrepôt.
Je le livrerai à la police demain. Et garde bien O-Tama aussi !
Je sors... pour assez longtemps.
O-Tama et Mohei ne peuvent avoir fait cela !
Silence ! Cela ne te regarde en rien !
Allez, vous autres... au travail !
Tu aurais dû faire ce que je te disais !
Que vas-tu devenir maintenant après avoir travaillé si durement ?
Quand on sait que même à notre âge,
le Maître nous retient de l'argent pour la moindre peccadille.
Et tu tombes dans son piège !
Surveillez-le bien !
La Maîtresse vous envoie ceci.
La Maîtresse ?
Merci beaucoup.
Madame !
Votre place n'est pas dans mon humble chambre.
Je viens te remercier.
Je suis cause de tout. Pardonne-moi.
Cause de tout. ?
Tu ne sais donc rien ?
Ainsi, tu aimes Mohei ?
Je demanderai au Maître de vous pardonner à tous deux.
Il ne me pardonnera jamais !
Pourquoi donc ?
Je ne voulais pas vous chagriner, Madame...
et je voulais continuer à me taire...
A vrai dire...
le Maître...
me tourmente et veut m'acheter une maison...
pour pouvoir abuser de moi.
Pour me sauver, je lui ai dit...
que j'étais fiancée à Mohei.
Alors, en colère, le Maître...
je suis sûre que, pour se venger,
il viendra ici ce soir.
Dans ta chambre ?
Tu en es sûre ?
Oui, Madame. Il l'a déjà fait plusieurs fois...
Et il ose accuser les autres !
Pour les siens, il est d'une avarice sordide.
Et il est prêt à t'acheter une maison ?
"Est-on né pour travailler. ? "
Quoi, pas encore debout ?
Attention au feu !
O-Tama ! C'est moi, Mohei.
Tu es bonne d'avoir épargné la Maîtresse.
Ne dis rien !
Je quitte cette maison pour toujours.
Mais je voulais te remercier.
Madame. ! Que faites-vous ici ?
O-Tama a dû t'en parler...
je veux surprendre mon mari ici
pour lui parler sévèrement...
et te sauver, avec O-Tama.
O-Tama vous a dit. ?
Tu veux nous quitter ?
Une fois livré à la police,
je ne pourrai trouver l'argent pour votre famille.
Je vais emprunter cette somme et vous l'apporter.
Tu y penses encore !
Je dois réparer ma sottise.
Je demanderai à mon mari d'être indulgent.
Je connais le Maître !
Jamais il ne me pardonnera.
Je pars...
Mais comment pourrais-je te laisser partir...
moi qui suis cause de ton malheur ?
Quels gardiens !.. Debout, idiots !
Monsieur, Monsieur !
Madame, Madame... réveillez-vous !
Mohei s'est évadé ! Réveillez-vous, Madame !
O-Tama !
Que fais-tu ici ?
Non, ne pars pas !
Je vous en prie, Madame.
Retourne à l'entrepôt et attends avec patience.
N'en parlons plus.
Alors, vous venez finir la nuit avec moi, petites ?
Maître, c'est terrible ! Rentrez vite !
Qu'y a-t-il donc ?
Croyez-moi, je vous prie.
Je vous jure que je ne mens pas.
Je ne te crois pas.
D'abord, que faisais-tu dans la chambre d'une servante ?
La chambre d'O-Tama ?
Je voulais vous y surprendre.
Et vous auriez été obligé de m'écouter.
Tu aurais pu me le dire ici.
Tu voulais coucher avec lui, non ?
Vous refusez de me croire malgré mes explications.
O-San !
Tu sais ce que tu dois à ton rang. ?
- Impossible de le retrouver. - Vous avez bien cherché ?
Oui, Maître. Absolument partout.
Et rien trouvé, à vous tous ?
Que dois-je faire ?
Obliger chacun à garder le secret absolu
sur ce qui s'est passé cette nuit.
Mais comment fermer la bouche du fuyard ?
Va à la Police et dépose plainte pour vol de mon sceau.
Je soupçonnais qu'il manigançait quelque chose
mais sans imaginer que c'était pour Madame !
Dire que personne ne se doutait !
Comme ils étaient habiles !
Tais-toi !
Va plutôt à la Police ! Et vite !
Que fais-tu à lambiner ? Dépêche-toi !
Madame !
Que faites-vous ici ?
Je ne veux plus rester dans cette maison.
Je suis sa femme. Il devait me faire confiance, et m'écouter.
Mais finalement, j'ai découvert quel genre d'homme il était.
Comme une sotte, j'en étais restée totalement ignorante.
Madame...
son accusation d'adultère provient d'un malentendu.
Il a jugé trop hâtivement, il est si impulsif !
Pour cette nuit, allez chez Madame votre Mère.
Je vous y conduirai.
Jamais ! Je ne veux pas rentrer chez ma mère !
Je t'en prie... je veux m'en aller loin d'ici.
Comment. ?
Et toi ? Où pensais-tu aller ?
Je voulais me rendre à Osaka.
Il me faut l'argent pour votre frère.
A Osaka, j'ai des amis...
Emmène-moi avec toi.
Impossible, Madame ! C'est alors qu'on nous jugerait amants.
Nous serions crucifiés !
Je vois...
Va-t'en donc. !
Je m'arrangerai toute seule.
Ne dites pas cela, vous rendez mon départ trop difficile.
Alors, que dois-je faire ?
Madame... écoutez...
Le bateau pour Osaka part d'ici ?
Oui, Madame.
C'est la première fois que je passe une nuit dans une auberge.
Comme il fait froid !
Veuillez m'excuser.
J'apporte de l'eau chaude.
Je prépare votre lit ?
Et ta grippe ?
Ma grippe, Madame ?
Ma foi, dans ce drame, elle a disparu !
Que faites-vous ?
Un seul oreiller suffira. Moi, je ne dors pas ici.
Chauffez bien la chambre.
Vous ne dormez pas ensemble. ? Veuillez me pardonner.
Je suis confuse.
Bonne nuit.
Mohei, j'ai peur. Reste ici.
Pas dans la même pièce que vous, Madame.
Veuillez vous coucher sans tarder.
Que le sort des humains est donc étrange !
Un changement aussi radical en un seul jour !
Pas de faiblesse... On pensera à demain quand demain viendra.
Oubliez tout et dormez.
J'irai dormir aussi.
Bonne nuit.
Le Maître harcèle ses gérants pour les comptes.
Mais il dépense gros pour ceux qui commandent le calendrier.
Cette dépense n'est qu'une goutte d'eau
comparée à l'océan de ses bénéfices !
S'il est si riche, c'est qu'il monopolise la vente des calendriers.
Et s'il ne célébrait pas ça, la Fortune lui ferait grise mine.
Aujourd'hui, c'est comme un Jour de l'An pour cette famille-ci !
O-Tama ! Ne sois pas si triste !
Tu vas te briser le cœur, et pour quel résultat ?
Madame et Mohei reviendront sûrement.
Allons... du courage ! D'accord ?
Mrs Les Ministres, Seigneur Chambellan, bienvenue chez moi !
C'est un honneur rare pour notre famille.
Vous êtes si aimable...
que c'est un plaisir d'assister à votre fête.
La remise du Calendrier est un jour faste pour vous.
Aussi sommes-nous très heureux de partager votre joie.
Merci. Seigneurs, vous me comblez !
Maître Isan est là.
Heureux de vous voir, malgré vos occupations.
Je tiens à vous féliciter pour l'heureuse
publication du nouveau Calendrier.
Merci beaucoup.
C'est l'Imprimeur de parchemins de l'ex-Empereur. Isan est son nom.
Je vous serais très obligé de lui réserver...
les mêmes faveurs que celles dont vous me comblez.
Je vous salue, Seigneurs.
Veuillez prendre place.
Je ne vois pas votre épouse...
Elle rend visite à sa mère qui est souffrante.
Dommage ! Je me réjouissais de voir son aimable visage...
Isan, acceptez ma coupe.
Permettez un instant...
Les affaires d'Ishun sont de plus en plus prospères.
Par contre, au Palais...
ses débiteurs ont de plus en plus de mal à le rembourser.
Ishun est très adroit. Je voudrais l'être à moitié autant que lui.
Nombreux sont les hauts fonctionnaires
qui sont financièrement à sa merci.
On dit aussi qu'à Osaka, Yodoya a jeté son argent par les fenêtres,
et qu'il l'a contraint à la ruine.
Bien des officiels ont alors soupiré d'aise.
Notre Grand Imprimeur, lui, ne risque rien.
Absolument !
Elle n'est pas chez sa mère.
Elle a dû s'enfuir avec lui.
Envoyez des hommes sur toutes les routes.
S'ils les trouvent, qu'on ramène O-San seule.
Si la Police les arrête avant. ?
Ils n'avoueront pas l'adultère... à cause de la crucifixion.
Une fois cernés, ils seront capables de tout.
C'est pourquoi il faut faire vite.
Seigneur, cette pièce n'est pas propre à vous recevoir.
Rendez-moi un service.
Achetez-moi ceci pour 8 kan.
C'est un Teika, vous le vendrez facilement.
J'ai besoin d'argent tout de suite.
Alors, c'est bien vrai. ?
Vous avez l'oreille fine !
A moins que vous n'agissiez vite... cette maison sera condamnée.
Mais un simple commerçant peut s'en tirer facilement.
Aidé par le Palais, il pourra devenir l'égal d'un Samourai.
Vous croyez que ça finira ainsi ?
Il n'a pas informé la Police ?
Il n'oserait pas.
Le Maître tient tellement à sa réputation !
Sa maison s'effondrera,
si l'on arrête les deux coupables ensemble.
Écoutez bien !
Si cette Maison est condamnée...
c'est moi qui deviendrai Grand Imprimeur.
Alors, à ce moment-là...
mon poste actuel restera sans titulaire.
Tu n'en voudrais pas ?
Je deviendrais l'Imprimeur des Parchemins. ?
A votre place ?
Tu ne vas pas rester employé toute ta vie.
Sache gagner ce poste... Compris ?
Merci mille fois.
Voici un talisman précieux. Place-le sur l'autel.
Vous chantez impeccablement...
cette délicate mélodie. Je vous félicite.
Quel talent vous possédez !
Surtout... pour le libertinage.
- Vous voulez rire ! - Nullement.
Merci mille fois de venir souvent.
Oh, Madame... j'ai de moins en moins d'élèves.
En plus, je dois dire qu'avec votre fils
je me crois au paradis.
Ici, c'est plutôt l'enfer.
Et il y a des chances pour que vous n'y veniez plus.
L'enfer ?
Que veux-tu dire par "enfer" ?
Chaque jour, je prie les Dieux,
je me prive de ce que j'aime.
Ton insouciance me tue !
Ce n'est plus la peine de lutter.
Tu es un optimiste endurci !
Je ne sais plus que faire !
Mère, c'est moi le chef de cette famille, et je vais être arrêté.
Ma sœur s'est enfuie avec son amant.
Notre demeure et nos biens vont être confisqués.
La chute de la Maison Gifuya est accomplie, n'est-ce pas Mère ?
Quoi que dise Ishun, le Grand Imprimeur,
je ne puis le croire.
O-San est incapable d'une telle infamie !
De quoi parlez-vous, Mère ?
Le drame a débuté
quand vous lui avez fait épouser un homme de 30 ans son aîné.
J'ai dû agir ainsi
pour sauver la Maison Gifuya.
Si O-San est partie, c'est pour une autre raison.
Si seulement elle se suicidait !
Maître !
Le courrier apporte ce paquet, arrivé d'Osaka.
Merci !.. Laisse-moi.
Mère, ça vient d'O-San.
"Désireuse de te sauver...
J'ai emprunté à une connaissance.
Je t'envoie la somme demandée... "
De l'argent !.. Voyez !
"quoi que tu entendes dire de moi...
veuille n"en rien croire.
Sois bon pour Maman. Ta sœur qui t" aime. "
Dieux, soyez loués !
Que fait-elle à Osaka ?
O-San !
Un contrôle ?
Oui. Que se passe-t-il donc ?
Pèlerins de notre groupe, passez !
Il paraît qu'on cherche la femme du Grand Imprimeur de Kyoto.
Pas là. ?
Il était avec une femme, non ?
Mais c'était des mendiants...
Sait-on jamais. ? Faussaire, adultère, ce sont de grands coupables.
Il faut absolument les trouver !
Allez, cherchez partout !
Le Maître a dû porter plainte.
Qu'allons-nous faire ?
Impossible d'aller à Kyoto, maintenant.
Il faut nous diriger vers le Lac Biwa.
Une fois arrivés au lac...
croyez-vous que nous puissions aller loin ?
C'est le seul endroit où ils puissent se cacher !
Ils ont dû rejoindre la grand'route.
J'aime mieux mourir que d'être arrêtée.
Madame... que dites-vous ?
Sûrement eux !
Pardon.
Vérification de police.
Votre nom ?
Kyubei... ma soeur Tami.
Habitant à Tenma, Osaka. C'est cela ?
Exact.
Pourquoi êtes-vous ici ?
Pour visiter le Sanctuaire de Hiyoshi.
Vraiment. ?
Ils répondent au signalement.
Moi, je monte la garde.
Retourne vite au bureau.
Dépêche-toi !
Nous sommes découverts. Venez !
Nous ne pouvons échapper !
Je ne veux plus être une fugitive !
Je dé*** une vie humiliée.
Mohei... laisse-moi mourir !
Je vous en prie...
Partons !
Madame O-San...
êtes-vous prête ?
A cause de moi...
tu vas mourir.
Peux-tu me pardonner ?
Que voulez-vous dire ?
Je vous suivrai de bon gré.
Je puis le dire maintenant.
Le ciel ne me punira pas
si, au moment de quitter la vie...
je ne puis retenir ces dernières paroles :
moi, Mohei...
je vous ai toujours...
aimée de tout mon être.
Comment. ?
Serrez-moi bien fort...
Madame O-San...
Vous m'en voulez. ?
Pardonnez-moi !
Ton aveu change tout.
Que dites-vous. ?
Je ne veux plus mourir...
je veux vivre !
Vous m'avez appelé, Maître ?
Approche...
Va à Katada immédiatement...
et cherche leurs cadavres.
On vient de me prévenir. Il semble qu'ils se soient noyés
dans le Lac Biwa.
Un double suicide. ?
Je vais demander que l'on garde la nouvelle secrète.
Si tu les retrouves...
sépare O-San de Mohei.
Si leurs corps étaient découverts ensemble, ce serait terrible.
Tu as compris ?
Va vite !
C'est affreux ! Ils se sont suicidés ensemble.
Ne serait-ce pas un faux-bruit ?
Quelqu'un les a vus se jeter à l'eau, enlacés.
Qu'y a-t-il, O-Tama ?
Tu en veux à Madame d'avoir emmené Mohei avec elle ?
"Madame... Je suis très fâchée "
Laissez-moi tranquille !
Taisez-vous !
Ne touchez pas aux cadavres, même s'ils sont enlacés... Compris ?
Ramenez-les soigneusement tels qu'ils seront... Compris ?
Ne les séparez pas... Compris ?
Qu'il fait beau, aujourd'hui !
Tu pars pour Kyoto ?
Je passe la nuit à Saga, chez ma fille mariée.
Je te souhaite de bonnes affaires.
Peut-on s'asseoir un peu ?
Tant que vous voudrez.
Qu'a-t-elle ?
Elle s'est blessée à la jambe...
au cours du voyage.
Sans doute une entorse.
Pauvre petite, le chemin est rude.
J'ai un bon remède.
Merci. Donnez-lui en !
Peut-on arriver au village dans la vallée avant ce soir ?
Ça fait un bout de chemin !
Venez, Madame. Venez vous reposer.
Je lui demanderai de nous garder cette nuit.
Le grand air vous ferait mal.
Pourriez-vous nous loger cette nuit ?
Certes oui ! Je vais chercher le remède.
Nous avons de la chance !
Encore un peu de courage !
Je vous lave les pieds.
Comme je voudrais pouvoir me recoiffer !
Je suis navré de vous voir subir tous ces tourments.
C'est moi qui suis à ta charge. Je marche si mal.
Mais je suis plus heureuse que jamais.
Vraiment très heureuse !
Selon l'Avis affiché à Saga, c'est moi seul que l'on recherche.
Sans doute le Maître sera-t-il indulgent pour vous.
Qu'est-ce que tu racontes ?
Ce remède enlève toute trace de douleur en une nuit.
Montrez-moi votre cheville.
Quel joli petit pied !
Et où allez-vous ?
Visiter le Sanctuaire de Kirido.
Comme je vous envie !
Où est le monsieur ?
Pourquoi t'es-tu sauvé ?
C'est cruel, de m'abandonner !
Comment puis-je obtenir votre pardon pour tous ces malheurs ?
Retournez chez votre mari.
Il vous accueillera avec joie.
Je vous en supplie !
Crois-tu que je puisse vivre sans toi ?
Tu n'es plus un serviteur...
tu es mon époux... mon maître !
Oubliez mes paroles...
Je ne vous quitterai plus jamais... tant que je vivrai !
J'ai beau être un Samourai déchu,
je ne suis pas assez démuni pour être entretenu par ma nièce.
Mais je regrette qu'elle vous ait causé tant de soucis...
en mentant à cause de son stupide amour pour M. Mohei.
Fais tes adieux.
Merci pour vos bontés durant toutes ces années.
Tu n'as pas à en vouloir au Maître.
Tout est de ta faute.
O-Tama, tu m'écriras. ?
Sois heureuse !
Je suis le marchand de marrons qui vient tous les ans.
Voulez-vous en acheter ?
La Maîtresse n'est pas là. Revenez plus ***.
Madame est absente ?
Alors, c'était bien elle !
Vous avez vu Madame ?
Vraiment. ?
Je l'ai aperçue à Saga, au pied du Mont Atago.
Elle était seule ?
- Avec un employé de la maison ? - Oui, c'est ça.
Quelle histoire !
En voilà, une avanie !
Maître ! Ils sont vivants, tous les deux !
Ils ne sont pas morts !
Un forestier les a vus hier au pied du Mont Atago...
Vivants ?
Ils vont sûrement chez le père de Mohei... Qu'on les poursuive !
Ramène seulement O-San. Laisse Mohei là-bas.
Que la police du village s'occupe de lui. Tu m'as compris ?
Vivants. ?
Qui est là ?
C'est moi... moi !
Père, c'est moi !
Je ne vous connais pas.
Je suis Mohei !
Je n'ai pas pour fils un bandit pourchassé par la Police.
La Police est déjà venue ici ?
Que veux-tu. ? Pense aux voisins.
Au lieu de travailler fidèlement à ton poste,
te voilà traqué comme un chien sans maître.
Allons-nous-en.
Mais nous avons tant marché !
Pour les voyageurs surpris par la nuit, il y a une cabane à côté.
Utilisez-la !
Ce n'est pas chez lui qu'on trouvera refuge.
Je le crains.
Vous partirez avant l'aube.
Je devine qu'il doit y avoir une raison à cette fuite.
Mais ne te fais pas arrêter sous mes yeux !
Voici à manger...
pour ce soir et demain.
Enfant, je venais souvent rêver ici...
projetant d'aller à Kyoto et d'y réussir.
Quel beau rêve, c'était !
Je serais heureuse ici...
si je pouvais y vivre avec toi, en paix... pour toujours !
Genbei !
Comme je te l'ai dit hier,
tu seras arrêté comme complice si tu caches Mohei.
Des gens les ont vus sur la route.
Ils doivent être ici.
Ne le nie pas !
Sinon, le village sera puni sévèrement.
Feindras-tu l'ignorance sachant qu'on sera tous ***és ?
Tu es garde-chasse du Grand Imprimeur.
Le Maître est accablé à cause de ton fils.
Seras-tu aussi ingrat envers ton bienfaiteur ?
Je supplierai le Maître de pardonner à Mohei.
Si Madame est ici, dis-le franchement.
Ne te sens-tu pas coupable de trahir ton Maître. ?
Tu serais plus bas qu'une bête !
Pardon, je suis désolé.
Ils sont ici, hein ?
C'est vrai.
Madame...
Levez-vous !
Si elle rentre,
tu lui trouveras sûrement un excellent prétexte...
et ça pourra s'arranger, n'est-ce pas ?
Merci pour votre bienveillance.
Soyez assez bons pour penser qu'elle était chez sa mère.
Entendu.
En échange, rends-moi un petit service.
Votre nom est déjà rayé de mes registres.
Vraiment ?
Pourtant notre dette est modeste comparée à ta tranquillité.
Ne m'accablez pas d'ironie, Seigneur.
Ton concurrent, Isan,
répand de vilains bruits à propos de cette affaire.
Il dit que ta femme a un amant.
Quelle traîtrise de sa part,
lui que le Maître a tant protégé !
N'en parlons plus...
Je vous remercie de votre fidélité.
Merci d'avoir écouté ma modeste chanson.
C'était splendide ! Merci.
Puisque vous êtes si gentil pour ma sœur,
je vous suis obligé pour la vie.
Comme toujours.
Mais c'est une bonne leçon : n'épousez qu'une femme loyale.
Acceptez ma coupe.
Père, laisse-moi m'enfuir !
Je ne peux même pas mourir en paix !
Que prétends-tu faire ?
Même libre, tu ne pourras jamais vivre avec l'épouse de ton Maître.
Ne dis plus de stupidités !
Tu ne me comprends pas.
J'en suis heureux.
Demain...
la Police de Kyoto viendra te chercher.
C'est vrai ?
Qu'ai-je fait au ciel
pour avoir pareil fils !
Ingrat imbécile !
Tâche de ne rien faire d'avilissant.
Va-t'en. Tout de suite !
Ne chagrine pas ta mère à ce point !
Tu ne veux pas rentrer chez ton mari ? Où veux-tu aller, alors ?
Il t'a pardonnée, au lieu de te massacrer avec ton amant !
Si tu l'irrites encore, ce sera ta fin !
Ne la traite pas aussi durement.
Je te comprends très bien, ma chérie.
Mais...
Mohei a été arrêté.
Je ne te parle pas ainsi à cause de ton mari ni de notre Maison.
Mais il vaut mieux que tu oublies
et que tu rentres chez ton mari.
Je verrai Ishun et je ferai tout ce que je peux pour toi.
Cela suffit ! Tu vas retourner chez ton mari.
Immédiatement ! C'est bien compris ?
Madame Mère...
je sais que je ne devrais pas venir ici.
Ce n'est pas le lieu de discuter.
Entrez dans la maison.
Tu t'es donc enfui ?
Je désespérais de vous revoir jamais.
Quoi qu'il arrive, je ne veux plus te quitter.
Je ne te laisserai pas partir !
Ce n'est pas grand-chose...
mais voici du saké chaud pour vous réconforter.
Veuillez me pardonner cette intrusion.
Écoutez... Mohei...
Vous semblez prêts tous deux à affronter n'importe quoi.
Mais votre passion effrénée...
rend la situation impossible.
Vous vous êtes revus...
vous êtes heureux.
Maintenant, Mohei,
veuillez partir sans délai pour Kyoto.
Voici pour votre voyage.
Je ne veux pas laisser Mohei partir seul !
Quoi. ? Tiens-tu à ruiner notre Maison et celle de ton mari ?
Vous n'êtes pas venu dans cette intention. Mohei ?
Je suis venu chercher O-San.
Vous divaguez...
c'est trop absurde !
Doki !
Mohei... livrez-vous à la Police, tout seul.
Ainsi chacun sera sauvé... Faites-le pour O-San !
Je vous en supplie, Mohei... Par pitié !
Je voulais me livrer
mais je ne peux plus.
Ils se sont enfuis ?
Ils ne peuvent être loin. Faites vite !
Maître Ishun, vous savez que Mohei a été arrêté. ?
Arrêté ?
On dit que votre femme l'accompagnait.
Ma femme ?
Ils voulaient l'amener ici, mais elle refuse de quitter Mohei.
On dit qu'ils ont avoué leur adultère.
Elle a reconnu l'adultère.
On dit aussi que vous n'avez pas informé la Police de sa fuite.
Bien sûr, votre femme est délicieuse.
Je comprends votre indulgence.
Les envoyés du Gouvernement sont là !
Fais-les entrer courtoisement.
Isan... excusez-moi... je perds un peu la tête.
Je suis désolé de vous déranger si mal à propos.
Le Grand Imprimeur Ishun s'étant délibérément abstenu...
de dénoncer sa femme et son employé Mohei...
le Gouvernement a décidé de...
CONFISCATION DES BIENS D'ISHUN, LE GRAND IMPRIMEUR
Une Maison aussi puissante...
anéantie de cette façon !
Le Maître exilé...
et Sukeimon banni !
C'est comme un cauchemar...
Pourquoi a-t-on puni Sukeimon ?
Il avait fait fortune en truquant les comptes de son Maître.
Ces deux-là étaient pourris. Bien fait pour eux.
Le cortège des condamnés !
Faites place !
Quelle douleur... comme elle doit souffrir !
Je n'ai jamais vu Madame avec un tel air de bonheur !
Mohei aussi a le visage tout illuminé...
Dirait-on qu'ils vont au supplice. ?
FIN
Sous-titrage TVS - TITRA FILM