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Au 17ème siècle, quoique entourée d'ennemis,
l'Espagne dominait toujours le monde.
Le roi était Philippe IV, le "Roi de la planète",
et ses territoires étaient gouvernés d'une main de fer par son protégé,
le Comte-Duc d'Olivares.
En Flandre, les Amériques, les Philippines,
une partie de l'Italie et de l'Afrique du Nord,
le Portugal et ses colonies avaient été ajoutés,
mais c'était en Flandre, dans une guerre longue et cruelle,
que la bataille pour la survie de l'Empire était menée.
Un Empire maintenu par des armées professionnelles
dont le fer de lance était des vétérans
des redoutables régiments d'infanterie espagnols.
Voici l'histoire de l'un de ces hommes...
Flandre, hiver 1622
Par ici, Comte !
Comte, couvrez-nous!
Retraite !
Restez près de moi, comte.
Tenez-vous à ma chemise.
Meurt, chien de catholique !
Diable.
Lope.
Mon fils...
Mon fils, Diego...
Mon fils, Diego. Mon fils.
Don Diego Alatriste : conformément à la volonté de mon père,
qui est mort, que Dieu ait son âme, dans la terre des hérétiques,
Je vous envoie mon frère Iñigo, que je n'ai pas les moyens d'entretenir.
Il sait les mathématiques, lire et écrire,
il est docile et apprend vite,
bien que quelque peu sujet à la fantaisie, et têtu. MADRID, UN AN PLUS ***
Comme vous le savez, mon père voulait qu'il fasse des études, MADRID, UN AN PLUS ***
pour aller à l'université, mais il veut être un soldat.
Je prie que Dieu et Votre Honneur interdisent une telle chose.
Ana de Balboa,
Oñate, Guipuzcoa.
C'est laquelle, celle-là ?
"M".
Tu es bien sombre aujourd'hui, Don Francisco.
Comment va ton mémorial ?
Je pense que Philippe le Grand et son favori Olivares
se sont torché le cul avec.
C'est toujours un grand honneur.
Un honneur pour son Royal Cul.
C'était du bon papier, d'un demi-ducat par rame,
et de ma meilleure écriture.
Selon la rumeur, Olivares commence à te tenir en estime.
Oui.
Il me donne même le loisir de vivre à Madrid.
Il a besoin de tes vers.
Je t'emmerde, Capitaine !
Tu fais un meilleur ami qu'ennemi.
Paraît-il.
Excusez-moi, seigneur de Quevedo.
Mes amis et moi, on se demandait Si certains vers étaient les vôtres...
"Ci-gît, en tombe de noir ourlée, sans vie et condamné
celui qui vendit son âme au profit vil
et qui, même dans la mort, manque de flair et de style."
"En tombe de noir ourlée..."
Pourraient être améliorés s'ils étaient les miens. N'est-ce pas, Iñigo ?
Bien sûr, Don Francisco.
En tout état de cause,
Góngora est-il à ce point aux abois qu'on lui dédie des épitaphes ?
Pas que je sache.
J'ai entendu dire que Don Luis de Góngora jouit toujours d'une bonne santé.
Tellement bonne que c'est toujours celui qui écrit la meilleure poésie d'Espagne.
Ne gaspille pas ton acier si tôt dans la journée, Don Francisco.
Et sur une telle bagatelle.
L'amusement est fini.
L'alguazil cocu.
Du calme,
ou je te botterai le cul jusqu'au jugement dernier.
Retour au travail.
Diego, j'ai du travail pour toi.
Quelqu'un a besoin de toi.
Travail sûr,
pas de risques,
à part les risques habituels, bien sûr.
Et pour une bonne bourse... à partager.
À partager ?
Avec qui ?
Suis-moi.
Deux gentilshommes étrangers.
Ils vont entrer dans Madrid seul, à cheval, vendredi soir.
Le paiement de tes services
sera 60 escudos en doublons. À partager. D'accord ?
Cela me convient.
Nous aurons chacun trois médailles d'or.
À payer lorsque le travail sera fait de façon satisfaisante.
À la satisfaction de qui ?
Mon fils,
Je suis le père Emilio Bocanegra,
Président du Conseil de l'Inquisition.
Les deux hérétiques doivent mourir.
Pitié !
Pitié !
Pitié pour mon compagnon!
- Laissez-le ! - Voulez-vous plaisanter ?
Rien de tout cela n'est clair.
Ce ne sont pas de simples hérétiques.
Nous les tuerons un autre jour.
Nous nous reverrons.
Diego, tu es dans un beau pétrin.
J'imagine.
La nouvelle va bientôt se propager et tout Madrid en sera ébranlé.
Maintenant venons-en au fait.
Qui t'a engagé ?
Des gens.
Ne m'ennuie pas, Diego. Quels gens ?
C'est ce que j'aimerais bien savoir, Excellence.
Je n'ai pas vu leurs visages.
Et ton compagnon dans l'embuscade ? N'as-tu pas vu son visage non plus ?
Comme Votre Excellence le sait, Je chasse toujours seul.
Diego, ce n'est pas un interrogatoire de l'Inquisition.
Eh bien, c'est toi qui décide.
C'est ton cou, pas le mien.
Mais, juste par curiosité...
Sais-tu qui tu as presque tué la nuit dernière ?
Non, comte. Je vous en donne ma parole.
Je te crois.
Alors, pourquoi ne les as-tu pas tués ?
J'ai eu un pressentiment.
Sire, une affaire d'une extrême gravité a eu lieu la nuit dernière.
Le Prince de Galles et le duc de Buckingham
sont entrés dans Madrid incognito.
Ils souhaitent être reçus par Votre Majesté.
Ils ont été presque tué dans une embuscade.
J'ai ordonné une enquête pour trouver les coupables.
Sire, cette visite inattendue nous oblige à prendre une décision
concernant la possible mariage de votre sœur,
la princesse Maria, et le Prince de Galles.
J'ai convoqué le Conseil d'Etat
et le Comité des théologiens pour vous donner leur avis.
Attaque !
Allez !
Tu n'es pas si bon que ça.
Vas-y, attaque !
Qu'y a-t-il, Iñigo ? Tu as l'air d'avoir vu un fantôme.
Non, non.
On dit que le prince anglais a été pris en embuscade.
Bien.
Sait-on qui a fait ça ?
On dit que c'est des voleurs.
Les gens ont trop d'imagination.
Va chercher du vin.
Brute.
Aidez-moi.
Je ne peux pas marcher.
Comment vais-je rentrer à la maison ?
Je vais vous porter.
Suis-je très lourde ?
Non.
Non.
Quel est ton nom ?
Iñigo de Balboa.
Page du capitaine Diego Alatriste.
J'aime bien les soldats.
Mon nom est Angélica.
Tu t'en souviendras ?
Bien sûr, que je m'en souviendrai.
Je l'espère.
Tu peux me poser maintenant.
J'espère que vous savez ce que vous faites.
Je sais, ne vous inquiétez pas.
Renvoyez ces hommes.
Ne tuez pas ce Batriste... Latriste, quel que soit son nom, pour le moment.
- Mais, madame... - J'ai fait des plans qui concernent Iñigo.
J'ai besoin que ce capitaine s'occupe de lui jusqu'au moment venu.
Ensuite, vous pourez le tuer.
Oui, Capitaine, c'est une comédie.
Commandé par Olivares pour la reine.
Et Don Rafael la produira.
- Un grand honneur. - Et vous serez payé
ou cela sera-t-il un accompte pour des faveurs futures, comme d'habitude ?
Je ne sais rien des faveurs. Aujourd'hui, c'est hier, demain est encore à venir.
Pour le présent Olivares a promis 5OO réals.
Une comédie...
Ce n'est pas ta spécialité.
-Comment osez-vous ? -Non, le Capitaine a raison.
Mais si même le pauvre Cervantes a essayé, Pourquoi pas moi ?
Don Francisco, ma femme, la grande actrice Maria de Castro.
Et le Capitaine...
Alatriste.
Diego et moi nous connaissons.
À quoi penses-tu ?
Je devrais éviter les femmes mariées.
Sauf si elle est la plus désirée des femmes d'Espagne.
Je ne l'avais jamais vue.
Cela fait longtemps.
Près de trois ans.
Tu m'as manqué.
Pas en Italie.
Ça a mal tourné. Elle a finalement épousé un autre.
J'en ai entendu parler.
Tu as changé, Diego.
Peut-être parce que je vieillis.
Ou est-ce à cause de ce garçon qui vit avec toi.
Tu sais que j'aime bien tout savoir.
C'est le fils d'un ami qui est mort en Flandre.
J'ai promis de m'occuper de lui.
Et ?
J'ai peur de tout gâcher, Maria.
Tout peut arriver avec un enfant.
Tu t'en sortiras bien.
Tu es un homme bon.
Je ne serais pas si sûr de cela.
Tu as peu de relations avec les gens.
Maria, il est temps! Préparez-vous!
Ne t'inquiètes pas, continue.
C'est un homme raisonnable.
Je lui fait gagner beaucoup d'argent.
En vaut-il la peine ?
Je suis une femme pratique.
Je dois penser à l'avenir.
Au diable l'avenir.
Dans l'avenir, nous serons tous morts.
Diego Alatriste, je vous arrête au nom de l'Inquisition.
Prenez ses armes.
Cherche des armes cachées.
Rien.
Il n'a rien.
À genoux.
Mon fils, vous êtes un traître et un incompétent.
Avec vos inopportun scrupules
vous avez aidé les ennemis de Dieu et de l'Espagne.
Actions que vous purgerez dans les pires tourments de l'enfer.
Mais d'abord, vous aurez à payer, ici, sur terre, dans votre chair mortelle.
Vous en avez trop vu.
Trop entendu.
Vous vous êtes aventuré trop loin.
Votre vie, capitaine, ne vaut pas plus qu'une figue.
Vous êtes un cadavre
qui, par certains caprice du destin,
tient encore debout.
Vous pouvez disposer.
Libre ?
D'un certain point de vue.
La colère de Dieu saura où vous trouver.
Laissez donc cela.
Ça ne vous sera d'aucune utilité.
Je ne suis pas venu pour vous tuer
mais pour vous sauver d'autres personnes. Je ne savais pas
que vous aviez peur des moutons.
Seulement quand ils viennent sans bergers.
Prenez ça, au cas où.
Étranges bergers.
Pas aussi étrange que vous.
Votre attitude m'attriste, mais j'ai bien peur que ce soit vrai.
Vous les Espagnols étes si vain et grossiers.
Vous manquez de finesse.
Peut-être est-ce pour ça que vous gouvernez le monde...
pour le moment.
Nous nous reverrons.
Je l'espère.
Je vous aime bien, Capitaine.
C'est la raison pour laquelle je me réjouis de vous combattre un jour.
Quand il vous plaira, señor...
Malatesta.
Gualterio Malatesta de Palerme.
S'il vous plait...
Ah, j'allais presque oublier...
Un souvenir,
pour me garder pour toujours dans vos pensées.
Alors ?
L'idée était celle de Frère Emilio Bocanegra.
Un secrétaire du roi a recruté et payé les assassins.
Je vois.
Je vois.
Quoi d'autre ?
L'un était un vétéran de Flandre,
un protégé du comte de...
Vous pouvez disposer.
Cela nous unit à jamais.
Maintenant, tu ne sera jamais libéré de moi.
Je mourrais pour vous.
Un jour, tu le pourrais.
Iñigo.
Tu devrais être prudent.
Pour un homme, la beauté d'une femme finit toujours par le tyraniser.
C'est la loi de la vie.
Je ne vous connais pas.
Tu vas me connaitre.
J'ai besoin d'une faveur.
Va chercher le capitaine, J'ai besoin de lui vivant.
Je devrais te tuer maintenant, tant que tu es encore un gamin.
Qu'en penses-tu ?
Je l'ai acheté à un peintre sévillan qui travaille pour le roi.
On dit qu'il ne sait peindre que des têtes
mais je pense qu'il a du talent.
Bien...
Revenons à nos affaires.
Une personne importante souhaite te voir.
C'est grave ?
Cela se pourrait.
Eh bien...
J'ai probablement déjà vu pire.
Non. tu n'as jamais rien vu de pire.
Vous ne pouvez pas éviter de croiser le chemin de celui-ci.
C'est le comte-duc Olivares.
Sois plus honnête avec lui que tu ne l'as été avec moi.
Je vais essayer.
Il le faut.
L'eau était froide comme la mort, Votre Excellence.
Oui...
Mais tu n'as pas tremblé.
J'ai tremblé à l'intérieur, comme tout le monde.
Je ne suis pas tout le monde.
Je suis un grand d'Espagne.
Dans le combat nous sommes tous égaux.
C'est là que tu as tort, Alatriste. Pas même dans le combat
nous ne sommes égaux.
Dieu ne l'a pas voulu ainsi. Tu devrais le savoir.
Si tu vas voir Olivares, achete-toi de nouvelles bottes.
Bien.
Je t'ai consacré plus qu'assez de temps. J'ai des choses à faire.
Et n'oublie pas pour les bottes.
Si tu n'as pas d'argent, demandes-en à mon majordome.
Merci.
"Capitaine" est un surnom, Je suppose.
Oui, Excellence.
Je vois que vous avez servi à Naples et en Flandre
et contre les Turcs dans le Levante
et sur la côte Barbaresque.
Une longue vie de soldat.
Depuis que j'ai treize ans, Excellence.
Est-il vrai que vous avez sauvé la vie d'un certain voyageur anglais
alors que votre compagnon était sur le point de le tuer ?
Excusez-moi, Excellence, Je ne m'en souviens pas.
Il serait préférable pour vous de vous en souvenir.
Ainsi que de ceux qui vous ont recruté, par exemple.
J'ai bien peur que je ne le puisse pas.
J'ai une très mauvaise mémoire.
Je vois...
Appelez Don Luis de Alquézar.
Il semble, Don Luis, qu'il ya quelques jours, il y a eu un complot
pour donner une leçon à deux gentilhommes Anglais.
En tant que secrétaire de Sa Majesté
et homme accoutumé à la bureaucratie de la cour,
peut-être avez-vous entendu quelque chose ?
J'ai bien peur de n'être ici que de peu d'utilité, Sire.
Effectivement.
Peut-être l'Église...
L'église est vaste.
Parleriez-vous du Père Bocanegra ?
Excellence, je...
Vous avez raison, Don Luis.
Le bon Père est un saint homme.
Comme nous le savons tous.
Dites-moi...
Est-ce que vos bottes signifient un manque de moyens, ou de l'arrogance soldatesque ?
Les deux, Excellence.
Comme vous le voyez, Don Luis,
le señor Alatriste est à la fois pauvre et hautain.
Mais il semble aussi être
courageux, discret
et digne de confiance.
Il serait dommage que quelques malheurs viennent à lui arriver.
Je ne voudrais pas qu'il en soit ainsi. J'imagine que vous êtes d'accord avec moi.
Bien sûr, Excellence.
Mais avec le genre de vie que j'imagine que mène le señor...
Batriste... ou quel que soit son nom,
il doit souvent être exposé au danger.
Nul ne pourrait alors assumer de responsabilité.
Bien entendu, Don Luis.
Afin de vous épargner de tels désagréments, j'ai décidé
que, dorénavant, vous servirez votre roi
dans les Indes.
Les hommes comme vous sont nécessaires là-bas.
Vous pouvez commencer les préparatifs du voyage.
Quant à vous...
Votre ancien général, Ambroise Spinola,
tient à gagner plus de batailles pour nous en Flandre.
Il serait délicat de votre part de vous faire tuer plutôt là-bas, pas ici.
Je garderai cela à l'esprit, Excellence.
Venez avec moi.
Pendant quatre longues années
J'ai étudié cette carte tous les soirs.
Je connais tous les ports,
chaque canal, chaque estuaire, chaque forteresse...
La Flandre me prive de sommeil.
Pourtant, je n'y suis jamais allé.
C'est la fin du monde, Excellence.
Lorsque le Seigneur Dieu a créé la Flandre, il l'éclaira avec un soleil noir.
Un soleil hérétique
qui ni ne vous réchauffe, ni ne sèche la pluie qui vous trempe jusqu'aux os.
C'est une terre étrange,
peuplée de gens étranges qui nous craignent et nous méprisent
et ne nous laisseront jamais en paix.
Elle en prive plus d'un de sommeil.
La Flandre est l'enfer même.
Sans la Flandre il n'y a rien, capitaine.
Nous avons besoin de cet enfer.
BREDA, 1625. APRÈS UN AN DE SIÉGE PAR LES ESPAGNOLS
Ils sont tout près maintenant, malédiction!
Ils soufflent nos boulets au large avec leurs mines.
Gardez-vous !
Fils de putes !
As-tu trouvé des oeufs ?
Oui.
Combien ?
Deux.
Du vin.
Maladroit ! Donne-moi ça.
Je entendu que tu avais reçu une lettre des Indes.
Oui.
Et qui t'a écrit, si je puis demander ?
Angélica de Alquézar.
Alquézar...
Un nom qui nous porte malchance.
Je l'ai presque.
Donne-moi du pain.
Tu l'as ou pas, bon sang !
Pas encore.
Mais il jette un oeil de temps en temps.
Je serai prêt la prochaine fois.
Merde !
Le Portugais, va voir si tu peux le traîner dehors.
Hollandais !
Tu l'as tué ?
Un salaud de moins...
Un autre Hollandais
morts en état de péché mortel.
Comme toi quand ils te tueront.
Qu'as-tu dit ?
Qu'as-tu dit ?
Tu ne peux pas m'abuser, malgré toutes les fois que tu te signes.
Vous les Portugais vous êtes tous à moitié Juifs.
Tu veux mourir ?
Le capitaine !
J'apporte des ordres.
Peut-être que ces messieurs ont quelque chose à dire.
Personne n'a rien à dire.
Moi, si.
J'ai trois choses
à-dire au capitaine Bragado.
Premièrement, je me fiche de qui je combat.
Des Turcs, des Hollandais ou quiconque les a enfantés.
Et les deux autres choses ?
Deuxièmement, on ne nous a pas donné de vêtements et nous sommes vêtus de haillons.
Je vois cela.
Et la troisième chose ?
Troisièmement, et le plus important...
Restez là.
Troisièmement, ces messieurs
n'ont pas reçu leur solde depuis cinq mois. Cinq mois !
Personne n'a reçu son salaire.
Ni vous, Messieurs, ni moi.
Ni le maréchal ni le général Spinola.
Je pensais que je parlais à des Espagnols, pas à des Allemands.
Seuls les soldats d'autres nations demandent leur salaire à l'avance.
Quels sont les ordres ?
Vous devez descendre par les tunnels.
Du soufre !
Copons est manquant.
Sebastián !
Un seul suffit.
Diego !
Breda s'est rendu.
Crache !
Crache !
Breda s'est rendu.
Du butin ?
Non.
MADRID, 1O ANS PLUS ***
Excellence.
Excellence.
Je suis Iñigo de Balboa. Vous m'avez fait appeler.
Pour le Capitaine Alatriste.
Urgent.
PORT CALETA, CÁDIZ. Débarquement des vétérans de Flandre
Allez !
Mère !
Que fais-tu ici ?
Mon fils, j'ai de mauvaises nouvelles.
Mauvaises nouvelles !
Regardez qui voilà.
Je croyais que tu étais à Madrid.
J'ai une lettre du palais.
Du travail ?
Je suppose.
Si tu as besoin de nous, tu sais où nous trouver, Diego.
Ne l'ouvrirez-vous pas ?
Pour quoi faire ? Ils nous veulent toujours pour la même chose.
Comment allez-vous ?
De plus en plus mal.
Tu as l'air bien.
Comment ça va à la cour ?
Je ne peux pas me plaindre.
Comment était le voyage ?
Mouvementé. Nous avons croisé une flotte hollandaise et, bien...
Tu sais que je n'aime pas beaucoup les combats en mer.
Je sais.
Dis-moi,
que s'est-il passé à Madrid pendant mon absence ?
Il va y avoir la guerre avec la France.
À ce que l'on dit.
Don Francisco a épousé une veuve.
Dieu, non !
Et Velazquez et fini "La reddition de Breda".
L'as-tu vu ?
Il a remplacé les drapeaux par des lances.
Et il a adouci les attitudes, d'une certaine manière.
Mais c'est un grand tableau. Vous allez adorer.
J'en suis sûr.
Autre chose ?
Angélica de Alquézar
est de retour en Espagne.
Il y aura des morts, et beaucoup.
Je n'ai que deux mains.
Quatre.
Nous verrons bien.
Pourquoi ?
J'ai dit que nous verrons.
Quel est le travail ?
Je suis juste de passage. Guadalmedina a les détails.
Mais l'or ne manquera pas.
La transaction est privée mais la commande est royale.
Quel honneur !
Avec ces hauts personnages en jeu,
ça doit être quelqu'un qui a volé plus qu'il n'aurait dû.
Tu as été absent trop longtemps, Capitaine.
Il y a toujours quelqu'un qui vole plus qu'il ne le devrait.
Oui.
Nous nous verrons plus ***.
Bien sûr.
Le navire est la "Vierge de Regla".
Il a 2OOO lingots d'or non déclaré dans la cale.
N'ont-ils rien à dire, à la douane ?
Je te trouve plutôt naïf ce soir, Diego.
Les pots-de-vin gardent les bouches fermées et l'esprit ouvert.
Y compris les courtisans de haut rang.
Le plan est le suivant : avant le déchargement
officiel à Séville, le navire
sera ancré au large et l'or sera transféré dans un bateau flamand,
le "Niklaasbergen".
Et je suppose que, pour que l'or revienne au roi,
le bateau flamand devra être arraisonné. Ai-je raison ?
Ce que j'aime chez toi, c'est que tu n'as jamais besoin qu'on t'explique les choses deux fois.
Et une fois l'or rendu au roi,
où ira-t-il ?
Je ne te comprends pas.
Je vous demande, Excellence,
si l'or paiera les travaux du Palais de Buen Retiro
ou les salaires des soldats qui meurent en Flandre
ou mourront en France.
Tu bois trop, Alatriste.
Les mots ne coûtent pas cher.
Que lui avez-vous dit ?
Comment, Teodoro,
les hommes versent-ils des compliments amoureux aux femmes ?
Vous déguisez mille de mensonges en vérité, comme si vous étiez amoureux,
et à peine cela.
Oui, mais avec quels mots ?
Étrangement vous m'appuyez, ma dame.
"Ces yeux," dit-je,
"ces adorables orbes sont la lumière avec laquelle mes propres yeux voient... "
Et "Le corail et de perles de votre bouche céleste... "
Céleste ?
De telles choses sont l'appat de tous ceux qui aiment et désirent.
Vous avez mauvais goût, Teodoro.
Vous me décevez.
Les qualités de Marcela sont surpassés par ses défauts.
Elle n'est pas propre de sa personne... Mais je ne voudrais pas que vous
cessiez de l'aimer, malgré quelques petites choses que je pourrais vous raconter...
Mais ne parlons plus de ses charmes... ou de leur absence.
Je veux que vous l'aimiez et que vous l'épousiez.
Bon, puisque que vous vous estimez un expert de l'amour, conseillez-moi.
Et possède ainsi Marcela.
Maintenant, en tant qu'amie
qui n'a plus de répis depuis qu'elle est amoureuse d'un homme d'humble condition
qu'il serait déshonorant d'aimer.
Pourtant, si elle le perdait, elle se consumerait de jalousie.
Et lui, ignorant de son amour, est timide
et la traite avec déférence.
Bonjour, jeune homme.
Tu as grandi.
Tu es un homme.
Je te croyais mort.
Peut-être que je le suis.
Cela ne me surprendrait pas.
Nous allons nous revoir, j'imagine.
Vous pouvez y compter.
Alors, nous verrons si vous êtes vivant...
ou mort.
Ne serait-il pas mieux
de le tuer ?
Il y a bien longtemps.
Très.
Qu'as-tu fait toutes ces années ?
Tué des hérétiques
et écris des vers.
Et ces vers sont-ils dignes d'être lus ?
Non, je ne le pense pas.
Mais c'était la seule manière de t'imaginer.
Je vois que tu sais toujours comment parler aux femmes.
J'ai cru ne jamais te revoir.
On dit que tu es encore avec ce capitaine.
Naturellement.
J'ai des plans pour toi, Iñigo.
Le problème est...
que j'ai également des plans pour toi.
Teodoro,
vous partez
Et Je vous aime.
Je pars à cause de vos manières cruelles.
Vous me connaissez, que dois-je faire ?
- Pleurez-vous ? - Non.
Il y a quelque chose dans mon œil.
Est-ce l'amour ?
Oui, ça doit être cela.
Il a été là un certain temps mais maintenant il est parti.
Je pars, ma dame, mais pas mon âme.
Je dois partir sans elle. Je n'ai
aucun regret pour votre amour, pour votre beauté qui commande l'âme.
Commandez-moi, car je suis à vous.
-Quelle triste journée! -Je pars, ma dame, je pars
mais pas mon âme.
Pleurez-vous ?
Non, il y a quelque chose dans mon œil,
comme ce qui a été dans le vôtre.
Mes larmes ont apporté le vôtre.
Cela doit être le cas.
J'ai mis mille choses enfantines dans un coffre pour vous.
Pardonnez-moi, j'avais à le faire.
Si vous l'ouvrez,
assurez-vous de dire, comme si elles étaient le butin d'un peu de victoire,
"Diana y a mis cela
avec des larmes dans les yeux. "
As-tu aimé la pièce ?
Tu as été merveilleuse.
As-tu vu ce que le roi m'a envoyé ?
Il va attendre quelque chose en retour.
Ne parle pas de ton roi comme cela.
Oui,
il est mon roi.
Mais il y a roi et roi et celui-ci doevrait gouverner.
Un jour, ils te tueront, mon amour.
Peut-être.
Mon mari est mourrant.
Je suis désolé.
Oui, c'est malheureux.
Et quand il sera mort, je devrai me remarier.
Je n'aime pas vivre seule.
Je pensais
comme tu es le premier homme que j'ai connu...
Maria, je suis extrèmement pauvre.
Je fournirait l'argent et toi tout le reste.
Et tes...
admirateurs ?
Diego, je suis une actrice et je commence à prendre de l'âge.
L'Espagne est pleine de jeunes filles désireuses de prendre ma place.
J'ai besoin d'amis qui me protégeront.
Si nous nous marions,
Je tuerai le premier homme qui t'approche, qui que ce soit.
Je finirai sur la potence et toi veuve, une fois de plus.
Ne sois pas vieux-jeu.
Quoi qu'il en soit, pourquoi t'inquièterais-tu ?
Tu n'es pas amoureux de moi.
Qu'en sais-tu ?
Faites place !
"Ainsi, ce jour,
cette phrase est lue au prisonnier
et demain il sera conduit de la prison sur une mule
à la Plaza de San Francisco,
où la potence sera érigée pour l'occasion,
et là il sera pendu par le cou jusqu'à ce que mort s'en suive.
J'ordonne que cette justice soit faite".
Signé par le roi, notre seigneur.
Avez-vous besoin de quelque chose ?
Un conseil.
J'ai besoin d'hommes pour un travail.
Des hommes courageux et discrets.
Tous ceux ici présents.
Vous pouvez tous leur faire confiance.
Le problème, c'est que la plupart d'entre eux purgent de longues peines.
Je peux tous les faire libérer.
Sauf toi.
Je suis désolé.
C'est dommage.
Bien...
La mort est une formalité.
J'ai des choses à faire.
Je te verrai sur la plage.
Je n'irai pas.
Pourquoi ?
L'Inquisition me recherche.
Ils ont déjà arrêté mon père et mon frère...
La torture...
Je ne pourrai pas la supporter...
Ils ont rien sur toi.
Tu as été soldat et tu es innocent.
Luis Pereira, je vous arrête au nom du Saint Tribunal de l'Inquisition.
Que la volonté de Dieu soit faite.
Dieu n'a rien à voir avec cela.
Rien !
Tu es en retard.
Une affaire m'a retenu.
Une affaire de sang ?
Que voulais-tu me dire ?
Tu sembles pressé.
Peut-être ma compagnie te mets mal à l'aise.
Non, j'ai quelques affaires à régler.
Tu devrais savoir que tu as quelques amis incommodes.
Des amis qui sont des ennemis de mes amis.
Le Capitaine Alatriste
est mon affaire.
À moi seul.
Reste avec moi.
Je ne peux pas.
Vous ne devez pas aller à ce rendez-vous.
Je ne dois pas ?
Dis-moi pourquoi.
Parce que je ne peux pas épouser un cadavre.
Ce groupe partira en premier et abordera la poupe.
Et qui seront les chefs ?
Sebastián abordera à la proue, et moi à l'arrière.
Ça me va.
Heureux de l'entendre.
Aucun prisonnier ne doit être pris.
Il n'y aura pas de pillage.
Et nul ne doit...
en aucune circonstance, descendre dans la cale.
Bonne chance.
Embuscade !
À couvert !
Merde !
Merde !
Je suis en retard. Désolé.
Diego...
Nous sommes des idiots.
Mère de Dieu!
Diego.
Ce n'est pas possible.
Et toi ?
Non.
Pitié.
Oui.
J'ai dû essayer.
Vous savez cela, n'est-ce pas ?
Oui, je sais.
Nous avons tous aimé une fois.
Ou plusieurs.
Puis, un jour, ça s'arrête.
Et c'est tout.
Aussi simple que cela ?
Aussi difficile que cela.
Écoute, Iñigo...
Elle a raison, de son point de vue.
Et moi du mien.
Vraiment ?
Explique moi.
Angélica de Alquézar est mon affaire.
Bien.
Assied-toi.
Ils ne te le permettraient pas, même si elle le voulait.
Elle a ses obligations.
Que voulez-vous dire par là ?
Que j'ai moi aussi mes obligations ?
Dieu ! Il ya des règles.
Quelles règles ?
Celles d'un capitaine qui n'est pas un capitaine ?
Ou celles de quelqu'un qui loue son épée pour tuer même ses amis ?
Nous nous retrouverons à Madrid.
Bien, bien.
Si ce n'est pas le Capitaine Alatriste !
Je vois que vos actes de charité
s'étendent à la visite des malades.
Je suis un bon catholique.
Êtes-vous venu pour me tuer ?
Ou préférez-vous attendre que vos dernières aventures
finissent ce que vous êtes venu faire ?
Pas besoin de me dire quoi que ce soit.
Je sais très bien Qui est derrière tout ça.
Alors...
finissons-en.
J'apprécierais considérablement si vous essayiez d'utiliser ce pistolet ou votre épée.
Aucune chance.
Ne pouvez-vous vraiment pas sortir de ce lit ?
Allez-y, capitaine.
Vous ressemblez à une nonne de Sainte-Claire.
Ne laissez pas votre conscience vous troubler maintenant.
Vous avez raison.
Dites vos prières.
Je n'ai jamais perdu mon temps sur de telles inepties.
Allez-y.
Je salue votre honneur.
Sa Majesté souhaite te donner cette chaîne.
Dois-je attendre toute la journée ?
Pourquoi es-tu habillée comme un homme ?
C'est interdit.
Me ferais-tu sortir la nuit avec une jupe et un farthingale ?
As-tu encore de la rancune contre moi ?
Je t'ai peut-être sauvé la vie.
Tandis que je trahissais mes proches ?
J'ai aussi perdu certains de mes proches. Alors nous sommes quittes.
Ce n'est pas pareil, Angélica.
Non.
Mais je suis sûr que vous ne m'avez pas appelé juste pour me gronder.
L'autre jour,
- vous avez dit... - Je sais ce que j'ai dit.
Et je le maintiens.
Mais tu en conviendras ce ne sera pas une mince affaire.
Je sais.
Je pense que vous savez que je suis Dame d'honneur de la reine
et qu'elle a de l'affection pour moi.
Où veux-tu en venir ?
Il y a un poste vacant de lieutenant en second dans la Garde Royale...
Pas pour le moment.
Pour quoi est-ce le moment, alors ?
C'est le moment d'être libre, Angélica.
Te libérer de tes obligations, et moi des miennes.
Il est un lieu où nous pouvons aller.
Demain un galion met les voiles pour Naples.
Il prendra des passagers.
Ne fais pas cela. Je ne peux pas réfléchir.
l'ai parlé à la reine et le poste est à toi.
Dans 2 à 3 ans vous serez capitaine...
Nous n'aurons plus jamais à nous cacher des gens.
Naples ?
Oui.
Ensemble.
Iñigo, vous devez prendre ce poste.
Non.
Alors, il n'y a plus rien à dire.
À partir de ce moment, vous êtes mort pour moi.
Dieu! Il fait froid comme un luthérien !
Oui. Cela refroidit l'âme.
Regarde ce que nous sommes devenus, capitaine.
Un pays de mendiants, autrefois le centre de l'univers.
Je maudis le jour où j'ai mis ma plume au service d'Olivares,
Ce tyran et un descendant des Juifs qui sucent l'Espagne.
Calmez-vous, Don Francisco.
Calmez-vous, dis-tu ?
N'as tu pas entendu les nouvelles de la guerre en France ?
Tandis que le Cardinal Richelieu éperonne son roi pour conduire ses armées,
Olivares a transformé le nôtre en prisonnier et en marionnette de palais,
tandis qu'il vole les pauvres et humilie nos nobles.
Venez maintenant, Don Francisco.
Notre infanterie a besoin d'argent, pas d'un roi pour la mener.
L'argent de ces nobles "humiliés" dépensent sur les fêtes et la chasse.
Et quant aux pauvres, que puis-je dire ?
En Espagne, la pauvreté a toujours été monnaie courante,
peut importe qui gouverne, Comte-Duc ou Vierge Marie.
Alors maintenant, vous soutenez Olivares ?
Allons, Don Francisco.
Nous nous connaissons depuis trop longtemps pour cela.
Oui, c'est vrai.
Mes excuses, capitaine.
Tu sais que je ne voulais pas dire ça.
Oui, je sais.
Prenez mon bras, le sol est gllissant.
Des nouvelles d'Iñigo ?
Oui.
Mais vous ne les aimerez pas.
C'est une pièce très précieuse.
Or pur des Indes.
Rassurez-vous, je ne l'ai pas volé.
Je vous crois, mais quand même...
Je ne veux pas que vous l'achetiez, seulement l'échanger contre un collier.
Vous pouvez échanger cette chaîne pour plusieurs colliers.
Peut-être, mais j'ai besoin d'un seul.
Vous perdrez au change.
C'est mon affaire.
Un collier pour une dame...
C'est ça.
La dame en question doit être...
vraiment magnifique. Ai-je raison ?
Vous avez raison.
Tant mieux. Cela rendra les choses plus faciles.
Je ne voudrais pas abuser de votre confiance...
Cependant me tromperais-je en supposant
qu'avec ce cadeau...
vous pensez à, dirons-nous...
...un avenir avec cette belle dame ?
Non.
Vous ne seriez pas confondue.
Alors, ce ne peut être que celui-ci.
Bonjour, Diego.
Pouvons-nous parler ?
Nous le pouvons.
Je suis chargé de t'avertir.
Eh bien, j'écoute.
Vous devez changer de jument, Diego. La selle du occupée.
Par qui ?
Je ne peux pas vous le dire.
- Par qui ? - Non.
J'ai dit par qui !
Je ne peux pas vous le dire, Diego.
Je vous prie de ne pas continuer.
Qui l'ordonne ?
Quelqu'un qui le peut.
Je ne discuterai pas avec Votre Excellence. Laissez-moi passer.
Elle ne peut et ne va pas vous recevoir.
C'est à moi de le vérifier.
Vous ruineriez votre vie pour une actrice ?
Son métier n'importe pas.
Vous aurez à me tuer d'abord.
Laissez-moi passer,
ou bien... 901 01:27:43,960 --> 01:27:46,960 Alba, Varela, Sessa et Don Fadrique s'opposent maintenant à lui.
Même Guadalmedina s'est distancé.
Le temps d'Olivares est venu. Ses jours sont comptés.
Vous devez rester à l'écart des complots de la cour.
Faites un don de 1OOOOO ducats pour la guerre contre la France.
Cela satisfera le roi et apaisera le tyran,
qui doit maintenant avoir entendu parler de vos actions.
La prudence est la meilleure politique.
Le comte-duc pourrait nous écraser
et nul ne soulèverait le petit doigt pour nous aider.
Pas même la reine.
Vous n'avez aucun titre de noblesse.
Mais vous, vous en aurez prochainement.
Comme vos enfants et les enfants de vos enfants.
La reine souhaite vous marier au comte Guadalmedina.
Iñigo, je dois vous informer d'un sujet grave.
La reine et mon oncle veulent me marier au comte de Guadalmedina.
Mon coeur est à toi seul. Si tu souhaites encore partir à Naples,
Viens ce soir chez moi. Mon domestique te mènera à moi.
De toute évidence, en dépit de ce que j'ai dit,
tu n'es pas morts à mes yeux.
Iñigo, j'ai peur.
Si nous ne partons pas maintenant, nous serons malheureux.
Nous irons dans un endroit où ils ne nous trouverons jamais.
Un endroit où nous ne serons personne.
Personne.
Juste toi et moi.
Nous vivrions dans le péché.
Il n'y a aucun péché, Angélica.
Il n'y en a jamais eu.
Ce sont eux qui sont dans le péché.
Ce n'est qu'une femme, capitaine.
Je ne fais pas ceci pour elle, mais pour moi-même.
Le roi est le roi...
Le roi est un fils de pute.
Tu devrais quitter Madrid.
Les rois sont vindicatifs, tu devrais le savoir.
Guadalmedina est un Grand d'Espagne
et vos épées se sont croisées...
Demain, je lui ferai mes excuses. J'espère qu'il les acceptera.
Même s'il le fait,
tu devrais quitter Madrid.
Et vous aussi.
Il y a certaines rumeurs...
Oui, c'est vrai.
J'ai récemment écrit des vers cela a pu compliquer les choses...
Mais je suis trop vieux pour me cacher, particulièrement pour cela...
Bonne chance, capitaine.
Et à vous aussi.
Diego,
Je suis un homme peu bavard.
Oui.
Je rentre chez moi.
Avec ce que j'ai gagné, je veux acheter un coin de terre et trouver une femme.
Viens avec moi si tu veux.
C'était plus que quelques mots.
O très catholique, très sainte et royale Majesté,
par la grâce de Dieu tout puissant,
un vieil homme simple, pauvre et honnête
implore, prosterné, dans le silence et l'humilité.
Je prie le ciel
que mon zèle obtienne sa juste récompense.
Un ministre vous avez de noblesse et de courage
dont le seul souhait est que vous régniez...
Sire.
Voyez, Philip IV, célèbre dans le monde entier,
ouvrez son cœur généreux et donnez-nous un héritier.
De celui qui jamais ne se lasse de prendre le pain des pauvres,
lui qui dévalorise nos valeurs, qui vend le royaume et vendrait Dieu lui-même,
délivrez-nous !
Délivrez-nous, Seigneur, de tous les maux.
Amen.
Amen.
Amen.
Mais vous serez une Grande d'Espagne,
et vos enfants...
et les enfants de vos enfants.
Vos enfants...
et vos petits-enfants...
Diego...
Don Francisco a été arrêté la nuit dernière.
Prison de San Marcos.
Alors, c'est sûr.
Nous aurions dû garder l'or pour nous.
Peut-être.
Je présume, Messieurs,
que vous connaissez les lois du jeu.
Alors, nul n'est besoin de dire que le prix des dettes est la mort.
Très bien.
Voilà la situation...
Monsieur de Balboa nous doit 2OO ducats et dit qu'il ne peut pas payer.
Il a dit également qu'il ne se soucie pas d'être tué.
Toutefois, j'ai entendu dire que Votre Grâce
pourrait s'inquiéter qu'il perde la vie.
Oui, je m'en inquièterait.
Alors nous avons tous à y gagner. Monsieur de Balboa,
en dépit de lui-même,
gardera la vie sauve
et nous récupéreront notre argent, aussi longtemps que vous, bien sûr,
paierez la dette.
Est-ce possible ?
C'est possible.
Nous sommes pas experts en bijoux.
Nous n'acceptons que les pièces.
Comme celles-là ?
Sebastián...
Quoi ?
Diego, je te dois une explication.
Rendez-vous au cloître de Las Minillas.
Tu es en état d'arrestation, Diego!
Désarmez-le.
Rends-toi ou nous te tuerons.
Une question, Martin.
Avec quelle tringle de bureau ta veuve se consolera-t-elle, maintenant ?
Pardon ?
Cocu !
Martin...
Quelle joie de vous voir combattre, capitaine.
Ça faisait longtemps. J'ai dû vous manquer.
Oui, et la catin qui vous couvait aussi.
Assez parlé.
Diego.
Es-tu en vie ?
Je pense que oui.
Ne tousse pas, fils de pute,
ou tu saigneras à mort.
Tu ne le pensais pas, n'est-ce pas ?
Pardon ?
Ce que tu as dit.
Que j'étais cocu.
Bien sûr que non.
J'ai dit ça pour t'irriter.
Tu me connais.
C'est toujours pareil...
Foutre !
Je vais mourir.
Martin.
As-tu remarqué
que nous finissons toujours par nous entre-tuer ?
Vie de merde.
Diego, ils m'ont forcé à le faire.
Ils m'ont forcé à le faire.
Je vous attendais, jeune homme.
Allons-y.
Juste un instant.
Si vous aviez l'amabilité...
Seras-tu de retour pour le souper ?
Je ne sais pas.
Vous savez qu'il n'y a rien après la mort ?
Oui.
Là est le problème.
Comme vous pouvez l'imaginer, Don Luis,
mes services au roi n'ont pas été sans aucun coût.
Excellence, chacun connait votre attachement profond
à défendre la réputation de notre monarchie
et à défendre la vraie foi. Ainsi, j'ai décidé
que la dot de ma nièce sera à l'égal de votre générosité.
Comme vous pourrez le constater, Votre Excellence, j'ai inclus
les mines d'argent de Tasco, les terres en Aragon...
Excellence, à propos de ce capitaine Alatriste...
Excellence...
Non.
Je ne veux pas qu'il meure.
Si vous me le permettez, Excellence,
J'ai une idée.
"L'Espagne a tué et emprisonné
celui qui a fait de la Fortune une esclave.
Ils ont pleuré son envie, un par un,
nations étrangères à nous.
Sa tombe, les campagnes en Flandre
et son épitaphe, la lune rouge-sang".
"Et son épitaphe, la lune rouge-sang".
On dit que la prison de San Marcos est la plus froide d'Espagne.
Oui, c'est ce qu'on dit.
Vous souvenez-vous de moi ?
Oui.
Monsieur Malatesta a dit que s'il venait à mourir le premier, je devrais vous donner ceci.
Il a également dit que vous pourriez me garder si vous le désirez.
Merci.
Ce n'est pas nécessaire.
Comme vous le souhaitez.
Ce fut un plaisir de vous revoir tous les deux.
Vous aussi.
Madrid Hôpital des syphilitiques
Diego, que fais-tu ici ?
Je voulais te voir.
J'aurais dû t'épouser.
Que se passe-t-il ?
Il est en état d'arrestation au nom du roi.
De quoi l'accuse-t-on ?
D'espionnage pour la France.
Vous ne pouvez pas entrer. Son Excellence est en Italie.
Je viens voir la comtesse.
Que faites-vous ici ?
Je viens vous demander une faveur.
J'ai besoin que vous donniez cette lettre au comte-duc Olivares.
J'ai essayé de la lui donner, mais on ne me laisse pas entrer dans le palais.
Il s'agit d'Iñigo.
Il a été condamné aux galères pour une année.
Je vous remercie, Excellence.
Ne m'appelez pas "Excellence".
Je dé*** cela.
Iñigo m'a toujours appelée Angélica.
Ne pleurez pas, madame.
Excellence, ne pleurez pas.
Iñigo est fort.
Il survivra.
Je dois pleurer, capitaine.
La trahison est une tache qui ne vieillit jamais.
Judas s'est pendu mais je n'ai pas son courage.
C'est pourquoi je pleure.
Je donnerai la lettre au comte-duc.
L'honneur et la réputation de l'Espagne sont perdus, capitaine.
Le Seigneur Dieu
nous a abandonné.
Excellence...
Il n'y a pas d'autre explication.
Tout est malheur.
Casale aurait dû être prise,
Turin sauvé, Arras soulagés, et les Catalans et les Portugais
n'auraient jamais dû se rebeller contre leur roi.
C'est l'année la plus misérable qu'ai jamais vue la monarchie.
Excellence, la lettre que je vous ai envoyé...
Oui.
La lettre.
La lettre.
Je l'ai lue.
Mais les preuves étaient concluantes.
Le jeune homme était un espion français.
Excellence...
Mais tout n'est pas perdu.
Richelieu est malade
et les Néerlandais veulent la paix.
Si les troupes d'infanterie du Cardinal...
C'est le fils orphelin d'un de vos soldats, je l'ai élevé...
J'ai dit tout ce que j'avais à dire, capitaine.
Vous pouvez vous retirer.
"Lettre à l'infanterie du Cardinal..."
Excellence...
«Monsieur...
Lettres de Flandre... »
Excellence !
Regardez-moi dans les yeux.
Iñigo de Balboa.
Le roi t'a pardonné.
Rentrons à la maison, fils.
Rocroi, Mai 1643
Le REGIMENT D'INFANTERIE DE CARTAGENE APRES HUIT HEURES DE BATAILLE
Feu !
Prendre but!
Feu !
Feu !
Pour l'Espagne !
Piques !
Tu n'écris plus ?
Non, je n'écris plus.
Cette chose, l'écriture...
Tu n'oublies jamais comment on fait ?
Non.
Non.
Soldat !
Monsieur ?
Vous êtes ?
Alatriste, Excellence.
Je me souviens.
Ne vous ai-je pas récompensé avec huit escudos
pour avoir sauvé un sergent-major à Nördlingen ?
Ils les ont ramené à quatre, Excellence.
Bien, bien...
Pas de chance, soldat.
Oui, pas de chance, Excellence.
Bragado !
Diego...
Si je n'y arrive pas, continuez sans moi.
Messieurs.
Le duc d'Enghien
considère que vous avez combattu avec un courage qui dépasse les mots.
Par conséquent
il vous offre une honorable reddition.
Vous pouvez garder
vos drapeaux
et laisser le champ
en formation.
Qu'en dites-vous ?
Dites au duc d'Enghien que nous apprécions ses paroles,
mais c'est à un régiment espagnol qu'il s'adresse.
Diego...
C'est le plus loin que je puisse aller.
Iñigo.
Racontez-leur nos exploits.
Les vétérans, à l'avant-garde !
Les nouveaux soldats, à l'arrière-garde!
Il n'était pas le plus honnête homme, ni le plus pieux, mais il était brave.
Son nom était Diego Alatriste
et il avait combattu avec les régiments d'infanterie en Flandre.
Lorsque je l'ai rencontré, il vivait à Madrid d'emplois douteux,
et louait souvent son épée pour 4 maravédis.
(Sous-titres par David C...)