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Thème rock du générique.
...
*-Jamy, voici Sandrine et Nathalie.
*Nathalie, Sandrine.
*Sandrine, Nathalie, Nathalie, Sandrine... qui est qui ?
*Souviens-toi, bien que partageant le même patrimoine génétique,
les jumeaux ne se ressemblent pas
à 100 %.
Nous allons le démontrer grâce à toute l'équipe que voici.
*-SALUT, JAMY !
-Bonjour, bonjour.
*-Il y a environ 125 millions de jumeaux dans le monde,
vrais et faux.
Leur nombre augmente avec le recours à la fécondation in vitro.
Quels liens les unissent, pourquoi ne sont-ils pas identiques ?
Des jumeaux nous feront part de leur expérience.
-Notre mère s'est mise à pleurer.
-Très heureux, apparemment.
-Une belle surprise.
-Très contente.
-Elle était triste de ne pas avoir une fille
et d'avoir encore des jumeaux.
-J'ai eu 4 garçons, et c'est super.
-Vous pourriez commencer par nous les montrer, ces deux bébés.
-Donc, il y en a un qui a la tête là, en bas.
Je vous montre avec la flèche.
Et on va le suivre,
il est complètement à gauche, on voit le thorax avec le coeur.
On remonte, on arrive à la vessie, et les jambes qui sont là.
Donc ça, c'est pour le 1er.
-La mère est avertie.
-Et le 2e...
Pareil, on arrive ici, tout en bas avec la vessie,
et les jambes ici.
En fait, en haut, il y a les 4 pieds.
Elles rient. -Là, ils font une bagarre, non ?
Virginie, quand vous avez appris l'existence des deux bébés,
comment avez-vous réagi ?
-On a été surpris, déboussolés.
On se posait des questions
sur le plan matériel, comment on allait gérer.
-C'est tout d'abord l'aspect pratique ?
-Oui, on se pose ces questions les premiers jours.
Puis, je me suis interrogée sur la grossesse.
C'est une grossesse très suivie,
avec des échographies tous les 15 jours,
un suivi très régulier.
-Vous avez eu le temps
de bien appréhender ce que ça voulait dire,
en termes d'émotion ?
On veut un enfant, on en a deux.
-Ca a été un peu le débordement émotionnel le 1er jour.
La crise de larmes en arrivant au travail.
Sans être capable d'expliquer si c'est parce qu'on panique,
ou parce qu'on est super heureux.
-C'est beaucoup d'émotion. -C'est le débordement, oui.
-Quand avez-vous su s'il s'agit de vrais ou de faux jumeaux ?
-A la 1re écographie, on a vu un placenta,
deux poches, donc, des vrais jumeaux.
-Jamy ? Vrais jumeaux, faux jumeaux...
*Monozygotes, dizygotes...
-Pour bien distinguer les vrais jumeaux des faux,
il faut revenir au tout départ,
au moment où se forment les embryons.
Pour cela, voyons ce qui se passe lors d'une grossesse classique.
L'embryon est le résultat de la rencontre entre un ovule
et un spermatozoïde.
L'ovule est éjecté par un ovaire.
Il s'engage dans la trompe de Fallope, il y en a deux.
La rencontre
a lieu ici.
Les spermatozoïdes doivent remonter ce conduit pour féconder l'ovule.
Les patrimoines génétiques se combinent,
et on obtient la 1re cellule de l'embryon.
Puis, cette cellule se divise une 1re fois, une 2e, une 3e...
Tandis que l'embryon va s'implanter dans l'utérus
où il va poursuivre son développement pendant 9 mois.
Ca, c'est pour une grossesse classique.
Pour les jumeaux, il faut revenir en arrière.
Peu après la fécondation, pour des raisons qu'on ignore,
l'embryon se sépare en deux.
On a deux embryons issus du même ovule et du même spermatozoïde,
ayant donc le même patrimoine génétique.
Ils vont s'implanter dans l'utérus.
Ce sont des jumeaux monozygotes,
issus du même oeuf,
appelés dans le langage courant "de vrais jumeaux".
-Compris. Mais pour les faux jumeaux, comment ça se passe ?
-Là, deux ovules
éjectés en même temps vont être fécondés par 2 spermatozoïdes.
Puis, les embryons vont s'implanter dans l'utérus.
Mais ils sont issus d'ovules et de spermatozoïdes différents,
ils n'ont donc pas
le même patrimoine génétique.
Ainsi, les jumeaux dizygotes peuvent être de sexes différents,
et se ressembler
comme des frères et soeurs issus de grossesses différentes.
Depuis quelques années, les naissances de jumeaux dizygotes
ont légèrement augmenté.
En fait, ces jumeaux sont souvent issus d'une fécondation in vitro.
Quand un couple
ne parvient pas à avoir d'enfant,
on met en contact artificiellement des spermatozoïdes et des ovules.
Après fécondation, on laisse un peu les embryons se développer,
puis on en implante 2 ou 3
dans l'utérus.
Pourquoi 2, ou 3 ? Pour donner toutes ses chances à la grossesse.
Mais quand deux embryons y parviennent, deux jumeaux naissent.
C'est pourquoi
les naissances de jumeaux dizygotes
ont augmenté depuis quelques années.
-Là, on voit qu'il y a
deux poches avec une membrane très fine ici, au milieu.
-Chaque bébé baigne dans son propre liquide amniotique.
Vous nous rappelez le rôle du liquide amniotique ?
-Il permet le développement
du bébé.
C'est un rôle thermique.
Ca a un rôle anti-infectieux.
Le liquide amniotique sert à plein de choses.
-La membrane est fine,
les bébés sont quand même en contact.
Ils se sentent. -Oui.
A travers la membrane, quand même, mais ils se touchent, oui.
-Il y a un, ou deux placenta ? -Là, il y en a un.
-Quel est le rôle du placenta ? -C'est un rôle de nutrition
et d'oxygénation.
-Donc là, dans votre jargon, c'est une grossesse... ?
-Une grossesse monochoriale biamniotique.
-Il ne faut pas
tout mélanger.
Les vrais jumeaux, les monozygotes.
Plus la séparation en 2 de l'embryon se produit tôt,
puis les 2 embryons ont une chance de se développer
dans 2 sacs distincts,
et surtout d'être alimentés
par des placentas différents.
Là, leurs traits, leur poids, leur taille, sont pareils
à la naissance.
Si la séparation se déroule qu'au bout de 3 à 6 jours,
les 2 embryons vont être alimentés
par le même placenta.
Dans ce cas, les jumeaux présentent des écarts de poids et de taille.
Normal, les deux foetus ne peuvent s'alimenter de la même manière.
Si la séparation se déroule encore plus ***, les deux embryons
vont se développer
dans le même sac, et seront alimentés par le même placenta.
C'est rare et délicat.
Car si la division d'oeuf est incomplète, cela peut conduire
à la formation de siamois.
Pour les jumeaux dizygotes, c'est plus simples.
Chaque jumeau est alimenté par son propre placenta.
-Vous allez nous présenter deux petite filles qui sont nées... ?
-Il y a 3 jours. -Elles sont minuscules.
A gauche,
Chloé, 2,120 kg.
A droite, Emma, 1,920 kg, pas tout à fait le même poids.
Elles sont petites car elles étaient deux,
ou parce qu'elles sont nées tôt ?
-Elles sont petites
parce qu'elles sont nées prématurément.
-Que surveille-t-on
lors d'une grossesse gémellaire ?
-Lors d'une grossesse bichoriale, biamniotique,
on surveille surtout la croissance, car il y a peu de risques
que les bébés mélangent leur sang, ou autre,
simplement, on vérifie qu'ils grossissent bien.
Dans le cas d'un placenta,
deux poches,
on fait des écographies tous les 15 jours
car on craint que les bébés échangent leur sang.
Il peut y avoir des complications liées à ce syndrome.
-Souvent, les bébés arrivent plus tôt que prévu.
-Oui, car il y a déjà
un problème d'encombrement.
L'un sort après l'autre.
Et donc, le 1er bébé sort comme s'il était tout seul,
après, il faut aller chercher le 2e.
-Bon, elles vont bien ?
-Elles vont très bien.
-Ce sont de vraies jumelles ?
-Oui.
-Oh, ils sont trop mignons.
-Petites, on s'habillait pareil.
-Pas la même couleur.
-Sandrine, le jaune moi, l'orange.
-Moi, plus bleu, Manon, rose.
-Ensuite, elle en rose, moi, en bleu.
-Beaucoup de bêtises à 2.
-A deux, on est plus fort, hein, les garçons ?
Pour les bêtises aussi ? -OUI.
-Toute cette marmaille a 6 ans.
Céline, tu es la maman de jumeaux dizygotes.
Et Julie, tu es la maman
de jumeaux monozygotes.
Est-ce qu'on n'est pas tenté de vouloir
les distinguer ?
Déjà, pour les reconnaître, soi, et pour eux, pour qu'ils expriment
leur personnalité ?
-Pour moi, il y a toujours eu un code couleur, Malo a toujours eu
du bleu sur lui.
De tout petit à encore aujourd'hui.
-Tu as essayé de les distinguer.
-Tout de suite. -Dès qu'ils étaient nés.
-Dans mon ventre, déjà, il y avait Malo et Félix.
On savait exactement comment ils étaient positionnés.
-Ils avaient leurs prénoms avant même de naître. Et ensuite ?
Vous les avez séparés ?
-Oui, dès la petite section de maternelle.
-Pour toi, c'est différent
parce que tu as un garçon et une fille.
-Voilà, déjà, je n'avais pas à les habiller pareil.
A l'école,
on nous a conseillé de les séparer à la fin de la petite section.
Parce qu'il y en avait un qui prenait le dessus sur l'autre.
Il fallait qu'ils aient chacun leurs copains, leur espace.
-Ils l'ont bien vécu ?
Nino, oui, pour Léa,
ça a été plus compliqué, elle cherchait son frère.
-En revanche, bon, ils ont chacun leur chambre,
il y a une chambre dortoir, une de jeux, ils ont chacun leur lit,
mais régulièrement, je les retrouve dans le même lit le matin.
-Encore maintenant ?
Il y a un besoin d'être ensemble.
On va demander son avis à Régine ? Venez.
Vous êtes psychologue spécialisée dans la gémellité.
Elles disaient que leurs jumeaux avaient besoin l'un de l'autre.
-Oui, très certainement.
La trace de la vie intra-utérine est une marque indélébile
qui porte à conséquence sur la vie entière des jumeaux.
Dans l'utérus, ils ont adapté leurs mouvements
l'un par rapport à l'autre,
ils ont reçu ensemble
les messages que délivraient la mère, ainsi que le jumeau.
A la différence de tout autre individu,
les jumeaux commencent leur vie à deux.
Petits, ils se parlaient.
On ne comprenait rien,
mais pour eux,
c'était très clair, ils se faisaient rire.
-C'est un phénomène
fréquent ?
-Oui, parce que pour le jumeau,
l'autre, c'est un monde en soi.
Le langage qui leur est propre leur permet
de protéger leur entité gémellaire.
-Il faut
trouver l'équilibre entre respecter leur fusion et les séparer ?
-C'est compliqué, en effet, mais ils ont leur mot à dire.
Car ces deux bébés
avaient plaisir à se retrouver,
alors que Léa et Nino avaient au contraire besoin d'espace.
Le parent reçoit le message que délivre le jumeau
car il n'y a pas de théorie universelle,
qu'il y ait un enfant, ou deux.
Il pleure.
-Il existe plusieurs phases de développement.
1re phase : celle qui se déroule in utéro.
Les jumeaux occupent le même espace, chacun dans leur poche.
Le "mur" qui les sépare
fait un micron, ils sont donc en contact permanent.
2e phase : de la naissance jusqu'à l'âge de 2 ans.
Les jumeaux sont très liés l'un à l'autre,
on parle de fusion gémellaire.
Concrètement, ils ont beaucoup de mal à envisager leur individualité.
Cette attitude est renforcée par celle des parents
qui ont du mal à considérer que ce sont deux entités distinctes.
Ce sont "les jumeaux".
3e phase : la complémentarité qui dure jusqu'à 6 ans.
Les jumeaux s'individualisent.
Il y a d'un côté Félix, de l'autre, Malo,
mais ce sont toujours les jumeaux.
Les caractères s'affirment, mais ils sont complices,
et peuvent raisonner comme une seule personne.
A ce stade, on peut commencer à les séparer,
mais prudence, ils ont encore énormément besoin l'un de l'autre.
4e phase : dès 6 ans, l'autonomisation.
Là, les jumeaux se séparent vraiment.
Ils réalisent qu'ils sont bien distincts
avec leur caractère, leurs envies.
Il faut les y encourager car la fusion peut avoir des conséquences
sur le développement
individuel.
Retard de langage, ou difficultés à l'école.
Cette étape correspond à l'entrée en primaire.
-On est très fusionnelles, on s'appelle souvent.
-Pas fusionnels, on a été séparés très tôt.
-Beaucoup de complicité dans notre enfance.
-On est inséparables.
-On s'appelle 2 fois par jour.
-On est tout le temps ensemble.
-On pense aux mêmes choses.
-On fait les mêmes rêves.
-On est malades au même moment.
-Rien de surnaturel.
-Pas de télépathie, non.
-On se téléphone.
-*** en noir, Manon, en gris.
Vous vous ressemblez beaucoup, c'est sûr.
Même si on distingue des différences.
Vous avez le même caractère ?
-J'ai un caractère un peu plus fort, plus meneuse.
-Oui, voilà, moi, je suis plus en retrait.
Plus anxieuse, plus stressée.
-Est-ce que vous avez
les mêmes goûts ?
-Oui, on va voir les mêmes films, on écoute la même musique.
-On s'habille
pareil.
-Vous vous maquillez de la même façon.
Coiffures presque similaires.
-Quand l'une change, l'autre suit.
-Vous vous utilisez comme modèles respectifs, comme un miroir ?
-Exactement.
-Ca nous arrive.
-Vous partagez
les mêmes copains ?
-Oui, on a les mêmes amis.
-Et pour les études,
comment ça se passe ?
-J'ai toujours
plus travaillé que ***, mais sinon, c'est vrai que...
-Au niveau des compétences...
C'est vrai qu'au niveau des compétences, on a...
-Vous êtes plus littéraires, ou plus matheuses ?
-Je suis plus littéraire, Manon est plus matheuse.
Mais au bac, on a eu quasiment la même note.
-Les jumeaux font de la télépathie ?
-On n'y croit pas. -On a jamais eu cette expérience.
-Bon alors, la télépathie, ça marche, ou ça marche pas ?
Pour se prononcer,
les scientifiques ont imaginé plusieurs expériences.
En voici une qui a été réalisée en 2008 aux Etats-Unis, au M.I.T.,
le Massachussetts Institute of Technology.
Les scientifiques ont installé deux jumeaux dans deux pièces.
L'un des jumeaux a même été placé dans un IRM
afin d'observer
ce qui se passe dans son cerveau.
Au 1er,
on a fait défiler une série d'images en lui demandant
d'essayer d'envoyer mentalement chaque image à son frère.
Au 2e, on a montré après chaque envoi deux images dont la bonne,
en lui demandant d'indiquer
celle que son frère lui avait envoyée.
Alors, vous allez me dire :
limiter le choix à 2 possibilités, ça facilite l'exercice.
Eh bien, non.
Si on donne la réponse au hasard, on a une chance sur deux.
Avec un peu de chance, on donne la bonne réponse 3, 4 fois de suite.
Mais si on fait l'exercice des centaines de fois à la suite,
les lois de la statistique s'imposent.
50 % des réponses seront bonnes, 50 % seront mauvaises.
Cet exercice a été reproduit 250 fois
avec plusieurs paires de jumeaux.
Aucune paire de jumeaux n'a fait mieux que le hasard.
Si les jumeaux avaient fait mieux,
c'eut été la preuve que la télépathie existait entre jumeaux.
Quant à l'IRM,
il n'a rien révélé.
On n'a donc aucune preuve que la télépathie existe.
-Il est vrai qu'on se ressemble beaucoup,
mais je mesure quand même 1 cm de plus que Manon.
-Oui, c'est énorme.
-Ca dépend d'où on part. -On compte pas les cheveux.
-On n'a pas le même caractère.
-Quand je me vois dans un miroir, j'ai l'impression de voir Simon.
-Ah bon ? -Oui, ça ne t'arrive jamais ?
-Ah non, jamais.
-Ah bon, dommage.
-Ca, c'est un souvenir d'enfance, la génoise à la framboise.
Vous trouvez que vous vous ressemblez beaucoup ?
-Ah oui, oui.
-Si tu croises l'une de nous dans la rue, tu ne nous reconnais pas,
mais dès que tu nous mets à côté, tu vois nos différences.
La forme du nez, les yeux.
-Tu as les yeux plus allongés, Nathalie.
-Elle a les yeux ronds.
-Le nez plus long, Nathalie, je pense.
Après, le sourire,
c'est pas le même sourire.
-C'est le même sourire.
-C'est le même, ou pas ?
-C'est presque le même.
-En réalité, Jamy, les jumeaux
ne sont pas semblables.
On a soumis vos empreintes digitales
à l'expertise de la gendarmerie scientifique.
Eh bien, il existe des points de divergence.
Vos empreintes
ne sont pas les mêmes.
Sur la photo, là,
vous aviez quel âge ?
-7, 8 ans.
-Là, vous vous ressemblez. Sandrine, à droite.
-A gauche.
-C'est parce que vous êtes de profil.
Montrez votre profil.
Les différences apparaissent.
-C'est plus flagrant de profil.
C'est plus flagrant que de face.
-Les dissemblances entre jumeaux
s'accentueraient
avec l'âge.
*On arrive presque à les reconnaître.
-C'est vrai, c'est étonnant.
Vu que les jumeaux ont le même patrimoine génétique,
et que la couleur des yeux, des cheveux, est déterminée
par nos gènes.
Pour comprendre, observons comment un gène s'exprime.
Tout se passe à l'intérieur de la cellule.
Au coeur du noyau où se trouve l'ADN.
Chaque gène est un morceau d'ADN.
Un programme qui code
pour que la cellule produise un certain type de protéine.
En résumé, un gène est un plan de fabrication
pour un certain type de protéine.
Le problème, c'est que ces gènes ne sont pas facilement lisibles.
L'ADN s'enroule autour d'une multitude de petits axes.
Mieux vaut gagner de la place
car que le filament d'ADN contenu dans chaque cellule mesure 2 m.
Pour accéder aux informations contenues sur le gène,
il faut donc dérouler une séquence d'ADN.
Pour cela, la cellule utilise des substances chimiques
qui vont venir se poser au bon endroit
et qui vont permettre de dérouler la séquence qui correspond au gène.
Ainsi, la cellule peut accéder aux informations nécessaires
pour fabriquer sa protéine.
-Quel rapport avec mes jumelles, ce qui se passe dans ta cellule ?
-Eh bien, plus les jumeaux vieillissent,
plus la proportion de ces éléments varie d'un jumeau à l'autre.
C'est ce que vient de montrer une étude réalisée sur des jumeaux.
Le mode de vie est à l'origine de ces variations.
L'alimentation, le stress...
Du coup, si deux jumeaux vivent éloignés l'un de l'autre,
avec des modes de vie très différents,
chez l'un ou l'autre, par manque de ces petites substances,
certains gènes ne pourront pas
s'exprimer dans les cellules, telle protéine ne sera pas fabriquée.
Ca ne va pas se passer dans toutes les cellules
dédiées à la fabrication de cette protéine.
Certaines d'entre elles seulement vont être touchées.
Sinon, ce serait très grave.
Ces variations sont à l'origine des différences physiques,
et aussi de la réaction face à certaines maladies.
Cette étude sur les jumeaux nous concerne tous,
car elle montre que l'environnement
joue un rôle dans l'expression de nos gènes, c'est "l'épigénétique".
-Tu es sûr de toi à propos de l'épigénétique ?
*Les jumeaux ne peuvent pas être vraiment identiques ?
-Normalement, non.
*-Donc, une équipe doit être plus forte que l'autre.
Voyons ça.
Je crois qu'on va passer
la nuit par ici.
Sous-titrage MFP.