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Il y une étude qui a été fait entre 2009 et 2011 par Trans PULSE Canada en Ontario...
la plus grande étude sur les personnes trans qui a été fait au Canada.
Puis durant cette étude là ils ont trouvé que 43 % des personnes trans font une tentative
ou pensent sérieusement au suicide. Ces chiffres là réduisent beaucoup
à partir du moment où est-ce qu'une personne trans peu faire une transition...
soit une transition sociale ou une transition médicale ou encore une transition légale.
Au Québec, pour qu'une personne puisse être reconnue dans son identité de genre, elle doit avoir rencontré trois critères.
Le premier critère : la personne doit subir des modifications chirurgicales -- dont des changements structurels
de ses organes sexuels pour avoir un changement de mention de sexe.
C'est pour ça que pour nous on appelle ça de la stérilisation forcé. Parce que c'est dans le Code civil.
Une personne n'a pas le choix -- n'a pas aucun choix que de faire ce changement là
si elle veut avoir un changement de mention de sexe. Ça c'est la clause numéro un.
La deuxième condition c'est qu'une personne doit être majeure. Les personnes trans mineures... ça existe.
Les enfants trans... ça existe. Donc on force ces personnes là...
on force les enfants et les ados trans à vivre avec une identité légale qui est pas la leur.
Donc le gars trans qui s'en va à l'école puis qui se fait dire qu'il n'est pas un gars, puis qu'il est une fille,
ou la fille trans qui se fait dire au secondaire qu'elle n'est pas une fille, elle est un gars...
on force cette situation là jusqu'à 18 ans. Le troisième c'est qu'on doit avoir la citoyenneté canadienne
et on est la seule province qui demande ça en passant.
Ça veut dire que on demande à une personne trans qui essaie de faire du Québec
l'endroit où cette personne là veut vivre... on lui dit tu dois d'intégrer à la société
pour être capable d'avoir ta citoyenneté canadienne.
Par contre, on va légalement t'empêcher d'être reconnue pour qui tu es jusqu'à temps que t'aies ta citoyenneté canadienne.
Donc c'est un beau cercle vicieux qui fait que les personnes trans qui veulent s'intégrer...
et là on parle même de quelqu'un qui a sa résidence permanente...
donc quelqu'un qui a fait du Québec sa place ne pourra pas avoir son changement de mention de sexe
et tout ça est mis dans l'article 71 du Code civil du Québec.
Ces trois clauses là sont dans l'article 71 du Code civil du Québec. Pour nous, cet article de loi là doit disparaître... doit être modifié.
On ne peut pas se permettre que les citoyens et les citoyennes au Québec
soient marginaliséEs structurellement et légalement.
C'est ben correct qu'on fasse un changement de sexe sans avoir à retirer un utérus.
On s'entend... c'est un peu ridicule ! On demande à quelqu'un de retirer l'ensemble de ses organes reproducteurs
au complet pour permettre à cette personne là d'avoir un changement de mention de sexe.
On demande à quelqu'un de passer sous le bistouri.
Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des personnes qui le veulent.
Il y a des personnes qui veulent avoir ces modifications là mais on rend ces modifications obligatoires.
C'est une journée particulièrement importante aujourd'hui pour lancé un message clair
au gouvernement du Québec qui tergiverse encore sur les modifications à faire au Code civil du Québec
en ce qui a trait à l'identité de genre notamment en ce qui a trait au changement de mention de sexe.
Alors c'est un message important aujourd'hui que Juripop et le Centre contre l'oppression des genres envoie
au gouvernement du Québec à l'effet qu'il faut absolument modifier l'article 71 du Code civil du Québec.
En fait, ce qu'on réclame c'est qu'on arrête de penser au genre avec en tête uniquement l'appareil sexuel.
Ensemble, on peut changer les choses. Il est temps que ça change ! Il est temps que ça change.
C'est illégale. Ça ne peut pas continuer comme ça.