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Je pense qu’il s’agit d’un bon moment pour parler de la façon dont
un système de soins de santé en ligne peut améliorer la qualité des soins,
et l’accès aux soins, pour 13 millions d’Ontariens.
Et cet après-midi, j’aimerais essayer
de répondre à trois questions.
La première: "Qu'est-ce que les soins de santé en ligne,
et pourquoi sont-ils si importants?"
La deuxième: "Quelle est la stratégie de l’Ontario
"concernant les soins de santé en ligne,
et afin d'implanter les soins de santé en ligne dans la province?"
La troisième question: "Quelle est la progression des soins en ligne
Que verront les patients, et quand le verront-ils?"
Pour commencer, j’aimerais remercier nos quatre invités d'honneur,
à la table principale, que Nick vient tout juste de vous présenter.
L’un d’eux est Jonathan Guss, PDG de l’Ontario Medical Association,
qui représente 24,000 médecins dans la province.
L’OMA est notre organisme partenaire
dans le processus de connection des cabinets de médecin
afin que ceux-ci puissent utiliser les dossiers médicaux électroniques.
L’organisme accomplit un excellent travail en ce sens,
et nous savons que plus de la moitié de nos fournisseurs de soins primaires
utilisent les dossiers électroniques,
ou sont en train de les mettre en place.
Et nous avons largement profité de ce partenariat
et de vos conseils.
La Dre Doris Grinspun dirige
l’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario.
Elle représente 116,000 infirmières et infirmiers.
Et Doris et ses collègues nous ont beaucoup aidés en nous permettant
de voir les soins aux patients du point de vue des infirmières et infirmiers.
Qui, après tout, sont des fournisseurs de première ligne importants.
Et nous avons appris beaucoup de choses grâce à ce dialogue,
visant à comprendre le type d’outils électroniques
dont le personnel infirmier a besoin
afin de pouvoir offrir de meilleurs soins.
Camille Orridge est PDG du RLISS du Centre-Toronto.
Et dans le cadre de ses fonctions, et de ses fonctions précédentes,
elle a réalisé un travail acharné
pour favoriser de meilleurs soins de santé de première ligne,
et elle a défendu le rôle que les dossiers médicaux électroniques
peuvent jouer dans ce contexte.
Et le Dr Jack Kitts de l’hôpital d’Ottawa.
L’hôpital d’Ottawa a réalisé de nombreuses innovations
grâce aux dossiers médicaux électroniques
et s’est révélé un partenaire extraordinaire pour nous
au cours des dernières années, lorsque nous avons essayé
certains de nos nouveaux systèmes et modules de capacité.
Actuellement, il y a plus de 200 cliniciens à Ottawa
qui travaillent avec SILO, le Système d’information de laboratoire de l’Ontario
qui contient actuellement plus de la moitié des résultats de laboratoire
de la province d’Ontario en format électronique.
Il s’agit d’un projet pilote important.
Et tandis que nous réglons les problèmes,
nous chercherons de nouvelles façons
pour que tous les praticiens de la province l’adoptent
dès que nous le pourrons.
Alors, merci à tous d’être ici
et merci pour votre soutien au cours de la dernière année.
Alors abordons la première question qui est:
"Que sont les soins de santé en ligne et pourquoi sont-ils si importants?"
J’aimerais commencer avec deux histoires.
Quelque chose est arrivé au cours de la dernière année.
De temps en temps, les gens disent
"Alors, qu’est-ce que tu fais dans la vie?"
Et bien, je suis le nouveau président de cyberSanté Ontario.
Et ils répondent quelque chose comme ce que Nick a dit:
"Wow, vous devez vraiment aimer les défis".
En fait, c’est une des choses les plus encourageantes qu’ils disent.
Cependant, le second commentaire est toujours quelque chose comme
"Oh, écoutez, je dois vous raconter ce qui est arrivé
"à mon oncle l’année dernière, ou à ma mère,
ou à notre fils".
Et ils me racontent ensuite de nombreuses
histoires assez tristes
en ce qui concerne leurs démêlés avec
la paperasserie de notre système de soins de santé.
Laissez-moi vous en raconter deux.
La première, c’est une femme qui m’a dit qu’elle et son frère
partageaient la responsabilité de prodiguer des soins à leur père âgé...
Et il était nécessaire de l’amener à l’hôpital
pour subir une série de tests exhaustifs pendant toute une journée.
Et son frère lui a dit: "Eh bien, je prends une journée de congé
et j’amène papa à l’hôpital".
Et ils l’ont "barouetté" d’un bout à l’autre de l’hôpital
et il a subi tous ces tests.
Puis, quelques jours plus ***, ils ont reçu un appel
leur indiquant que d’autres tests étaient nécessaires.
Et la femme a dit: "Ok, je prends une journée de congé et je m’en occupe".
Elle a "barouetté" son père dans l’hôpital.
Et pendant la journée, son père n’arrêtait pas de répéter,
"Tu sais, je pense que j’ai déjà été ici.
Je pense qu’ils ont déjà fait ça la dernière fois".
Et elle lui a répondu: "Papa, tu sais que tu es parfois confus".
Puis, ils ont découvert un peu plus ***
que leur père avait raison.
Il avait été renvoyé au même hôpital
pour subir la même série de tests
les uns après les autres.
Et c’était simplement parce qu’un de ses médecins n’avait aucune idée
de ce que ses autres médecins faisaient.
La deuxième histoire m’a été racontée par un homme
qui a fait entrer d’urgence son père, de 82 ans à l’hôpital,
pour découvrir qu’il souffrait d’une pneumonie à progression rapide.
La santé de son père était précaire depuis des années.
Et au cours de la journée, le service d’urgence
a réalisé qu’il n’allait probablement pas être en mesure
de se remettre de cette pneumonie, malgré les antibiotiques.
Puis il a eu une de ces discussions
à vous briser le cœur avec l’urgentologue,
une du type que vous avez sûrement dû avoir et qui consiste
à savoir quand passer de l’étape de la lutte contre une maladie
à un régime de soins palliatifs
qui peut abréger la vie mais qui permet de s’assurer qu’un proche
est aussi confortable que possible pendant ses derniers moments.
Alors ils se sont entendus,
et leur père a été déplacé dans une salle commune de l’hôpital.
Et quand lui et sa famille sont arrivés dans la salle,
ils auraient bien pu passer pour des visiteurs de la planète Mars.
Le personnel de la salle n’avait aucune idée de qui leur père était.
Il n’avait aucune idée que le père avait passé la journée à l’urgence.
Il n’avait aucun dossier
sur sa progression au cours de la journée
parce qu’il ne trouvait pas les fiches.
Et les fiches incluaient les instructions précises
du médecin sur les soins de fin de vie.
Et ils leur ont dit: "Bien, nous ne sommes pas autorisés
à faire ces choses sans les instructions du médecin".
Alors le fils est retourné à l’urgence. Il a essayé de trouver le médecin
qui était parti pour la journée.
Il a essayé de trouver les fiches qui étaient introuvables.
Et quand il est remonté dans la salle commune il a vu deux choses.
Il a vu son père, bien évidemment en détresse
et mal à l’aise,
et il a vu sa mère de 80 ans commencer à remplir
une page d'antécédents vierge
afin qu’elle puisse donner une certaine idée au personnel
de ce qui n’allait pas avec son mari.
Plus *** cette nuit-là, ils ont vu leur père mourir
d’une mort inutilement douloureuse.
Et si je semble bien connaître cette histoire,
c’est parce que le fils de l’histoire, c’est moi.
Et c’est la nuit où mon père est mort.
Je suis certain que nous pouvons faire mieux que ça.
Nous devons faire mieux que ça.
Notre vision chez cyberSanté Ontario, c’est qu’en tout temps
que chacun de nous est en face d’un fournisseur,
ce fournisseur doit avoir devant lui
tous les renseignements dont il a besoin
pour nous offrir les meilleurs soins possible.
Et il ne s’agit pas seulement de renseignements
provenant de ses propres dossiers
mais également de renseignements provenant de tout autre fournisseur
que vous auriez pu avoir consulté.
Ainsi, il s’agit d’intégrer les dossiers provenant de systèmes disparates
afin que chaque fournisseur que vous consultez
puisse vous offrir de meilleurs soins.
Une notion très simple.
Alors, jusqu’à quel point est-ce difficile?
Laissez-moi vous ramener un an en arrière
et vous décrire ma tournée de l’Ontario lorsque j’ai commencé
à m’informer sur le portrait des soins de santé dans la province.
Ce que j’ai appris c’est que
nous avons environ 155 hôpitaux dans la province.
Ils ont tous des systèmes d’information,
ils ont tous créé des dossiers de patient.
Et en règle générale, les dossiers créés
dans un hôpital ne peuvent pas être lus
dans un autre hôpital de la province.
Nous avons quelque chose comme 6,000 médecins
qui utilisent des dossiers médicaux électroniques dans leur pratique.
Ces systèmes sont offerts par 11 fournisseurs.
Et, en règle générale,
les dossiers créés par un médecin dans sa pratique
ne peuvent pas être lus par le système utilisé
par un autre médecin dans la province,
pas plus qu’ils ne peuvent être lus par un autre hôpital.
Nous avons des soins communautaires et un système d’accès--
Un système de Centres d’accès aux soins communautaires en Ontario
comptant 42 emplacements,
doté d’un très bon système contenant des renseignements sur les patients.
Et ces renseignements ne peuvent pas être lus
par les médecins ni aucun hôpital.
Alors j’ai accepté ce poste, en pensant à l’instar de nombreux Ontariens,
que les dossiers médicaux électroniques
n’existaient pas dans la province.
Ce que j’ai découvert c’est exactement le contraire.
La province baigne littéralement dans les dossiers médicaux électroniques.
Le problème, c’est qu’ils ne peuvent pas se parler les uns aux autres.
Il n’existe aucun moyen de rassembler
un aperçu exhaustif et précis d’aucun d'entre nous.
Par conséquent, notre tâche consiste à trouver un moyen d’y arriver.
Alors, par où commencer pour le faire?
Eh bien, une autre chose que j’ai vue au début de mon mandat
c’est le sentiment que la raison pour laquelle cyberSanté Ontario existe
est que nous sommes une grande
infrastructure qui fabrique des projets.
Et que d’une certaine façon à l’intérieur de l’organisme,
nous avons un certain nombre de gens qui agrafent de façon assidue
13 millions de dossiers médicaux.
Et que si nous sommes chanceux, quelque part en 2015
nous pourrons allumer l’interrupteur d’un immense serveur,
et des douzaines de tourbillons se mettraient en branle,
et nous enverraient 13 millions de dossiers médicaux
que les fournisseurs et les patients pourraient utiliser, et tout serait parfait.
Et dans notre industrie,
nous appelons ça une approche à risque élevé.
Nous avons donc commencé à penser à des solutions de rechange.
Nous avons remarqué une chose dans l’ensemble de la province
à certains endroits,
habituellement regroupés autour des grands hôpitaux,
il y avait déjà des projets très novateurs
pour essayer de combiner les dossiers
pour les faire passer d’un hôpital à l’autre,
et pour les transmettre aux médecins
et aux équipes de santé familiale dans la région.
Nous avons vu une excellente démonstration
d’un tel système à Ottawa.
Il y a un excellent système à Hamilton qui le fait.
London, avec son projet SPIRE,
fait un excellent travail.
Toronto a un système. Barrie a un système.
Sudbury a un système. Thunder Bay a un système,
et je suis certain que j’oublie quelqu’un.
Et aucun de ces systèmes n’est le même.
Aucun de ces systèmes ne suit de normes communes,
aucun d’eux n’utilise une technologie commune.
Et nous étions en route pour huit ou neuf
régions balkanisées de la province,
sans capacité d’échanger des dossiers entre elles,
ou d’avoir des dossiers qui vous suivent
peu importe où vous allez dans la province.
Nous avons donc dû réfléchir, "Qu’est-ce qui sépare l’Ontario,
"qui avec 13 millions de patients, est trop gros,
"et neuf ou dix régions qui se sentent un peu fragmentées
"et toujours en train de réinventer la roue
si nous essayons d’aborder ces emplacements?"
Selon nous, ce qui fonctionnera
c’est trois carrefours d’intégration régionaux.
Nous avons annoncé le premier la semaine dernière
avec ConnectingGTA.
Nous croyons qu’il devrait y en avoir deux autres.
L’un d’eux sera ConnectingSouthwesternOntario
et l’autre sera ConnectingNorthAndEastOntario.
Et chacun de ces trois carrefours regroupera les dossiers
des fournisseurs dans les régions, qui, après tout,
ont tendance à voir les mêmes patients.
Ils représentent des zones de référence naturelles.
Si vous êtes un patient à-- ou un Ontarien à Windsor,
vous avez probablement un médecin de famille à Windsor.
Si vous tombez malade, vous allez probablement à un hôpital
dans la région d’Erie St. Clair.
Et si vous êtes vraiment malade,
vous pouvez allez au London Health Sciences.
Mais vous n’allez pas à Kingston,
pas plus que vous n’allez à Thunder Bay.
Tous les fournisseurs dans cette région ont un incitatif
à vouloir être en mesure de voir plus de renseignements
au sujet de chaque patient duquel ils s’occupent.
Ainsi, ces zones de référence naturelles sont de très bons endroits
pour commencer à mettre sur pied des dossiers médicaux intégrés.
Laissez-moi vous parler un peu de ConnectingGTA,
parce qu’il s’agit du premier de ces carrefours
que nous avons annoncé la semaine dernière.
La région du Grand Toronto est une zone de référence assez grande
comptant 6,3 millions de personnes,
elle représente environ la moitié de la population de l’Ontario.
Et quiconque vit dans la région du Grand Toronto
pourrait se présenter à l’un ou l’autre
des 700 établissements de soins de santé pour demander de l’aide.
Alors, ce pour quoi nous devons trouver une solution
c’est d’amener les dossiers électroniques
dans chacun de ces établissements,
en les combinant pour obtenir un aperçu consolidé de chacun de nous
qui contient tous les renseignements nécessaires
pour nous offrir de meilleurs soins, et garantir qu’il existe une façon
de les remettre au fournisseur quand il en a besoin.
Alors, la façon dont nous abordons cette situation à Toronto,
et je vous épargne les détails techniques
parce que je ne suis pas encore certain de les comprendre complètement,
mais en termes profanes, je vois ça comme,
une sorte de croisement entre la gare Union et les Pages jaunes,
si je peux mélanger les métaphores pour un moment.
Ce que cela signifie, c’est que nous devons
être en mesure de rejoindre, disons,
l'Hôpital Toronto East General, et obtenir un dossier de patient.
Et dans une sorte de modèle maître de toutes les choses
que le dossier médical électronique d’une personne pourrait contenir,
savoir où mettre cette information.
Et également savoir où mettre l’information
provenant des dossiers des médecins:
vos antécédents médicaux, vos examens physiques annuels,
les médicaments que vous prenez, vos visites à l’hôpital,
votre utilisation des soins de longue durée.
Et vous pouvez voir où ces éléments iraient
dans une sorte de modèle maître.
Puis réaliser comment cartographier ce dossier
pour le renvoyer dans l’ancien système que tout fournisseur
pourrait utiliser en vous fournissant des soins.
Je vois cela comme une utilisation de tableaux de traduction,
mais je me vieillis assurément en matière de technologie
quand j’utilise un terme comme ça,
parce que tout cela aura lieu dans le nuage, le moment venu.
Alors c’est assez compliqué,
mais l’autre façon de le faire serait encore plus compliquée.
Ce qui se produit au centre de l’un de ces carrefours d’intégration
c’est quelque chose appelé une "CAIS"--
Je vous promet que c’est le seul--
presque le seul acronyme que j’utiliserai cet après-midi--
Une couche d'accès à l'information en santé
signifie que des normes communes sont utilisées.
Et l’une des choses dont nous avons besoin en Ontario,
si nous voulons des dossiers médicaux interopérables
qui peuvent vous suivre peu importe où vous allez,
c’est un ensemble de normes communes.
Eh bien une chose que cyberSanté peut faire,
et je ne pense pas que ce soit une très bonne idée,
ce serait de nous enfermer dans une pièce avec un grand tableau blanc,
à respirer des vapeurs de crayon marqueur
et avoir une vision des normes communes pour la province,
et les annoncer.
Si nous faisions cela, nous aurions des centaines et des centaines
de DPI dans l’ensemble de la province en train de s’arracher les cheveux,
parce qu’ils ont investi dix ans et des millions de dollars
dans d'anciens systèmes qui fonctionnent tous très bien
dans leurs hôpitaux ou dans leurs cliniques
ou leurs établissements de soins de longue durée.
Et nous leur dirions, vous devez maintenant les adapter
à un ensemble de normes imposées
par cyberSanté Ontario.
Nous ne pensons pas que c’est une très bonne idée.
Nous pensons qu’il est plus sage,
tandis que nous rendons ces dossiers interopérables,
tandis que nous cherchons une façon de les combiner,
d’injecter les normes communes à cette étape du processus.
Parce que les problèmes que nous devons régler sont:
comment marquer les dossiers, comment les numéroter
afin de savoir comment les regrouper?
Comment s’assurer qu’ils sont tous associés à un patient?
Comment savoir s’ils sont sécuritaires et exacts?
Comment protéger leur vie privée?
Comment protéger leur sécurité?
Comment s’assurer qu’ils sont uniquement consultés
par des fournisseurs autorisés à les consulter?
Actuellement, dans la province, nous avons littéralement
des centaines de façons différentes de numéroter les dossiers médicaux.
Nous avons toutes sortes de façons différentes
de trouver qui sont les fournisseurs,
qui sont les patients.
Nous avons beaucoup, beaucoup de façons différentes
de gérer la sécurité et la confidentialité.
Et nous ne serons pas en mesure de mettre sur pied
un système à l’échelle de la province
sécuritaire, précis et sécurisé
à moins de commencer à adopter certaines normes communes.
Donc, ConnectingGTA est notre chance de le faire.
Et ce que nous voulons faire c’est un exercice à livre ouvert,
avec les DPI de l’ensemble de la province
qui participent aux décisions qui sont prises.
Parce qu’en réalité, ce que nous faisons c’est que nous définissons
la norme architecturale de facto pour la province.
Nous avons trouvé comment numéroter les dossiers
et comment les regrouper ensemble et comment les relier
à des personnes uniques et d’autres choses.
Il faut que les DPI de l’ensemble de la province regardent et se disent,
"Oui, cela fait du sens.
"Nous sommes d’accord pour que cela devienne
"une norme provinciale commune.
"Cela fonctionnera dans le sud-ouest de l’Ontario,
cela fonctionnera dans le nord-est".
Alors tandis que nous mettons sur pied ConnectingGTA,
nous savons que nous mettrons sur pied un noyau
qui résout le problème de rendre les dossiers interopérables.
Alors quand nous commencerons à mettre sur pied
ConnectingNortheastOntario,
ou ConnectingSouthwesternOntario,
ce travail ne devra pas être refait.
Nous pouvons mettre ce noyau technologique au milieu et dire,
"S.V.P., ne réinventez pas la roue.
"C’est le début des normes communes,
"et si vous construisez votre carrefour en suivant ces normes
"alors nous saurons au bout du chemin
que tous les dossiers de la province seront interopérables".
Et peu importe où vous allez dans la province,
un fournisseur que vous consultez
sera en mesure de regarder votre dossier,
parce que nous avons trouvé un moyen
pour les transmettre dans l’ensemble de la province
et dans différentes plateformes informatiques.
Il s’agit certes d’un effort très compliqué,
et il est important que cyberSanté Ontario
collabore avec les personnes les plus brillantes de la province,
et de l’extérieur de la province, pour y arriver.
Alors chez cyberSanté nous sommes réellement engagés
dans une opération massive d’impartition.
Nous sommes une série de partenariats public-privé
où nous travaillons avec les meilleurs fournisseurs de soins de santé,
leur service des TI, et leurs partenaires technologiques.
En fait, si vous consultez le budget de cyberSanté Ontario,
vous voyez qu’environ 80 pour cent de notre budget
passe directement de l’organisme et va au secteur privé.
Il va aux fournisseurs de soins de santé
qui disposent des services des TI
qui sont capables de faire ces choses,
et la plus grande partie va aux fournisseurs de technologie
qui apportent leur expérience,
qui pour la plus grande partie a été acquise dans d’autres territoires
qui ont déjà trouvé comment faire cela.
Donc, cyberSanté fait plusieurs choses:
nous établissons les normes architecturales de la province.
Nous rédigeons les plans, ou la feuille de route,
pour arriver à mettre tout cela ensemble.
Nous ne le faisons pas seul.
Il y a eu un nombre incroyable de consultations
avec des fournisseurs de l’ensemble de la province
au cours de la dernière année,
pour obtenir leurs idées, les écouter,
les synthétiser, et les améliorer.
Et nous avons maintenant une ébauche d’architecture
que nous commençons à mettre en service
avec le secteur des soins de santé, et nous l’améliorerons.
Mais en fin de compte, nous souhaitons lancer quelque chose
que la plupart des établissements de la province verront et ils pourront dire:
"Oui, ils nous ont écoutés, C’est de ça dont nous avons parlé.
Nous nous reconnaissons dans cela".
Les normes architecturales, c’est une chose.
L'établissement de normes communes interopérables
dont nous avons besoin en est une autre.
Le fait d’être un investisseur stratégique
est une partie très importante de ce que nous faisons.
Actuellement, dans la province beaucoup, beaucoup d’efforts sont faits
pour accroître la circulation des dossiers
et les transmettre aux fournisseurs, mais j’en ai déjà parlé,
nous réinventons la roue à plusieurs endroits,
et cela signifie que nous utilisons l’argent des impôts
huit ou neuf fois
pour résoudre le même problème à différents endroits.
Nous ne pouvons tout simplement plus nous le permettre.
Ainsi, tandis que nous élaborons l’architecture et la feuille de route,
nous allons être très attentifs
à la façon dont nous dépensons l’argent des contribuables.
Ce que nous souhaitons faire, c’est de créer les choses une fois,
puis de les réutiliser dans l’ensemble de la province.
Nous investirons donc dans des projets échelonnables
et opérationnels à l’échelle de la province,
ce qui créera une convergence.
Mais nous n’investirons pas dans des projets
autonomes et divergents.
Nous devons commencer à mettre le tout en place pour savoir
si ça fonctionnera et si ça sera rentable,
et si nous allons y arriver.
C’est donc le rôle que joue cyberSanté.
Le style que nous adoptons est quelque chose que nous appelons
"l’approche du dirigeant-serviteur".
Nous commençons par écouter.
Nous synthétisons constamment les idées que nous entendons,
nous les rejouons.
Nous essayons de regrouper les normes
à l’aide de la puissance cérébrale de toute la province.
Mais une fois que nous les aurons fixées,
nous devrons alors les mettre en œuvre,
et c’est seulement de cette façon que nous obtiendrons un système de soins
de santé en ligne sécuritaire et exact.
J’en suis maintenant à la troisième question que j’ai posée,
"Que verront les patients,
et quand le verront-ils?"
Eh bien, nous devrions commencer avec ce qu’ils voient aujourd’hui.
J’ai mentionné que plus de 6,000 médecins
utilisent maintenant les dossiers électroniques
ou sont en train de les mettre en œuvre.
Actuellement, en Ontario,
toutes les images prises dans les hôpitaux sont numériques.
Il n’y a plus de pellicule.
Les rayons X, les IRM, la médecine nucléaire,
les mammographies, tout est numérique.
Ce que cela signifie, c’est que nous pouvons transmettre ces images
aux hôpitaux et aux médecins de façon électronique,
afin qu’elles soient accessibles presque immédiatement,
et qu’on n’attende plus après la grosse enveloppe jaune
qui contient la pellicule, ou qu'on ne s’inquiète plus de perdre le matériel.
Nous avons une visionneuse du profil de médicaments
dans la plupart des salles d’urgence de la province.
Et sur cette visionneuse du profil de médicaments
on voit les médicaments prescrits
à tous les aînés de l’Ontario, parce qu’ils sont financés
par le Programme de médicaments de l’Ontario.
Et cela représente environ 45 pour cent des ordonnances
de toute la province.
Alors chaque fois qu’un aîné entre à l’urgence,
ses médicaments sont affichés à l’écran
et sont disponibles immédiatement.
Nous utilisons les gestionnaires de rapport d’hôpital
pour recueillir des renseignements importants sur les séjours à l’hôpital
et les transmettre aux médecins et aux autres fournisseurs
qui représentent la prochaine étape des soins au patient.
Alors il pourrait y avoir des rapports de radiologie,
il pourrait y avoir un changement de médicament
pendant le séjour à l’hôpital.
Une forme très importante de ce rapport
est le sommaire de congé de l’hôpital,
parce qu’il décrit ce qui est arrivé au patient
pendant son séjour à l’hôpital et offre au prochain fournisseur,
qu’il s’agisse d’un médecin ou d’un centre de longue durée,
de meilleurs renseignements avec lesquels
il peut prodiguer des soins au patient.
Le mois dernier, nous avons envoyé
140,000 rapports d’hôpital électroniques
au fournisseur suivant.
Maintenant nous avons encore plus, beaucoup plus de choses
pours lesquelles nous devons trouver une façon de faire,
mais c’est un bon début et nous devons garder le rythme.
Alors qu’est-ce que les patients verront?
Eh bien je pense que la principale chose qu’ils verront
est que de plus en plus de fournisseurs qu’ils consultent
auront des ordinateurs devant eux.
Ils utiliseront des outils automatisés.
Ce que les fournisseurs verront,
c’est de plus en plus de renseignements sur le patient à l’écran.
Alors, comme c’est le cas maintenant au lieu d’être confinés
à l’information qui émane de leur pratique,
ou des quatre murs de leur établissement,
ils seront en mesure de voir
un portrait beaucoup plus large de leur patient,
et de toutes leurs interactions avec le système de santé,
et ils disposeront de l’information dont ils ont besoin
pour fournir de meilleurs soins à un coût beaucoup plus bas.
Pour y arriver, nous devons continuer
à travailler en étroite collaboration
avec les fournisseurs de soins de santé de la province
et avec les fournisseurs de technologie.
Je crois que nous avons un bon début à cet égard,
en ce sens que je sens qu’il existe un soutien
pour cette stratégie de la part des fournisseurs de soins de santé
et qu’ils commencent déjà
à mieux travailler ensemble, et nous avec eux.
Mais nous devons certainement continuer dans cette voie.
En aucun cas cyberSanté Ontario ne peut y arriver seule.
Nous avons les compétences--
Pour une chose, nous n’avons pas l’information.
La plus grande partie de l’information se trouve dans les dossiers
des très nombreux fournisseurs différents de la province.
Mais je crois que nous pouvons le faire.
Je crois que nous pouvons travailler comme un front unifié
de fournisseurs de soins de santé, de fournisseurs de technologie,
galvanisés par une vision commune voulant que nous allons fournir
des soins de la plus haute qualité aussi rapidement que possible,
et au coût le plus bas possible, nous y arriverons.
Chez cyberSanté Ontario, nous sommes profondément honorés
de nous voir confier une si grande responsabilité.
Permettez-moi maintenant de remercier
la nouvelle équipe de direction de cyberSanté Ontario,
et certains de nos nouveaux directeurs.
Ils sont assis aux tables ici et là-bas.
Alors merci. Ils sont vraiment les cerveaux derrière l’opération
et accomplissent de l’excellent travail pour nous tous.
Nous prenons cette responsabilité très au sérieux,
et nous croyons fortement que si nous faisons bien les choses,
et nous le ferons,
que nous pouvons créer
un système de santé pour les Ontariens
qui sera vraiment exceptionnel.
Merci beaucoup.