Tip:
Highlight text to annotate it
X
Dans ce pays majoritairement catholique,
les survivants du typhon remplissent les églises endommagées,
cherchant non seulement un abri, mais aussi du réconfort.
C'est une tâche immense pour les prêtres et les religieuses,
vu comme les leaders de la communauté,
que d'apporter cette aide massive à toutes les victimes.
Le peuple philippin a gardé la foi malgré les catastrophes à répétition qui s'abattent sur le pays
et qui ont des dimensions apocalyptiques, selon le pasteur de cette église d'Ormoc, le Père Gilbert Urbina.
« Les Ecritures décrivent l'apocalypse en termes de catastrophes naturelles :
inondations, éruptions volcaniques, guerres...
Et ce que disent les Ecritures, c'est que nous devons être prêts à affronter ces moments difficiles, nous devons persévérer et avoir la foi.»
Dans la cathédrale lourdement endommagée de Palo, au sud de Tacloban,
dévastée par les vents extrêmement puissants du typhon,
le cardinal Theodore McCarrick, archevêque émérite de Washington DC, 83 ans, a dirigé la messe.
S'adressant à Voice of America plus *** dans la journée depuis Ormoc,
il a reconnu que la parole de Dieu pouvait paraître inadéquate pour certains survivants traumatisés.
« Elle n'est certainement pas adéquate, du moins au début, car les gens sont extrêmement blessés.
Ils ont tout perdu, leurs amis, leur famille.
Et ils ne savent pas pourquoi Dieu fait cela.
Nous disons que ce n'est pas Dieu qui fait cela contre nous,
mais qu'il laisse de telles catastrophes se produire sans doute pour une meilleure cause.»
Quelle que soit cette cause, la réponse immédiate est une grande démonstration de générosité et de solidarité.
Au cœur de cette aide : les organisations caritatives catholiques, sur le terrain dans les zones les plus touchées.
Martha Skretteberg, secrétaire générale de Caritas Norvège,
explique que Caritas travaille en étroite collaboration avec les églises catholiques locales.
« Les gens courent à l'église dès qu'une telle catastrophe se produit
afin d'obtenir une protection, de la nourriture, un peu d'aide. »
Beaucoup de ceux qui ont perdu leurs maisons à Ormoc
avaient été installés dans la région après un typhon en 1991
qui avait détruit leur communauté.
Maintenant, ils doivent décider
s'ils reconstruisent leurs maisons ici ou s'ils repartent ailleurs.
Entourée de ses petits-enfants, Demetria Omega, une veuve de 72 ans,
espère vendre des fruits et légumes.
Elle a emprunté 25 $ pour improviser un petit étal
dans ce qui reste de sa maison soufflée par la tempête.
« Je n'ai même pas un endroit où m'allonger pour dormir
je dois rester assise.
Je pousse un peu mes fruits et mes légumes
et les recouvre avec une bâche que j'utilise comme toit pendant la journée. »
Elle fait partie des 5 000 familles
auxquelles vont toutes les prières prononcées dans l'église, en contrebas.