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[musique]
on n’a jamais connu autant de croissance économique.
Mais est où toute cette argent-là !?
Ben là on va taxer les entreprises, c'est des riches.
Non, c'est pas comme ça qu'y faut agir.
C'est mobile une entreprise, et c'est pour ça que personne ne les taxe.
Faut suivre le reste quoi !
Les entreprises vont s'en aller.
Oui mais elles s'en vont déjà !
On fait rien et elles s'en vont déjà.
Combien de fois des ministres bondissaient dans mon bureau pour dire :
« M. Béland, telle entreprise va se vendre, faut faire quelque chose ! »
En 2004, le salaire moyen,
c'tait 2$ au Mexique, pis c'tait 61 cennes en Chine.
C'pas vrai qu'on va bâtir la concurrence là-dessus, là.
Le marché du travail où on cherchait une entreprise
qui nous permettait d'y rester très longtemps,
Aujourd'hui ce monde-là est terminé
Là on est en train de perdre des milliers d'emplois, là.
Pis c'est remplacé par des emplois de misère.
On vit présentement les contrecoups du libre-échange.
Tout l'monde s'en va en Asie, ainsi de suite.
C'est quoi votre position là-dessus ?
Moi je suis libre-échangiste, mais je suis aussi humaniste.
Mais entre un parti qui propose encore une intervention de l'État à tout crin...
On nous a assez reproché d'être près des syndicats,
mais y’a la moitié de la population qui est syndiquée.
... et l'autre parti qui dit : « Non, l'État intervient pas. »
On est plus à la droite.
Économie collectiviste,
pas souhaitable, pas pratique, pas rentable.
Ça c'est une droite qu'on n'entendait plus au Québec après Duplessis.
Où est passée la ferveur de la Révolution tranquille ?
Si c'est l'État qui est responsable de tout, qui doit
tout gérer, tout financer et répondre à tous les besoins...
Non, on peut pas...
Donc y faut être conscients
qu'on est à la croisée des chemins.
Si les gens refusent ce débat-là, ben...
On verra ce qui arrivera dans l'avenir.