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Autoroute du N.J.
AUTOROUTE DU NEW JERSEY
TOUT DROIT
SOYEZ PRUDENTS
Les Soprano
Tiens, j'ai mis beaucoup de lait et de sucre.
C'est plus réconfortant.
Tu es sûr que tu ne veux pas
des oeufs ou un muffin, quelque chose?
Tu reviens?
J'espère. Ils font des histoires
à l'immigration.
Tony peut peut-être t'aider.
Ouais.
Qu'est-ce que tu fais là?
Je croyais que tu allais à Naples.
Je suis passé déposer
les chemises du gars de Patsy.
Mais tu devrais aller voir ton vieux.
Le cancer a envahi tout son corps.
Le cancer ne respecte rien.
- Il a commencé dans ses tripes.
- Tu as besoin d'argent?
Ca va.
Appelle-nous pour nous tenir au courant.
Je m'excuse, Tony.
Il faudra trouver un autre chauffeur
pour ce soir.
Pas de problème. Vas-y.
Tu crois qu'il porte une poche?
Que qui porte quoi?
Tu sais, une poche de colostomie.
- Le vieux de Furio.
- Comment veux-tu que je le sache?
Parce que ma mère
devra peut-être en avoir une.
On peut éviter de parler de ça?
On parle de ce que tu veux, T.
Bien.
C'est juste que comme ma mère est prête
pour aller à Green Grove...
Putain, Paulie,
tout le monde devient vieux et meurt.
- Je te conduis demain?
- Non, je le ferai moi-même.
J'ai rien d'autre à faire.
J'ai une réunion importante, c'est tout.
Une situation délicate.
On a de la chance d'avoir du beau temps.
Alors, cette vie de loisir?
Je joue au golf, non?
Connard.
C'est bien que tu te retires un peu
des affaires, comme on l'avait décidé.
Je l'ai dit à mon neveu.
Je négocierai à travers lui et lui seul,
à mesure que le temps passe.
- Bien.
- Avec Sil.
Je veux pas être en taule
quand mon premier petit-fils naîtra.
Bon, au sujet de la grève à Perth Amboy.
Prends de quoi noter.
Attends.
Je trouve pas de papier.
Envoie.
Dis à Paulie de laisser Patsy s'occuper
des voitures en l'absence de Furio.
Dis à Patsy qu'il sorte dix pour cent.
Sept et demi pour moi,
deux et demi pour Paulie.
C'est bon.
Toi et Sil, voyez qui donne quoi
au syndicat Longshore.
Je vous suis.
C'est quoi, ce bordel?
- Ca marche.
- Bien.
- Un oui ou un non suffira.
- Je t'en prie.
- Comment ça va, Artie?
- Bien.
Ils ont fini par attraper les voleurs?
De la place pour le dessert?
On va prendre un zabaglione
et quatre cuillères. Café pour tout le monde.
Je peux te poser une question
d'ordre financier?
Il a envie de tout sauf de parler boulot.
Demande-lui ce que tu veux.
Il ne parle que de ça.
C'est pas grand-chose.
As-tu idée de ce que Tony et moi
pouvons faire
du produit de la vente
de la propriété de Newark?
- Le truc de la D.U.?
- Quoi?
Le gosse adore parler en sigles.
Plus de grappa pour toi.
Tu sais de quoi je parle.
Le terrain d'oncle Junior,
avenue Frelinghuysen.
Ah, oui. Tout est investi.
Bons du trésor. J'ai pu vous en trouver
avant la baisse des taux.
Il est pas fortiche avec le fric, ce gosse?
Je lui fais confiance à mille pour cent.
Merci.
- On a encore du premier âge.
- Ils doivent être moins chers.
L'an prochain,
on pourrait mettre une annonce
pour que les noms de "A" jusqu'à "K"
apportent le premier âge
et "L" à "Z" les tailles plus grandes,
ou vice versa.
Peu importe, les filles du foyer
doivent être reconnaissantes.
Personne ne leur a demandé
d'aller faire des bébés sans mari.
Je me souviens de sa générosité
pour ma famille quand Jack est mort.
Je ne savais pas comment payer
le téléphone. Jackie s'occupait de tout.
- Tiens.
- Merci.
Je paie les factures,
mais à part ça, c'est pareil avec Tony.
Pour essayer de savoir où est l'argent,
combien on a, je me heurte à un mur.
J'ignorais combien on avait
jusqu'à l'enterrement de Jackie.
C'était suffisant?
Bof.
Pas vraiment.
De toute façon, qu'est-ce qui est suffisant?
J'en sais rien. Justement.
Ca ne change donc jamais?
Aujourd'hui, les femmes
sont des partenaires.
Je ne suis pas féministe,
je demande pas 50-50, mais bon sang.
Je tolère les maîtresses à la con,
excuse mon langage.
Je l'accepte,
en tout cas, je fais de mon mieux.
C'est pas ton cousin
qui s'occupe de l'argent?
Les gros trucs, les investissements.
Et avec succès.
Pour ça, je dois dire
que Tony se débrouille bien.
Il a accepté des compromis.
Ce qui était un grand pas pour lui.
- C'est peut-être pas la peine de t'en faire.
- J'en sais rien.
Tony attire les gens dans son cercle.
Je ne sais pas quoi penser.
Bonne fille.
Du titane?
La piste est gelée.
Elle est trop dure pour l'aluminium.
Peu importe ce qu'elle a aux pattes,
c'est une gagnante.
Un peu de colique?
Tu te sens pas bien? Vilaine fille.
T'es l'homme qui murmure
à l'oreille des chevaux?
Ca nous coûte combien, ce truc?
Tony, voici Valentina.
Elle travaille dans une galerie d'art.
Elle m'aide à agrandir ma collection.
Et ça, ma petite fleur, c'est Pie-O-My.
Elle est belle.
Rien ne l'arrête. Elle ira jusqu'au Grand Prix.
Ensuite, on s'occupe des deux hongres.
Tu peux venir voir, chéri?
J'ai quelque chose dans l'oeil.
Le Dr Ralphie va regarder ça.
- Je ne vois rien.
- Peut-être à la lumière.
C'est quoi, ce bordel?
- J'en reviens pas que t'aies fait ça.
- C'est pour rire.
Ca n'a rien de drôle.
De mon point de vue, si.
En plus, ça porte chance.
- Quoi?
- Marcher dans la merde de cheval.
- Demande aux pros.
- C'est vrai.
Alors pourquoi vous vous baladez pas
à la recherche de fumier
pour sauter dedans?
- Ca marche que si c'est un accident.
- Tous des malades, putain.
Ducon, y a un tuyau?
Vous prenez des risques
en faisant appel à son sens de l'humour.
Vous avez trouvé ça drôle?
Oui, mais je ris des mêmes choses
qu'un gosse de huit ans.
Et vous vous amusez?
Vous faites un sondage?
- L'art vous intéresse?
- Si c'est beau, oui.
Il y a un artiste à New Hope
spécialisé dans les chevaux.
Avec une photo de votre cheval,
il fait un beau tableau.
Super pour votre bureau.
Faudrait d'abord voir mon bureau
avant de dire ça.
Pensez-y.
Si ça vous intéresse, appelez-moi.
"La Paz." C'est quoi, portoricain?
Ma mère était italienne, mon père, cubain.
Dangereux mélange.
Elle est belle, hein?
On dirait du sucre.
S'il vous faut quelque chose,
appuyez sur ce bouton.
- Lequel?
- Celui que je vous montre.
D'abord, la sécurité.
Votre amie, Mme Cirillo, va peut-être passer.
Elle voulait vous voir avant d'aller déjeuner.
Cookie.
Regarde, comme à la maison.
Tu seras servie comme une reine ici.
Mets les caisses dans le placard.
Et va chercher la télé. Portez-la à deux.
Allez, cow-girl.
Allons à la cantine roulante,
voir ce qu'ils mijotent.
- Paulie, ils ont pris mon tapis de bain?
- Pour la cinquième fois, oui.
Regarde qui est là pour t'accueillir.
- Tu es là aussi?
- Pas encore, mais c'est payé.
Après mon opération de la hanche.
En attendant,
Minn vient déjeuner deux fois par semaine.
Elle fait partie de la bande.
Tu as grandi, Paulie.
Je sais. Je ne comprends pas.
Quand j'étais gosse,
vous étiez deux vieilles.
Maintenant, je suis vieux,
et vous êtes toujours vieilles.
Alors comment va Chucky?
Il enseigne toujours?
Il est principal de lycée
depuis environ dix ans.
A Bergen.
- Il doit vous rendre très heureuse.
- Oui, à part sa femme.
- Tu as toujours été gentille avec elle.
- Je sais.
- Allez, les filles. Je vous emmène déjeuner.
- Il faut que j'aille aux toilettes.
Elle vient d'y aller il y a dix minutes.
Je ne voulais pas gêner ta mère
dans la salle à manger.
Mais il faut qu'elle sache
qu'elle ne peut pas se mettre
avec Minn et moi et les autres filles.
- Qu'est-ce que vous racontez?
- On est un groupe.
On mange ensemble,
on joue de l'argent au Scrabble,
et il n'y a pas de place à notre table.
Allez, Cook.
Je suis sûr que vous vous arrangerez.
- C'est génial, putain.
- Permuter les entrées est aussi simple.
Ecoutez ça en mode stéréo.
On dirait que Clapton est chez vous.
Génial, hein?
On pourra tous regarder des films
en famille. Et écoute ça.
C'est génial. Je vais faire les courses.
Je prendrai peut-être In the Bedroom.
- A quelle heure je te réveille?
- Le film.
Ah, oui. D'accord.
Amuse-toi bien.
- Allô?
- M, Wall, s'il vous plaît.
- Tu peux parler?
- Oui, je suis à l'hôtel.
Alors, ça va? Que se passe-t-il?
Je l'ai trouvé, Chuck.
J'ai trouvé l'homme qui a tué Helen.
- Quoi?
- C'était moi qu'ils voulaient.
Qui ça?
Devlin MacGregor et Lentz.
Lentz supervisait le protocole du RDU-90.
Il savait que je découvrirai les effets
désastreux sur le foie. C'était Lentz.
Lentz est mort.
Quoi? Comment?
Dans un accident de voiture l'été dernier.
Tu peux prouver ce que tu dis
sur le médicament?
Je crois.
Il faut que tu m'aides, Chuck.
Appelle Bones à l'hôpital.
Dis-lui de me donner ce dont j'ai besoin.
Bel animal.
Superbe définition, beau port.
- J'adorerais faire son portrait.
- Bien.
Et ce nul, là?
Aucun problème.
On vous élimine tous les deux.
On pourrait la placer
devant la voie ferrée, comme là.
Ou si vous préférez quelque chose
de champêtre, dans une prairie.
J'en sais rien, mais vous pouvez me laisser
et éliminer l'autre?
Facile. Franchement, ce serait mieux,
au niveau de la composition.
Alors, champêtre, c'est plus sobre.
L'encadrement est compris?
Exactement comme celui-ci. 6 500 $.
Marché conclu.
- A Pie-O-Mine.
- My.
- Comment ça?
- Elle s'appelle Pie-O-My.
Je vous donne le montant total
dès maintenant.
Tenez.
Je vais chercher un reçu.
J'en ai pour une minute.
N'oublions pas de porter un toast
à la belle senorita
qui a eu cette idée.
- Vous devez dire ça à toutes les filles.
- Il n'y en a pas tant que ça.
Et honnêtement, celles qu'il y a
n'ont pas beaucoup d'idées.
On devrait rentrer bientôt.
Ouais.
Si vous voulez,
on peut déjeuner sur la route.
C'est une idée.
- Comme ça.
- C'est bon.
- Exactement comme ça.
- Oui, c'est si bon.
Laisse-moi me lever.
On voit les vaches d'ici.
Assieds-toi et mange
avant que ça refroidisse.
- Ca a l'air bon, non?
- Le mien manquait de sel.
Bordel de Dieu,
ces ploucs ne savent rien faire.
C'était toi?
Très mature.
Ce n'est pas drôle.
Je te croyais comme un gosse de huit ans.
Viens m'embrasser.
Je mange.
Plus maintenant.
Et si je promets d'être sage?
Sage comment?
Très sage.
Merde, j'ai perdu un ongle.
Rien de tout cela
ne doit parvenir aux oreilles de Ralph.
Je la prends.
Vous pouvez l'envoyer à cette personne?
Oui. Vous voulez y mettre une carte?
Parenthèse très agréable - Bien à toi, Tony
Donnez-m'en une autre.
Parenthèse très agréable -
Cordialement, Tony
Elle tourne, elle tourne,
mais où s'arrêtera-t-elle?
Faites vos jeux. Gagnez.
- Je prends une autre carte.
- Vous êtes sûre?
Pour l'amour de Dieu, Nucci,
comment t'as eu le 18?
Donnez-m'en une autre.
Ca devait être ma carte!
J'aurais pu avoir 21.
J'espérais un trois.
Je ne suis pas sûre que tu comprennes tout.
Tu devrais jouer à la roulette. C'est là-bas.
Elle tourne, elle tourne,
mais où s'arrêtera-t-elle?
Bon sang, Tony!
Tu m'as fait ça pendant notre lune de miel.
Ca ne m'avait pas plus à l'époque
et tu m'as promis de ne plus le faire.
- C'est juste un peu d'eau froide.
- Très désagréable.
Tu te souviens de ta promesse?
- Tu peux me le faire.
- Je n'ai pas envie de te le faire.
- Pourquoi? C'est drôle.
- Rappelle-toi ta promesse.
- Oui, et alors?
- Alors...
Celle-ci, j'aimerais que tu la tiennes.
Comme tu voudras.
C'est pas Paulie?
Chucky?
Viens là, mon beau boutonneux.
M. Van Kowenberg. Qu'a-t-on dit
au sujet des chaussures?
Les lacets sont dans mon casier,
je les récupère après l'étude.
Maintenant.
Viens, Paulie.
J'arrive pas à croire
que ça fait tout ce temps.
C'est pour toi.
C'est gentil, Paul, mais je ne peux pas.
Allez, j'en ai plein. Tu ne vas pas me vexer.
- T'as plus de lunettes?
- J'ai fait le laser.
- Et t'as plus de boutons non plus?
- Depuis la seconde.
Ah, c'est pour ça.
J'ai arrêté après la troisième.
Alors, ta mère t'a dit
que je l'ai vue à Green Grove?
Elle voit pas mal ta mère.
Justement, Chucky.
Elles sont toutes les deux pensionnaires.
Mais il semble que l'une d'elles est exclue.
Je n'en veux pas à ta mère.
C'est cette Minn Matrone.
C'est une salope finie.
Excuse mon langage.
Elle entraîne ta mère
et ne vit même pas là-bas.
Je ne comprends pas bien.
Je te demande de parler à ta mère.
Si elle pouvait essayer
d'intégrer ma mère au groupe.
Ca ne servirait à rien.
Tu connais ces vieilles bonnes femmes.
Je veux rendre la pareille à ma mère.
Quand j'étais gosse,
je faisais tellement de bêtises.
Elle m'a soutenu combien de fois?
Avec les soeurs.
Avec les commerçants de la 13e rue.
Et avec les flics, Chucky.
Pour tout le mal que j'ai fait.
J'en suis encore capable,
si je ne me contrôle pas.
Malgré tout ça, elle m'a toujours soutenu.
Je parlerai à ma mère,
je verrai ce qu'elle en dit.
- Fais ce que tu peux.
- D'accord. Salut.
La bière était toujours servie
en pintes et en quarts.
"Attention à tes p et tes q" signifie :
"Attention à ta consommation d'alcool".
Je reviens tout de suite.
La vache. Tout a une origine.
- Quoi de neuf?
- Un petit détail.
- C'est-à-dire?
- Pourquoi? Tu veux l'entendre?
On a décidé de donner plus
aux syndicalistes qu'aux douaniers.
Vous vous foutez de ma gueule?
Vous avez rien trouvé de mieux?
Tout le monde semblait satisfait.
Maintenant, faut que j'y aille,
que je voie tout le monde,
du directeur du port à la base,
exactement ce que je voulais éviter.
Si tu veux qu'on renégocie, on le fera.
Ne me faites pas descendre à Perth Amboy.
J'essaie de me libérer
pour avoir une réflexion d'ensemble.
Bien.
- Alors, les filles, vous prenez quoi?
- Ce que je prends toujours.
Un poulet Mario? 15 ans que ça dure.
Tu veux pas essayer la côte de veau?
Pourquoi tu m'embêtes? J'aime le poulet.
- Bonjour, beautés.
- Regardez qui est là.
Salut, ça va?
- Tu te souviens de Valentina?
- Oui. Enchanté à nouveau.
Moi aussi.
C'est vous, le coup du fumier?
On va prendre des steaks.
- J'en prendrai peut-être.
- T'en as pas besoin.
- Je sais que j'en n'ai pas besoin.
- Rends-moi service.
Déconne pas avec le sel.
- Tu aimes la sole?
- Pour moi, de la crevette.
J'en sais rien, donnez-moi...
Allez, tu deviens anorexique.
Je vais passer un coup de fil. D'accord?
Tu fonds. Allez, qu'est-ce que tu vas faire?
Tiens.
- Garde-la.
- Je veux pas de prix de consolation.
Je parie que tu as un compte
chez le bijoutier.
- Faut que je retourne à ma table.
- Avec la blonde, là-bas?
Elle te baise mieux que moi?
Elle te suce mieux que moi?
Arrête.
Tony, dis-moi vraiment.
Pourquoi je ne peux plus te voir?
- Tu baises Ralph.
- T'as des principes, maintenant?
Principes, je sais pas. Je suis les règles.
Les conneries macho du genre
"baise pas la nana de ton pote"?
Oui.
- Pas seulement.
- Alors, c'est quoi?
Cette journée à la campagne...
- C'était génial.
- J'ai fait une connerie? Je réparerai.
Non, tu peux rien au truc dont je te parle.
J'ai pas envie
de passer derrière Ralph Cifaretto.
Salaud!
Un coup c'est une chose,
mais une relation...
Je dois retourner à ma table.
Tu ne sais rien.
Je vais te dire ce qui se passe vraiment.
Il ne me baise pas.
Je te jure, il est un peu bizarre.
- Vous n'avez pas de rapports sexuels?
- Non.
- En quelque sorte, mais pas...
- D'accord, amuse-toi bien.
Passe d'abord.
Vas-y d'abord. Je vais attendre.
On devrait pas y aller ensemble.
- Tout va bien?
- Oui.
- C'est moi, Valentina.
- Tu n'es pas censée m'appeler.
Il faut que je te dise tout.
Je voulais pas te le dire
parce que c'est tellement gênant.
Où es-tu?
- Chez Ralph.
- Bon sang!
Non, pas de problème.
Il est parti.
Ralph n'a pas une vie sexuelle normale.
Il aime les trucs bizarres.
Et crois-moi, je suis pas coincée.
J'en ai fait pas mal. Avec des filles,
à trois, à...
- Avec lui.
- Non, Tony, écoute, je t'en prie.
Ralph est fou. Pour de bon. Vu?
Il me fait faire des trucs,
qui sont même pas sexuels.
Hier soir, je voulais juste qu'il me baise,
pour me venger de toi.
Lui a voulu que je fasse couler de la cire
sur ses couilles,
et il est allé se branler
dans la salle de bains.
J'appelle pas ça avoir des rapports sexuels.
Bon sang.
La semaine dernière, je le jure,
il voulait que je frotte sa bite
avec une râpe à fromage.
- Arrête tes conneries, merde.
- J'ai refusé!
Je lui ai dit d'aller se faire foutre.
Mon comptable est là.
- Tu me rappelleras?
- Faut que je file.
De la mozzarella?
J'ai une question.
Vous croyez que Ralph est bizarre
avec les femmes?
J'en sais rien, Tony.
Il en a frappé une à mort, juste pour...
J'ai oublié. Pourquoi déjà?
- Peut-être vous sentez-vous coupable.
- Je ne crois pas.
Pourquoi le serais-je?
Parce que c'est un ami
et que vous le faites cocu.
Quand un homme a une liaison
avec la femme d'un autre.
Ce n'est pas sa femme. C'est sa maîtresse.
- Elle n'a donc aucun statut.
- Les maîtresses ont un statut.
Pas comme dans le temps,
quand un homme avait une épouse
et une sorte de deuxième épouse.
Les hommes sortaient avec leur femme
le vendredi
et leur maîtresse, le samedi.
Ou l'inverse.
Quand j'ai débuté, c'était pas si strict.
Un de mes partenaires a deux familles.
Une ici et une à Sea Girt.
Sa deuxième femme l'emmerde
autant que la première.
Cela semble bien compliqué.
- Je crois que c'est l'heure.
- Juste une minute.
- Un patient attend.
- Qu'il attende.
Vous me faites attendre tout le temps.
Je veux vous demander s'il est possible
qu'un homme sorte avec une femme
sans vraiment rien faire avec elle.
- Soyez plus précis.
- Il aime que les femmes lui fassent mal.
C'est tout.
Ensuite, il...
se masturbe tout seul.
On dirait un exemple classique
de masochiste.
- Sado-maso?
- Maso, oui.
Je croyais que ce genre de trucs
était pour les préliminaires.
Pour beaucoup de gens, oui.
Mais pas pour ceux
qui souffrent de déviance.
Pour eux, souffrir, être humilié,
devient en soi une jouissance sexuelle.
Comme bien d'autres choses,
on pense que ça vient de l'enfance.
- On pourra continuer la semaine prochaine.
- Un instant.
J'ai été battu régulièrement
quand j'étais gosse,
mais je ne cherche pas une femme
qui me branche des câbles
sur mes parties intimes.
Ce n'est pas automatique.
Il a dû avoir une mère
qui le contrôlait et le punissait.
Elle l'aimait,
mais ne le montrait qu'en rapport
avec un acte violent ou maltraitant.
On en revient toujours à la mère, alors?
Bon, pour l'autre truc.
Un type comme ça, s'il sort avec une femme,
techniquement, il n'y a pas
de contact entre son pénis et la vulve.
Vous me demandez des renseignements
que je ne peux vous donner.
Bonjour, Encadrements Pickwick.
Allô?
Cela est bouleversant d'entendre
ces femmes parler de ce qu'elles ont vécu
et de ce qu'elles vivent.
Le cas de la deuxième femme, Joan,
n'est pas inhabituel.
Son mari s'occupait des finances.
Elle n'avait pas grand-chose
à voir avec les finances du foyer.
Qu'en dites-vous?
Les femmes ont tendance
à ne pas être confiantes.
Les hommes ont tendance à l'être trop,
surtout en matière d'argent.
Les femmes doivent s'assumer et accepter
que quelque chose comme ça...
Pas besoin
Pas besoin qu'on contrôle notre pensée
Il vous faut un plan d'urgence
au cas où votre mari ne rentrerait pas
s'occuper des finances.
Faut te lever.
Tu peux pas rester couchée jour et nuit.
Je veux rentrer chez moi.
On a vendu la maison. Tu le sais.
Elles me font manger toute seule.
C'est Cookie et Minn.
J'ai essayé d'être si gentille.
J'ai acheté une carte pour Cookie
au magasin en bas.
Je lui ai souhaité le meilleur.
T'en fais pas, maman.
Je vais parler à la directrice.
Elle va tout arranger.
En attendant, fais-toi de nouvelles amies.
Mais il faut te lever. T'asseoir, au moins.
Ne te laisse pas abattre.
Mon frère a bien vécu.
Il a connu beaucoup de femmes.
On ne peut pas espérer mieux.
Tu restes quelque temps?
Depuis mon départ pour l'Amérique,
je n'ai pensé qu'à une chose,
c'est de revenir ici.
Quand j'ai aperçu Naples de l'avion,
j'ai bandé.
C'est pas étonnant, c'est chez toi.
J'en sais plus trop rien.
Même la cathédrale San Gennaro.
J'y suis allé prier pour mon père.
Il y avait
des papiers de hamburgers partout.
Je pense pas que ce soit ça
qui t'ait fait changer.
Il y a une femme.
Alors, retourne avec elle.
Tu as fait ton devoir de fils.
C'est la femme du patron.
Soprano?
Il n'est pas au courant.
Tu la baises?
Non.
Je ne sais même pas
si elle s'en rend compte.
Je ne l'ai même pas embrassée.
Tant mieux. Garde tes distances.
Il n'y a pas mort d'homme.
Je ne sais pas si je peux.
Je l'aime.
T'es cinglé ou quoi?
J'en ai fait des conneries dans ma vie,
mais baiser la femme du patron, jamais.
Tu sais pourquoi?
Pose pas la question pour la forme.
Je savais qu'il me tuerait
une fois au courant.
Et ils sont toujours au courant de tout,
les patrons.
Allô?
Attendez.
Il faut que je prenne l'appel. Mon avocat.
La seule façon d'avoir la femme,
c'est de tuer le type.
Je le sais.
Alors? Fais pas le con.
Mario mange en Italie
La friggitoria Fiorenzano...
Selon moi, à Naples,
c'est ce qui se rapproche le plus
de ce que vous devriez monter.
Snacks, pizzas,
poisson et rôtisserie.
Rôtisserie, friture, pizza.
Quatre exemples
de la fierté napolitaine.
La pâte est légère,
frite jusqu'à être croquante.
On a des fleurs de courgette.
Vous les reconnaissez?
On la ramène sur le champ
dans deux semaines.
Lois dit qu'elle est prête à courir.
Merci.
J'aime avoir des olives avec ma boisson.
Tu devrais savoir
ce que tes habitués aiment boire.
Mes habitués sont ceux qui paient.
Je vais te chercher des olives.
Pourquoi tu l'emmerdes comme ça?
Elle aime ça, c'est de la raillerie.
Je ne crois pas qu'elle aime ça, ni toi.
Je me tape de ce qu'un trou pense de moi.
Y compris... Comment s'appelle-t-elle?
- Qui ça?
- Tu l'as amenée à l'écurie.
Valentina. Surtout elle.
Et j'en suis fou.
Elle connaît son truc, cette nana.
J'ai jamais été aussi bien baisé,
ni si longtemps.
Je vais peut-être devoir l'épouser.
Ca ira?
C'est pas une raison pour être insolente.
Ma pauvre mère disait :
"On attrape plus de mouches avec du miel
"qu'avec du vinaigre."
La mienne, elle m'a dit de ne pas
me laisser emmerder par des nuls.
On sait tout d'un homme
suivant sa façon de traiter les femmes.
- Tu penses souvent à ta mère?
- Elle est morte.
Vous ne vous entendiez pas très bien, si?
Elle était exigeante.
- Quand tu étais gosse, elle...
- Faut que je file.
La reine du mambo m'attend.
Je suis désolée
que votre mère ait du mal à s'habituer.
- Asseyez-vous.
- C'est pas elle.
C'est les autres. Elles la rejettent.
Parfois, on est comme dans un collège
avec des chaises roulantes.
Dites à votre mère d'être patiente.
Tout s'arrangera.
Je lui reparlerai.
Mais qu'allez-vous faire pour nous?
- Avec ce qu'on paie ici.
- J'ai des années d'expérience.
Votre mère va devoir apprendre
à assumer son propre comportement.
C'est-à-dire?
Allez-y.
D'abord, elle pleure beaucoup.
Elle est toujours en larmes.
A la messe, à la gym, en salle de musique.
- Elle a du coeur.
- Laissez-moi finir.
Elle ne met pas toujours ses dents.
Les autres n'aiment pas ça.
- Ce n'est pas bien.
- Non.
Et elle moucharde.
Elle moucharde
à la moindre infraction des autres.
Elle n'est pas très apte à se faire des amies.
Il faut qu'elle fasse davantage d'efforts.
Vous devriez lui en parler.
Conny Contino les a eues,
ces machines à laver?
Je pige pas. Tu veux savoir
ce genre de merde?
Tu reviens
sur tout ce que moi et Sil faisons.
J'ai pas le droit de m'inquiéter?
Attends.
- Oui.
- Ca fait un bail.
- C'est toi?
- C'est moi.
- Je suis occupé, tu sais.
- Alors je te pardonne.
Quand est-ce qu'on peut se voir?
J'ai à te parler.
Je t'ai déjà dit ce que j'en pensais.
Allez, Tony. Pour un café, un verre.
Bon, tu connais le Relais
sur la route 21 à Passaic?
Non, mais je trouverai.
- Tu peux y être vers midi?
- Rien ne m'en empêchera.
D'accord, à tout à l'heure.
Bon, je veux te voir avec Sil cet après-midi.
14 h, à l'autre endroit.
Merde.
Désolée d'être en retard.
J'ai dû inventer un truc au boulot.
- Pas grave.
- Qu'est-ce que ce sera?
De l'Evian.
Je suis là. Qu'est-ce que tu veux me dire
de si urgent?
J'ai rompu avec Ralph.
- Quand ça?
- Hier soir.
Je n'en pouvais plus.
- Il a sorti un masque en cuir avec...
- Ca va.
On peut donc être ensemble.
Ecoute, Valentina, je...
Je suis marié.
Marié et heureux, avec deux enfants.
Je veux juste te voir de temps en temps.
Une ou deux fois par semaine.
Je te dirai pas je t'aime.
Je le dis toujours trop vite,
alors j'essaie de m'améliorer,
mais tu me plais vraiment.
Toi aussi. Mais c'est impossible.
Pourquoi?
D'abord parce que
je lui ai déjà pris son cheval.
9 900 $.
C'est drôle, à partir de 10 000 $
on est obligés
de déclarer la transaction aux impôts.
Vraiment? Je veux les placer sans risque.
Un truc de l'ancienne économie, des bons.
LE MEILLEUR PAPA DU MONDE
Tu frappes pas?
On peut arrêter ça une minute?
Je veux te demander un truc.
Oui.
C'est délicat.
Il s'agit de Ralph.
- Ce salaud?
- Oui...
J'essaie de connaître sa vie sexuelle.
- Qui est mieux placée?
- Lui.
- Demande-lui.
- Impossible.
Y a qu'à toi que je peux demander.
Il est bizarre ou pas, sexuellement?
- Pourquoi ça t'intéresse?
- J'ai mes raisons. Pour la direction.
Comme dans l'armée,
il y a un règlement pour ces trucs-là.
Je dois te dire que je trouve
cette conversation blessante.
Ca y est.
Tu me demandes de trahir des secrets.
Peu importe ce qu'on pense de lui...
3 000 $.
Pourquoi cette somme-là?
Je me suis dit que tu l'accepterais.
T'as raison.
Alors, qu'est-ce qu'on t'a dit?
Donne-moi 3 000 $ et je te répondrai.
C'est un soumis agressif.
Je sais même pas ce que ça veut dire.
Il veut contrôler tout
en faisant semblant du contraire.
Il me faisait le baiser avec un gode,
que je l'appelle salope, ce genre de chose.
- Et la baise toute simple, bordel?
- Je te dis. Il bande pas sinon.
Et s'il bandait, il voudrait même pas.
J'en reviens pas que tu m'aies appelée.
J'étais si heureuse.
Moi aussi, je suis assez heureux.
Pourquoi t'as changé d'avis?
Ce n'était pas toi qui me faisais hésiter.
Il fallait que je me persuade
de pouvoir être sérieux.
Pour te donner toute l'attention
que tu mérites.
Je vois pas pourquoi je dois faire
des choses que je veux pas faire.
C'est Green Grove.
Ici, la personne âgée est reine.
Je sais, mais ils ont dit à Charles
que c'était un avertissement.
Ces gens-là ne plaisantent pas.
Tu as peur d'eux.
Bien sûr qu'il a peur, et moi aussi.
C'est idiot que votre fils souffre
pour un truc ridicule.
Je n'ai pas vécu 84 ans pour être gentille
avec quelqu'un que je n'aime pas!
Je n'ai pas mérité ce droit?
Bonne maman, je dois vous dire une chose.
Si vous n'y mettez pas du vôtre,
alors on vous placera
dans une autre maison.
L'Armée du Salut en a une sur Irvington
qui semble tout à fait convenir.
Du café, Tony?
On a du déca?
- Non, laisse tomber. Un café, ça ira.
- Je peux faire du déca.
Ce serait super, merci.
Quelque chose ne va pas, Tony?
Pourquoi?
Tu es allé dans le jardin dernièrement?
Moi? Ca caille dehors.
Tu es sûr?
Le type de la piscine est venu?
- Pourquoi ça?
- Pour vérifier le matériel?
Bon, je monte.
Y en a pour une minute.
Tu es sûr que tu ne veux pas en parler?
De quoi?