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Dimitris Kazakis Conférence internationale à Athènes
sur la dette, la monnaie nationale et la démocratie.
LE CONCEPT DU PATRIOTISME ET DE LA LUTTE DES CLASSES AUJOURD'HUI
La différence entre l'espèce humaine et d'autres espèces de la planète
réside dans le fait que l'homme s'installe dans des patries,
il n'est pas une espèce nomade
et en cela il diffère des poissons et d'autres animaux,
en cela que réside sa grande différence
en fait, qu'il s'est enraciné quelque part et a écrit sa propre histoire,
l'histoire de ses pères de ses ancêtres,
l'histoire et les traditions de toute une nation en lutte pour sa liberté à sa façon
qu'elle est d'une manière particulière et qu'elle mène à la grande diversité de l'humanité
que sans elle il ne peut y avoir aucun développement ou progrès.
Nous sommes donc des PATRIOTES, PAS DES NATIONALISTES, mais patriotes
et nous sommes des patriotes car nous savons que sans patrie
il ne peut y avoir aucune conquête politique et sociale
en faveur de la grande majorité du peuple.
Certains disent, et nous le savons car c'est ce que nous rencontrons dans notre vie quotidienne
et en particulier à l'approche des espaces et des groupes politiques de la gauche,
que la lutte c'est la lutte des classes. Personnellement, je ne suis pas en désaccord avec ceci.
Seulement que cette lutte des classes, du capital, des marchés financières et de
leur personnel politique a pour but de démolir les États structurés
que les peuples peuvent utiliser pour se défendre
et pour obtenir leur émancipation politique et sociale.
Leur lutte des classes n'a donc rien à voir
avec des réclamations nationales et des devoirs patriotiques.
Au contraire, la lutte de classe des ouvriers, des employés,
de la grande majorité des classes sociales qui vivent de leur travail
est principalement la revendication de leur patrie pour eux-mêmes,
afin que les travailleurs eux-mêmes gagnent
le droit d'être les maîtres et les dirigeants de leur propre pays.
Il s'agit de la revendication de la classe suprême de notre temps
face à une dictature mondiale des capitaux et des marchés.
Pourquoi dit-on cela ?
Car pour nous la lutte pour la libération nationale et émancipation sociale
vont de pair,
ils ne s'agit pas de deux choses différentes.
Il ne peut en être autrement et n'a jamais été
dans l'histoire des luttes sociales et populaires.
Celui qui distingue cette notion du patriotisme et de la lutte des classes
-surtout aujourd'hui-
fait le premier pas décisif, même quand il ne le réalise pas,
pour basculer entre les marchés des capitaux et de leurs politiques d'intégration.
Il fait alors le premier pas décisif vers la capitulation avec le totalitarisme des marchés
comme ils s'expriment aujourd'hui à travers des formations supranationales totalitaires,
comme sont l'euro et l'Union européenne.