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voilà l'acte II du septennat de Nicolas Sarkozy qui commence
c'est un acte II qui ressemblera exactement à l'acte I
puisque le remaniement ministériel n'a pas eu lieu
on s'y attendait un peu. François Fillon laisse sa place à lui-même
donc, en gros, on change pas une équipe qui perd
qui perd en tous les cas en terme de légitimité
parce que après la grande mobilisation sociale et politique
sur les retraites, le gouvernement a perdu en légitimité
la légitimité démocratique
l'avis de la masse de la population était du côté de la rue
du côté de la contestation, du côté des opposants à la réforme
et on a vu finalement que sans mandat, on a un gouvernement
qui est passé en force, y compris à l'assemblée nationale
y compris au sénat, d'ailleurs,
dire à quel point ils sont pas sûrs d'eux
donc on change pas une équipe qui perd en terme de légitimité
et c'est la fin d'un feuilleton absolument bidon
avec un suspense soi-disant insoutenable
en gros, tout ça pour ça, nous avoir menés en bateau
pour nous expliquer qu'il y aurait une surprise à la clé
en guise de surprise, on continue avec les mêmes
en plus restreint peut-être et avec aussi une marque de fragilité
parce que ça veut dire que le camp politique de Nicolas Sarkozy
s'est pas élargi, il s'est rétréci au contraire
on a un président qui dépend un petit peu plus de son 1er ministre maintenant
et puis on en a quelques uns qui ont claqué la porte
donc, en gros, ça veut dire quoi ?
ça veut dire que le gouvernement a décidé sciemment
et c'est là où en plus d'être une blague, c'est aussi une provocation
de reconduire sa politique, une politique particulièrement impopulaire
et si ce gouvernement a décidé de reconduire sa politique
ça veut dire qu'il faut que du côté du mouvement ouvrier
du côté de la gauche sociale, du côté de la gauche politique
on reconduise, nous, la résistance
sans attendre la prochaine échéance présidentielle de 2012 pour ça
parce que cette équipe gouvernementale,
cet acte II du gouvernement Sarkozy va taper aussi fort
que pendant l'acte I avec toute une série de dossiers nouveaux
qui vont apparaitre dans le domaine de la santé, des services publics
dans le domaine des retraites complémentaires par exemple du privé
donc, il y aura toute une série de dossiers sociaux
sur lequel la mobilisation sociale doit et pourra rebondir de toutes façons
puisque le gouvernement ne nous laisse une nouvelle fois pas le choix
il y en a à gauche qui pensait que, entre la mobilisation sociale
sur les retraites et la prochaine échéance électorale de 2012
il se passerait rien, hé ben là, une nouvelle fois
on est dans la question du rapport de force de savoir
si on laisse ce gouvernement démanteler les acquis sociaux
pour lesquels nos anciens, nos parents, nos grands-parents
nos arrières grands-parents, se sont battus
le gouvernement prépare 2012 mais il attendra pas 2012
pour continuer à faire passer sa sale politique
et c'est pour ça que le NPA lance un appel
d'abord à la résistance sociale unitaire
faire en sorte que la mobilisation sociale sur les retraites
elle continue d'une manière ou d'une autre
sur l'ensemble des sujets d'injustice et ça ne manque pas
et s'inscrire pour ça dans le cadre des luttes face à la crise du capitalisme
qui continue. On voit apparaitre un petit peu partout en Europe
quand on voit ce qui vient de se passer en Grande-Bretagne
quand on voit ce qui se prépare au Portugal
quand on voit ce qui se prépare dans toute une série de pays européens
mi-décembre, ça veut dire que, ces mobilisations, il faut savoir
continuer à les construire tous et toutes ensemble
le NPA lance aussi un autre appel
un appel politique à tous ceux et toutes celles qui se sont mobilisés
dans le cadre des luttes contre la réforme des retraites
tous ceux et toutes celles qui peut-être dans l'anonymat
ont lutté concrètement pour la généralisation de la grève
et on sait que autour du 12 octobre, finalement pendant quelques jours
on est pas passé très loin de ça et on sait que c'est ce type
de rapport de force dont on aura besoin pour faire reculer
les plus libéraux des gouvernements que ce soit en France
ou dans le restant de l'Europe. A tous ceux-là et à toutes celles-là
on voudrait leur dire que maintenant la question qui se pose
c'est de savoir si ce mouvement social, si ces mobilisations,
si ces luttes produisent leur propre expression politique unitaire
sans déléguer à d'autres la possibilité que la radicalité
qui s'est exprimé dans ce mouvement aille mourir de nouveau
dans un système institutionnel dont on sait finalement
qu'il ne sert que le pouvoir économique
on sait qu'aujourd'hui les plus riches, les assureurs, les banquiers,
les spéculateurs, ils ont tout à gagner avec Nicolas Sarkozy
on sait aussi très franchement qu'ils auraient pas grand chose à perdre
avec une énième mouture d'alternance qui serait par exemple emmenée
je sais pas, moi, par un certain Dominique Strauss-Kahn par exemple
qui nous rappelle du haut du fond monétaire international
à quel point il pense que du bien des politiques d'austérité
des politiques de rigueur, ça veut dire que il est temps
pour tous ceux et toutes celles qui luttent aussi peut-être
depuis des années, depuis la grande révolte de 1995
de se retrouver, de discuter d'égal à égal politique au bon sens du terme
on sait que l'expression de la radicalité, elle va pas se traduire
simplement que par des adhésions au nouveau parti anticapitaliste
même si on en souhaite. On veut aussi discuter avec tous les acteurs
et les actrices du mouvement social qui pensent que l'heure est venue
peut-être de produire nos propres réponses, nos propres solutions
nos réponses radicales à la crise, des solutions qui passeraient
par la répartition des richesses, qui passeraient par le partage
du temps de travail pas simplement sur la question des retraites
mais aussi sur la question de l'emploi, sur la question des salaires
sur la question des licenciements, sur la question de la sécurité sociale
bref, toutes une série de sujets sur lesquels on discute au quotidien
au bon sens du terme. Donc, si le mouvement social veut essayer
de produire sa propre expression politique unitaire
pour rassembler les forces anti- capitalistes
hé ben, le NPA, il répond présent. C'est dans ce sens-là
que localement, au niveau des départements, au niveau des régions
et puis nationalement mi-décembre, le NPA prend l'initiative
ben, je dirais, d'ouvrir ses portes pour discuter fraternellement
avec tous ceux et toutes celles qui veulent chercher à savoir
si oui ou non, la génération, pas forcément en terme d'âge
mais qui vient de s'exprimer dans le cadre de la mobilisation
peut aussi se doter, je dirais, de ses propres réponses
donc, ça veut dire que dans les semaines et dans les mois à venir
il y a encore beaucoup, beaucoup, beaucoup d'activités à faire
et nous, on le fait toujours avec le même enthousiasme
parce qu'on sait qu'on a malgré tout marqué des points
contre ce gouvernement qu'on a affaibli
et puis qu'on s'est aussi peut-être donné finalement
un petit peu confiance dans nos propres forces
et que c'est peut-être un petit clin d'oeil à tous ceux
qui commencent à faire un peu irruption
là où les politiciens professionnels voudraient surtout pas qu'on aille
c'est-à-dire sur la scène politique, là où se décide notre propre destin
alors à très vite