Tip:
Highlight text to annotate it
X
Dans cette vidéo nous allons
voir les questions des transports et de la mobilité, à nouveau pas de manière
exhaustive, mais juste suffisamment pour nous aider dans notre
planification urbaine, pour nous aider à comprendre comment cela fonctionne.
Lorsque l'on parle de transport, on parle d'un système de transports.
Et ce système
est créé de trois éléments, qui sont, un, les services, ce sont les trams,
les trains, les bus, les taxis, également les policiers, qui font partie d'un
service, on a ensuite les infrastructures,
les routes, les voies ferrées, les parkings,
et on a un réseau d'acteurs, qui
sont les piétons, les automobilistes, les cyclistes,
ce sont les usagers, aussi bien que les syndicats des transports de
mini-bus. Ce réseau est formé de ces trois éléments.
Sur la question de la mobilité, la mobilité est avant tout
un besoin, on a besoin de pouvoir se déplacer pour aller
à son travail, pour aller à ses loisirs, pour aller au
marché, c'est avant tout un besoin, mais c'est également un droit.
On a le
droit de pouvoir se déplacer, à l'opposé, un prisonnier, que
va-t-on lui prendre, avant tout? C'est ce droit à la mobilité.
Donc même si je ne l'utilise que partiellement, même si
je ne l'utilise pas du tout, la mobilité est un droit.
pour continuer, puisque nous allons parler principalement de transports publics,
dans cette question des transports et de la mobilité.
une phrase du maire de Bogota, l'ancien maire,
qui disait qu'un pays développé ce n'est pas
où les pauvres ont des voitures, mais c'est
où les riches prennent les transports en commun.
Donc on va utiliser ça comme la base de notre réflexion.
L'utiliser comme une base de réflexion, est d'autant plus
intéressant qu'aujourd'hui, si on voit les grandes tendances en Afrique,
c'est que la tendance principale est à l'augmentation du nombre de voitures.
Pour que le taux de motorisation augmente
lentement mais sûrement dans la plupart des villes.
et dans certaines villes extrêmement rapidement.
Et la marge de manoeuvre, comme les taux de motorisation sont très,
très bas, pour l'instant, la marge de manoeuvre est encore excessivement grande.
Conjointement à cette augmentation
de la voiture, on a une diminution des transports en commun, de la
marche à pied et du vélo dans à peu près toutes les villes africaines.
Et du coup, comme partout, on a une perte d'attractivité des centres,
puisque difficulté d'y aller, finalement c'est la
périphérie qui gagne, la périphérie diffuse, où on peut mettre
le maximum de véhicule, et où les déplacements d'un point
A à un point B sont les plus longs.
Voilà, c'est les tendances actuelles, et c'est
avec cela qu'il faut commencer à générer de
la planification, et à essayer de comprendre quels
sont les leviers possibles pour un changement éventuel.
Alors regardons l'impact sur le territoire,
puisque chaque ligne, chaque route, chaque espace dévolu au transport,
qu'il soit privé ou public, a un impact sur le territoire, et l'intérêt, c'est
que pour une bande de largeur de 3,5 mètres, c'est l'exemple qui est pris
ici, on va le noter quelque part, on peut faire passer 2000 personnes si on est
en trafic mixte, ou si on est en rails suburbains, 100 000 personnes.
Donc on voit que le gap est excessivement grand, et que
finalement il y a une grande influence sur la forme de
la ville, il y a un très grand impact sur le
territoire, lorsque l'on choisit tel mode de transport ou tel autre.
La marche à pied, nous en parlions tout à l'heure, on voit qu'on est dans des,
certaines villes, à 70%, mais globalement à plus de 50%
des déplacements qui se font à pied dans les villes africaines.
Alors cette tendance est en train de diminuer, pourquoi?
Puisque que la ville s'étale, et que
les distances sont toujours plus grandes à parcourir.
Répartition modale, on verra ce qu'est le mode tout
à l'heure, mais on a bien compris que c'est finalement
la répartition entre les différents types de transport, entre
la voiture particulière, le vélo, la marche, le transport public.
Et l'on voit que l'on est sur des situations extrêmement
differentes en fonction des villes dans lesquelles on se trouve, si on est
à Johannesburg ici, la part de la voiture est très grande, alors
que à Douala ou à Dar es Salaam, elle est excessivement petite.
La part de l'informel à Accra est très grande,
alors que à Douala, le transport informel
est vraiment faible par rapport aux autres villes.
Donc on voit que il n'y a pas un seul modèle de ville africaine mais que, si
l'on prend ces quelques exemples, on se rend compte
qu'on est déjà sur des situations modales excessivement différentes.
Alors il y a un rapport direct entre la morphologie, de la ville,
entre sa forme urbaine, mais aussi entre son histoire, sa trajectoire, où
un certain nombre de choix ont été faits ou pas été faits.
Sur ce schéma on voit que la part des véhicules privés en pourcentage des
déplacements, en fonction du produit intérieur brut
en dollars de chacune de ces villes.
Pour chaque pays, et on a comme
ça les villes américaines qui sont des
villes basées exclusivement sur la voiture, alors que
on a les villes européennes qui sont des villes qui sont un peu moins basées sur
la voiture mais qui ont tendance à être
de plus en plus, à s'américaniser, pourrions-nous dire,
et puis on a ici les villes en développement où on a à la fois des
parts modales de véhicules privés relativement faibles
pour certaines, mais des PIB également très faibles.
Alors tout le challenge ici est de savoir si ce
groupe-là va partir plutôt ici, ou plutôt là.
Donc on voit que l'on a une réelle
marge de manoeuvre aujourd'hui sur les villes africaines notamment.
Schéma de Newman
et Kenworthy que nous avons déjà
vu précédemment, consommation annuelle de carburant en
fonction de la densité urbaine, et plus je suis dense, moins je consomme, de
carburant, voilà, ça nous donne des
indications sur le comment faire, et enfin,
nous allons juste aborder la question du choix modal, la choix modal c'est que,
pour chaque déplacement que vous allez faire, vous allez vous
poser la question du mode de transport que vous allez utiliser.
Alors certains ne se posent pas, ils ont une voiture, ils ont
les moyens d'avoir une voiture, ils
l'utilisent totalement, complètement, tout le temps,
d'autres par contre se posent la question entre : je prends mon
vélo, je vais à pied, je prends le bus, je vais en voiture.
Et ce choix modal va
dépendre d'un certain nombre de critères, de
facteurs, plutôt, pourrions-nous dire, qui sont à la
fois le temps de parcours, la distance, la charge que j'ai à transporter, par exemple
si j'ai un gros sac est-ce que je vais aller à pied plutôt que de
prendre ma voiture, on aura les questions de
forme physiques également, est-ce que je suis suffisamment
en forme pour pouvoir me déplacer à pied ou
à vélo, ou au contraire je dois premdre ma voiture?
Les questions de coûts, non négligeables, on se rend souvent compte
des coûts lorsque l'on utilise le transport en commun, rarement le coût
de la voiture, mais il y aurait d'autres facteurs également comme
le stationnement, est-ce que lorsque je prends ma voiture, j'aurai une pace
de stationnement à destination, ou encore des questions liées à la
sécurité par exemple, j'aimerais bien me déplacer à pied mais c'est dangereux.
C'est dangereux parce que c'est au bord d'une
route, ou c'est dangereux parce qu'il y a
une insécurité réelle, donc mon choix modal va
être influencé par les questions de sécurité aussi.
Donc voilà
rapidement brossée la question du choix modal.
Quelques exemples.
Quelques exemples des taxis, ici au centre-ville.
Des mini-bus, qui attendent les clients, un taxi, un
mini-bus, on est à Dakar ici. Mêmes mini-bus
qui attendent les clients, toujours à Dakar, ou là, à Abidjan,
les grands bus qui sont des bus qui font des distances un peu plus grandes, et dont
les arrêts sont répertoriés et sont connus préalablement.
Les taxis, avec une difficulté en saison des
pluies, un autre type de gare routière, avec
des cars, cette fois, qui vont dans les
villes avoisinantes ou qui parfois traversent plusieurs pays.
Voilà, pour synthétiser un peu, retenons une chose importante, c'est que le mode
de transport influence considérablement le territoire dans lequel il va se déployer.
La deuxième chose qu'on peut retenir, c'est qu'aujourd'hui la part
de la voiture dans les villes africaines est extrêmement basse.
Elle va en augmentation, c'est les grandes tendances, nous l'avons
vu, mais ça veut dire que on a encore le choix entre un modèle qui serait
plus américain ou plus européen ou sans doute
un troisième modèle, qui serait celui-là, clairement africain.
Donc maintenant on connaît ces différents aspects, à
nous plus *** dans notre planification de les intégrer.
Quel type de ville?
Est-ce que je fais une ville pour la voiture, est-ce que je
fais une ville pour le piéton, une ville pour le transport en commun?
Autant de questions que nous essaierons d'aborder par la suite.