Tip:
Highlight text to annotate it
X
On n'aurait jamais pu imaginer ce qu'impliquait
l'organisation d'un spectacle.
Que pouvait-on faire pour créer le sentiment
d'avoir vraiment vu Dan et Phil sur scène ?
Était-on capables de faire rire en live ?
Mesdames et messieurs de l'Amazing Tour Company
tout le monde en place.
On voulait faire les choses en grand.
Et même dépasser ce qui avait déjà été fait.
Tout peut dérailler à n'importe quel moment…
OK. On entre sur scène. C'est le moment.
Il y a cinq ans, si j'avais dit à Phil
qu'on se tiendrait sur scène au Dolby Theatre
devant des milliers de personnes,
je serais parti en courant. Mais nous y voilà.
Comment en est-on arrivés là ?
Tout a commencé avec un feutre.
– Des moustaches ! – Oh, canon…
Moustaches terminées !
Tout a commencé par une séance de questions
intitulée "Phil is not on Fire".
La première question était…
"Pourquoi tu te fais toujours des moustaches ?"
Tu le faisais vraiment ?
Non, c'était une question bizarre.
Mais ça m'a amusé, alors…
– Pourquoi ne pas le faire ? – Oui, pourquoi pas.
Et maintenant on les a sur scène derrière nous… Sérieux ?
– Salut, l'ami ! – Bonjour mon brave.
– Vive l'amitié ! – Yeah !
Si les anciens Dan et Phil avaient vu ça
ils en auraient pensé quoi ?
Micro-ondes !
Mais si…
Tu fais ça depuis longtemps, Phil le dinosaure.
On peut même dire que je suis un ptérodactyle de YouTube.
– Croa. – Croa.
Ça fait 10 ans que tu fais ça.
Salut, moi c'est Phil. Bienvenue sur mon vlog.
J'espère qu'on s'amusera bien ensemble.
J'ai commencé à faire des vidéos
après avoir gagné une webcam grâce à des céréales.
Magnifique histoire sur tes origines.
Elle était en noir et blanc.
Aussi bien que celle de Batman.
J'étais… Oui, comme Batman.
J'étais très austère, genre…
"Bienvenue sur mon vlog."
J'ai acheté ça pour la fête des mères.
C'est un singe dans une cage.
Aucun montage. Je n'avais même pas de logiciel.
C'était juste moi.
Une seule prise…
Une prise. Et c'était bon.
Ça reste quand même moins minable
que ma toute première vidéo. – Ouais.
Salut. Je m'appelle Dan.
Je m'appelle… – Dan !
Et voici ma première "vraie" vidéo.
Wouh !
Quand on a commencé sur YouTube
peu de monde regardait des vidéos.
– Très peu. – Par rapport à maintenant.
Y avait presque personne sur Internet.
Pendant un an, je n'ai eu que 100 abonnés.
Un an.
C'était juste un passe-temps.
On ne s'attendait même pas
à avoir autant de spectateurs quand on a commencé.
Pas du tout… On n'a rien changé en plus.
On est devenus moins nuls avec le temps, mais…
Le montage était mieux.
Il y a eu un effet boule de neige.
Fais une grimace !
Ouah…
Et puis tout à coup, on s'est dit…
Hé, on a un public énorme.
On ne rigole plus, là.
Et si on se faisait percuter par une météorite ?
Il faut qu'on réagisse avant qu'il soit trop ***.
Quel sera notre héritage ? Du coup, on a réfléchi.
On voulait interagir avec notre public
en faisant quelque chose de vraiment inédit.
Et qui permettrait de créer le sentiment
d'avoir partagé un truc avec Dan et Phil.
J'ai proposé un livre et un spectacle.
Un objet concret à garder
et une occasion de nous voir en vrai.
Et c'est tout.
Et voilà.
AU COMMENCEMENT
On voulait faire les choses en grand
et même dépasser ce qui avait déjà été fait.
Il y avait tant à intégrer.
Bien sûr, il fallait avoir Phil et moi sur scène.
On voulait un vrai échange avec le public
parce que c'est ça que les gens recherchent.
Ça devait s'inspirer de nos vidéos sur YouTube
mais aussi être un bon spectacle de scène.
C'était un vrai défi créatif. Quelque chose de très stimulant.
On est sur scène, avec un public.
Je pourrais faire une chose dont j'ai toujours rêvé.
On voulait intégrer au spectacle
plein d'éléments de nos vidéos.
La difficulté était alors d'adapter
par exemple le Défi des sept secondes
pour la scène.
Ou l'Enfant bizarre et le Groupe de soutien.
– Et est-ce que c'était possible ? – Oui, surtout ça.
Est-ce qu'on est capables de faire rire en direct ?
Ça vous dirait de participer un peu ?
Le spectacle est en grande partie fait pour nos fans.
Le spectacle entier est une "inside joke".
À tous ceux qui sont venus, je disais :
"Si tu ne regardes pas nos vidéos…
tu risques de ne pas comprendre grand-chose."
Bonjour, je m'appelle Dan.
Sérieux ? Sérieux ?
On ne voulait pas un spectacle objectivement réussi.
On le faisait pour nous et notre public,
ceux qui nous suivent depuis cinq ans.
LES RÉPÉTITIONS
On savait qu'on allait transposer nos vidéos sur scène,
mais pour ça il nous faudrait un metteur en scène…
– Pour la partie technique. – … pour dire comment faire.
L'échange doit être dynamique.
"– Rentre dans la boîte. – Je ne vais pas là-dedans."
On a donc fait appel à Ed. "– C'est une très mauvaise idée."
Et il est génial. – Da-da da-da !
Voici le tour de magie du grand Ed. Trois, deux, un…
Hé !
Ça a marché en plus.
Avant de commencer ce projet,
je n'avais jamais entendu parler de Dan et Phil.
J'ai passé quelques semaines à regarder
des heures et des heures de vidéos.
Je voulais comprendre qui ils étaient,
qui étaient leurs fans et ce qui les faisait rire.
Il a tout de suite compris ce qu'on voulait faire.
Tu penses quoi de notre retour à la fin du spectacle ?
– C'était bien. – OK.
– C'était bien. – Très bien.
Dan et Phil ont l'habitude de tout faire tout seuls.
Ils installent la caméra, règlent l'éclairage.
Ils gèrent le montage et l'écriture.
Ils s'occupent de tout.
Du coup, intégrer une autre vision créative
a été un vrai défi pour eux au début.
Permettre à quelqu'un d'autre de nous dire quoi faire
n'était pas du tout dans nos habitudes.
Moi, j'ai du mal.
J'aime tout contrôler, c'est pas un secret.
Je trouve que le silence quand Dil se tait…
… pour dire "Oui" est trop long.
Non, c'était bon. J'ai bien aimé.
Mais il faut quelqu'un qui n'hésite pas
à te dire que tu es nul et que tu dois t'améliorer.
– Merci, Ed. – De rien. À plus.
– Bonne soirée. – Merci, vous aussi.
L'un des plus gros défis de ce spectacle
était qu'on devait partir de zéro.
Je vais dormir pendant une semaine.
Et qu'on devait tout créer de bout en bout
en moins de deux semaines.
Et ça, c'était très excitant.
Quand on a dit qu'on ne voulait pas
faire ce que les gens attendraient de nous,
on ne s'est pas arrêtés là.
Pourquoi ne pas faire des choses incroyables
que d'autres font sur scène
mais que personne n'attendrait de nous ?
La première chose dont on a parlé
était de faire de la magie.
Ouah !
J'ai eu beaucoup de mal à apprendre les tours. C'était vraiment difficile.
On enlève la cloche…
C'était pas mal du tout en fait.
Il y a tellement de trucs dont on ne se doute même pas.
Tout peut dérailler à n'importe quel moment…
Salut. Je suis sur le point de répéter mon numéro de magie
avec l'incroyable Chris ***.
– Salut. – Tu es vraiment incroyable ?
Tout dépend à qui tu demandes.
Je vais faire des choses comme ça.
Ouah, devant mes yeux ébahis.
La première fois que Phil m'a présenté son numéro,
il était surexcité…
"Dan, assieds-toi et regarde bien."
J'étais surexcité.
Sauf qu'il a tout foiré. Une vraie catastrophe.
Holà, c'est quoi ça ?
OK, on monte sur scène dans un mois. Et voilà où on en est.
Oui, mais je me suis amélioré, non ?
– Ouais. – Je maîtrise.
Phil est devenu un magicien très convaincant.
Las Vegas le réclame.
Phil voulait donc faire un numéro de magie.
Ma grande idée à moi, c'était…
"On va finir par une chanson."
♪ OK, bon, tant pis. Je vais m'y mettre aussi. ♪
Il y avait de vrais auteurs de Broadway qui voulaient nous aider.
Mais on a répondu : "Non, pas besoin.
On n'est pas intéressés. On gère."
J'ai présenté mes paroles au gars et il a dit :
"Y'a rien qui rime. C'est pas une chanson, ça."
J'étais sur le canapé et j'ai dit :
"Rien ne rime avec Internet."
Intranet ?
♪ N'arrêtez surtout pas de regarder YouTube, sinon on n'aura plus de métier. ♪
Heureusement, on a rencontré Jimmy Jewel qui est…
Un type extra.
… un musicien de génie.
C'est un musicien de génie
qui nous a aidés à écrire "Internet est là".
Souviens-toi que si tu pousses bien
les quatre premières lignes vers cette note
sur le mot "moral", tout le reste suit.
Tu pars sur la première et la deuxième fait :
♪ Pour me remonter le moral… ♪
– C'est là que c'est joli… – Oui.
Tu dois rester bien là-haut.
L'une des difficultés principales était de chanter sans "glisser".
On "glisse" quand on va
d'une note à une autre sans coupure entre les mots.
♪ Ça me donne envie de chanter. ♪
Le but n'est pas que "donne" soit très court,
c'est ce que tu fais déjà.
♪ Ça me donne envie de chanter. ♪
Évite juste de glisser.
D'accord, mais je ne sais pas comment faire.
♪ Ça me donne envie de chanter. ♪
Parfait.
Imaginez un ivrogne en train de chanter.
Là, ça glisse de partout.
On ressemblait à ça en chantant d'après Jimmy.
Évitez de glisser.
Tout aussi drôle et gênant, on a aussi appris à danser.
Ou plutôt, on a appris à "danser".
Je n'ai pas le sens du rythme. Vous m'avez vu jouer à Just Dance.
C'est terrible, ça fait même de la peine.
Là, on avait un vrai chorégraphe
venu tout spécialement pour nous enseigner
un numéro de danse et on a vraiment tout donné.
On avait tellement peur de se planter en beauté
qu'on y est allés avec deux pieds gauches.
C'est pas bon.
À un moment, Phil ne savait même plus marcher.
– Il faut qu'on en parle. – J'ai tellement honte.
Il y a un mouvement qui consiste à se déplacer comme ça…
C'est juste une façon exagérée de marcher.
Mon Dieu, tu viens de te planter.
Comment peut-on échouer à marcher normalement ?
Tu sais, quand on se tape sur le ventre…
Je n'y arrive même pas.
Ce truc-là. Eh bien c'est pareil, sauf que c'est de la danse.
Phil !
C'est le genre de chose qu'on avait le droit le louper
tout en restant touchants, parce qu'on est naturels.
Je dis tout le temps que je suis maladroit
et je le prouve en vrai.
Bonne excuse.
Ce sont de vrais bosseurs.
En fait, rien ne semble impossible avec Dan et Phil.
Ils travaillent sans relâche jusqu'à atteindre leur objectif.
DIL
L'un des éléments les plus importants
à intégrer au spectacle était Dil.
Dil, Dil, Dil, Di-Dil, Dil, Di-Dil. - Oh, oui. C'est sûr.
– Notre création ou fils virtuel. – Dans "Les Sims".
On a même appelé EA pour avoir l'autorisation de l'utiliser.
C'est vrai, j'ai même écrit :
"Pourrait-on fabriquer une version 3D de notre Sim
pour un spectacle en tournée aux États-Unis ?"
Tu imagines celui qui a lu ça…
– Genre : "De quoi ?"
Ils ont été super compréhensifs et ont accepté sans problème.
Travailler avec Dil n'est pas évident. Je dois l'avouer.
C'est tout sauf évident.
Il met un temps fou à se préparer.
Il accapare la scène, alors qu'il n'apparaît que deux minutes.
Mais je sais que Dil est incontournable. Il faut que Dil soit là.
Il fallait donc une excuse pour l'avoir sur scène
et il était comme la dernière pièce du puzzle
qui a unifié une histoire plutôt bancale à la base.
C'est Dil !
C'est mon moment préféré.
Personne ne s'attendait à voir le vrai Dil.
La réaction des gens était incroyable.
Ce moment où on dit "C'est Dil !"…
C'est le truc le plus ridicule au monde.
Quand tout le monde se retourne et n'en croit pas ses yeux…
Ils voient cette tête géante derrière eux.
Certains se mettent à le vénérer et à crier : "Dil !"
COSTUMES ET ACCESSOIRES
On n'aurait jamais pu imaginer ce qu'impliquait
l'organisation d'un spectacle.
On est habitués à juste partager des idées
et à tout faire de chez nous, mais là…
On voulait de vrais accessoires
et une grande scène
Mais aussi un contenu interactif,
des costumes, des décors, etc.
Des pattes de lama.
Dan est en train d'essayer ses pattes de lama.
Voyons ce que ça donne.
Génial. Comment tu te sens ?
J'ai chaud, mais c'est trop la classe. Regarde-moi ça.
C'est magnifique.
– Mi-homme, mi-lama.
J'ai jamais vu un lama mieux entretenu.
C'est dingue.
Tu veux trotter un peu ?
La démarche du lama…
– On retrouvait des poils partout. – Partout.
Comme les paillettes, si tu en ramènes chez toi, c'est mort.
Tu en as encore sur toi, là.
Chaque fois que je retirais mes pattes de lama
je passais bien cinq minutes à retirer les poils en coulisse.
Voilà ce que tout le monde voulait voir.
C'était sympa de remettre tes pattes de lama ?
Incroyable. Je me sens si bien avec.
Je m'en sors bien avec mon rouleau ?
Certains paieraient pour faire ça.
Ça ne part pas. Le rouleau ne m'aime pas.
– Il y en a trop. – Il y a trop de poils.
Salut. Bienvenue au service costumes de TATINOF.
Bienvenue.
On voulait vous montrer notre superbe garde-robe.
Phil, évite de parler comme ça.
J'essaie des trucs.
J'ai opté pour le fameux t-shirt à éclipse.
Celui que je porte sur ma photo de profil
depuis trois ans. Vous voyez.
J'ai mis environ dix-sept ans à choisir une chemise.
Je crois que j'ai trouvé. Chemisette, tu remportes la victoire !
– Tu l'appelles "chemisette" ? – Ouais.
Mes chausses zippées sont très stylées.
L'avantage, c'est que quand je me transforme en lama
elles sont faciles à enlever.
Par contre, la fermeture s'ouvre toute seule
au fur et à mesure du spectacle.
Du coup, quand je balance mes pieds à la fin
il arrivera un jour où je ferai "Internet…"
et vlan dans le visage de quelqu'un.
Y'en a qui seraient contents.
C'est juste une excuse pour avoir
plusieurs exemplaires des vêtements que j'aime.
– Du coup, je m'en sors bien. – Clairement.
C'était donc nos tenues de scènes.
– La magie des costumes. – Ta-da.
LE DÉCOR
Celui qui a conçu notre décor est le génial James Turner.
Il est arrivé avec un tas de dessins.
– C'était énorme. – Incroyable.
Dan et Phil ont tous deux une esthétique très marquée.
Ils s'impliquent beaucoup et leur style est très reconnaissable.
C'était donc génial d'avoir leur avis.
On a travaillé sur plein de trucs et puis un jour, on a eu le déclic :
"Phil a mis son PC dans le micro-ondes, ça a fait exploser Internet.
Le four est à la fois un portail et un écran.
Ça explique toute l'histoire.
Notre décor est un micro-ondes géant.
J'ai du mal à imaginer que c'est dans ce décor-là
qu'on se produira…
Ce qui est vraiment génial quand on va au-delà de YouTube
c'est que pour la première fois, on dit "Voilà nos idées"
et ce sont de vrais pros, des maîtres de leur art
qui font ça depuis des décennies
qui travaillent pour nous. On était bluffés.
Pour le Royaume-Uni, le décor a dû être construit très vite.
Apparemment, tout a été monté grossièrement
avec du papier et du chewing-gum en dix minutes.
Mais ça rendait super bien.
Aux États-Unis, c'était plutôt :
"Oh, on a des mois pour tout faire.
On va faire mieux et plus grand pour s'adapter aux salles."
On se demandait ce que ça donnerait
et quand on a vu ça, on n'y a pas cru.
Je me sens moite.
– Tu te sens moite ? – C'est l'air de la Floride.
– Il fait à moitié lourd. – Je me sens tout collant.
Deux secondes dehors et je me transforme en Hobbit.
– Tu es prêt ?
– J'ai peur. – Ça va être grand comment ?
Apparemment, plus grand qu'une maison.
Ça me rend nerveux.
C'est vrai ? OK.
Check, un-deux…
Oh mon Dieu.
OK, c'est parti. On y va tout de suite.
Oh, mon Dieu.
C'est l'objet le plus gros que j'ai jamais vu…
Regarde la poignée du four.
L'écran est gigantesque.
Mon Dieu, tu as vu la largeur de cette scène ?
Je vais piquer une suée rien que pour venir te parler.
C'est une métaphore géante pour ce qu'on va vivre
aux États-Unis, Phil. Oh mon Dieu.
Je n'aurais pas dû faire ça.
On n'a même pas encore salué l'équipe.
Évitons de casser des trucs
qu'ils viennent juste d'installer…
Beaucoup d'éléments du décor
font écho à nos vidéos YouTube.
Il y a le lion et le lama
qu'on souhaitait avoir de chaque côté de la scène.
Larry a grandi et semble même plus impertinent.
– C'est vrai. – Voyons quelle taille il fait.
– C'est dangereux. – Ouah… OK.
À l'origine on voulait des arbres sculptés…
C'est vrai.
…mais trimbaler partout des arbustes était tout sauf pratique.
Les boutons du micro-ondes représentent
des choses qu'on aime : pop-corn, pizza…
Ce sont des boutons standard sur un micro-ondes.
Je pensais que c'était juste pour nous.
– Tu es sérieux en plus… Oh mon Dieu. – J'y croyais.
Phil, comment décrirais-tu ton impression du décor américain ?
Grand.
– Grand, grand, grand. – Oui.
Phil le poète, connu pour la richesse de son vocabulaire.
C'est plus grand que Godzilla. Plus grand qu'un kaijū.
C'est TATINOF USA.
On a l'assortiment d'accessoires le plus improbable
que j'aie jamais vu.
– Oh mon Dieu, c'est la tête de Dil ? – Ah ouais.
Mets-la.
– Ouah. – Tu y vois quelque chose ?
La visibilité est plus faible que je l'imaginais.
Attention de ne pas tomber.
Oh mon Dieu, ça fait trop peur. Non !
Non, non, non.
Oh, un chariot. Je vais bien.
C'est bon, tout va bien. OK.
Fais attention, tu vas tout casser avant même de commencer.
Allons plutôt attendre dans nos loges.
On a une voiture télécommandée, un cactus,
un étrange bouton rouge, des cannes télescopiques…
Ouais.
Oh mon Dieu.
Ce chariot est l'incarnation de ma personnalité.
C'était l'idée.
Phil, je n'aurais pas pu rêver mieux.
C'est clair.
Tu te souviens après les répétitions quand on s'est dit :
"– Voilà. On a fini de répéter. – C'est bon, on maîtrise."
Et là, panique : "Attends un peu…
– On doit partir en tournée, maintenant." – Ouais.
Voyager pendant des mois et assurer une représentation tous les soirs.
– C'était terrifiant. – Terrifiant.
SUR LA ROUTE
La tournée britannique était marrante car c'était notre première fois.
Une expérience nouvelle. Mais la vie sur la route, c'est bizarre.
Tous nos déplacements se faisaient en journée
dans un petit van gris. – Ouais.
On est en route vers la prochaine ville
et Dan est déjà en position de navigation.
C'est pas parce qu'on est en voiture qu'on doit se priver d'aller sur Tumblr.
On roulait beaucoup le jour Pas idéal pour mon mal des transports.
Tout le monde était sur son ordinateur,
à écrire ses e-mails.
Moi je regardais par la vitre, prêt à vomir…
Ça va pas le faire.
Je vais lire ce qui est écrit sur ce paquet
et on va voir en combien de temps je vais être malade.
En combien de temps tu vas nous arroser de vomi.
"−40 % de matières grasses par rapport aux chips standard…"
Je me sens déjà mal. Et voilà, même pas dix mots.
C'est marrant de découvrir nos chambres d'hôtel à chaque fois.
C'est toujours sympa…
"Où vais-je être coincé pendant les deux prochains… Argh."
Ou parfois "Ooh."
C'est une prison ou quoi ?
Nos vies sont… Mais qu'est-ce que tu fais ?
Phil est debout sur un fauteuil.
Tu fais quoi, là ?
Je voulais que tu croies que je suis super grand.
On dirait le Slender Man.
J'ai eu très peur pour toi tout à coup.
J'aime que le plafond soit haut.
Tu aimes vivre à l'hôtel tous les jours ?
– C'est plutôt agréable… – C'est sympa.
… et intéressant.
Une chose en particulier allait me manquer : mon oreiller.
Du coup, je l'emmène partout.
C'est pratique pour faire la sieste.
On a parfois des journées très longues.
Donc c'est pratique.
J'ai pas confiance dans les oreillers des hôtels.
On ne sait pas qui a dormi dessus.
Phil, arrête.
Ils sont pleins de peaux, de poils, de salive…
Je crois que c'est un moyen de compenser, Phil.
De quoi cet oreiller est-il la métaphore ?
Un morceau de chez moi que j'emmène partout.
Ce que j'ai adoré au Royaume-Uni
c'est qu'on a pu voir des tas de choses qu'on n'avait jamais vues.
On a beau être britanniques
on s'est rendu compte qu'on connaissait très mal notre pays.
C'était très sympa.
C'était trop beau : des collines à perte de vue,
des pâturages verdoyants, des animaux majestueux…
La route de Basingstoke à Slough était déjà moins sympa.
– Moins pittoresque. – On adore notre pays.
Quand on parle de tournée, ça fait rêver.
"On va goûter à une vie de luxe…"
Comme des "rock stars".
… avec des lunettes de soleil, du champagne et des chiens partout.
Je dis n'importe quoi.
En réalité, ça se résume à une seule petite valise.
À essayer de compacter sa vie dans une toute petite boîte.
Phil est une vraie calamité.
Il y a trois pieds gauches.
Je ne sais pas pourquoi.
C'est du Phil Lester tout craché.
Où sont les trois autres pieds ?
Sûrement sous un lit, quelque part.
LA TOURNÉE AMÉRICAINE
– L'Amérique attaque ! – Qu'est-ce que tu fais ?
Nous avons passé deux mois aux États-Unis…
Je suis prisonnier de la liberté !
… et c'est un pays gigantesque.
Il nous fallait un bus de tournée digne de ce nom.
En termes de confort de vie, on a changé de catégorie.
Il est énorme.
On va voyager là-dedans ? OK, il ne s'arrête pas.
J'ai l'impression qu'il va nous écraser. Attends. C'est bon.
Ouah.
Ça nous fait un sacré changement après notre van britannique.
– Tu en penses quoi ? – C'est clair.
On pourrait faire rentrer dedans sept vans comme celui du Royaume-Uni.
REGARDE-MOI CE BUS, YO !
– Ça va ? – Yo !
– Moi, c'est D-Hizzle. – Et moi P-Lizzle.
Bienvenue dans notre bus de tournée. Montez.
Six roues, un volant, des couchettes et d'autres trucs.
Bienvenue dans le salon. Oh, yeah.
C'est là que je vais naviguer tranquille.
Regardez cette position, super ergonomique.
Tu as tout compris, Phil.
Un tapis antidérapant.
Je sais pas pourquoi, mais deux télés dont une énorme ici.
Un magnétoscope.
Toutes mes cassettes vidéo de Winnie l'Ourson
on va se les regarder avec cet engin.
Oh, Phil…
Regarde : la pièce s'agrandit.
Regarde tout cet espace.
Continue comme ça, fais appel à la force.
– Boum. – Ça m'a épuisé.
– Bing ! – Le micro-ondes !
J'ai fait cette onomatopée pour faire chauffer ton déjeuner…
On a le Wi-Fi.
En montant dans le bus, on s'est dit :
"Ça va être horrible, la vie est nulle."
En voyant ça, on s'est dit : "C'est bon, y a le Wi-Fi."
– Pour nous, c'est vital. – On en a trop besoin.
Je sais pas comment on aurait fait sans le Wi-Fi.
Des placards, regardez. Il y en a ici.
Ça, c'est la poubelle. Celui-là ne s'ouvre pas.
– Des couverts en plastique. – Une pelle !
Des ciseaux. Pour droitiers, je ne pourrai pas les utiliser.
Des placards !
Info : saviez-vous que ce bus a été utilisé
par Ed Sheeran et Kanye West ?
Quoi ? Kanye a voyagé dans ce bus ?
Oui, il est monté dedans.
Donne-moi deux minutes.
Dan ?
RÉINITIALISER
Bienvenue dans la chambre. Quoi ? Je ne vois pas de lits.
Hé, Phil. Montre-nous les lits.
Bienvenue dans ma piaule.
On a un matelas couleur ***. On dirait un tapis de cailloux.
Un lecteur de DVD
pour regarder des anime en pleurant
pendant que tout le monde dort.
Et une lumière rouge qui rappelle
celle du sous-sol d'un tueur en série.
À plus.
Vous allez me dire : "Et l'odeur, alors ?"
Il faut sentir bon quand on passe deux mois dans un bus.
Laissez-moi vous montrer.
Bienvenue dans la ***.
Il y a un rideau à moitié transparent.
Peu importe si vos collègues et amis voient vos fesses.
Elle est trop petite pour les grands, ça va être marrant.
Et il y a une légère odeur d'égouts.
Ça va mousser !
Laissons-le un peu seul.
Attendez. Non, c'est bon.
Prêts à découvrir le gros point fort de ce bus ?
Bienvenue dans la chambre principale.
– Autrement dit, ma chambre. – Quoi ?
C'est ma chambre. Je me la suis attribuée.
T'as pas le droit de prendre la chambre avec la télé.
Si, je suis sur le lit. J'ai déjà marqué mon territoire.
Tais-toi. Il n'y a qu'un moyen de trancher.
Chifoumi de la mort !
CHIFOUMI DE LA MORT
Un, deux, trois… Go !
VICTOIRE DE DAN
Un, deux, trois… Go ! – Oui !
VICTOIRE DE PHIL
Un, deux, trois… Go !
VICTOIRE DE PHIL
Non !
Gagné. Descends de mon lit.
– Descends. – Ne me fais pas ça.
Non !
C'est si petit…
et je suis si grand !
– Yeah. – OK, je m'en fiche.
À plus.
Dès notre arrivée, on s'est installés dans un restaurant américain
on a sorti une carte et on s'est dit :
"On connaît notre destination, dessinons le trajet
pour voir dans quoi on s'est embarqués."
L'Amérique.
On part de Floride et on finit à Los Angeles.
On passe par New York, entre autres
puis par le centre et…
Avec la carte, on a aussi acheté des gommettes.
Tu t'attendais sûrement pas
à une interro de géo aujourd'hui, mais c'est parti.
OK, la première étape est Orlando en Floride.
– Orlando. – Puis Jacksonville.
C'est aussi en Floride, non ?
Oui.
J'ai trouvé.
Ensuite, Reading en Pennsylvanie.
C'est dingue.
Ça fait la distance de dix Angleterre l'une derrière l'autre.
Ce pays aurait besoin d'être compacté.
– Puis New York. – C'est bon.
Mets-la sur Manhattan, crétin.
Désolé, Manhattan.
Tu es allé à l'université d'Old York.
En effet.
C'est comment par rapport à New York ?
Il y a moins de gratte-ciel et de statues de la Liberté.
Mais ça reste joli. Et il y a plus d'oies.
– Kalamazoo. – Ça n'existe pas.
Et voilà, trouvé. Ensuite Charlotte.
– Alabama. – Non.
– Virginie occidentale. – Non.
– Kentucky. – Non.
Baltimore, MD. C'est quoi "MD" ?
Ça pourrait être "mad". "Madland"…
– Maryland. – Puis Washington, DC.
J'ignorais que Chicago était en bord de mer.
C'est un lac, Phil.
Ville du centre spatial et de Beyoncé : Houston, Texas.
Ensuite Cupertino. On ne dirait pas un vrai nom de ville.
C'est une ville pour les Pokémon.
Milwaukee. Phoenix, Arizona. Puis Hollywood.
– Boum. – Mince, je l'ai loupée.
On a réussi. Ça fait beaucoup d'étoiles.
– Allons manger des "corn dogs". – C'est quoi un "corn dog" ?
– On va bien voir. – OK.
Ça a sûrement le goût de la liberté.
Ne me parle même pas de ça, merci.
– C'est écrit "Utiliser l'autre porte". – Trop ***.
L'une des choses que j'ai préférées pendant la tournée
était d'avoir un objectif.
On se réveillait tous les matins
avec une raison de vivre : notre spectacle.
C'est très agréable comme sensation.
J'ai adoré fréquenter les "diners" américains
et manger des tas de pancakes.
– Baba-da-ba. – Qu'est-ce que c'est que ça ?
Un pancake-cupcake.
– C'est parti. – Allez, on y va.
Miam-miam… Verdict ? Excellent.
Aux États-Unis, on se déplaçait uniquement de nuit.
Comme si on se téléportait en dormant.
On s'endormait dans un endroit et on se réveillait ailleurs.
Bonjour. C'est l'heure du petit-déjeuner.
Dan, debout. On sera bientôt à la salle.
Non, ne filme pas ça. Ne te moque pas de moi.
"Oh, moi j'ai un vrai lit alors je peux… »
Oh mon Dieu.
On dirait la naissance d'un girafon.
La couchette est trop petite pour mes grandes jambes.
J'ai le dos en forme de "s" maintenant.
On n'a pas le droit de faire la grosse commission dans le bus.
J'allais éviter de le mentionner mais tu en as parlé, OK.
On n'a pas le droit.
Le plus difficile, c'est verser le lait pendant que le bus roule.
On est sur une ligne droite, ça devrait aller.
C'est pas drôle. Ne rigole pas.
Je ne rigole pas.
Certains jours, on a même eu l'occasion
de sortir un peu, c'était très sympa.
Wouh, vive le sport !
Bonjour de Chicago
où sur les conseils des gens d'ici nous allons goûter
la célèbre pizza de Chicago.
– Regardez-moi ça. – Vous voyez ça ?
Bienvenue en Amérique.
Je vais tester votre culture culinaire et m'en mettre partout.
On a fait pas mal de visites improvisées.
– Comme les chutes du Niagara. – Les chutes du Niagara !
On se rendait des États-Unis vers le Canada
et on savait que c'était dans le coin.
On n'était pas sûrs d'avoir le temps.
Et en passant à côté on s'est dit :
"Et si on arrêtait le bus ?"
On est presque arrivés.
J'avoue ne pas aimer être mouillé.
Et toi, Phil ?
Je ne vois rien.
Est-ce qu'on peut serrer ça encore plus ?
Tu risquerais de t'arracher le visage.
Comme ça ?
On est dans l'œil du cyclone… Non, c'est l'inverse.
On est au bord du cyclone.
Dans moins d'une minute, ce téléphone sera complètement noyé.
Je vais tomber à l'eau. À l'aide !
C'était incroyable.
C'était le plus beau jour de ta vie.
Une journée mémorable, j'ai rarement vu mieux.
On est à Las Vegas et on a découvert
l'ennemi juré de Dan : la machine à coiffer comme un Hobbit.
Oh mon Dieu, un brumisateur.
– Un brumisateur. – Un vrai.
La fontaine du Bellagio.
Ouais… Je suis en train de tout gâcher.
Phil a déjà gagné…
plus de 400 $ sur la machine des Gremlins.
C'est pas bien de jouer.
Il est 2 h 00 du matin
et je traverse le casino avec une piñata
en forme de lama à corne.
Je me suis bien amusé pour mon anniversaire.
Le bus est en panne.
Et on est au milieu de nulle part.
On est littéralement au milieu de…
Regardez de ce côté. C'est quoi ça ?
Trois heures plus ***, le bus est toujours en panne.
Un problème de ventilateur d'embrayage… Je suis nul en mécanique.
On n'a plus Internet, je vais devenir fou.
Je vais bientôt me mettre à dévorer mon visage.
L'une des difficultés quand on part en tournée
pendant si longtemps est que si on tombe malade
… on est bien embêté. – Ouais.
Bien sûr, Phil est tombé très malade
au bout d'une semaine et demie.
Eh oui.
Tu te sens comment ?
J'essaie de m'auto-convaincre que je ne suis pas malade…
– Ça fonctionne ? – En fait, je suis vraiment malade.
Je n'arrête pas de tousser
je tremble de partout et j'ai de la fièvre.
Tu as dormi une journée entière en Géorgie…
C'est parce que je suis malade que j'avais envie
de dormir vingt heures de suite.
Je t'enregistre.
Hein ?
Oh non.
Le mieux à faire c'était dormir dans ma loge
jusqu'au soir, puis monter sur scène
y mettre toute mon énergie puis me rendormir.
Oh non.
J'espère que ça ne me prendra pas pendant l'Enfant bizarre.
Je ne sais pas qui m'a refilé ça, mais je lui en veux.
Le problème quand on se déplace tous les jours
c'est le manque de stabilité.
On n'a pas de chambre où se réfugier.
Pas d'endroit à soi.
Matinée très relaxante dans mon hôtel, ou presque.
J'ai été réveillé par…
ce type-là.
J'ai donc rejoint Dan
et regardez la suite qu'on lui a donnée.
C'est quoi cette embrouille ? Pourquoi ?
Tu leur as dit que tu avais échangé nos clés ?
Non.
C'est ça le plus drôle. Phil m'a dit :
"Tu es à quel étage ?" Je suis au 5e.
– Et il répond "Ah, je suis au…" – Au 14e.
Du coup, je dis "Bon, tu as gagné
tu as la meilleure chambre."
Et Phil a dit : "J'ai enfin celle d'en haut et Dan celle d'en bas."
– Yeah. – Et regardez la chambre du bas.
Regardez-moi cette chambre.
Et moi j'ai l'autre excité de la perceuse juste à ma fenêtre.
Ici c'est un vrai palace, avec cinq pièces.
Maudits soient les dieux de l'hôtellerie.
Qu'est-ce qui t'a manqué le plus sur la route ?
Une connexion Wi-Fi fiable. Clairement.
Oh, ne plaisantons pas avec ça.
Le Wi-Fi, c'est très sérieux. Ça fait partie de nous.
Quel que soit le lieu, la première chose qu'on demandait :
"C'est quoi le code Wi-Fi ? Où est le Wi-Fi ?
Cet hôtel a le Wi-Fi ? Cette salle a le Wi-Fi ?"
- Il nous faut le code Wi-Fi. - C'est quoi le Wi-Fi ?
- Wi-Fi. - Le code Wi-Fi ?
- Wi-Fi. - Tu as le code Wi-Fi ?
On a notre propre réseau Wi-Fi.
– C'est génial. – Quelle belle journée. Merci.
– C'est quoi le mot de passe ?
– Ah, oui. – Prêts ? "Dan&Phil26".
Oh mon Dieu, je rêve. OK, merci.
LES SALLES DE SPECTACLE
On a joué dans une variété de salles pendant cette tournée.
Mots très bien choisis, Phil.
– "Une variété". – Exactement.
On a connu de magnifiques salles d'opéra
et des petits théâtres municipaux.
Certaines loges étaient incroyables.
Ouah.
C'est ça notre loge ? On se croirait sur le Titanic.
Je vais me détendre un peu.
OK, tu te mets déjà à l'aise…
Je ne bouge plus de la journée.
On a aussi eu droit à des sous-sols humides.
Il y a deux chaises.
Une ici et une là.
Puis un lavabo et un paquet de mouchoirs.
Que demander de plus ?
Savoir que dans certaines salles étaient passés des grands noms
m'a fait voir les choses différemment.
Surtout là où les murs étaient couverts de signatures.
En passant dans les couloirs, on voyait des noms
comme Frank Sinatra, André 3000, Amy Schumer…
– Les Beatles. – Exactement.
– Elmo's Healthy Heroes. – Elmo's Healthy Heroes !
Ça c'est un spectacle que j'aimerais faire.
Winnie l'Ourson Live. Oh mon Dieu, Phil.
On rentre au panthéon des héros si on signe ces murs.
Nous sommes à Détroit, au Fox Theater
là où ont signé tous ceux qui se sont produits ici.
C'est un truc incroyable.
Il y a tellement d'artistes légendaires.
C'est dingue.
Il y en a jusque tout en haut.
On a décidé de signer ici, sur cette porte.
On va signer juste ici.
Dan & Phil… Boum, regarde-moi ça.
Pour la postérité… Attends, c'est où ?
Ici à jamais dans l'histoire du Detroit Theater.
On a terminé la tournée américaine au Dolby Theater d'Hollywood
où a eu lieu la captation, ce qui était terrifiant.
C'était terrifiant car c'est dans cette salle
que sont tournés les Academy Awards.
Bienvenue au Dolby Theater.
– Merci. – On est très contents.
Parfait. Moi aussi.
Vous avez déjà des fans qui vous attendent dehors.
– Ah oui ? – On les a vus en passant.
Par tous les dieux. C'est immense.
– Oh, ouah. – OK, d'accord.
C'est dingue.
OK…
Il n'y a pas tant de sièges que ça… Tu te sens comment ?
Je me dis qu'il y a des fesses très célèbres qui ont occupé ces sièges.
Il ne reste qu'une chose à faire : jouer notre spectacle.
– Comme si c'était une formalité. – On l'a joué quarante-deux fois.
Il suffit de le jouer une fois de plus.
Oui, un soir de plus.
Tu as raison, une fois de plus.
Quoi qu'on fasse, c'est sur ce soir qu'on sera jugés à jamais.
Ouah. C'est vraiment trop cool.
Même si on ne risque rien j'ai toujours peur
quand je suis sur un toit.
Regarde ces maisons.
Salut, Halle Berry !
C'est marrant de se dire que c'est pour ce moment
qu'on a consacré la dernière année et demie de notre vie.
Quand est-ce qu'on a décidé de faire une tournée ?
– Il y a longtemps. – Début 2014, c'est ça ?
Et depuis, on a travaillé sans relâche
pour arriver à ce moment présent…
À aujourd'hui.
… à ce jour où on va jouer devant les caméras.
– Sous nos pieds. – Sous nos pieds.
Je file avant de choper un coup de soleil.
Avant chaque spectacle était organisée
une rencontre avec les fans.
On voyait entre 100 et 150 personnes.
C'était un moment important de la tournée.
On ne venait pas juste présenter un spectacle devant un public.
Il y avait beaucoup de gens qui voulaient nous rencontrer.
NOTRE PUBLIC
Notre public est cette énorme foule anonyme sur Internet.
Rencontrer des fans de manière personnelle
entendre leurs histoires et établir un lien
avec ces gens à qui on doit tout était très important.
L'un des meilleurs moments de la tournée
a été de rencontrer et découvrir ces fans.
Ils sont super drôles
et apportent une telle énergie et une telle joie au spectacle.
On ne se rendait pas compte de l'impact qu'on pouvait avoir
sur certaines personnes.
Salut. Ça va ?
Oh mon Dieu, c'est génial.
Voir des gens si heureux de nous rencontrer
laisse un sentiment indescriptible.
Les réactions sont toujours sympathiques
et j'ai l'impression d'être chargé à bloc.
Comme une batterie qu'on vient de recharger.
– Magnifique métaphore. – Merci.
On n'a pas l'impression de voir des célébrités
mais des personnes réelles. J'ai beaucoup aimé ça.
Quand on voit des gens à l'écran, on a l'impression de les connaître.
Puis on les rencontre en vrai, on les regarde droit dans les yeux…
Ils sont très mignons en plus. Je suis super contente.
Les parents sont marrants. Certains nous disent :
"On regarde vos vidéos ensemble et on rigole bien."
D'autres disent "On m'a traîné ici.
Je ne sais pas qui vous êtes.
Je veux partir."
Je ne pensais pas être si émue en les rencontrant.
J'étais impressionnée.
Je crois que pour cette génération
c'est comme la "beatlemania".
Je suis vraiment émue, je n'en reviens pas.
Je n'arrive pas à croire que je les ai vus en 3D.
Dan et Phil Live, c'était incroyable.
Ceux qui regardent nos vidéos forment une communauté
autour d'un même centre d'intérêt.
Beaucoup venaient en se disant "Je ne connais personne ici…"
Et ils repartaient avec des tas de nouveaux amis.
Je vous aime.
Beaucoup.
Leur côté loufoque et leur humour
me parlent en tant que spectateur.
C'est ce que je préfère chez eux.
Leurs vidéos sont créatives et uniques.
Ils me font rire, c'est tout.
Je suis venue voir TATINOF
et j'ai pu rencontrer ceux qui m'ont sauvé la vie
qui m'ont redonné l'envie d'écrire, de chanter
et de reprendre le piano.
Merci à vous. Je vous adore.
On tourne ces vidéos YouTube
sans penser plus loin, sans message particulier
puis un jour quelqu'un nous dit :
"Je vivais un moment difficile
et le simple fait de regarder vos vidéos
m'a redonné le sourire."
Il n'y a pas meilleure récompense.
Ils sont si gentils et avenants.
Ils comprennent ce qu'on ressent ici.
Et je voulais juste leur dire…
Merci.
Pendant qu'on rencontre nos fans Greg, notre adorable régisseur…
Accompagné d'une équipe complète d'assistants.
… part à la chasse de contenu
pour l'Enfant bizarre et le Groupe de soutien.
Et le Coin des artistes et le Défi des sept secondes.
– Ce qui fait beaucoup de contenu. – Ils n'ont pas le temps de s'ennuyer.
Ouah.
Il était important que tout le monde vive une expérience personnalisée.
Chaque soir, le spectacle est différent
parce que les fans apportent des trucs nouveaux et intéressants
et bizarres à chaque représentation.
C'est un moment crucial avant le spectacle.
On a passé en revue toutes les créations des fans.
Il y a tant d'œuvres incroyables créées pour le spectacle.
Ça fait bizarre, cela dit. On arrive dans un couloir
où sont entreposées des tas de créations.
Des cactus, des gâteaux, des têtes en papier mâché, des tableaux…
On a un oiseau en conserve ici.
Des poupées vaudous Dan et Phil.
– Pas inquiétant du tout… – De jolis portraits.
Magnifique.
On a aussi eu droit à des créations mémorables.
Comme une mosaïque de nous entièrement en céréales.
Je suis étonné que tu ne l'aies pas mangée.
J'ai failli la lécher
mais au premier rang, on criait :
"Ne la lèche pas !"
Un jour quelqu'un a fait une poupée de notre Sim, Dil Howlter
et j'ai dit "Oh, un Playmo-Dil".
On nous présente onze enfants bizarres.
Puis ont doit en sélectionner cinq.
C'est pas facile.
Avant, je m'asseyais dans les lave-vaisselle.
– C'est dangereux. – C'est génial.
Les questions à "Tonton Dan" étaient drôles.
Une vraie surprise…
Parfois les gens étaient très francs, l'un disait :
"J'ai l'intention d'arrêter mes études"
et le suivant disait :
"Mes amis me reprochent mes jeux de mots pourris."
Puis venaient les Défis des sept secondes
qu'on nous proposait via un magnifique cube.
On en recevait entre 100 et 200.
On les sortait par brassées
et on les feuilletait rapidement.
Le but était de choisir le défi le plus embarrassant
et dégradant pour l'autre.
Invente un rap qui parle des pigeons.
– Quoi ?
Les pigeons, les pigeons sont pleins de maladies
En embrasser un c'est jouer avec sa vie. Wesh !
L'avantage, c'est que si l'un est trop dur avec l'autre
on peut se venger après.
Fais le dab dix fois. Go ! Un, deux, trois, quatre…
On ignore tout du défi que l'autre va choisir.
Parfois, Phil ne se doute pas
à quel point l'Enfant bizarre va être flippant.
Et parfois je ne sais pas à quel point
les questions à tonton Dan vont être tordues.
Je suis dans le trou noir des animes depuis quatre ans.
Comment je m'en sors ?
C'est dans ces moments-là qu'on est vraiment pris au dépourvu…
Un Playmo-Dil !
… ou qu'on se trompe, ou qu'on a peur
ou qu'on sort de nos personnages
parce que ça part complètement en vrille.
C'est ce qui rend le spectacle unique pour le public.
LES JOURS DE REPRÉSENTATION
L'atmosphère d'un jour de représentation
est quelque chose que je n'avais jamais
vraiment connu auparavant.
Dan, échauffe-toi.
Déjà ? OK. On entre en scène dans cinq minutes.
On va chanter.
J'ai ma Relentless. Je suis au taquet.
De la Relentless ?
Phil a fait le plein de Transformers.
– De gâteaux Transformers. – Il faut s'échauffer.
Oui, allons-y.
On a un rituel avant chaque représentation.
C'est un échauffement pour se lubrifier la voix.
Ça fait très pro.
Mi-mo, mi-mo. C'est très important.
Un, deux, trois.
Danger men at work, danger men at work
Danger men at work, danger men at work, danger men
At work, danger men at work, danger men
At work, danger men at work, danger men at work, dan…
…ger men at work, danger men at work, dan…
…ger men at work, danger men at work, danger men at
Work, danger men at work, danger men at
Work, danger men at work, danger men at work, danger…
Je n'y arrive pas !
… Men at work, danger men at work, danger
Men at work, danger men at work, danger men at work.
Oh mon Dieu, j'ai réussi. À la perfection.
C'est la première fois que j'y arrive en cinq mois.
Quel génie !
Va te faire voir.
Dil est plus long que nous à se préparer.
– Tu parles d'une diva. – C'est clair.
En tant que star de renommée mondiale,
mes rituels de préparation sont très importants.
Je revêts alors mon costume légendaire.
Chacun de mes nombreux accessoires
représente une partie de mon âme.
Leur valeur est inestimable.
Vient ensuite ma séance de yoga, laquelle s'avère essentielle
pour me préparer à la difficulté du rôle qu'on m'a confié.
J'ai atteint un niveau de bien-être de 10
après des mois d'entraînement au sauna du coin avec Tabitha.
Je vérifie enfin ma frange et mes sourcils.
Seulement à ce moment-là suis-je réellement prêt.
– Ne travaillez jamais avec un Sim. – Ces Sims…
Un vrai cauchemar.
Ce sera la coupe la plus importante de ma vie
parce qu'elle sera immortalisée à jamais.
Ça te fait quel effet, Neil ?
Pas de pression.
Non, pas de pression du tout.
Évite juste de me raser les sourcils.
Certains ont fait le test sur Tumblr, c'est pas terrible.
J'inhale de l'"eau" pour ma "voix".
C'est vraiment de l'eau pour ma voix.
C'est vrai.
Ils passent ensuite une heure
à attacher chirurgicalement nos vrais visages.
Voici la prothèse nasale
que Maryann va coller à mon visage.
– Mon nez de scène. – Ton "nène".
Ne zoome pas comme ça sur moi.
Parfois en sortant de scène
je regarde mon visage et je vois des lignes.
Comme des sillons dans le maquillage
là où les gouttes de sueur ont coulé
découvrant le désert qu'il cachait.
Tu peux aussi goûter le maquillage quand ça atteint ta bouche.
"Mmh, j'ai le goût du maquillage dans la bouche".
Tu aurais pu garder ça pour toi.
C'est pas mauvais.
Maryann est sur le point de me vaporiser le visage.
C'est une horreur.
– Prête ? – Un, deux, trois.
Et un pour la route.
Ah… J'ai l'impression d'être à Sea World.
La cruauté en moins.
Puis vient ce qu'on appelle le "moment hors ligne".
C'est horrible parce qu'on éteint nos téléphones
et on se concentre sur le spectacle.
On reste assis, on panique un peu
et puis ça commence.
Mesdames et messieurs de l'Amazing Tour Company
nous sommes à trente minutes du lever de rideau.
On est assis dans notre loge, tous les deux
et on entend des milliers de gens au-dessus de nous
taper du pied et applaudir.
Parfois ils scandent "Dan et Phil" et je me dis "Non, arrêtez…"
Ed, le directeur, est de bon conseil : "Sois dans ton corps, pas dans ta tête."
Oui.
Si tu ne penses à rien, tu arrives à te détendre.
Si tu réfléchis trop, tu paniques.
Mesdames et messieurs de l'Amazing Tour Company
lever de rideau dans 15 minutes.
L'atmosphère se charge de plus en plus
à tel point que ça en devient terrifiant.
Mesdames et messieurs de l'Amazing Tour Company
tout le monde en place.
C'est le moment.
C'est plein à craquer.
Plus ils font de bruit, meilleur sera le spectacle.
Tu as raison.
Ça nous gonfle à bloc.
– Salut tout le monde ! Coucou. – Hello, hello.
Comment ça va ?
Salut, salut !
Dès qu'on sort du micro-ondes, le spectacle commence.
C'est très excitant et ma peur disparaît.
Il suffit que je voie le public pour ne plus en avoir peur.
Que des gens sympa. Et c'est parti.
Oh, c'est mon dossier d'enfant bizarre.
J'angoisse un peu pendant l'Enfant bizarre
parce que c'est un très long monologue
et c'est tous les soirs le même…
Il faut tout retenir.
… et j'ai très peur d'oublier quelque chose.
Pendant que Phil fait l’Enfant bizarre, et que je sors la boîte
avec mes pattes de lama, c'est très drôle.
Je dois vite m'asseoir pour retirer mes pattes.
J'ouvre mon ordi, je bois un coup et je m'éponge le visage.
C'est drôle qu'en plein spectacle
tu trouves le moyen d'allumer ton ordi pour à peine cinq minutes.
C'est important pour me remettre en mémoire la suite du spectacle.
Après l'Enfant bizarre, je pars en coulisse
et je reste assis à te regarder faire la hot-line de tonton Dan
parce que c'est différent à chaque fois.
Ça m'amuse d'écouter tes réponses.
C'est l'un des trucs les plus marrants.
C'est aussi le moment de vérifier ma frange.
Ceci est mon miroir des coulisses
qui me permet de vérifier ma coupe. J'ai un peu honte.
Regardez, je suis tout décoiffé.
Et ça c'est la lampe des coulisses pour me recoiffer.
Et voilà.
Allô ?
Bonjour Dan. Je m'appelle Paulina et je viens de Californie.
Ça fait bizarre d'avoir un public devant soi.
C'est vraiment ce qui nous manque avec YouTube.
On se dit "Ça devrait faire rire et je pense que les gens vont aimer"
et on voit leur réaction dans les commentaires.
Là, c'était la première fois qu'on montait sur scène
qu'on racontait des blagues et qu'on voyait le public réagir…
Merci.
Un chiffon dans chaque main.
C'est parfait comme technique.
Pas du tout, je ne vois rien.
À un certain moment du spectacle
on doit mutuellement effacer nos moustaches.
Le meilleur moyen de le faire est de le faire l'un pour l'autre
plutôt que séparément parce qu'on ne se voit pas.
C'est trop bizarre.
Quand on a des nouvelles personnes en coulisse
elles se demandent à chaque fois ce qui nous arrive.
Le moment le plus effrayant de tout le spectacle
est de loin la chanson de fin.
Dan et Phil, de "Dan Is Not On Fire" et de "The Amazing Phil"
sont censés chanter devant des milliers de personnes.
Au moins c'est pas toi qui commences.
Moi je suis là, le projecteur sur moi, tout le monde à m'écouter chanter.
♪ Je pourrais sortir et avoir une vie.
Sans Twitter, que deviendrais-je ?
Je serais sûrement musclé.
– J'arrêterais de poster des m… – Bêtises !
Mais Tumblr fait partie de ma vie. ♪
Voir la réaction des gens à notre chanson
est ce que je préfère car personne ne s'y attend.
Personne ne sait qu'on va chanter et danser.
Même si tu le fais une ou deux fois, ils croient que c'est une blague.
J'ai adoré la chanson.
Et la chorégraphie aussi.
On ne s'attend pas à ça de leur part.
C'est mon moment préféré. Ça change de ce qu'ils font.
C'est terriblement entraînant. Il me faut le vinyle.
Je n'ai pas de tourne-disque
c'est juste pour le toucher comme un texte en braille
pour l'enregistrer dans ma mémoire.
♪ Internet est là.
Internet dépote.
Quand on a des tonnes d'abonnés
plus besoin de vrais potes ! ♪
J'évite de croiser des regards pendant la chanson.
Je me concentre sur le projecteur.
Mais si je vois quelqu'un qui s'éclate, j'adore.
♪ La vie est tellement mieux
quand on la passe en ligne. ♪
– Je crois qu'on a réussi. – Oui.
Quand on sort de scène
c'est comme une grosse boule moite d'émotions qui explose.
– Ça s'est bien passé. – Je suis d'accord.
– Tu te sens comment ? – Un peu sans voix.
Je n'arrive pas croire que ce soit la fin.
Je suis physiquement épuisé. Pas toi ?
Je suis vanné. J'ai dansé comme un fou.
On a dansé comme si nos vies en dépendaient.
Bravo, vraiment.
Merci.
C'est maintenant que tu nous dis tout ce qu'on a mal fait ?
Le spectacle était génial. J'ai adoré.
C'est la deuxième fois que je le vois, je suis un vrai "fanboy".
Je n'ai jamais rien vu de comparable.
Attention…
Les mots ne suffiraient pas pour décrire à quel point
tous les gens en coulisse sont importants.
– À TATINOF ! – À TATINOF !
Ce sont eux qui ont permis de concrétiser nos idées
et d'en faire un succès.
On les adore tous.
C'était dingue de les voir en vrai
après les avoir suivis si longtemps sur Internet.
Ils sont trop marrants et si spontanés.
On voit qu'ils prennent vraiment du plaisir.
Je n'ai pas arrêté de sourire du début à la fin.
J'espère que ça vous a plu !
Ce spectacle représente beaucoup pour moi.
Pas seulement dans la rencontre avec les fans
mais aussi pour ce qu'il représente pour eux, etc.
Mais surtout pour l'opportunité
d'avoir pu parcourir le monde.
C'était une expérience unique que je n'oublierai jamais.
Cela fait longtemps que mon frère et moi faisons des vidéos.
La communauté compte beaucoup pour nous.
Il est arrivé que Dan et Phil se tournent vers nous et notre communauté.
En l'occurrence, j'ai l'impression que les élèves ont dépassé les maîtres
et maintenant c'est moi qui suis attentif à ce qu'ils font.
Je suis content de m'être forcé à faire quelque chose de nouveau.
C'était une simple idée : "OK, on va monter sur scène
on va écrire une chanson et faire une danse."
C'était vraiment terrifiant.
Mais le fait qu'on y soit parvenus et que le public ait apprécié…
Je suis heureux et fier de nous.
Je pense que j'aurai maintenant moins peur d'essayer de nouvelles choses.
J'ignore comment ils ont fait, mais ils ont actuellement
la communauté la plus chaleureuse et impliquée d'Internet.
Ce sont deux gros boulets super drôles d'Internet
qui disent tout ce qui leur passe par la tête.
Je vous adore, les gars.
Vous avez changé ma vie et êtes une vraie source d'inspiration.
On veut que nos abonnés repartent en se disant
que ce n'est pas grave d'être différent.
Soyez vous-mêmes. Essayez de nouvelles choses.
Vous êtes peut-être en pleine crise existentielle…
Vous êtes perdus…
Vous manquez de motivation pour vous bouger…
Ce qu'il faut retenir
c'est que si quelque chose vous rend heureux
c'est ça le plus important.
Je ne sais pas comment ça va se passer une fois rentrés.
– Ouais. – On est partis depuis si longtemps.
Émotionnellement, je ne suis pas prêt.
Je crois qu'une fois dans l'avion, je dirai :
"Oh, le bus me manque."
– Sérieusement ? – Oui.
Je vais dormir pendant environ un an
et on se reverra après.
Oui, mais pas pour bosser. Tu comprends ?
Juste quelques tartines et des vidéos YouTube.
Redevenons un peu des YouTubers.
– Hé, Phil. – Quoi ?
– Rentrons chez nous. – OK.
Voilà ce que Dan fait après le spectacle.
D'où lui vient cette énergie ?
Je vais le laisser…
Salut. On est juste…
Dans un mystérieux vide tout vert.
– Salut. – Salut. Ça sent quand même…
OK, j'ai cassé la ***.
J'ai encore des bleus au derrière à cause de ça.
Épargne-nous cette histoire.
– Terrifiant. – Terrifiant.
J'ai peur. C'est terrifiant.
Terrifiant. C'est une idée terrifiante.
– Dan Howell vs une nappe. – Je ne vais pas y arriver.
Trois, deux, un.
C'était dégoûtant.
Bon… Mes cheveux m'en veulent.
OK. On a complètement détruit ce truc…