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Il s'appelle Jackson
Il vit en Jamaïque
Tous les matins, il se rend au port pour voir les bateaux aller et venir
Il est là depuis longtemps
L'esclavage mental ne l'a pas atteint
Il connait toujours son histoire
Il sait d'où il vient
C'est pour ça qu'il croit que l'océan
peut lui apporter des réponses au sujet de son lointain chez lui
Où il ne s'est jamais rendu
Toute sa vie, il se répète :
Je souhaiterais être chez moi Je souhaiterais être en Afrique
Je souhaiterais être chez moi Je souhaiterais être en Afrique
J'ai vu son monde Et j'ai vu l'autre monde
Et je n'ai rien à dire
Je mets mon manteau sur mes épaules et en m'en allant, je m'entends chanter:
L'herbe est toujours plus verte De l'autre côté
Jusqu'à ce que on s'y rende et puisse constater par soi même
L'herbe est toujours plus verte De l'autre côté
Jusqu'à ce que on s'y rende et voie par soi même
L'herbe est toujours plus verte De l'autre côté
Jusqu'à ce que on s'y rende et puisse constater par soi même
Il s'appelle Themba
Il vit à Soweto
Tous les matins il se rend à l'aéroport
Pour regarder les avions aller et venir
Il a échangé son nom africain
Pour un nom occidental
Puisse qu'il ne connait pas le mal que l'on ressent
De pas avoir un prénom pour lequel on peut être fier
Il espère qu'un jour
Un de ces oiseaux dans le ciel
L'emportera vers une terre lointaine
Fuir ses vraies racines
Alors qu'il y a tant de noirs dans le monde
Qui cherche à revenir vers
Ce lieu qu'ils considérent comme chez eux
Ils souhaiteraient être chez eux
Ils souhaiteraient être en Afrique
Ils souhaiteraient être chez eux
Ils souhaiteraient être en Afrique
Je vis dans son monde Et je connais l'autre monde
Je n'ai rien à dire
Je mets mon manteau sur mes épaules
Et m'en allant, je m'entends chanter:
L'herbe est toujours plus verte De l'autre côté
Jusqu'à ce que on s'y rende et qu'on puisse constater par soi même
L'herbe est toujours plus verte De l'autre côté
Jusqu'à ce que on s'y rende et qu'on puisse constater par soi même
L'herbe est toujours plus verte De l'autre côté
Jusqu'à ce que on s'y rende et que l'on voie de ses yeux