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CHŒUR DE TOKYO Un film de Yasujiro OZU
Œuvre originale :
Komatsu KITAMURA Kogo NODA
Scénario : Kogo NODA
Réalisation : Yasujiro OZU
Image et montage : Hideo SHIGEHARA
Costumes : Kurenai SAITO Assistant caméra : Yuharu ATSUTA
OKAJIMA, le père : Tokihiko OKADA
Son épouse : Emiko YAGUMO
Leur fils : Hideo SUGAWARA Leur fille : Hideko TAKAMINE
Prof OMURA : Tatsuo SAITO Son épouse : Choko IIDA
Le vieil employé : Takeshi SAKAMOTO
Le président : Reiko TANI
Quand cesseras-tu d'être en retard ?
Sans vestes et en rang.
Cesse de faire le pitre.
Va au piquet.
Ceci appartient au passé.
Il est maintenant employé d'une société d'assurance.
Papa, achète-moi une bicyclette !
Tous les enfants du coin en ont une.
J'en veux une, moi aussi !
Demande à maman si elle est d'accord.
Comme c'est le jour du bonus,
elle dit que tu peux me faire ce cadeau.
Achète-moi aussi quelque chose.
On vient de t'acheter ce ballon de papier.
Tu exagères !
Si vous vous disputez, vous n'aurez rien.
Comme les affaires marchent mal,
on sera heureux si on a un mois de bonus.
Un mois de bonus, ça fait quand même 120 yen.
C'est pas mal.
À midi, le président remettra les bonus
Comment ça se présente cette année ?
La politique d'Hoover
ne nous atteindra pas avant longtemps.
Il y a déjà quelqu'un.
Tricycle Parasol
Cravate
Aujourd'hui, c'est le jour où je dois vous dire adieu.
Mais vous deviez être promu
employé méritant l'an prochain !
En fait, alors que j'étais
agent de gestion comme vous,
j'ai démarché des clients
et le ciel m'a puni.
L'autre jour, j'ai assuré un client
pour 20 000 yen.
Il est mort le lendemain,
renversé par une auto.
Mais ce n'est pas vous qui l'avez tué.
Vous n'êtes pas responsable.
Mais avant, j'en avais assuré un autre pour 10 000 yen,
mort du typhus en quelques mois.
Ce n'est pas une raison pour vous virer.
C'est un licenciement abusif.
Je travaille ici depuis si longtemps
que je ne peux attaquer la compagnie.
Mais vous devez au moins tenter de négocier.
Ils ont eu 10 à 20% de plus que le bonus prévu.
Ils doivent être heureux.
Je suis catégorique.
Il faut négocier sans attendre.
Ce n'est pas seulement pour Yamada.
C'est pour tous les salariés.
Le moment est venu de se battre.
Toi qui es plein d'ardeur,
va donc discuter avec le président.
Mais en fait... la société a perdu de l'argent.
Elle n'a pas entièrement tort.
Tu te moques de moi ?
Si tu as le cœur d'en rire,
va négocier avec le président.
On ne vire pas les gens sans négociation.
Imbécile !
Même si le souscripteur
meurt le lendemain,
le montant de la police doit être payé...
Pour quelle raison M. Yamada a-t-il été licencié ?
Sélection naturelle par l'âge.
En fait, n'est-ce pas dû aux décès soudains
de souscripteurs qu'il avait démarchés ?
Depuis quand un employé
s'immisce-t-il dans la gestion ?
Tu es un employé comme nous, non ? Tais-toi.
Des voyous comme toi méritent la porte.
Sors de ma vue.
Moi aussi, je suis viré
à compter d'aujourd'hui.
Je dois aller acheter un vélo pour mon fils.
Allons prendre un verre ensemble.
Mon père va m'en acheter un plus beau aujourd'hui.
Et mon vélo ?
C'est plus amusant qu'un vélo.
Tu parles ! Ça n'a aucun intérêt !
Si tu râles comme ça, je ne t'achèterai plus rien.
Où est maman ?
Elle est partie faire les courses.
Tu n'es qu'un menteur !
Tu crois que tu me fais peur ?
Fais comme tu veux. Je t'enfermerai dans le cabanon.
Il fait des caprices. Je l'ai grondé.
Papa ne m'a pas acheté mon vélo.
Papa a eu tort. Mais comme tu es gentil, tu te tais.
Pourquoi j'ai tort ?
Ce n'est pas bien de mentir aux enfants.
Il attendait tellement ce vélo. C'est dur pour lui.
Papa est un menteur.
Lettre de licenciement
Je me suis disputé avec le patron.
Même si j'avais raison,
c'est lui le patron.
Sois gentil et contente-toi de ça.
Achetons-lui son vélo. C'est dur pour lui.
Tokyo, capitale du chômage
Semaine de l'assurance sociale Ville de Tokyo
Je n'aurais jamais imaginé faire une chose pareille.
Oui, mais vous avez de la chance d'avoir un emploi.
J'aimerais pouvoir pleurer
comme un enfant abandonné.
Si vous pensez que c'est de ma faute, je ne sais comment vous demander pardon.
Comme j'envie les enfants qui peuvent pleurer sans retenue !
Il paraît qu'un ours
s'est enfui d'une ménagerie.
Cette histoire d'ours
ne nous concerne absolument pas.
Miyo est malade.
Elle a dû manger une brioche avariée.
Le médecin dit
que ça peut donner une dysenterie.
Pourquoi tu lui as donné des brioches ?
J'avais vendu des vieux journaux.
J'ai voulu la gâter.
Le médecin dit qu'il faudrait l'hospitaliser.
Tu t'inquiètes pour l'argent ?
Pour l'argent, je me débrouillerai.
Va vite chercher un pousse-pousse.
Prépare les affaires.
Vu son évolution, il n'y a plus d'inquiétude.
Comme je suis rassuré,
on va rentrer à la maison.
Tu as assez d'argent pour payer ?
Dès qu'ils vont mieux, les enfants guérissent très vite.
Il n'y a plus rien dans la commode.
C'est vrai, mais Miyo est en pleine forme.
Écrivain public Documents officiels
Même des gens comme lui
cherchent du boulot. Quel monde !
Bureau de placement
Drôle d'endroit pour une rencontre.
Toi aussi, tu viens recruter ?
M. Le professeur, j'ai entendu dire
que vous aviez quitté l'enseignement.
Après avoir fait à la radio
les émissions de gym du matin,
j'ai ouvert il y a 2 mois
un bistrot de quartier.
Excuse ma franchise,
mais si tu es au chômage,
tu ne voudrais pas venir m'aider ?
Si c'est par pitié que vous me demandez mon aide,
je refuse.
Mais si c'est comme ancien élève
que je dois vous aider,
j'accepte avec joie.
Ce raisonnement semble déraisonnable,
Aux Bonnes Calories
Un seul plat vous rassasiera
Philosophie de la maison
Esprit sain dans un corps sain
Un plat équilibré vaut repas complet
J'ai croisé Okajima devant l'agence de placement.
Il vient nous aider.
Faisons-lui goûter notre fameux riz au curry.
Vous n'avez pas de serveuse ?
Je n'aime pas la frivolité.
Je bosse proprement avec ma femme.
Mais s'il y avait une jolie fille, ça attirerait les clients.
Tu étais déjà un dépravé quand tu étais étudiant.
Ici, un plat fait le plein Riz au curry / Porc pané
C'est dur pour moi
de distribuer ça tout seul.
Puisque tu vas m'aider,
je vais fabriquer des calicots.
On va déambuler ensemble.
de faire chacun la publicité.
Mais il faut aussi les affichettes.
C'est papa !
Sûrement pas ! Papa ne ferait pas ça !
Le calicot et les affichettes, c'est incompatible.
Prends les deux calicots.
C'est déjà dur d'en porter un.
Avec deux, je suis mort.
Si tu avais bien fait la gym autrefois,
ce ne serait rien.
Pour une épouse, cette conduite était invraisemblable.
C'est à moi, ces médicaments !
Tu es sortie aujourd'hui ?
J'ai vu une camarade de classe
dont le père pourrait te trouver un emploi.
Ça a marché ?
En route, j'ai vu un spectacle incroyable.
Je t'ai vu.
Je ne t'ai jamais demandé
de faire une chose pareille.
Même dans le pire des cas,
je ne veux pas que tu te rabaisses.
Le vieux type
est un de mes anciens professeurs.
Comme il va peut-être me trouver un vrai emploi,
je l'aide en faisant ce genre de boulot.
Quand on est dans l'embarras,
on ose demander l'impossible.
J'irai dès demain
proposer mon aide à ton professeur.
Quelques jours plus ***...
Ils sont tous là.
M. Le professeur, on vous attend.
Soirée privée
Depuis les années passées ensemble,
après nombre printemps et automnes,
je suis très heureux de vous retrouver.
Je vous souhaite de vivre pleinement
sans compromission et sans soumission.
Rappelons-nous le lycée
et détendons-nous ce soir tous ensemble.
Menu Riz au curry maison 15 sen
C'est très gênant de demander
une participation aux frais,
mais la situation l'exige.
Voilà. J'ai un emploi pour toi.
Une école de filles veut un prof d'anglais.
Ça te va ?
C'est dans le département voisin,
mais je dois y aller, non ?
Tu reviendras sûrement à Tokyo, un jour.
Toujours en retard, à ce que je vois...
Chantons le Chant du lycée.
Mais le souvenir demeure
FIN