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Ma chérie, viens voir ça.
NEUF MOIS PLUS TÔT
Je vais partir.
Je prends Violet
et je vais chez Jo.
En Floride ?
Je veux y être avant le début
de l'année scolaire.
Je ne comprends pas.
Et Los Angeles ? Je croyais qu'on
était d'accord pour un nouveau départ.
Je ne peux pas.
- On a vraiment essayé.
- On n'a pas essayé.
- Je ne peux plus faire ça.
- La thérapie, ce n'est pas essayer.
C'est juste trouver des trucs,
pour pouvoir faire quelque chose.
J'ai essayé.
Et chaque fois que j'essaie
de te laisser approcher...
un mur se dresse...
et je ne peux pas le franchir.
Regarde cette maison.
Regarde la maison que j'ai trouvée.
Près de Hancock Park où il y a toutes
ces grandes demeures des années 20.
Tu disais toujours que tu voulais
une maison avec de la personnalité.
- Eh bien, la voici.
- Tu n'écoutes pas.
Une maison n'arrangera rien, Ben.
Ce n'est pas juste une maison, Viv.
Allez.
Jette un œil.
Elle est bien, non ?
Lampes Tiffany et tout ça.
Je ne sais pas. Peut-être qu'elle
est hantée ou un truc comme ça.
C'est encore un peu cher
à ce prix-là...
mais elle est en vente depuis un bail
alors, peut-être qu'ils baisseront.
Il y a même un bureau
où je pourrai recevoir mes patients.
Elle est parfaite.
Non.
Chérie, tu n'arrives pas à accepter
cette idée de partir...
parce que ce n'est pas
ce que tu veux.
Je cherche des maisons depuis
un mois et quand j'ai vu celle-ci...
je te jure qu'on aurait dit qu'un laser
m'avait foudroyé le cerveau.
Je voyais tout si clairement.
C'était comme un film dans ma tête.
On était ensemble... toi, Violet
et moi... autour de la cheminée.
Violet lisait un roman
russe déprimant...
j'alimentais le feu...
et tu étais sur le canapé,
berçant un bébé.
Chérie...
on a fait tant de choix dans nos vies
en se basant sur notre instinct...
et là, mon instinct me dit
que cet endroit, cette maison...
va réussir à te faire
abattre ce mur qui est en toi.
Je ne doute pas
que c'est une très belle maison.
Je t'aime tellement.
Je t'en supplie.
Viens voir cette maison.
On ira en avion tous les trois.
Viens la voir.
Quand j'ai vu cet endroit...
pour la première fois, j'ai eu
l'impression qu'il y avait de l'espoir.
Vivien ?
Violet !
Où es-tu, Vivien ?
Où es-tu ?
On ne vous attendait que demain.
Après le service.
Je sais, mais je ne peux pas
vous imposer ça, Constance.
Ne soyez pas idiot. Garder ce petit
ange n'est jamais une corvée.
Et je ne voudrais pas
vous encombrer...
d'un nouveau-né en plein cœur
de cette épouvantable tragédie.
Merci, mais la sœur de Vivien
est ici maintenant alors...
Je vois.
Les parents lointains sont une
bénédiction quand on a des soucis.
Si je pouvais avoir ses affaires...
Certainement.
Mais c'est presque l'heure
de son déjeuner.
Je sais.
Pourquoi je ne le fais pas manger ?
Il s'endormira tout de suite...
et vous pourrez revenir
dans quelques heures.
- Je peux le faire manger.
- Ça ne m'ennuie pas du tout.
Je suis venu chercher mon fils,
Constance.
Votre fils, bien sûr.
Laissez-moi rassembler ses affaires.
Il faut réchauffer ce lait en poudre.
- Passez-le sous l'eau chaude.
- Je me débrouillerai.
Je ne crois pas...
ni cet enfant si vous le ramenez
dans cette maison.
- Donnez-moi donc ses affaires.
- Dr Harmon, écoutez-moi.
Il y a des forces dans cette maison
qui veulent du mal à cet enfant.
On sait tous les deux
que c'est vrai.
Les mêmes forces qui ont tué
votre charmante épouse.
Et votre fille ?
Dites-moi, Dr Harmon, avez-vous aussi
acheté un cercueil pour Violet ?
Si cette maison peut revendiquer
un esprit comme le sien...
qu'en sera-t-il de ce ravissant
petit bébé ?
- Le bébé ira très bien.
- Vous êtes un imbécile !
Après tout ce que vous avez vu...
après tout ce qui est arrivé...
comment pouvez-vous
encore être aussi aveugle ?
- Allô ?
- Ici Ben Harmon, le thérapeute de Tate.
J'appelle parce que je ne peux plus
traiter votre fils.
J'aimerais vous donner le numéro d'un
autre psychiatre qui pourrait l'aider.
Oh non, mais pourquoi, Docteur ?
Parce que votre fils est allé
trop loin avec ma fille.
- Mais...
- Je suis vraiment désolé.
- Où est-il ?
- Dans sa tombe.
Où il est depuis plus longtemps
qu'il a vécu sur cette terre.
Vous avez détruit ma famille.
Vous !
Vous payez pour vos péchés,
Dr Harmon.
Laissez-moi vous donner un conseil.
À mon départ, verrouillez votre porte
et priez pour que je ne revienne pas.
Je me demandais...
Vous vous adaptez bien ?
Une des choses les plus dures
est d'observer Ben.
Il est tellement ravagé.
Eh bien, c'est toujours les vivants
qui rendent ça plus difficile.
Vous n'avez pas besoin de fuir,
ma chère.
Il ne peut pas vous voir à moins
que vous ne le vouliez.
C'est vrai. J'oublie toujours.
Je voudrais tellement l'allaiter.
Non, Ben. Pas le micro-ondes.
Vous tournez autour de lui, ma chère.
Ce n'est pas une bonne idée.
Vous voyez. Il s'en est rappelé.
Il était un bon père.
Moira, je sais que
vous n'approuvez pas...
mais malgré tous ses défauts,
il est un bon père.
Je ne comprendrai jamais pourquoi
vous devez toujours le défendre.
Et voilà.
Vous voulez qu'il vous voie ? Vous
luttez contre le désir d'apparaître ?
Non, je ne veux pas qu'il me voie.
Absolument pas, ni Violet.
Je lui ai fait promettre.
Parce que s'il nous voit,
il voudra rester ici.
- C'est bon.
- Et il doit quitter cette maison.
Et élever notre bébé.
Alors, asseyez-vous et gardez
vos distances. Souvenez-vous du but.
Tout ira bien.
Quelque chose en Ben a changé.
Il est si plein de vie.
Peut-être qu'il rêve à toutes les femmes
avec qui il peut avoir des relations.
Pardonnez-moi.
J'imagine que ce n'était pas gentil.
Vous me préparez une tasse de thé,
s'il vous plaît ?
Non.
Votre dénégation est impressionnante.
Vous êtes un fantôme, Mme Harmon.
Les fantômes
ne me donnent pas d'ordres.
Je suis votre égale maintenant
dans ce monde.
Vous l'êtes.
Je vous dois des excuses.
Et je pense que vous devriez
m'appeler Vivien.
J'aimerais bien.
Vivien, si je peux...
Lâchez-le.
Ne vous torturez pas.
Ce n'est pas ta faute.
Rien de tout ça ne l'est.
Ta Tante Jo sera bientôt ici.
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- Tu ne peux pas faire ça.
- Vivien.
Je savais que tu étais là.
Pourquoi tu n'es pas venue plus tôt ?
Ce serait pire encore.
Je veux que tu prennes ce bébé
et que tu t'en ailles.
Laisse-moi faire.
On pourra être ensemble.
Ce bébé a besoin d'un père, Ben.
Je ne suis pas son père.
Tu le sais et je le sais.
C'est mon bébé
et tu ne devrais pas fumer.
Je me fiche d'où il vient.
Je donnerais tout
pour pouvoir en prendre soin...
Vivien, je suis...
tellement navré pour tout
ce que je t'ai fait subir.
Je veux que tu m'écoutes.
Je te pardonne.
Alors assez de mélo.
On en a eu assez
dans cette famille. Assez.
Et le seul rayon de lumière qu'on a,
c'est ce bébé qui dort là-haut.
C'est ta chance de faire
quelque chose de différent.
Je veux que tu prennes ce bébé,
que tu quittes cette maison...
et n'y reviens plus jamais.
Ta sœur a dit qu'elle s'occuperait
de lui. Elle est une bonne mère.
- Non, je ne veux pas.
- Qu'est-ce que tu veux ?
Je veux... te voir avec ce garçon
sur tes épaules...
déambulant dans Newbury Street.
Et Violet ?
Quoi, Violet ?
Je suis une ado.
C'est pas vraiment du gâteau.
Violet.
Quel genre de père ai-je été ?
Tu ne mangeais pas.
Tu n'allais pas à l'école.
Tu étais déjà partie et moi,
je ne l'avais même pas compris.
Je t'ai repoussé.
J'avais peur que ça te détruise.
Tu me manques tellement.
Je ne serais jamais allée à Harvard.
- Je t'ai économisé un paquet de fric.
- Oui, effectivement.
Il faut que tu partes, papa.
Chaque minute passée ici
te met en danger et le bébé aussi.
S'il te plaît.
Fais-le pour nous.
Où vas-tu, Ben ?
Tu ne pensais pas
que j'allais te laisser partir ?
Dégage, Hayden. Je n'ai pas le temps
pour tes conneries.
Maintenant,
on a tout le temps au monde.
Bienvenue.
Vous devez être les Ramos.
Oui. Je suis Stacy.
Et voici mon mari, Miguel.
- Bonjour.
- Miguel. Quel nom exotique.
Je dois avouer que tout ce qui vient
du sud de la frontière me fascine.
En fait, ma famille vient d'Espagne.
Encore mieux. Je trouve les Ibères
européens un cran au-dessus.
C'est une demeure victorienne
classique de Los Angeles...
construite dans les années 20
par un médecin des stars.
Comme vous voyez,
elle est vraiment fabuleuse.
Ce sont de vraies lampes Tiffany.
Tout le reste de la maison
a été modernisé.
Gabriel. Attendez.
Désolé pour mon fils.
Apparemment, il a le skate
chevillé au corps.
Il ne va nulle part sans ça.
Ce n'est pas grave, M. Ramos.
Tant qu'on ne laisse pas
de marques sur le parquet.
- On attend un autre frère ?
- Non, on a juste celui-ci.
Merci.
Les meubles appartenaient
au précédent propriétaire...
mais si vous voyez quelque chose
qui vous plaît...
je suis sûre que la succession
vendrait à un prix acceptable.
Incroyable.
Regarde cette maison.
Parlant d'argent, Marcy,
je sais que l'économie est en déclin...
mais pourquoi le prix demandé
est-il en dessous du marché ?
Il n'y a pas de moisissure
ou de radon, j'espère ?
Non. Rien d'aussi simple.
Pour tout vous dire...
je dois vous informer que les anciens
propriétaires sont décédés ici.
Comment ?
La femme est morte en couches...
et le mari s'est suicidé par chagrin.
Il s'est pendu du lustre
au deuxième étage.
C'est une histoire d'amour
tragiquement romantique.
Voici leur chienne, Hallie.
Elle est la seule survivante
de la famille Harmon.
Je l'ai adoptée.
Au moins, ils n'ont pas été tués.
- Mme Ramos.
- Oui ?
Je serais ravie de vous montrer
une autre demeure.
Mais où que vous alliez, vous aurez
à composer avec le passé d'un autre.
Sauf qu'ici, vous le ferez pour 200 000 $
de moins qu'à la dernière transaction.
Qu'en penses-tu, Gabe ?
Je ne crois pas aux fantômes.
Évidemment qu'il dit ça.
On continue la visite ?
Oui. Bien sûr.
Je sais que vous allez
aimer la cuisine.
Arrête.
Il y a des plans de travail en marbre,
un coin pour le petit déjeuner...
et avez-vous déjà vu
un robinet pour les pâtes ?
Non.
Moi non plus personnellement.
Je vis seule.
Mais Mme Harmon se considérait
comme un gourmet.
Vous remarquerez le kiosque
dans le jardin.
Ça va ?
Ouais.
J'ai glissé. Où est maman ?
Dès qu'elle a mis le pied
dans la cuisine, c'était fini.
Je crois qu'on vient de s'acheter
une maison.
Viens voir le reste de cet endroit.
Il y a certainement une place
pour une table de billard.
Imaginez-vous sirotant un bon mojito
par une chaude journée ensoleillée.
Je suppose que vous tolérez mieux
la chaleur que nous, les gringos.
N'est-ce pas ?
VENDUE
Je vois qu'une nouvelle famille
emménage à côté.
Oui, j'ai remarqué.
J'espère que c'est une famille bien.
J'irais bien leur souhaiter
personnellement la bienvenue...
mais comme vous imaginez, retourner
dans cette maison est difficile pour moi...
après tout ce que j'y ai vu.
Espèce de putain d'imbécile.
Ne me dites pas que vous avez
encore de mauvaises nouvelles.
Pas vraiment de nouvelles, en fait.
Vous n'avez toujours pas trouvé
ce précieux bébé ?
- Aucune trace.
- C'est très inquiétant.
On aimerait revoir votre déclaration.
Juste pour nous assurer
qu'on n'a rien loupé.
Bien sûr.
Vous dites être allée
chez les Harmon vers 19 h 30...
pour voir comment allaient
le Dr Harmon et sa fille.
Après avoir sonné, sans réponse,
vous êtes entrée sur les lieux.
Étant coutumière des drames,
j'étais naturellement inquiète.
Avec raison, ainsi qu'il s'est avéré.
Espèce de putain d'imbécile.
Je n'arrive pas à croire
qu'elle m'a tué.
Tu as eu ce que tu méritais.
Mon premier instinct a été de fuir
en criant et de ne jamais y retourner...
mais j'ai ensuite pensé au bébé.
Merde !
Papa ?
Eh bien, c'est très touchant.
Mais où diable est le bébé ?
Alors, j'ai cherché la fille des Harmon.
Et quand j'ai découvert
qu'elle avait disparu...
j'ai compris ce qui avait dû
se passer.
Vous êtes venue voir mon bébé ?
- Je suis venue chercher mon petit-fils.
- Vous croyez ?
Mme Harmon est d'accord avec moi.
La maison des morts n'est pas
un endroit où élever un enfant.
- Ce l'est pour ce bébé. Il est spécial.
- Il est à moi.
Plutôt mourir.
On a largement dépassé ça.
Merde.
Violet a pris l'enfant et s'est enfuie.
Dieu sait où.
Mais je prie pour eux tous les soirs.
Eh bien...
Si vous vous souvenez d'une autre
chose que Violet vous a dite...
qui pourrait nous indiquer où
elle a pu aller, vous nous le direz ?
Sans hésiter.
Merci de votre temps.
Qui est mon beau petit ange, hein ?
Qui est mon beau petit ange ?
Voilà mon beau petit ange.
Qui es-tu ?
Tu as un goût horrible en musique.
Les *** Surfers ?
Salut ? Vol par effraction.
Qui es-tu ?
Un fantôme de moi-même.
Violet. Je vis dans le coin.
Tu as la main froide.
Tu sais ce qu'on dit.
Mains froides, cœur chaud.
Tu n'as pas les Ramones ? Comme
Animal Boy ou Too Tough To Die ?
Hé. Sors de ma chambre.
Tu veux vraiment être seul ?
On dit que cette maison est hantée.
Tu es un peu tordue, hein ?
Tu n'as encore rien vu.
- Ça va ?
- Oui. Le parquet est gonflé.
Tu sais qui est gonflé ?
Cet agent immobilier, Marcy.
Tu trouves ?
Je la trouve séduisante.
Si torride qu'elle fume.
Vraiment ?
Alors, je vais devoir
buter cette garce.
Hé ! Je peux faire face à la demande.
Eh bien, je n'aime pas partager.
On baptise la maison ce soir ?
Ça répond à ta question ?
Ça, oui.
Chéri. Gabe est en haut.
Je me souviens
quand on était comme ça.
Au début.
À suivre.
- En parlant de ça.
- Oui.
Gabe va avoir son bac cette année.
Cette maison est si grande.
Tu crois qu'on s'y sentira seuls ?
Un bébé ?
- Je suis trop vieille, non ?
- Presque.
Presque. Alors, il faut s'y mettre.
J'ai perdu deux bébés
dans cette maison.
L'un d'eux n'a jamais même respiré...
et Constance a volé l'autre.
Au moins, il est sorti de cette maison.
Ils semblent former
un couple si charmant.
Ils ne peuvent pas avoir un bébé
dans cette maison.
Tu as raison.
Il faut faire quelque chose.
Vous allez avoir besoin d'aide.
Certains esprits dans la maison
sont furieux et vengeurs...
et ne songent qu'à infliger
leur sort aux autres.
Mais beaucoup sont de bonnes,
innocentes et irréprochables victimes.
Et ils ne veulent plus voir
de souffrance dans cette demeure.
À quoi rêvais-tu ?
- Merde !
- Je parie que je sais.
Je rêverais d'elle, moi aussi,
si je pouvais rêver.
Mais je crois que je ne rêve plus.
Putain ? T'es qui toi ?
Que fais-tu dans ma chambre ?
C'était ma chambre.
Et puis, ce fut la sienne.
De quoi tu parles ?
Violet.
C'était ma petite amie.
La nana bizarre ?
Comment ça, "bizarre" ?
Elle avait l'air vraiment super.
Rien n'est arrivé.
Elle n'a pas dit
qu'elle avait un copain.
On a un peu rompu.
Je vois.
Elle est totalement hors limite, mec.
J'ai compris.
Non. Je ne pense pas.
Merde ! Maman ?
Oh, mon Dieu !
Miguel !
Ne m'approchez pas.
Ne m'approchez pas.
Ne m'approchez pas !
Ne m'approchez pas !
Allez-vous-en !
- Non ! Tu restes ici !
- Qu'est-ce que tu veux ?
Gabe ! Gabe ?
Pourquoi ?
Pourquoi ?
Je veux qu'elle soit heureuse.
Tu lui as plu, j'ai bien vu.
- Tu es un mec bien, pas vrai ?
- Quoi ?
Tu as tous ces amis
et tu fais du sport.
- Tu as de bonnes notes, pas vrai ?
- Moyennes.
Moyennes, c'est bien.
Normal, c'est bien.
Elle mérite la normalité.
Hors de mon chemin !
Je ne veux pas te faire de mal !
Mais je dois te tuer.
Miguel.
Il est temps d'ouvrir les yeux...
et de voir ce qu'est cet endroit,
ce qu'il peut faire.
J'ai besoin que quelqu'un
sente ma douleur.
Laissez-moi vous guider.
Regardez ce qu'il m'a fait.
FUYEZ
Pourquoi tu fais ça ?
Je t'en prie. Je te l'ai dit, mec.
Il ne s'est rien passé !
- Tu pourrais ne pas me regarder ?
- Quoi ?
Tu pourrais te lever ou...
Je ne sais pas,
te retourner ou quelque chose ?
Je t'en prie. Ne me tue pas.
Ce n'est pas personnel.
C'est juste qu'elle est toute seule.
Et ce n'est pas bien.
Debout !
Arrête ça. Arrête ça.
Allez.
Retourne-toi.
Vilain garçon.
Que penserait Stacy ?
Oh, mon Dieu. Je rêve.
Vous êtes bien éveillé.
Oh, mon Dieu !
Oh, mon Dieu !
Lâche-la !
Espèce de putain de pervers.
Ils sont à peine arrivés...
et tu te jettes déjà
sur la viande fraîche ?
- Mais qui êtes-vous donc ?
- Il était mon mari.
Vous n'avez pas idée depuis combien
de temps j'avais envie de faire ça.
Vous n'avez pas idée depuis combien
de temps je voulais faire ça.
Voilà ce qu'elle vous fait.
Cette maison.
Fuyez.
Tate, non.
Pose ce couteau, Tate.
Je ne peux pas.
Je fais ça pour toi.
Je n'ai pas pu te sauver.
C'est ma faute si tu es seule.
Mais je ne suis pas seule.
Ma famille est ici maintenant.
Ça ne suffit pas.
Tu as besoin de quelqu'un.
Pas lui.
Alors qu'est-ce que tu veux ?
C'est toi que je voulais.
Tu m'as dit de m'en aller.
Oui. Mais je n'ai pas dit adieu.
Viens, laisse-moi te dire adieu.
Adieu, Tate.
Gabe, allez !
Allez, Gabe !
Allez !
Une autre pauvre famille
emménagera.
Des pigeons qui n'auront
pas idée de ce qui les attend.
Mais on saura exactement quoi faire.
PRIX RÉDUIT
Le circuit se termine avec la reine des
maisons de l'horreur à Los Angeles...
la récente et sanglante tragédie
de la famille Harmon...
Il n'y a rien à voir ici.
ne faisant qu'ajouter à l'infamie
de la Maison du Meurtre.
Je dois vendre cette maison.
Filez !
Ça suffit maintenant !
Je dois vendre cette maison !
Vous avez une minute ?
Je sais. Je suis la dernière personne
que vous voulez voir maintenant.
Tu n'es pas une personne.
Tu es un monstre.
Nos séances me manquent, Ben.
Elles m'aidaient vraiment.
Conneries.
Tu es un psychopathe, Tate.
C'est un trouble mental et la thérapie
ne peut pas le guérir.
Alors, c'est votre diagnostic ?
Je suis un psychopathe ?
Ouais et de la pire espèce.
Tu es charismatique, fascinant
et un menteur pathologique.
Mais ne m'écoute pas.
Je suis complètement bidon.
Et au fait,
la thérapie ne fonctionne pas.
Ça ne marche pas ?
Alors, pourquoi les gens y vont ?
Parce qu'il ne veulent pas être
responsables de leur vie merdique.
Alors, ils paient un thérapeute
pour écouter leurs conneries...
et avoir l'impression que c'est...
spécial.
Ensuite, ils peuvent blâmer la folie
de leur mère pour tout ce qui foire.
Ça te dit quelque chose ?
C'est aussi un racket formidable.
Semaine après semaine, mois
après mois, année après année...
on encaisse des chèques, mais au
fond, on sait que ça ne marche pas.
Espèce de salaud.
On n'est pas si différents, Tate.
Je suis aussi quelqu'un de mauvais.
J'ai blessé les gens
que je devais aimer le plus.
Mais ils vous ont pardonné,
pas vrai ?
- Violet me pardonnera peut-être aussi.
- Elle ne peut pas.
On ne peut pardonner quelqu'un que
pour ce qu'ils t'a fait directement.
Ces gens que tu as assassinés ?
Ce sont les seuls qui peuvent
te pardonner...
et tu les as privés de cette chance.
Alors, c'est tout ?
Je ne peux rien faire ?
Aucune chance de miséricorde ?
Belle prestation, Tate.
Ce numéro du jeune incompris ?
J'ai marché. Violet aussi.
Mais un psychopathe, par définition,
est incapable de remords.
Alors, allez. Essaye encore,
mais réellement cette fois.
Tu...
as détruit tout
ce qui m'importait le plus.
Que pourrais-tu me vouloir
maintenant ?
Je ne sais pas pour les définitions,
mais je suis vraiment désolé, Ben.
- Envers vous plus que les autres.
- Être désolé est facile.
Pourquoi ne pas assumer
ce que tu as fait ?
Jésus-Christ.
Tu ne peux même pas
prononcer les mots.
En 1994...
j'ai mis le feu au copain de ma mère.
Et puis, j'ai abattu 15 étudiants
au lycée de Westfield.
J'ai assassiné le couple gay
qui vivait ici avant vous.
Et j'ai violé votre femme.
Il y a eu d'autres choses aussi.
D'autres gens que j'ai blessés.
Je vous dirai tout.
Je ne suis pas ton prêtre, Tate.
Je ne peux pas t'absoudre
pour tout ça.
D'accord. Je comprends.
Mais est-ce que vous pourriez juste...
parler avec moi parfois ?
Allô ?
Allô ?
Dieu merci, vous êtes là.
Je suis tellement épuisée.
Vous êtes la nouvelle nurse ?
Allô ?
Nora ?
Mme Montgomery, je vous prie.
Mère m'a enseigné cette règle.
Ne jamais permettre au personnel de
vous appeler par votre prénom, alors...
C'est mon bébé ?
Pardonnez-moi, Mme Montgomery.
Je serais venue plus tôt, mais je
ne pensais pas qu'il avait survécu.
Je croyais qu'il était mort-né.
Presque.
Il a poussé un tout petit cri
avant de trépasser.
Apparemment, je suis la seule
à l'avoir entendu.
Charles ne l'a pas remarqué.
Quel génie.
C'est un enfant malheureux.
Laissez-moi vous dire.
C'est vous. La mère biologique.
Ce doit être votre mauvaise nutrition
ou votre infériorité génétique.
En tout cas, je suis assez mécontente.
Il est un gringalet.
Ses poumons sont puissants.
Je l'ai entendu d'en haut.
- Puis-je ?
- Bas les pattes.
Vous pensez pouvoir revendiquer
un droit de naissance...
mais des dispositions
ont déjà été prises.
Ce bébé est à moi.
Je comprends.
Mais je connais quelques trucs
qui pourraient...
être utiles pour l'apaiser.
- Comment l'appelez-vous ?
- Petit Monstre Bruyant.
Chut, petit bébé
Ne dis pas un mot
Maman va t'acheter un oiseau moqueur
Si cet oiseau ne chante pas
Papa t'achètera une bague de diamants
Dieu soit loué.
J'avais peur de lui faire du mal
s'il ne se calmait pas.
Il est inconsolable
depuis des jours et des jours.
Je suis tellement épuisée.
Oh, ma chère.
Je crois que j'ai bien besoin de...
me reposer.
Vous pourriez peut-être
le garder pour la nuit.
Reposez-vous, Mme Montgomery.
Vous avez besoin de sommeil.
Tout ira très bien.
Je ne suis pas tout à fait sûre
d'avoir la patience d'être mère.
Probablement
toutes ces affreuses nurses.
En vérité, mère n'était pas
très douée non plus.
Tu vas être un Nicholas ?
Ou un Jonah ?
Ou un Jeffrey ?
Tu vas être un petit Jeffrey ?
Qui vas-tu être, mon petit ?
Moira, qu'est-ce que vous faites ?
Je récure les cabinets
avec du vinaigre, Mme Harmon.
J'avais remarqué qu'ils étaient collants
quand la nouvelle famille est partie.
Je ne sais pas quoi faire
de moi-même.
Je suis bonne pour nettoyer,
alors je vais continuer.
Désolée, Moira.
Regardez qui j'ai trouvé.
Il était dans le sous-sol.
Il était en bas avec Nora,
n'arrêtant pas de pleurer.
Je savais qu'elle ne saurait pas
s'y prendre.
Elle ne veut pas vraiment de bébé.
C'est simplement devenu
une idée fixe.
Elle n'a pas un os maternel
dans son corps.
Vous voulez le prendre ?
Et voilà.
C'est une petite chose si frêle.
Il a une peau de pêche.
J'aurais fait une bonne mère
si je n'avais pas été une traînée.
Pardonnez-moi. Rien de pire qu'une
vieille bonne s'apitoyant sur son sort.
Vous savez, je vais vraiment
avoir besoin d'aide avec lui.
Je ne peux accepter une telle position.
Je ne suis pas formée comme nurse.
Je ne pensais pas vous faire
travailler pour nous.
J'allais vous demander
d'être sa marraine.
Si ça vous sécurise.
Vous feriez une bonne adjonction
à la famille.
J'ai trouvé ça dans le grenier.
Ces ornements sont des antiquités.
J'imagine.
Tu comprendras, Violet...
que le mot "antiquité"
perd toute signification...
quand ton existence n'est plus
qu'un long aujourd'hui.
D'accord. Tout le monde est prêt ?
Regardez-moi ça.
Je l'ai abattu moi-même,
je suis fier de dire.
Avez-vous déjà vu
quelque chose d'aussi beau ?
Moi, si.
Regarde-le.
Il est si étonnant.
Le meilleur des caractères.
Il ne pleure presque jamais.
Il ressemble à son père.
Tu veux le prendre ?
Je ne pensais pas
que ce serait possible, Vivien.
Mais je suis heureux.
Sois un homme, Rimbaud.
Elle ne t'aime pas.
Tu ne retourneras pas en elle.
Elle ne te parlera plus jamais.
J'attendrai.
Pour toute l'éternité s'il le faut.
TROIS ANS PLUS ***
Ding-***.
Te sens-tu de faire un miracle
aujourd'hui, Helen ?
Constance, pose tes fesses
dans mon fauteuil.
Où étais-tu, fille ?
Je commençais à penser que
tu avais trouvé un autre salon.
Mon Dieu, non.
Non, j'ai juste été un peu coincée
à la maison dernièrement.
Ne hurle pas
quand j'enlèverai ce foulard.
On est devenues trop familières,
Miss Clairol et moi.
- La maison ? Tu as eu un accident ?
- Non.
J'ai eu un bébé.
- Un bébé ?
- Un garçon.
Un fils.
Je ne lui ai pas donné
naissance, bien sûr.
C'était l'enfant de cousins éloignés
du côté de ma mère.
Les DeLongpres de Virginia.
Evaline et Steve.
Ils sont morts tragiquement dans un
accident de la route près de Richmond...
faisant un orphelin
de ce pauvre petit ange.
- C'est terrible.
- Oui.
Mais le petit Michael et moi,
on était faits pour être ensemble.
Il était destiné à être mon fils.
Et moi, sa mère.
Et j'en ai assez
d'avoir l'air de sa grand-mère.
Alors, voilà.
Fais un miracle.
Tu es une vraie artiste.
Eh bien, même une artiste
a besoin de bon matériel.
Tu sais, Constance, depuis toutes
ces années que je te connais...
tu ne m'as jamais semblé
aussi jeune et radieuse.
C'est vrai, n'est-ce pas ?
- Je peux te confier quelque chose ?
- Oui.
Depuis que je suis toute petite...
j'ai su que j'étais destinée
à de grandes choses.
Que j'allais être quelqu'un.
Quelqu'un...
d'important.
Une star du grand écran,
j'ai cru un moment.
Mais...
mes rêves sont devenus
des cauchemars.
Au lieu de lauriers...
des couronnes mortuaires.
Au lieu de gloire...
d'amères déceptions.
De cruelles afflictions.
Maintenant, je comprends.
La tragédie me préparait...
à quelque chose de plus grand.
Chaque perte était une leçon.
On me préparait.
Et maintenant, je sais pourquoi.
Cet enfant.
Un garçon remarquable.
Destiné à la grandeur.
Ayant besoin d'une mère remarquable.
Quelqu'un de forgé
par les feux de l'adversité...
qui peut le guider.
Avec sagesse.
Fermeté.
Amour.
Je m'excuse d'être
si en retard, Flora.
Mais Helen a voulu me raconter
par le menu...
les moindres détails barbants
de la bat mitzvah de sa nièce.
La somme d'argent que ces gens
dépensent sur quelqu'un de 13 ans est...
Flora ?
Oh, mon Dieu.
Qu'est-ce que je vais faire
de toi maintenant ?
Traduction : Jean-Vincent Fournier
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