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CE SOIR, THE FLIGHT
OF THE CONCHORDS
Bret, ça fait des heures
que tu es parti.
J'attendais le pain.
Où étais-tu passé ?
J'errais dans les rues
De la ville
Me promenais dans les avenues
Du temps
Quand soudain j'ai vu
Une fille
Et par chance
Elle m'a vu aussi
Je me suis assis nonchalamment
Elle a fumé une cigarette
Elle a lu l'avenir dans la paume
De ma main
Mon ombre jouait de la clarinette.
Où veux-tu en venir, Bret ?
On a valsé
Au clair de lune sur le boulevard
Juste deux étrangers
Dans le brouillard
Les jours et les années
Sont passés
- Nous nous sommes embrassés...
- C'était quand ?
Elle a dit : "Ta barbe est
De chagrin tissée
Buvons pour les esseulés
Et la lune est un vieux clodo soûlé
Bret, tu peux te pousser
un peu sur ta droite ?
On a bu du vin de pissenlit
Et on parlé du passé
Du moment où tout a été dit
Où on s'est enfin rencontrés...
J'essaie de regarder la télé.
Puis on s'est souvenus
Du temps où on se souvenait
Ah ouais ?
Ça fait un peu gay, tout ça.
Elle m'a donné un souvenir brisé
Un souvenir que je garderai à jamais
Car aimer même un instant
Est bien enivrant
Et là-dessus, elle s'en est allée
Alors tu as pris du pain ou...
- Non, j'ai oublié.
- J'attends là
avec toutes mes garnitures
pour mon sandwich.
J'étais très occupé
à penser à cette fille.
Comment s'appelait-elle ?
Elle a dit que son nom était secret
Puis elle a dit que c'était Cheri
Cheri est son deuxième prénom ?
Alors elle s'appelle Secret Cheri ?
- Peut-être...
- Elle ressemble à quoi ?
Elle ressemblait
À une rivière parisienne
Elle était sale ?
Elle ressemblait
À un éclair au chocolat
C'est extra.
Son regard reflétaient un regard...
Peinard.
Et les arcs-en-ciel dansent
Dans ses cheveux
Elle m'a fait penser
À l'hiver, en matinée
Ah bon, frigide ?
Son parfum était eau de toilette
Ça veut dire quoi ?
Elle était comparable à Cléopâtre
Vieille, donc.
Telle la Juliette de Shakespeare
13 ans ?
Les bohémiens de SoHo ont fait
Des pirouettes
Alors qu'on valsait
Dans les rues de Manhattan
Sur des rivières de ruban
Et des bateaux de chants
Bret, tout ça est vraiment arrivé ?
Il y a une fille que j'ai décrite
Elle est réelle telle la brise
C'est la vérité
Je l'ai vue aujourd'hui
Les autres détails
Ne sont qu'inventions
Car je la préfère ainsi.
Tu veux dire
que tu as inventé tout ça ?
J'en ai inventé 95 %.
Quelle partie est vraie ?
J'ai vu une fille.
Alors ton excuse
pour avoir oublié le pain,
c'est que tu as fantasmé
sur une fille ?
Pourquoi tu ne sors pas
avec une fille en vrai ?
Ce n'est jamais aussi bien
que dans mes fantasmes.
Où travaille cette fille ?
Elle travaille au zoo pas cher.
- Le magasin d'animaux ?
- Oui.
C'est une des dompteuse de chats.
Dès que j'y entre,
je panique, je suis paralysé,
et je finis par acheter 2 poissons
rouges dont je ne veux pas.
Pourquoi tu en achètes deux, alors ?
Si tu en achètes deux,
y en a un de gratuit.
Mais tu ne veux même pas
de poisson rouge, Bret.
- Pourquoi en acheter deux ?
- Autant en avoir un gratuit.
Jemaine, tu pourrais être
mon partenaire de drague.
- Non.
- Comme dans "Top Gun".
Non, Bret. Je suis obligé ?
Oui.
Bon, d'accord.
Si tu veux le faire,
c'est à une condition.
- Laquelle ?
- Tu ne peux pas la draguer.
Pourquoi je la draguerais ?
- Tu le fais toujours.
- Quand ?
Toujours.
Maintenant, il suffit
de faire un truc à chaque fois
pour se faire une réputation.
- C'est vrai.
- C'est faux.
- C'est vrai.
- C'est faux.
Si, c'est vrai.
- Qu'est-ce que tu fabriques là ?
- Je répare la ***.
- Elle n'était pas cassée.
- Désolé, je l'ai cassée.
Désolé, mais tu es toujours...
Tu dragues toujours
ses nanas.
D'accord, je ne draguerai pas
cette nana.
Tu devrais rester caché.
Oui, reste caché.
PETLAND PROMOTIONS
Prends une photo de moi
devant les ours en solde.
Bret, tu te dégonfles.
Va l'inviter à boire un verre.
Vous avez soif ?
Pardon ?
Un poisson rouge, s'il vous plaît.
Si vous en achetez deux,
le 2e est gratuit.
À quelle heure
vous nourrissez les chats ?
Quoi de neuf, les gars ?
- Salut, Dave.
- T'as des poissons, Bret ?
J'ai une petite amie.
Enfin, pas tout à fait.
- Elle ne sait pas que j'existe.
- Mais tu...
- Tu existes, non ?
- Oui, j'existe.
Vous avez déjà dit
que vous n'existiez pas.
- Si, on existe.
- Si, j'existe.
J'existe totalement.
Pourquoi m'avoir dit que vous étiez
de Never Neverland.
De Nouvelle-Zélande.
Vous avez dit avoir volé jusqu'ici.
Dans un avion, Dave.
Dave, tu as un ensemble
- micro-casque miniature ?
- Bien sûr.
Je veux placer mon partenaire
de drague dans un van.
Il va me conseiller pendant
que je vais voir cette fille.
Il a eu une idée
d'un sitcom.
Jemaine est ton partenaire de drague ?
Il n'y connaît rien en nanas.
Je m'y connais en soutien-gorge.
Et toi ?
Les femmes
aiment trois choses :
les hommes en kilt,
le Southern Comfort
et "Wicked Game"
de Chris Isaak.
Il en sait plus que toi.
Je crois que tu simplifies
trop les femmes.
- Bon, réunion de groupe.
- Murray ?
Greg, je suis très occupé.
- Désolé, Murray.
- Chut maintenant.
- Qu'est-ce qui te prend ?
- C'est que...
Je t'en prie !
Je n'en ai que pour une minute !
Où en étais-je, Jemaine ?
Oui, tu en étais à "Jemaine".
- Bon. Présent.
- Oui, présent.
Bret.
Bien, et Murray... présent.
Ce n'était pas si dur.
- Quel est le problème ?
- Helen est en ligne.
Il fallait le dire !
Que veut-elle ?
Elle dit qu'elle est en réunion
avec l'ambassadeur chinois.
Il y a 16 personnes,
mais seulement 12 sandwichs.
Oh non. Je n'en ai commandé que 12.
- Sur la ligne 1.
- Désolé, c'est important.
Helen.
Oui, 16 personnes.
On m'a dit.
Oui, seulement 12 sandwichs.
Je sais. C'est terrible.
Pourquoi ?
À vrai dire, en fin de compte...
je crois que c'est sans doute
Greg le responsable.
Je passais devant son bureau
et j'ai vu dans sa corbeille
des emballages de sandwichs.
Et en voyant son visage
tout à l'heure,
j'ai remarqué qu'il avait des miettes
autour de la bouche...
sur les côtés.
Des miettes de sandwich, sans doute.
Je n'accuse personne,
mais si j'étais toi,
je considérerais Greg
comme le troisième suspect.
Je comprends. Je lui dirai.
Helen est très déçue
que tu en aies mangé quatre.
Désolé.
Ce n'est rien, Murray.
Il a tout entendu ?
Sûrement. Il se tenait juste là.
Je ne l'ai jamais vu
aussi en colère.
Murray, on a des concerts de prévus ?
- Je dois y aller.
- Tu as des projets, hein ?
Je n'ai rien au planning
pour aujourd'hui. Regardez.
- Comment ça ?
- J'ai mis "Rien" ici.
- "Pas besoin de venir".
- Alors pourquoi nous avoir appelés ?
- Je ne sais pas.
- Tu as écrit ça ?
- Oui, j'ai écrit "Rien".
- Mais tu nous as appelés,
et nous as fait venir
pour nous dire qu'on n'avait pas
besoin de venir ?
- C'est bizarre, non ?
- Pourquoi tu nous as appelés ?
Un peu par habitude.
On tombe dans la routine...
Jour après jour, on finit
par faire toujours les mêmes choses.
C'est un peu comme Shelley et moi,
en y repensant.
C'est là que les problèmes
ont commencé à ressortir...
On était si habitués
l'un à l'autre,
on ne s'appréciait plus,
comme de vieilles baskets...
Elles sont toujours là.
On les met,
c'est pareil tous les jours.
Je vais nous chercher du gâteau.
Greg, il reste du gâteau à l'orange ?
C'est Murray.
Oh non. Il est en colère.
Désolé, les gars.
Je vais devoir calmer le jeu.
Mardi
Tu m'entends, Bret ?
Torse de poulet.
Torse de poulet, tu m'entends ?
Torse de poulet, lève la main
si tu m'entends.
Voilà.
- Cool.
- Du courage, Bret.
Arrête de trembler, Bret.
Tiens-toi les pieds écartés,
comme si tes couilles étaient en feu.
Sans l'expression du visage.
Juste la position.
Vas-y. Approche-toi d'elle.
- Recule.
- Beau travail, Bret.
Maintenant dis bonjour.
Mais retourne-toi.
Non, fais-lui dos.
Comme ça, tu as l'air différent.
Ignore-la à moitié
et remarque-la à moitié.
Je peux vous aider ?
- Mets-toi de côté.
- Dis quelque chose, connard !
Dis bonjour.
Je peux vous aider ?
- Complimente-la sur sa coiffure.
- Demande : "C'est quoi, cette tête ?"
- C'est quoi, cette tête ?
- Pardon ?
Tu n'aurais pas dû dire ça.
Il est trop tôt.
Vous avez un talkie-walkie
sur votre kilt ?
Dis-lui que c'est un iPod.
- Non, c'est juste...
- Un vieil iPod.
C'est un vieil iPod.
- Bravo. Dis-lui que t'es bizarre.
- Ne lui dis pas ça.
Dis-lui que t'es bizarre.
Pourquoi lui dire qu'il est bizarre ?
Comment va-t-il se la faire s'il ne...
Je peux vous aider ?
Je voudrais un poisson rouge,
s'il vous plaît.
Mercredi
ANIMAUX DISCOUNT
- Salut, les gars.
- Salut, Mel.
Pourquoi vous êtes là
depuis si longtemps ?
Ça fait des heures...
Trois heures et demie.
On se balade.
Vous allez voler cette voiture ?
Non, on espionne quelqu'un.
Qui ?
- Personne. Non.
- Personne.
C'est moi ?
- Non.
- C'est moi, n'est-ce pas ?
Vous m'observez.
C'est vraiment... glauque,
les gars.
Vous envahissez mon espace
personnel.
Pourquoi faire ça ?
Pourquoi m'observer ?
Vous m'espionnez ?
Qu'avez-vous vu ?
Qu'est-ce que j'ai fait ?
Je ne sais même pas ce que je fais.
- Ce n'est pas toi.
- J'ai pas conscience de ce que je fais.
On espionne la fille
au magasin d'animaux.
Vous la suivez, elle ?
Bret est amoureux d'elle.
Non, pas du tout.
- Pourquoi ?
- C'est faux.
Bret, si tu aimes vraiment quelqu'un,
il faut apprendre à les connaître
en tant que personne.
Tu ne peux pas juste
les observer de loin.
Il faut apprendre à les connaître
à l'intérieur.
Se rapprocher.
Trouver la clé de leur cœur.
Je trouve toujours des infos utiles
dans les factures, les lettres.
Parfois, je ramasse
des bouts d'ongles coupés,
mais ça n'engage que moi.
Bret, elle tient un resto rapide
de bouffe indienne ?
Tiens, prends ça.
C'est plus facile.
Merci.
Pourquoi tu as ça ?
- Oui. Pour rien.
- Bret, elle adore les œufs.
Fais-lui une omelette.
Elle s'appelle Savannah ?
Elle travaille à Petland ?
Oui, elle y travaille.
- Un demi avocat.
- Sa facture d'électricité est de 145 $.
- Thé, yaourt.
- C'est super, Mel.
Tu sais, Bret,
quand tu aimes quelqu'un,
il te faut toutes les munitions possibles
pour les anéantir.
- Oui.
- Pense à Doug et moi.
Il a résisté, au début.
Mais finalement, il a craqué
et regarde-nous aujourd'hui...
Il n'y a pas plus heureux.
Mel, cette benne à ordures
est d'un autre immeuble.
- Continue de chercher, Doug.
- Bret...
Je crois qu'elle a des pieds d'homme.
Des pieds d'homme, Bret.
Des magazines de moto.
- Elle doit aimer les mauvais garçons.
- Les mauvais garçons ?
Oui
Jeudi
Jemaine, viens voir.
Tu vois Greg, là ?
- Il a l'air très triste.
- Il a l'air normal.
À qui il parle ?
C'est peut-être un homme
d'affaires, non ?
- Je ne sais pas.
- Jemaine.
Je veux que tu sois
mon partenaire.
Sérieux ?
Distrais son pote pendant que
je m'excuse auprès de Greg.
Allez.
Je ne sais pas quoi dire
à un homme d'affaires.
Des trucs d'affaires... tu sais,
la bourse, les calculatrices.
Hé, les gars.
- Messieurs.
- On peut se joindre à vous ?
On est en pleine réunion, Murray.
Ah, tu veux la jouer comme ça,
hein, Greg ?
Non, c'est bon. Asseyez-vous.
Bonjour.
- Bonjour, Greg.
- J'aime votre cravate.
Greg, je voulais m'excuser,
d'avoir dit à Helen que tu avais
mangé les sandwichs.
Je sais que tout le monde en parle.
Je voulais que tu saches que je sais
que tu es innocent.
Je t'ai apporté des chocolats
de mon bureau.
Ils sont un peu écrasés...
Merci, Murray.
Impossible de briser
la glace, hein ?
Un autre chocolat.
- Viens, Jemaine, on y va.
- ...2-3-6.
C'est marrant, comme jeu.
Vous y jouez sur Internet ?
Non, Jemaine ne va jamais
sur Internet.
- Allez...
- Désolé, Sven, je dois y aller.
- Enchanté.
- De même.
Bret, je ne veux plus être
ton partenaire de drague.
- Quoi ? Pourquoi ?
- C'est fatigant.
- Je suis épuisé.
- Dernière chose.
Je tombe sur Savannah ce soir,
tu nous agresses
et je te tabasse un peu.
- Où tu as eu cette idée ?
- Dans un sitcom.
- Ça marche, dans le sitcom ?
- Pas complètement, non,
mais là, c'est la réalité, alors
on a de meilleures chances.
- Qui...
- Le type au poisson rouge...
"Je peux avoir
un poisson rouge ?"
Oui, je...
Vous me dites quelque chose.
Oui, je vous ai acheté
63 poissons rouges.
- Ça fait beaucoup.
- Oui, oui.
- Je vous raccompagne ?
- D'accord.
Je suis content d'être votre garde
du corps. C'est un coin dangereux.
Quand ils passeront,
il faut leur sauter dessus.
- Oui, je sais.
- Pigé ?
Oui, j'ai pigé. Je l'ai déjà fait.
Je sais quoi faire.
Bret va nous tabasser un peu.
S'il fait ça, je le tue.
Non. Ne le tue pas.
Si ce merdeux pose un doigt sur moi,
- je lui explose la gueule.
- Non, il faut le laisser nous tabasser,
comme ça, Savannah sera
impressionnée...
Ah oui, c'est vrai, d'accord.
- Tu me l'as déjà dit.
- Il croit qu'elle aime les machos.
Comme ça, il aura l'air d'assurer. Pigé.
L'argent, c'est 50-50.
Je ne vais pas...
Non, il faut les laisser
garder le sac à main.
- Quoi ?
- Il faut leur laisser le sac.
Je ne t'ai pas expliqué ça ?
- C'est n'importe quoi.
- J'aurais dû te l'expliquer.
Non, Jemaine,
c'est n'importe quoi.
Je suis pas venu ici
pour faire du bénévolat.
C'est mon gagne-pain,
mon métier.
Tu ne peux pas abuser
de notre amitié ainsi.
J'espère que ce n'est pas l'impression
que je donne.
J'adore les poissons. Et vous ?
- Je crois.
- Je m'en doutais.
Les poissons sont géniaux.
J'aimerais être un poisson.
J'allais...
J'allais manger du sushi
au bout de la rue.
Je ne sais pas si vous avez dîné.
Vous voulez venir avec moi ?
Bien, super.
Cool...
On passe par là,
on fait le tour du pâté de maison ?
Je feins les agressions.
- Je suis comment ?
- Qu'est-ce que t'as au visage ?
Je pensais que ça me donnerait
l'air plus criminel.
Enlève ça.
On dirait le Hambrioleur.
Ce type me fiche la trouille.
Enlève ça.
Tu me fais flipper.
Les voilà.
- Explosons-les !
- Non, John !
Donne-moi ça !
- Laissez-la tranquille !
- Lâchez mon sac !
- Mon Dieu !
- Donnez-moi ça !
Donnez ! Lâchez...
Mon Dieu !
Donnez-moi mon sac !
Lâchez ça !
Oh non... Police !
À l'aide ! Police !
Pourquoi tu l'as amené ?
C'est le seul agresseur
que je connais.
- Il m'a cassé le nez.
- À l'aide !
Allez-vous en !
Casse-toi, sale agresseur !
Ça va ?
Vous êtes... Seigneur !
C'était ridicule !
- Ça va ?
- Oui, heureusement que j'étais là.
Oui, sauf qu'ils ont pris
mon sac à main et mon...
- Ils vous ont volé votre sac ?
- Oui...
- Ils ont volé mon sac.
- Ils devaient pas faire ça.
Je sais qu'ils ne devaient pas le faire,
mais ils l'ont fait... Quoi ?
Vous voulez quand même aller
manger des sushis ?
Et votre nez ?
Ça va.
Je suis si content d'avoir été là
pour vous sauver.
- Allons manger.
- D'accord.
Ça a marché.
Ils s'éloignent ensemble.
Je sais.
Tu n'as pas reçu de bombe lacrymo.
Pourquoi tu pleures ?
Je pleure pas, putain.
Tu as toujours le sac ?
Oui, désolé. C'est l'habitude.
- C'était nous.
- Baisse les mains, crétin.
DÉPARTEMENT DE POLICE
DE NEW YORK
M. l'agent, c'est très simple.
Il s'agit d'un malentendu.
Vous voyez, Jemaine ici présent
est membre du personnel
du consulat néo-zélandais,
donc il a l'immunité diplomatique.
Vous avez une pièce d'identité,
et le monsieur en question aussi ?
Voilà une carte.
"Jemaine Clemaine,
diplomate néo-zélandais".
On dirait que ça a été fabriqué
par une machine automatique.
C'est vrai. On a une carte de fidélité
dans une papeterie.
On fait tout faire là-bas.
Voilà la mienne.
On peut en faire faire 1000 pour 10 $.
Où faites-vous faire vos cartes ?
Vous avez des badges, je suppose.
- Vous les faites faire en papeterie ?
- Désolé, vous êtes ?
Murray Hewitt.
Je suis l'adjoint de l'attaché culturel
du gouvernement néo-zélandais,
et voici mon assistant Greg.
Il m'en veut,
alors je l'ai amené ici
pour me racheter.
On n'a pas besoin de lui, mais
c'est bien de le faire sortir du bureau.
Le diplomate en question
est coupable d'agression.
Typique. Je comprends.
C'est un peu un rebelle...
Bon, emmenez-le.
On peut faire sortir
mon ami John aussi ?
Mon ami John...
Bon. Alors, Greg ?
On fait la paix ?
- D'accord, Murray.
- Viens ici.
Je savais que t'amener ici
nous ferait du bien.
- Désolé pour les sandwichs.
- D'accord.
C'est bon que nos liens
soient redevenus ce qu'ils étaient.
Messieurs, je suis assez occupé
pour le moment,
alors si vous pouviez faire ça
une autre fois.
Désolé, M. l'agent. Merci.
Merci de m'avoir reçu, M. l'agent.
Quoi de neuf ? C'est Dave.
Souviens-toi, dis-lui
que t'es bizarre, Bret.
Tu veux du sushi au beurre
de cacahuètes ou à la confiture ?
Dis-lui que t'es bizarre, Bret.
Dis-lui.
Aucun des deux...
Jemaine dit que tu peux venir
le sortir de prison.
...si ça ne t'embête pas.
C'était qui ?
- Je suis bizarre.
- Quoi ?
J'ai mentionné que j'étais
un de ces types très bizarres ?
Je ne crois pas
que tu l'aies mentionné, non.
Oui, je suis bizarre.
Chérie, je vais prendre
le mois d'août de congé
Juste pour te faire prendre ton pied
Je suis bizarre
Je vais débarrasser les couverts
Il va falloir une serpillière
Je suis bizarre
Prenons une photo
D'une chèvre sur un bateau
Puis on pourra suivre le flot
Jusqu'au château
- Et être bizarre
- Bizarre
Passons au corporel
Et recouvrons-moi de miel
Collons de l'argent
Au miel dégoulinant
Je suis couvert de billets
Ma dulcinée
Je vais dehors
Sur le bord
Et je frotte mon derrière
Contre le verre
Tu feras
Comme si tu ne me connaissais pas
Je prends une tasse
Et je me la mets sur la calebasse
Et je reste là, bizarre
Avec une tasse sur la calebasse
Je t'avais dit que j'étais bizarre
Baby, je t'avais dit que j'étais bizarre
Tu n'as pas voulu me croire
Ne me regarde pas
Je t'avais dit que j'étais bizarre
Regarde-moi
Chérie, soyons bizarres
Faisons deux découpages de nos corps
Grandeur nature
Et posons
Dans de sensuelles positions
Je peindrai le motif du papier peint
Sur ta peau nue de satin
On se mettra contre le papier peint
Des caméléons, on n'y verra rien
Je me mettrai des pinces
Sur la bouche
Je pincerai des chips
À tes hanches
Je grignoterai des chips
Sur tes hanches
Tout en regardant en l'air
L'éclipse lunaire
Dehors, j'irai
Des feuilles ramasser
Je ferai semblant d'être un arbre
Tu peux être un écureuil
Et prendre soin de mes noisettes
Je t'avais dit que j'étais bizarre
Baby, il t'avait dit qu'il était bizarre
Tu n'as pas voulu me croire
Enlève ça
Je t'avais dit que j'étais bizarre
Mets ça
Chérie, je fais des trucs d'enfer
Allons voler les plumes des oreillers
De mon coéquipier
Et fabriquons
Des ailes faites maison
On va virevolter
Avec des ailes en plume d'oreiller
Chérie, il faut y croire
On arrive à voler
Avec des ailes en plumes d'oreiller
Je t'avais dit que j'étais bizarre
Baby, je t'avais dit que j'étais bizarre.
Salut, Jemaine.
Comment s'est passée ta soirée ?
C'était épuisant, en fait, Bret.
Je ne crois pas...
C'est mon miel ?
Peut-être.
C'est mon pot d'argent ?
Jemaine, je t'ai présenté
à Savannah ?
Je vais me changer.
Je te dois 14 $.
Comment ça se passe, avec elle ?
Bien, je crois.
Ce n'était que le premier rancard.
Bien sûr.
Tu ressembles beaucoup
- au type qui nous a agressés.
- C'était lui.
C'était moi.
Je lui ai demandé de faire semblant
pour pouvoir te sauver et t'impressionner,
pour qu'on puisse apprendre
à se connaître.
Quoi ?
Mais vous m'avez volé mon sac.
Oui, c'est vrai.
- Il ne devait pas prendre le sac, mais...
- Il y a eu un malentendu.
Désolé, je sais
que tu y avais sûrement l'argent
pour payer ta facture
d'électricité.
145 $.
Ne t'inquiète pas, je l'ai payée.
Enfin, j'en ai payé 10 $.
Comment sais-tu le montant
de ma facture d'électricité ?
J'ai cherché dans tes poubelles
et j'ai trouvé ta facture.
Comment sais-tu où je vis ?
- Tout le monde le sait.
- Je t'ai suivie jusque chez toi.
Quoi ? On t'a suivie
jusque chez toi.
- Vous êtes malades.
- Surtout lui.
Quoi ? Je suis pas malade.
S'il te plaît, ne reviens plus jamais
au magasin d'animaux.
Tout ça, c'était son idée.
- Je te raccompagne.
- Non, c'est bon.
- Tu es célibataire, alors ?
- Ça va, merci.
Au revoir. Merci.
Elle est un peu folle.
Tu veux que je t'aide à rompre
avec elle ?
Ce serait sympa.
Me voilà
Habillé en peau de serpent
Je suis dans la cuisine
Je fais l'amour à ton contenant
Non, celui que tu aimes tant ?
Je t'avais dit que j'étais bizarre
Tu m'as pris pour un menteur ?
À 20 h, je vendrai
Mon caleçon sur eBay
À 21 h 30, je ferai
Du spiritisme dans ton entrée
À 22 h, ce sera l'heure
D'un plan à trois avec des spectres
Oui, c'est glauque
Je t'avais dit que j'étais bizarre
Je t'avais dit que j'étais bizarre
Baby, il t'avait dit qu'il était bizarre
Tu n'as pas voulu me croire
Enlève ça
Je t'avais dit que j'étais bizarre
Mets ça
Chérie, je fais des trucs d'enfer.