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Après 200 ans d'extraction
et de consommation vorace,
les combustibles fossiles
peu chers et d'accès facile
ont atteint leur plafond de production.
Les entreprises et gouvernements continuent
à parier sur les hydrocarbures
en tant que principale source d'énergie,
explorant des gisements
dits non-conventionnels.
Une des techniques employées
pour les extraire s'appelle
le fracking,
ou fracturation hydraulique.
Qu'est-ce que le fracking ?
Pour libérer le gaz ou le pétrole,
on perfore la formation géologique
qui les contient et injecte de l'eau
à haute pression, mélangée à des
produits chimiques et à du sable.
Ils remontent vers la surface
et sont alors extraits.
Cette technique entraîne de graves
impacts socio-ambientaux,
qui se traduisent directement par:
- l'augmentation de l'activité sismique,
- l'émission croissante de gaz à effet de serre,
- une occupation du sol plus importante (camions, batteries, etc.),
- la contamination de l'air par des substances hautement toxiques,
- la contamination des eaux superficielles et souterraines,
L'eau est un bien rare
et non renouvelable.
Non seulement le fracking
en gaspille des millions de litres,
mais l'utilisation de produits chimiques
hautement toxiques met en péril les
eaux superficielles et souterraines,
que ce soit à cause des
fuites vers la surface,
des écoulements au cours
de leur manipulation,
ou de la disposition incorrecte
des liquides résiduels.
Alors?
Sommes-nous disposés à
obtenir l'énergie à tout prix?
En Argentine, la
production de pétrole et
de gaz conventionnels a déjà
atteint son pic productif.
La recherche d'hydrocarbures
supplémentaires étend
la frontière extractive
à tout le territoire national.
L'objectif à long terme
d'YPF et des entreprises
transnationales vise
désormais l'exportation
d'hydrocarbures obtenus
par le fracking.
À qui bénéficie donc cette
technique nocive,
chère et polluante?
Selon les estimations du gouvernement
des Etats Unis, l'Argentine recèle
un potentiel intéressant de gaz et
pétrole sur des gisements non-conventionnels.
Le fracking est déjà à l'oeuvre
dans le pays depuis deux ans.
A Neuquén, la fracturation
hydraulique est pratiquée
dans la réserve
provinciale Auca Mahuida
ainsi que certaines communautés
Mapuche comme Gelay Ko,
violant ainsi la législation indigène
et son droit à consultation préalable.
Elle a également atteint
le Rio ***,
dans des zones agricoles
dédiées à la fruticulture,
le Chubut, les environs de Comodore Rivadavia
et Las Heras,
dans la province de Santa Cruz.
Les provinces n'ayant aucun
antécédent dans l'exploitation
d'hydrocarbures sont aussi
visées par de nouvelles explorations.
Les risques du fracking
ont mis les populations du
monde entier sur le qui-vive.
Grace à la pression populaire,
il a été interdit dans des
pays comme la France et la Bulgarie,
et de nouveaux moratoires
apparaissent dans
différentes régions du globe.
En Argentine, plusieurs
mouvements populaires
travaillent sur des projets
similaires, engageant des municipalités
comme des provinces, et
opérant même au niveau national.
En nous informant et nous
organisant, nous pouvons
faire de l'Argentine un pays
affranchi du fracking.
D'autres possibilités s'offrent
à nous pour obtenir de l'énergie.
Il est temps de mettre en route
une transition énergétique qui encourage
l'utilisation d'énergies propres et renouvelables.
Mais surtout,
il est temps de nous demander
comment et pour quoi nous
produisons de l'énergie.
Luttons pour le changement :
arrêtons le fracking.