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60 000 personnes, selon le décompte de la police ukrainienne. Plusieurs milliers de plus, selon des sources officieuses.
Cette vue en contre-plongée de la Place de l'Indépendance à Kiev montre le rassemblement contre le gouvernement
le 8 décembre. C'est la plus grande manifestation depuis la Révolution orange,
il y a plus de 10 ans.
À l’époque, des manifestations massives avaient contraint le gouvernement à réorganiser des élections présidentielles : les résultats étaient truqués.
Aujourd'hui, des milliers d'Ukrainiens battent le pavé dans les rues de Kiev et bravent le froid polaire.
Ils réclament la démission du président Ianoukovitch et de son gouvernement.
Les manifestations ont débuté rapidement après la volte-face du président, qui a tourné le dos à l'Union européenne
pour se rapprocher de Moscou.
À Bruxelles, les dirigeants européens exhortent les autorités ukrainiennes à ouvrir « le dialogue avec leurs opposants »
et à respecter les « libertés civiles ».
« Pas plus *** qu'hier, j'ai eu une conversation téléphonique, à nouveau, avec le président Ianoukovitch. Je lui ai demandé
de faire preuve de retenue face aux derniers évènements, de ne pas avoir recours à la force contre
des manifestants pacifiques, de pleinement respecter les libertés
qui sont si importantes pour nous tous en Europe »
Catherine Ashton, la Haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères, est attendue à Kiev mardi
et mercredi en vue d'aider l'Ukraine à trouver une « issue » à la crise politique.
Elle rencontrera le gouvernement, l'opposition et la société civile. Mais la Commission s'est refusée
de qualifier la Haute représentante de « médiatrice officielle » de la crise ukrainienne.
« Ce n'est pas notre rôle de donner des conseils précis au sujet des actions à mener sur le terrain. C'est notre rôle de soutenir
la liberté du peuple ukrainien qui a exprimé son engouement pour l'Europe.»
Et vous avez pu voir également ces derniers jours que nous avons condamné fermement
le recours à toute forme de violence à cet égard. En outre, il est de notre devoir d’engager une association plus étroite
si telle est la volonté du peuple souverain ukrainien.
Selon l'exécutif européen, il n'est pas encore trop *** pour signer un accord de libre-échange.
Mais Kiev doit tout d'abord accepter l'offre, et après se conformer à certaines conditions préalables.
La libération de la cheffe de l'opposition, Ioulia Timochenko, prisonnière politique du point de vue de l’Europe, en fait partie.
Le président Ianoukovitch rencontrera également le président russe
Vladimir Poutine la semaine prochaine.