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Ici, donnez un atemi.
Ici aussi, on a donc des atemi sur 2 niveaux.
Puis,
pendant que vous faites cela,
comme ça,
vous placez le bras ici, la technique s'appelle Hiji-Kujiki
Dans ce cas la, faites un Han-tsuki [tsuki faible utilisé à l'entrainement]
Mais en réalité, c'est fait comme ça. Pourquoi cela? Parce que ça fait mal.
Puis je suis allé à Hokkaido,
mais tous ces manuscrits ont été écrits ici à Shikoku.
Ils ne les ont nulle part ailleurs, même au dojo de Soke [Takeda Tokimune].
Qui avait ces parchemins à l'origine?
[Takuma] Hisa Sensei les avait.
Makita [Kan'ichi] aussi.
Il les a montré à Hisa Sensei qui a dit :
"C'est bon, il n'y a pas d'erreur, vous pouvez les utiliser pour le Takumakai"
En ce qui concerne l'original, il n'y a pas grand chose à en dire sauf que c'est difficile à comprendre.
L'origine du clan Aizu est écrite ici.
Ici c'est l'origine historique des manuscrits qui date de l'Empereur Seiwa.
Ici c'est Shinra Saburo.
C'est là que ça commence.
En Daito-ryu, on attribue souvent les origines à Shinra Saburo mais les choses commencent en realité plus tôt que ça.
L'histoire ?
Oui, celle de Shinra Saburo, mais cependant, on peut voir ici que tout commence bien avant lui.
Personne n'en parle d'habitude.
Où est Takeda Sokaku?
Là, c'est ici que ça commence avec Takeda Sokaku,
Ici c'est le père de Takeda Sokaku :
Uemon.
Ici, c'est écrit : "Sokaku".
ici : "Daito-ryu"
Est-ce Takeda Sokaku ici?
Non, c'est Takeda Kuninyoshi
et ainsi de suite...
Qu'en est-il réellement des débuts alors ?
C'est difficile de savoir avec précision.
On devrait commencer à regarder autour de l'Empereur Seiwa et remonter les générations.
Ici il y a les 36 kajo.
Ici, je ne comprends pas [écriture ancienne].
Voici quelques-unes de ces techniques.
Je ne sais pas lire ce genre de vieux caractères.
C'est le langage de l'Aizu.
Vous ne comprenez pas ?
C'est comme un patois local, comme celui du Kansai, du Kanto, du Tohoku, etc.
Faudrait-il alors aller voir à Aizu ?
Aizu, dans la préfecture de Fukushima.
Il y a un groupe [de Daito-ryu] là-bas, ainsi que le sanctuaire de Shinra Saburo lui-même !
Avant on ne montrait ces parchemins à personne.
On les déroulait lors de la pratique et les rangeait tout de suite après.
Aujourd'hui à Wakimachi, les rouleaux sont sculptés dans le bois, donc toute personne qui entre dans le dojo peut les voir.
J'ai donné trois atemi, vous avez vu ?
De là, on entre comme ça.
C'est bien sécurisé [la main]
et donc on peut y aller.
T'effondre pas comme ça !
Et on finit de la même façon [montrée avant].
On bloque avec le petit doigt.
Si on verrouille avec le petit doigt, la base du pouce devient faible, c'est plus facile.
Sur ce type de saisie,
on frappe avec un atemi du bas vers le haut, jusqu'au menton.
Puis un second sur le côté,
Non ! Pas sur le keikogi !
Sur le coude droit ! Sur l'articulation !
Puis avec la jambe, tout en même temps.
Ensuite, on prend ici et on tourne les épaules.
Ensuite, avec le poing [sans bloquer], on soulève le coude jusque à.
Maintenant on saisi !
Il y a combien de temps [que vous êtes allé à Hokkaido] ?
J'ai oublié !
Quel âge aviez-vous ?
Environ 20 ans.
Donc, il y a environ 60 ans.
C'est Makita Sensei qui m'a emmené là-bas.
Il y avait moi, Makita, et 2 ou 3 autres élèves.
Nous étions 4 ou 5 au total.
Chiba Sensei a-t-il rencontré Takeda Sokaku Sensei ?
Non, les générations étaient différentes.
Celui qui m'a appris était Takeda Tokimune Sensei.
C'était à l'époque ou il était le directeur de la société Yamada Suisan.
Il enseignait dans la ville de Abashiri [à Hokkaido]
La méthode d'enseignement de Takeda Sensei était: "Fais shikko" [mouvements sur les genoux].
Il y avait environ 30 ou 50 tatami dans [son dojo] le Daito-kan.
J'ai donc fait shikko.
Il observait attentivement.
On avait intérêt à ne pas se tromper parce que sinon...
Mais au fond, il était gentil.
Avant, il avait été policier
et un jour il a cassé la main d'un voleur.
Il se sentait coupable et suite a cela, il a quitté la police.
Il s'est ensuite rendu à la Yamada Suisan où il avait de la famille.
Le Takumakai existait-il à ce moment la ?
Non, pas encore.
C'était l'époque du Kansai Aikido Club.
Et à Shikoku aussi, était-ce la même chose ?
A Shikoku, c'étais moi l'enseignant.
Ça s'appelait Daito-ryu Aiki-budo n'est-ce pas?
Oui, c'est vrai, Daito-ryu Aiki-budo.
Takeda Tokimune aussi faisait de l'Aiki-budo.
Il n'y avait pas de Takumakai.
Là-bas, une fois au Daito-kan,
nous avons dû signer un formulaire d'admission pour être autorisés à apprendre.
C'est la première fois que nous avons appris les techniques jusqu'à 5e kajo.
Avant cela, nous n'avions appris que jusqu'au 2e kajo.
Quel type de techniques on faisait chez Tokimune ?
On faisait shikko
et du travail sur katatedori, ryotedori
et aussi quelques katame waza.
C'est ce que nous faisions, ce que nous appelons les échauffements de nos jours.
Là-bas, ils saisissaient de cette façon, c'était très différent de la façon dont nous avions l'habitude.
Des exercices sur les articulations en contrôlant les poignets.
Nous avions l'habitude de saisir directement, à plat comme ça.
Mais là-bas, ils saisissaient à partir de l'auriculaire.
Ainsi, la main qui était saisie ne pouvait plus s'ouvrir.
On ne pouvait plus utiliser de force.
On travaillait comme ça, en le contrôlant le poignet, on prenait le contrôle du coude.
Avec quel doigt devez-vous commencer à saisir?
Depuis l'auriculaire ou le pouce ?
Lequel est le plus rapide ?
Depuis l'auriculaire ?
Oui, à partir de l'auriculaire, parce qu'il est le plus idiot [le moins sensible], et donc, comme il ne réfléchit pas, il est le plus rapide.
Ensuite, il y a le pouce, le plus épais et le plus puissant.
C'est avec ces deux doigts que vous pouvez avoir la meilleure saisie.
Les autres ne servent pas.
Ceci est important parce que si vous faites cela...
regardez, le pouce et l'auriculaire, ensemble,
ils ferment la saisie.
C'est comprit ?
Ça se retrouve sur Kote-jime, ainsi que d'autre chose...
Vous pouvez attraper comme ça aussi.
C'est la saisie que font les femmes.
Vous devez bien comprendre la façon de verrouiller la main.
C'est le Gyaku-kote du 1er kajo,
mais il se fait exactement comme le Kote-zume que nous avons vu plus tôt.
Ce sont techniques connexes, Gyaku-kote ici, et Kote-Zume ici.
Bon travail tout le monde !
Comment se fait-il que ce Nihonshu ait des bulles?
C'est comme du Champagne japonais.
De grosses bulles !
Il n'est pas trop sucré, il est parfaitement équilibré.
Très bon n'est-ce pas ?
Ce sont les techniques qu'ils me faisaient faire,
ainsi que certaines saisies comme ryotedori.
Ils m'ont dit: "Viens ici !"
J'ai demandé pourquoi et ils m'ont répondu :
"Parce que tu ne fais pas de Ken [épée]".
Pas comme en Kendo,
c'est la que j'ai commencé à travailler avec une grosse bûche de bois
épaisse comme une jambe.
Gros comme ça.
On utilisait des barres métalliques ou des rondins de bois
Et on frappait en rythme.
On frappait comme cela afin de se construire une charpente musculaire.
C'est aussi ce que Tokimune Sensei l'habitude de faire le matin n'est-ce pas ?
Oui.
Chiba Sensei a appris en observant les cours du matin de Tokimune Sensei.
Ce travail est important n'est-ce pas?
Oui, en particulier cette façon de "tordre".
Il ne s'agit pas seulement de frapper comme ça.
On pince comme cela et parce que la poignée est grande, il y a peu d'espace restant qu'on ne peut pas tenir.
Donc ça fait comme si on agissait une grande perche.
On doit synchroniser les pincements de chaque côté afin de les effectuer ensemble.
On soulève vers le haut.
Tout le monde est devenu aussi costaud que Suzuki Sensei.
Suzuki Sensei n'a jamais perdu un combat, même contre des Sumo et des Judoka.
Quand il nous saisissait, on ne pouvait pas bouger.
Il nous attrapait et on partait voler.
Takeda Soke commençait à 5 h du matin parce qu'il devait aller travailler à 6 h
à l'entreprise Yamada Suisan.
Vous poursuiviez l'entrainement au dojo après 6 h ?
Il s'arrêtait un peu avant 6 h et on retournait à l'hôtel.
On prenait notre petit déjeuner là-bas.
Ensuite, Suzuki Sensei nous enseignait tout en faisant de la calligraphie dans son coin.
CA dirait jusqu'à midi.
Ça faisait environ 6 h d'entrainement.
Jusqu'à midi.
C'est pourquoi on a pu apprendre tout cela, ça n'arrêtait jamais !
Les cours se faisaient sans interruption.
Les Sensei ne voulaient pas nous donner de pause.
C'est pourquoi les techniques sont rentrées dans nos têtes.
On ne pouvait même pas boire un thé,
pourtant on en avait vraiment envie.
On prenait tous nos repas à l'hôtel, du petit-déjeuner au dîner.
Le soir, c'est Suzuki Sensei qui enseignait.
Avec Soke, on ne faisait que jusqu'au 2e kajo
et lorsqu'on a réussi à faire correctement les 1er et 2e kajo,
on est allé voir Suzuki Sensei pour demander :
"Nous aimerions aussi apprendre les 3e et 4e kajo, serait-ce possible?"
Mais il a dit que ce n'était pas possible parce que nous n'étions pas des deshi.
Toutefois, il en a parlé à Tokimune et un jour,
nos noms ont été inscrits au tableau sous la dénomination "élèves de Shikoku"
Puis il demanda a quelques deshi de commencer à s'entraîner avec nous.
On a commencé à s'entraîner avec les autres dès ce soir-là.
Quel est le but d'un atemi ?
Quand il s'agit de saisir, à quoi doit-il servir ?
On peut le faire bien sûr.
Mais il y a aussi Yokomen.
Donc, si on fait cela, qu'est-ce qui se passe?
On peut soit choisir cette main, soit celle-là.
Il faut faire le tri dans votre tête !
On doit penser à celle-là (la main donnant l'atemi).
On a l'entrée typique de Kurumadaoshi
Cela nous amène à un point fondamental de la liste [des 118 techniques].
C'est ce genre de raisonnement qui a conduit à la mise en place de cette liste.
Cette main au col permet une saisie de la main mais aussi un coup de pied.
Donc, de ce côté on fait comme ça, et de ce côté, on fait cela.
Sur l'articulation !
En appuyant sur l'articulation, cela redresse le bras.
On donne un bon coup !
Cela fait 2 atemi, plus un autre en dessous dans les jambes.
C'est ainsi qu'on doit enseigner ces points importants.
Maintenant, comment donner ce coup de pied ?
On botte avec ce qui est devant, c'est à dire la jambe avant.
Et après cela,
vous voyez, quand il commence, il redresse son bras, donc je suis plus fort que lui maintenant et il ne peut plus le faire.
Mais si on va en avant, l'effet est plus grand.
C'est Nikkajo.
On prend une bonne saisie et on entoure le poignet avec le petit doigt,
puis on monte le coude.
On verrouille bien, et on ferme l'espace.