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Précédemment...
L'assistant du procureur,
David Vasquez, m'a appelé ce matin.
Il veut qu'Ava vienne à Lexington.
- Tu peux pas coucher avec elle.
- Je sais. Je le ferai pas.
Es-tu déçu de quelque façon ?
- Déçu ?
- Pour avoir élevé un tel crétin.
Il n'y avait pas de drogue sur moi.
Je t'ai sorti de prison.
Au minimum,
je t'y remettrai.
Salut, Raylan.
Salut, Boyd.
- Comment tu vas ?
- La bouffe est pas à la hauteur,
et y avait pas de bonbon
sur mon oreiller,
alors je pense pas revenir
dans cet hôtel.
Mais c'est mieux qu'à Alderson...
ou c'est moi qui suis meilleur.
J'ai fait des mauvaises actions
dans ma vie.
À présent, je sais
que la seule façon
de sauver mon âme est d'aider
les autres à trouver le salut.
Mais je peux lire dans tes yeux
que tu n'es pas là
pour m'entendre prêcher.
En quoi puis-je t'aider, Raylan ?
J'ai croisé Arlo.
Ça s'est bien passé ?
Je veux tout savoir
sur ce qu'il manigance.
Si je te le dis,
- j'obtiens quoi ?
- Tu veux quoi ?
Tu réalises ce que tu me demandes ?
Interroger les autres
sur ton père...
Ça pourrait me mettre
dans une situation compromettante.
Tu veux un bonbon sur ton oreiller ?
La seule chose que je veux...
c'est que tu penses
à ton âme immortelle.
Tu es un homme violent, mon ami.
Tu as laissé un sillon de mort
derrière toi.
Réfléchis à ta vie, à ton boulot.
Un instant,
tu pénètres chez un fugitif,
et celui d'après, tu fais face
à ton jugement dernier.
À ton avis,
comment tu te débrouilleras
en ce jour glorieux ?
C'est une très bonne question.
C'est la plus importante qui soit.
On this lonely road
Trying to make it home
Doing it by my lonesome pissed off,
who wants some ?
I'm fighting for my soul
God get at your boy
You try to bogard fall back,
I go hard
On this lonely road
Trying to make it home
Doing it by my lonesome pissed off,
who wants some ?
I see them long, hard times to come
Épisode 106 : The Collection
{\pos(192,230)}Chéri, je t'ai fait du café.
{\pos(192,230)}Il vient du distributeur.
{\pos(192,230)}En effet.
{\pos(192,230)}C'est quoi ?
{\pos(192,230)}Les petites annonces.
{\pos(192,220)}T'as déjà un boulot.
{\pos(192,220)}J'attends toujours
ma coupe gratuite.
Gratuite, tu rêves.
{\pos(192,220)}Peut-être un rabais.
{\pos(192,220)}Je cherche un appart.
{\pos(192,220)}Je peux faire un vrai café
dans une cuisine.
{\pos(192,220)}Il est pas si mauvais.
Des placards ne seraient pas
de trop, non plus.
{\pos(192,220)}Des placards ?
{\pos(192,220)}Regarde-toi,
{\pos(192,220)}croyant que je meure d'envie
de vivre avec toi.
{\pos(192,220)}Tu es marqué du sceau noir
{\pos(192,220)}du d-i-v-o-r-c-e.
{\pos(192,220)}Mon mariage s'est terminé
plus amicalement que le tien.
{\pos(192,200)}Hilarant.
Pourquoi il s'est terminé ?
À l'époque,
ça semblait être une bonne idée.
J'ai croisé Johnny Crowder,
l'autre jour.
Johnny Crowder m'impressionne pas.
J'en suis content.
{\pos(192,220)}Il m'a dit de te donner une info.
{\pos(192,220)}Bo va bientôt sortir.
{\pos(192,220)}Johnny pense que tu devrais
quitter le Kentucky.
Il en faut plus
pour me faire partir.
{\pos(192,220)}Depuis que j'ai 19 ans,
je rêve d'avoir assez d'argent
pour aller à Lexington.
{\pos(192,220)}T'as sûrement oublié
le soulagement que c'est de se balader
{\pos(192,220)}et de ne croiser que des étrangers.
Je peux rentrer dans un magasin
ou un café.
Personne ne sait rien de moi
ou de ma famille.
Ou si je dors en chemise de nuit
ou à poil.
Ça, je peux y répondre.
En tout cas, je pars pas.
En dépit de Bo Crowder.
Salut, mon mignon.
Qu'est-ce qu'il y a ?
J'allais m'excuser d'être en retard.
Pour quoi ?
Tu vois le portable
qu'on fournit aux marshals ?
Tu devrais l'allumer parfois
et écouter tes messages.
- Tu veux que je le fasse, là ?
- Je vais me répéter.
J'ai que ça à faire.
Le premier disait
que tout était en place.
On a une équipe pour l'avion
et la maison.
Les banques sont prêtes
et la mise en examen arrive bientôt.
- Tu dis ça depuis des jours.
- Le 2e disait
qu'on va chercher le marchand d'art
à Cincinnati.
Carnes essaie de vendre des toiles.
- Je dois y aller avec toi ?
- À ton avis ?
Tu as froid ?
Non, pourquoi ?
Je peux pas m'empêcher
de mater tes tétons.
- Je serai prêt dans 10 minutes.
- Merci.
Raylan, par souci de clarté,
je vais être aussi franc
que possible.
Quel est ton problème ?
Dis-moi que c'était pas Ava.
- Tu veux vraiment une réponse ?
- Bon Dieu.
Non, je veux pas de réponse.
- T'as rien écouté de ce que j'ai dit.
- Si.
Tu sais que cet assistant du proc
est toujours après toi.
- David Vasquez.
- Je sais.
- Sois intelligent, alors.
- Y a pas que l'intelligence.
Y a la débilité.
Excusez-moi. Karl Hanselman ?
Nous sommes marshals.
- Ça existe encore ?
- On aime rester discret.
Nous savons qu'Owen Carnes
essaie de vous vendre des toiles.
- Vous avez espionné.
- Vous le connaissez ?
- Vous savez ce qu'il risque ?
- Je lis la presse.
Vous savez
qu'on mettrait son grille-pain
sur écoute si nécessaire.
Simple curiosité,
combien d'argent il a pris ?
Il y a 10 ans,
ça aurait fait la une.
Mais après Madoff,
on le remarque à peine.
Que puis-je pour vous ?
- Vous l'avez amené ?
- Oui.
C'est qui ?
Nous sommes marshals.
- Vous voulez quoi ?
- À partir de midi,
le bureau du marshal
prendra possession de vos biens.
- Voici le papier.
- Vous m'avez même pas arrêté.
- Vous avez pas de mise en accusation.
- Elle arrive.
On est dans un entre-deux,
vous pouvez encore
vendre des choses.
Mais on saisira les fonds
jusqu'à résolution du problème.
- Vous voulez toujours que j'entre ?
- Ça retire bien du plaisir, hein ?
Entrez.
Vous avez beaucoup d'œuvres.
C'est à ma femme.
Elle et son marchand d'art,
David Mortimer, les ont achetées.
C'est un emmerdeur,
mais je lui reconnais ce talent.
Il m'a obtenu ce que je voulais.
Les voilà.
Ils sont difficiles à authentifier.
Où les avez-vous achetés ?
- À un marchand de Prague.
- Puis-je les examiner ?
Allez-y.
Je veux pas vendre
les Hitler, mais...
vous connaissez la situation.
Même si je vous donne
la mallette avec l'argent,
ils vont vous la prendre.
Je me fous de l'argent.
Mais pas de l'histoire.
- Combien d'Hitler avez-vous ?
- 42.
42 Hitler ? Bon sang.
J'aimerais pouvoir les voir un jour.
Quand vous sortirez de prison,
- venez me voir à Cincinnati.
- Excusez-moi.
Je veux pas déranger.
Ça nous regarde pas,
quand vous dites "Hitler,"
vous parlez d'Adolf Hitler ?
Il vous l'a pas dit ?
Tous ces tableaux
sont d'Adolf Hitler.
On ne peut pas toucher l'histoire
de plus près.
Mais je suis pas
un adorateur des nazis.
Vous avez des toilettes ?
- Quoi ?
- Où sont vos toilettes ?
Sur votre gauche,
au bout du couloir.
Fiez-vous au parfum
des bougies de ma femme.
- Puis-je vous aider ?
- Mme Carnes,
- je suis l'adjoint Raylan Givens.
- Où est mon mari ?
Il est...
dans son bureau
avec un collectionneur.
Son dernier jour de liberté
et il palabre sur ses Hitler ?
Il tente de les vendre.
J'espère que ça marchera.
Je les dé***.
Qui est assez fou pour acheter
des tableaux d'Hitler ?
Que faites-vous ici ?
Nous avons remis à votre mari
un arrêté de saisie.
Vous savez ce que c'est ?
- Dois-je m'en faire ?
- Oui.
Je peux y faire quelque chose ?
Pas vraiment.
Alors, je m'en fous.
Je vous sers un verre ?
- J'imagine que vous ne pouvez pas.
- Je ne dirai rien.
Vous devriez me parler
de cet arrêté de saisie.
Par cette saisie, on confisque
tous les biens de l'accusé.
Les objets de valeur, vos tableaux,
seront mis en lieu sûr.
On les vendra aux enchères
si le procureur prouve
qu'ils ont été achetés
avec de l'argent douteux.
Greg, voici l'adjoint Givens.
Je vous présente Greg Davis.
Il s'occupe de l'entraînement
des chevaux. Un des meilleurs.
J'arrive pas à la cheville
de Mme Carnes.
Arrête la lèche.
Demain, tu seras au chômage.
- Vous avez besoin d'aide ?
- Je sais pas.
- Les chevaux vont rester ?
- Pour l'instant.
Monte Max et Ringo.
Max a eu du mal au Liverpool.
Oui, madame. Au plaisir.
Toutes ces années à enseigner
le trot à de riches gamins,
à se battre pour s'en sortir.
Et j'ai rencontré Owen.
J'enseignais à ses filles.
Sa femme s'en foutait, mais pas lui.
Il a pris soin de moi.
J'ai tout appris...
toilettage, alimentation, soins
pour pouvoir tenir les rennes
de ces splendides créatures.
Et vous me dites
que je vais tout perdre ?
Vous garderez
ce que vous avez payé vous-même.
Je vais tout perdre.
L'enfoiré.
Quel gros salopard.
Si je lui avais facturé les pipes,
je serais riche,
au lieu d'être entraînée
dans son merdier.
Il s'est cru si intelligent.
Tous ses avocats juifs
sont inutiles.
Je parie qu'ils ignorent tout
de ces peintures d'Hitler.
Je dois y retourner.
Me la jouez pas
politiquement correct.
Je vous croyais de la vieille école.
N'importe quoi.
Vous disiez que c'était difficile.
Généralement, mais pas ceux-ci.
Ils sont faux.
Vous vous trompez.
Ils m'ont coûté 300 000 $.
Je vous suggère
d'en parler au vendeur
et de récupérer votre argent.
Fais venir David Mortimer.
- Tu savais qu'Hitler peignait ?
- Pas jusqu'à aujourd'hui.
Dans sa jeunesse,
avant la Première Guerre mondiale.
Avant qu'il devienne
fan d'extermination.
Quel genre de connard
ferait une telle collection ?
J'ai déjà rencontré un type
qui faisait des modèles réduits
de grandes catastrophes
aéronautiques.
Tenerife, Sioux City, Lockerbie.
Des fuselages noircis et éventrés
en modèle réduit.
Des petits moteurs
et une terre ridée.
Je me dis que les gens
ont le droit d'avoir des passions...
Moi, j'ai le droit
de les trouver flippants.
Sans vous offenser.
La prochaine fois,
passez à la galerie.
Je vous montrerai ma collection.
Vous serez sûrement surpris.
Honnêtement,
je préférerais enfourner ma bite
dans un mixeur.
Voilà qui réglerait quelques soucis.
- Pourquoi lui avoir vendu des faux ?
- Ce sont des vrais.
- Dis la vérité, David.
- C'est Hanselman qui ment.
Pourquoi il mentirait ?
Pour les acheter au rabais.
C'est du Hitler.
Je le jure devant Dieu.
Alors, ça te gênerait pas
de me les racheter.
Non, bien sûr.
Il ment.
- Lui fais pas confiance.
- Je sais.
Dis la vérité !
Ils viennent d'où ?
Je vais chercher la couverture.
Tire le 2e coup.
D'après l'émission
de Discovery Channel,
la couverture chauffante
ne marche qu'un temps.
Ne vomis pas.
Mets pas d'ADN sur le tapis.
Pourquoi ?
À ton avis ?
On fait pas de procès à un cadavre.
L'affaire contre Owen sera classée.
Ses gosses hériteront d'un peu.
Moi de beaucoup.
- Merde !
- Quoi ?
- Je crois pas qu'il soit mort.
- Il est vivant ?
JFK a survécu pendant des heures !
On a pas le temps.
JFK avait les plus grands médecins,
Owen n'a personne.
Ça va aller vite.
Attends quelques minutes.
S'il le faut, on lui couvrira le nez
et la bouche. Vas-y, tire.
Allez, chéri.
- Qu'est-ce que tu fous ?
- Je mets de la poudre sur ses mains.
Et fallait vraiment
faire tout ça devant moi ?
Tu lui as vendu des faux ou pas ?
C'était ton idée !
Et tu étais content
de tes bénéfices.
Où tu veux en venir ?
Si ça se savait,
tu serais ruiné, non ?
Je vais donc te rendre service
et brûler ces toiles
et personne ne pourra prouver
que tu as vendu des contrefaçons.
En échange,
tu diras, quand on te le demandera,
que quand tu es parti d'ici,
Owen était abattu, mais en vie.
T'en es capable ?
Ou tu préfères
que je ne les brûle pas ?
Brûle-les.
- Qu'est-ce que vous faites ?
- On s'en occupe.
Cette maison
appartient aux marshals,
vous voulez nous offrir
une nouvelle porte ?
Du calme, messieurs.
Nous venons procéder à l'arrestation
de votre mari, Owen Carnes.
Vous avez eu votre inculpation.
- Où est votre mari ?
- Je l'ignore. Il ne s'est pas couché.
Enfin, pas que je sache.
J'ai pris des somnifères.
- Je vous ai à peine entendus arriver.
- Quand l'avez-vous quitté ?
À 22 h, après le départ de Mortimer.
Owen regardait ses Hitler
dans son antre...
Ses faux Hitler, allez savoir...
Appelez les marshals.
J'ignore votre politique
pour les suicides. C'est vous, l'IRS.
- Hypothétique suicide.
- Il allait prendre perpet'.
Vous devriez écouter ce type.
Vous êtes ?
Je suis du bureau du procureur.
Allez-y, répétez.
Je disais
que le suicide était pas sûr.
À cause du coup au plafond ?
C'est fréquent.
À cause de l'arme dans la main.
- Je vous suis pas.
- Quand on se tire dans la tête,
on devient une marionnette.
Voyez ?
On retient rien du tout.
On retrouve l'arme près du corps,
mais pas dans la main.
- C'était dans Les Experts ?
- Non, malheureusement.
Ce qui est sûr, c'est que Carnes
est mort et qu'on s'en fout.
Si vous voulez que la police enquête,
faites-vous plaisir.
Pour le FBI, l'affaire est close.
Les saisies sont à vous.
On décolle dans 10 minutes.
- M. Givens ?
- C'est moi.
Vous avez tué Tommy Bucks.
Vous lui avez vraiment dit
qu'il avait 24 h pour partir
- sinon vous le tueriez ?
- Un truc dans le genre.
C'est fabuleux.
J'ai lu...
ce que Bucks a fait à ce pauvre fermier
avec un bâton de dynamite.
Ça doit donner envie de le tuer.
Moi, ça me l'a fait,
rien qu'en le lisant.
Vous êtes assistant du procureur ?
Vous savez pas encore comment
faire le procès d'un homme mort.
On adorerait.
On sortirait Carnes de la morgue,
style Week-end chez Bernie
et un ventriloque lui ferait dire :
"Je plaide non coupable,
Votre Honneur."
Mais des hommes en robe
ne cessent de citer la constitution
et ce foutu traitement équitable.
Que de frustration.
Tout ce boulot pour rien.
Je suis pas sur l'affaire Carnes.
David Vasquez.
Je suis sur votre affaire.
J'aimerais beaucoup vous parler.
Évidemment, pas aujourd'hui,
mais je vous appelle
pour qu'on voie ça.
- Bucks a dégainé le premier.
- Je l'ai lu, ça aussi.
Galerie Hanselman.
M. Hanselman, adjoint Givens.
Vous désirez enfin
voir ma collection ?
Non, juste une question.
Nos experts disent que les cendres
dans l'âtre de Carnes
sont faites de peinture
à l'huile diluable à l'eau.
J'ignore
ce qu'ils ont retiré du feu,
mais les toiles que j'ai vues
étaient peintes
avec de la peinture à l'huile,
croyez-moi.
- Vous êtes sûr ?
- D'autre part,
la peinture à l'huile
diluable à l'eau est récente.
Aucun faussaire ne ferait un Hitler
avec de la peinture
n'existant pas à l'époque.
Admettez
que ce ne serait pas très malin.
Vous devez avoir raison.
- Merci.
- De rien.
Et si vous passez par Cincinnati...
- Rends-moi service.
- Pardon ?
Tu veux un service ?
C'est marrant, la dernière fois,
je te disais : "Je ne viendrai plus
sans prévenir",
et toi : "Tu viendras plus du tout".
Je suis ravi d'être
ton dernier recours. Alors ?
Je veux des renseignements
sur des gens.
Assieds-toi.
Tu sais que c'est illégal
de faire ça ?
Je sais.
- J'ai l'assistant du proc au cul.
- Je sais.
Comment ça ?
Comment tu le sais ?
Je peux pas te le dire.
Mais moi, je peux
me renseigner sur des gens ?
Je te demanderais pas
si c'était pas important.
Merci.
T'as appelé
le labo du LAPD concernant
les cendres chez Carnes ?
- Oui, pourquoi ?
- Leur chef vient de m'appeler.
C'est du rapide.
Faire chier les gens
engendre des réponses rapides.
Comme je l'ai dit
à la charmante dame au téléphone,
les toiles nous appartiennent.
On doit savoir de quoi il retourne.
Le meurtre ne relève pas
des marshals.
Je sais,
mais il y a un truc qui cloche.
Donne-nous 24 h, c'est tout.
"Nous" ?
Tim allait presser un peu
David Mortimer,
et j'allais parler
à la veuve de Carnes.
Si ce type n'était pas si con,
j'aurais dit non.
Tu as 24 h.
T'aimes pas les nantis, hein ?
Personne ne les aime.
- Merci d'être venu.
- Je vous en prie.
Vous avez besoin de moi ?
On voudrait la liste
de toutes les œuvres
que Carnes a acquis
avec votre aide, ainsi que les prix.
Ça nous aidera pour les enchères.
J'aurais pu le faire de mon bureau.
- Désolé, j'y ai pas pensé.
- C'est pas grave.
Et incluez les toiles d'Hitler.
Ah ?
Je pensais
qu'Owen les avait brûlées.
Ce qui a été brûlé
n'était pas ces toiles-là.
- Ah ?
- On ignore où elles sont,
mais une équipe
est à leur recherche.
Salut, Gary.
Que puis-je pour toi ?
Je dois rester à Lexington.
J'ai vu ton enseigne en passant.
Je voulais
me faire une idée du marché.
- Ça vaut combien ?
- 725 000 $.
- Je vais continuer à chercher.
- Ils sont pressés de vendre.
Je doute que leur urgence les amène
dans ma fourchette de prix.
Je voulais m'excuser.
L'autre soir, je suis passé
sans prévenir et sans invitation.
- C'est bon.
- Non, je suis désolé.
- C'est pas bien grave.
- Vraiment ?
Quand j'ai croisé Winona à la cour,
elle a dit que ça t'avait remué.
- Je sais pas pourquoi elle dit ça.
- Va savoir.
Petite question.
On dit "F.N.A.I.M." ou "fnaim" ?
Toutes les pubs disent "F.N.A.I.M".
Je croyais que c'était "fnaim".
Avec un tel marché,
un acheteur peut dire comme il veut.
Ce serait sympa.
Enfin, tu as déjà une grande maison.
Les temps sont durs
dans l'immobilier, non ?
La pression.
Les finances serrées.
Les gens doivent être désespérés.
T'as vu des actes désespérés ?
Est-ce que tes collègues
font des trucs limites
pour garder la tête hors de l'eau.
J'ignorais que l'immobilier
relevait des marshals.
C'est pas le cas.
Je devrais retourner bosser.
- Sans rancune ?
- Évidemment.
Et je tenais à te dire,
j'ai jamais voulu te tirer dessus,
faut pas croire Winona.
Mais si tu la fais tomber dans
le merdier que t'es en train de créer...
Ce sera différent.
- Où sont les toiles ?
- En sécurité.
- Tu devais les brûler.
- J'ai changé d'avis.
Pourquoi ?
Pour l'assurance.
- Quelle assurance ?
- Au cas où tu perdrais ton sang-froid.
Tu devrais t'asseoir, David.
C'est pas fini.
Comment ça ?
Je veux les 150 000 $ que tu as gagnés
en vendant les faux Hitler.
T'en as déjà obtenu 150 000 $.
Je dis pas que c'est juste ou normal,
mais je veux ta part.
Sinon, ces toiles vont réapparaître
et le monde saura
que tu vends des faux.
T'auras de la chance
si tu trouves un poste d'enseignant.
Tu me prends pour un lutin
avec un chaudron magique ?
Tu trouveras un moyen.
Tu es intelligent.
- Et si je parlais à la police ?
- Tu es co-conspirateur.
T'auras pas de carte
"Vous évitez la prison".
Quand t'en sortiras, même la pire
des écoles ne voudra pas de toi.
Adjoint Givens,
que puis-je pour vous ?
Vous ne m'offrez pas à boire ?
On m'a rabâché toute la journée
que c'est votre maison.
C'est à vous de m'offrir à boire.
Que voulez-vous ?
Rien.
Merci.
- Vous allez reprendre l'enseignement ?
- J'espère.
- C'est ma seule compétence.
- Où avez-vous appris à monter ?
À Wichita Falls.
Vous savez où c'est ?
Oui.
J'ai travaillé
au nord du Texas, pendant un moment.
Y avait une écurie...
Les fermes Polestar.
Une formatrice
enseignait l'équithérapie.
Vous aviez des écuries avec Davis
quand vous avez rencontré Owen ?
Oui.
- Vous allez redevenir partenaires ?
- J'espère.
Comme je vous ai dit,
il est meilleur cavalier que moi.
Je vais sûrement
travailler pour lui.
Ça doit pas être une vie facile...
Entraîneur équestre.
Mal payé, mais entouré par l'argent.
Les chevaux voyagent en avion
pendant qu'on se déplace
dans un vieille Subaru.
C'était une Honda. Peu importe.
Vous savez...
il y a quelque années,
j'ai été détaché
pour protéger un type très riche.
Il devait témoigner
contre ses anciens associés.
Il avait son jet privé,
et j'allais partout où il allait.
Je me souviens
l'avoir déposé au pied de l'avion.
C'était comme si j'étais...
dans un clip de Bon Jovi.
Tout était préparé.
Même pas besoin d'attacher la ceinture.
Personne n'a montré
les consignes de sécurité.
Le pilote nous a juste demandé :
"Tout le monde est prêt ?"
Et on a décollé.
J'avais beau me le répéter,
que c'était pas mon jet,
pas ma vie...
Quand je suis retourné
dans un aéroport classique
et que j'ai dû faire la queue,
ça m'a manqué.
Donc...
je sais que ça peut être dur.
Quoi donc ?
De reprendre l'enseignement
après avoir vécu comme ça.
Je survivrai.
Même si j'ai changé d'avis
pour ce verre. Et vous ?
Ça va.
C'est qui, l'artiste ?
Les enfants
du premier mariage d'Owen.
Pas d'enfants ?
Mon Dieu, non.
Après avoir enseigné
à tous ces mômes,
et avoir vu
comment ils traitaient leurs chevaux,
ça m'a suffit.
Et vous ? Des enfants ?
Ils sont...
grands, maintenant ?
Les enfants d'Owen ?
Ils leur manqueront peut-être pas.
Quoi ?
Ceux que vous avez brûlés à la place
des tableaux d'Hitler de votre mari.
Je vais vous demander de partir.
Désolé.
Je pensais que c'était clair.
La maison appartient
aux marshals, maintenant.
On vous laisse rester
par gentillesse.
Il sait pour les toiles. S'il est venu
me voir, il a dû aller voir David.
- On devrait partir.
- Où ?
Je sais pas.
On est qualifiés.
On devrait pouvoir
trouver du travail.
On a pas d'argent.
Je me fous de l'argent.
On s'en sortait avant.
On s'en sortira encore.
J'aimerais pouvoir partir.
De tout mon cœur.
Mais on doit s'occuper de David.
- Comment ça ?
- Je vais l'appeler.
Lui dire qu'il peut avoir les toiles
s'il amène autant de fric que possible.
Ça va marcher.
Je dois retourner à la maison.
Vous avez déjà été marié ?
Je me disais juste que Mme Carnes
n'aimait plus vraiment son mari
dernièrement.
Mais...
on décide pas
de qui on tombe amoureux, hein ?
Seulement de jusqu'où on peut aller.
Comme avec mon ex-femme, Winona.
Je sais qu'elle m'aimait
quand on s'est mariés.
Mais au bout d'un moment,
- ça lui a suffit.
- Les gens changent.
Pas moi, je crois.
Ce qui est sûrement
une partie du problème.
J'ai vu son nouveau mari
aujourd'hui...
Au début,
il pensait que j'allais le buter.
Aujourd'hui,
je lui ai dit que ça n'arriverait pas.
À vrai dire, j'y ai pensé.
Connaissant
le fonctionnement de la police,
j'aurais pu m'en sortir.
- Alors, pourquoi je l'ai pas fait ?
- Vous allez me le dire.
J'ai réalisé
que j'aurais dû tuer Winona.
Ce qui était
envisageable à l'époque.
Mais...
Et si un voisin m'avait vu ?
J'aurais dû le tuer aussi.
Comment ça se serait terminé ?
Pas bien.
Comme si...
vous aviez une arme dans votre main,
le doigt sur la gâchette
et la bonne inclinaison.
Aussi fort que je sois,
il me serait dur de dégainer
avant que vous me tiriez dessus.
Difficile de me manquer
à cette distance.
Mais si vous l'aviez fait,
comment ça se finirait ?
Je sais pas.
Y a quelqu'un ?
Ici.
C'est l'argent ?
Où sont les tableaux ?
Entre.
Viens.
Tu fais quoi ?
Tu crois que j'ai un micro ?
Plus maintenant.
Où sont les tableaux ?
Et notre accord avec...
- Tu fais quoi ?
- Je dois savoir jusqu'où on peut aller.
Quoi ?
Si je le tue, c'est fini ?
- Ou faudra en tuer d'autres ?
- On prend l'argent et on s'en va.
- Où ?
- Je sais pas.
On doit essayer.
On a déjà tué Owen.
On va pas nous pendre deux fois.
Vas-y, bébé.
C'est bon ?
Je pense, oui.
Désolé.
Je pouvais pas tuer David.
Tout ça parce qu'il nous gênait.
Owen, c'était différent.
On l'a rencontré,
on a donné des cours à ses enfants,
et Caryn a vu qu'il était intéressé.
Elle pensait...
qu'il était la réponse
à nos prières,
et j'ai accepté ça.
Je voulais qu'elle soit heureuse.
L'autre nuit,
elle a proposé qu'on le tue.
J'ai accepté ça aussi,
mais pas pour qu'elle soit heureuse.
J'avais mes propres raisons.
Vous savez ce que ça fait ?
Chaque nuit,
elle retourne dans la maison
et je reste ici.
C'est très sympa, ici.
Ça fait l'affaire.
Que puis-je pour toi ?
Je me demandais
si t'avais pu avoir cette information.
- Pourquoi tu m'as quitté ?
- Tu veux parler de ça maintenant ?
Je t'ai pas quitté. Tu l'as fait.
Quand t'as pris ce boulot à Miami.
Tu voulais vendre la maison
et m'accompagner.
Au lieu de ça,
t'as baisé l'agent immobilier.
Tu crois que notre mariage fonctionnait
jusque-là ?
T'étais pas soulagé
que je me sois mise avec Gary ?
C'était pour l'argent ?
- Quoi ?
- Tu voulais...
Tu crois vraiment
que l'argent m'intéresse ?
L'argent intéresse tout le monde.
Qu'est-ce qui t'arrive ?
Je veux savoir. Il était plus marrant
ou plus intelligent que moi ?
Il a plus d'argent ?
Une plus grande maison ?
Une plus grosse bite ?
- J'ai pas mesuré.
- Attends.
Redonne-moi tes réponses.
Je sais que j'en suis
aussi responsable.
Perdre quelqu'un comme toi...
Je suppose
que ça m'a rongé de l'intérieur.
C'est la première fois
que tu le dis.
J'ai eu les infos sur les noms
que tu m'as donnés.
Je sais pas à quoi tu t'attendais.
J'ai rien trouvé d'anormal.
T'es sûr ?
Je peux chercher plus en détail.
Ça va.
Merci.
Il nous faut une déclaration écrite
disant qu'ils sont faux.
- Je peux la faire.
- Le sont-ils ?
Je sais pas.
Vous dites peut-être ça
pour les acheter à bas prix
aux enchères.
Vous m'aimez vraiment pas, hein ?
Celui qui les a peints
ne pouvait s'en empêcher.
Il a été bon avec les gens.
Pas Hitler.
Ses tableaux étaient centrés
sur les bâtiments et les rues.
Le peu de personnages qu'il y avait
étaient toujours très...
vagues.
Toujours pas envie
de voir ma collection ?
Pas vraiment.
Je vous ai aidé dans votre affaire,
n'est-ce pas ?
Alors, faites-moi cette faveur.
Ma collection.
Mon père a grandi en Allemagne,
à Munich, avant la guerre.
Il était très pauvre.
Il a vu les riches de sa ville,
et il a voulu ce qu'ils avaient.
Mais personne de son genre
ne pouvait espérer y arriver.
Puis est arrivé un homme
très charismatique
qui savait à qui s'en prendre
et mon père l'a suivi.
Publiquement, après la guerre,
mon père a renié le Reich.
Mais jamais dans son cœur.
En privé, après avoir bu,
il disait que l'époque où il a travaillé
pour Hitler était la meilleure.
Sa plus grande réussite,
c'est quand Hitler l'a choisi
pour mener une équipe
qui a traversé le pays
pour réacquérir
les vieux tableaux du Führer.
Je haïssais mon père.
Voilà ce qu'a été mon projet.
J'achète
tous les tableaux merdiques d'Hitler,
et je les brûle.
Vous comprenez ?
J'espère que je ne te dérange pas.
Je m'apprêtais à amener
un pécheur à Jésus, mais il est destiné
à l'éternelle damnation.
J'espère que tu es content.
T'as fait ce que j'ai dit ?
As-tu sondé l'âme de Raylan Givens ?
Ou n'était-ce pas assez concret
pour toi ?
Était-ce trop...
Comment dire...
Nébuleux ?
J'adore le mot "nébuleux".
Il veut dire "dur à définir".
Je vais te dire.
Commence par écrire
les cinq choses
dont tu es le plus fier
- et parcourons-les ensemble...
- Oublie ça.
J'ai beaucoup écrit.
Ça aide vraiment.
Laisse tomber pour Arlo.
Pourquoi ?
J'ai rencontré un homme
dont la vie a été un enfer.
Je vais laisser
ce vieux chien mourir.
C'est exactement
ce que je voulais t'entendre dire.
Les mots de Saint François étaient :
"Ce n'est qu'en pardonnant
qu'on est pardonnés soi-même."
C'était celui avec les oiseaux ?
Oui, celui avec les oiseaux.
Laisse-moi te demander
encore une chose.
Et si je te disais maintenant
que j'ai trouvé quelque chose
sur ton père...
Quelque chose
que tu pourrais utiliser
pour le faire enfermer
le reste de sa vie ?
Qu'est-ce que tu dirais ?
Sous-titres : Santiag Team