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Quelles sont les conditions nécessaires pour que les roses restent naturellement en bonne santé?
Au lieu de dire «Je veux me débarrasser de ces pucerons, donc je commence à traiter»,
nous pensons qu'il est possible d'aborder le problème différemment.
Nous le considérons sous une autre perspective et nous nous posons la question suivante:
«Quelle méthode la nature a-t-elle développé pour contrôler ces pucerons?»
Nous ne devons pas appliquer ces méthodes directement.
Nous faisons juste en sorte qu'elles interviennent en créant les bonnes conditions.
Roses et pucerons sont indissociables.
Une rose attirera toujours les pucerons.
Et leur but est en fait...
de servir d'aliment à un nombre d'autres insectes et d'oiseaux.
Ainsi, en créant un environnement attirant les prédateurs,
c'est-à-dire les insectes qui mangent généralement les pucerons,
ils se mettront à manger les nuisibles jusqu'à ce que le fléau ait disparu.
Si vous tuez tous les pucerons dès le printemps en vaporisant des produits chimiques,
vous videz le «restaurant» des prédateurs naturels des pucerons. Ils ne viendront plus.
Une syrphide apparaît. La mouche-mère repère les alentours et prend elle-même un peu de nectar.
Elle sait que «le pollen est bon pour papa et que les pucerons sont bons pour mes enfants».
Elle pond ses œufs à proximité de ces pucerons...
et toutes les conditions nécessaires sont réunies.
Nous nous contentons d'utiliser les systèmes naturels.
Au printemps, les roses vont attirer les pucerons. Elles le feront toujours, c'est normal.
Mais dans le même temps, d'autres insectes se nourrissant de pucerons viendront aussi.
En créant un bon environnement pour les animaux mangeant les pucerons,
les coccinelles, p. ex., ou les syrphides, les chrysopes ou les guêpes...
vont naturellement pondre leurs œufs dans les roses, à proximité des pucerons.
Lorsque les larves apparaîtront au début du printemps, elles se mettront à les manger.
A leur tour, ces larves produiront la génération suivante, p. ex. de syrphides.
Celles-ci pondront à leur tour des œufs...
et quand la génération suivante de larves éclora, les pucerons seront trop gros pour elles.
D'ici là, les thrips pourraient poser problème. Elles vont donc se mettre à manger les petits thrips.
Ainsi, si vous utilisez des insecticides pour lutter contre les pucerons au début du printemps,
vous avez fréquemment des problèmes avec les thrips par la suite.
Il faut considérer le système écologique comme un tout, en essayant de le bouleverser le moins possible,
et s'efforcer de faire en sorte que...
le système naturel garantisse que les poux seront mangés.
Nous avons démarré cette culture de roses il y a 14 ans,
car nous voulions simplement faire quelque chose en plein air.
Nous avons tous de l'expérience dans le domaine de la nature et de l'environnement,
et nous avons décidé que nous devions trouver une méthode...
préservant l'environnement au lieu de le détruire.
Nous venons de commencer à cultiver des roses biologiques par essai et par erreur.
L'Europe vient d'interdire certains produits contenant des néonicotinoïdes.
Dans la branche, certaines personnes ont pensé: «Mon Dieu, ils sont interdits!»
Mais mon message est clair: il y aura encore d'autres restrictions.
Etes-vous prêts?
Nous essayons de l'être. Nous sommes en mesure d'anticiper maintenant.
Les avantages de la culture biologique sont que les plantes les plus faibles ne survivent pas.
Un certain nombre de roses sont trop faibles pour être cultivées en pot,
et n'arrivent pas sur le marché.
En fait, il faut voir les choses sous une perspective plus large.
Bien sûr, c'est une très bonne chose de ne plus utiliser de néonicotinoïdes.
Mais il est encore plus important de considérer la culture en elle-même:
à quel point est-elle sensible aux moisissures, aux insectes ou à l'épuisement du sol?
Si elle est trop sensible,
il sera nécessaire d'utiliser un spray pendant un certain temps.
Certaines espèces n'en ont toutefois pas besoin.