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“Le prix Nobel pour la paix 2015 sera attribué
au quartet tunisien du dialogue national
pour sa contribution décisive à l’élaboration d’une démocratie pluraliste en Tunisie
à la suite de la révolution de Jasmin de 2011.”
L’attribution du prix Nobel de la Paix fut une heureuse surprise
pour les deux principales organisations syndicales et patronales, l’UGTT et l’Utica.
Elles sont ainsi récompensées pour leur contribution
à la préservation des acquis démocratiques de la révolution tunisienne.
"C’est une reconnaissance internationale de l’effort qui a été fournie par le quartet,
par la société civile tunisienne.
En plus, c’est une reconnaissance à toute la Tunisie,
parce que ce que nous avons fait n’était pas une chose facile,
donc on est très ému, très content
et on est très honoré par ce prix."
"Nous n’aurions jamais pu imaginer une issue heureuse et réussie
et nous n’aurions jamais pensé obtenir le prix Nobel de la Paix.
Nous avons joué ce rôle pour répondre à l’appel du devoir national,
notre devoir envers notre peuple."
Le dialogue social en Tunisie a lieu non seulement au sommet mais aussi sur le terrain.
Depuis longtemps Il existe des processus de conciliation afin d’éviter les conflits.
Au siège de l’Inspection générale du Travail
et de la Conciliation à Tunis,
des réunions ont lieu quotidiennement
en présence d’un facilitateur de l’inspection du Travail
et de représentants de l’UGTT et de l’Utica.
Le ton des négociations est souvent ferme
et des éclats de voix se font parfois entendre.
"Les entreprises sont de plus en plus en difficultés
et n’arrivent plus à répondre aux attentes des employés.
Du coup, on a des conflits collectifs de travail
et on intervient comme des sapeurs-pompiers pour mettre fin à ces conflits.
73 % des conflits sont résolus au niveau de la conciliation.
C’est le cas pour les conflits collectifs,
mais pour le cas des conflits individuels
le taux de réussite est de l’ordre de 80%. "
Afin de promouvoir encore un peu plus le dialogue social,
l’OIT a mis en place depuis 2012
un programme chargé de la promotion du dialogue national
et du renforcement de la gouvernance du travail en Tunisie.
Un dialogue social essentiel aux yeux du ministre tunisien des Affaires sociales
qui rappelle le rôle crucial joué par l’UGTT et l’Utica
pour asseoir le processus démocratique.
"Ces organisations sont au centre de la politique tunisienne.
C’est grâce à elles que la Tunisie a pu dénouer la crise de sa transition politique,
particulièrement mouvementée
et qui aurait pu déboucher sur une situation gravissime
si ces 2 organisations n’avaient pris l’initiative d’engager un dialogue
avec tous les partis politiques de la Tunisie.