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Allô ?
Allô Monsieur Millot ? C’est Monsieur Langlois. Je vous réveille ?
Pas du tout...
Vous êtes venu passer un entretien d’embauche vendredi dernier, n’est-ce pas ?
Oui.
Nous avons délibéré, vous êtes parfait pour le poste.
Hein, de quoi, c’est vrai ?
Il faudrait que vous passiez aujourd’hui pour signer votre contrat.
Vous êtes disponible ?
Oui ! Je mets un pantalon et j’arrive !
C’est bien ce que je me disais, je vous ai réveillé !
- Non, pas du tout, c’est pas ce que je voulais dire. - Ce n’est pas grave.
- Je vous attends Monsieur Millot ! - Ok Bisous !
Ah, putain, merde !
Allez ! Tu gères, tu gères Mitch !
Mitchy, Mitchy-boy.
Bonjour monsieur Langlois, c’est monsieur Langlois,
c’est Michel Millet, Millot, Millet. Oh, putain...
Il arrive, attention...
Pardon ?
Heu...non rien.
C’est bon, c’est bon...
OK, Il vient de me parler mais j’ai grave géré, vous inquiétez pas.
Je vous entends.
Non !
Si, je vous entends et vous parlez de moi !
Nan, nan.
-OK, je m’en occupe...
Alors de qui vous parliez ? Y’a personne dans l’allée.
Ici y’a que moi.
Bonjour, vous avez du feu, s’il vous plaît ?
Non.
On peut aller boire un verre, alors ?
Pour quoi faire ?
Je sais pas.
On peut aller boire un verre,
ça a rien d’extraordinaire d’aller boire un verre !
Non ! Mais moi je vous connais pas... et puis j’ai rendez-vous donc euh...
C’est parce que je suis rousse, hein ?
Bonjour
Bonjour
Michel Millot, J’ai rendez-vous avez M. Millot,
Langlois, M. Millot c’est moi.
Il est absent.
Comment ?
Il est absent.
Mais non, je l’ai eu au téléphone il y a demie heure.
Je viens signer mon contrat d’embauche.
Il est absent.
...parce que sinon.... voilà ce qu’il va se passer ! ...
Tous les gens commenceront à se suicidier...
Mais il y a quelqu’un dans son bureau, là.
C’est la télé.
... Michel Millot ne doit pas être embauché....
Mais elle vient de parler de moi, la télé, là !
Mais non, voyons...
...Faîtes le bon choix Monsieur Langlois !
N’embauchez pas Michel Millot !
Oh non !
Oh non, merde !
Il vous rejoint.
Hé vous !
Qu’est-ce que vous lui disiez à Monsieur Langlois, là ?
Vous êtes qui ?
Je suis...
C’est pas un nom ça...
Ah ouais, euh... c’est pas important.
Je venais juste rendre une petite visite à Monsieur Langlois pour une affaire...
...lointaine.
Mais il est à vous maintenant.
Monsieur Langlois,
Bonjour,
je viens signer mon contrat comme vous me l’avez demandé...
Hein ? Ah oui...Michel Millot... Y a plus de poste, je suis désolé...
Quoi?
Il n’y a plus de poste. Problème de budget, la crise, tout ça.
C’est à cause de tout à l’heure, c’est ça ?
Ce que je voulais dire, c’est je change de pantalon et pas je mets un pantalon...
Non mais je m’en fiche de votre pantalon, d’accord ?
C’est moi le patron, j’ai le droit de décider quand je veux, non ?
Alors fermez la porte,
avec vous derrière !
Et vous dîtes qu’il a disparu comme ça ?
Oui.
Et ses complices ?
Disparu aussi...
J’ai passé une semaine à regarder mon plafond.
Puis une semaine à regarder mon plancher.
Au bout de deux semaines, j’en ai eu marre,
j’ai dû retourner au Pôle Emploi...
Et c’est là que je suis retombé sur l’un d’eux.
Je l’ai reconnu avec ses cheveux.
Alors, le Pôle Emploi ?
Y’avait trop de monde.
Y’a toujours trop de monde au Pôle Emploi.
Ouais mais là j’aurais dû attendre AU MOINS 1 heure, alors...
Aaaaaah mais putain vous êtes obligé d’apparaître dans les chiottes !
Mais c’est pas ma faute, c’est la nouvelle machine !
Elle me fait apparaître qu’aux endroits où je suis déjà allé.
Ouais et bin vous avez un petit peu trop visité les toilettes de Raph à mon avis.
C’est nos toilettes maintenant !
Ok super ! Est-ce qu’on peut commencer cette réunion,
est-ce que tout le monde est là ?
Judith et Mattéo sont allés faire des courses pour
la bouffe que je vais préparer et la vaisselle que je vais me taper.
Oui mais ils vont pas tarder, hein, ils sont vraiment, vraiment tout prêts.
Vous allez me tuer ?
-Bah, si. Bien sûr que oui ! -Non, non, ça va pas.
Et vous avez pu mieux les identifier à ce moment-là ?
Oui.
Les cheveux, c’est Raph.
...On ne tue personne. Parce que sinon Stella va me tuer et...
On était chez lui et sa copine qui s’appelle Stella.
Si vous le tuez pas, est-ce qu’il reste bouffer ici, ou pas ?
Mais bon, eux... c’est les moins chelous, quoi.
Parce qu’il y a une rousse. Mauvaise comme tout,
qui est d’une violence... je pense qu’elle tue des gens. Enfin, froidement, quoi.
Elle train toujours avec un gros, qui est très gros, Matteo.
Il est toujours d’accord avec la rousse.
Ça c’est vrai.
Ils ont un chef, qui s’appelle...heu...
je crois qu’ils l’ont dit mais je m’en souviens plus.
C’est pas Bernard...
Bon chut tout le monde !
C’est moi qui parle !
On ne peut pas le tuer parce qu’on est pas des fils de pute
et on ne peut pas le laisser partir parce qu’il pourrait
chercher à se venger et devenir un nouveau Lombardi.
Idéalement, il faudrait lui effacer la mémoire.
Ah, Vous avez un flashouilleur ?
Comme dans « Men in Black », tu veux dire ? C’est un film Raph,
UN FILM AVEC DES ALIENS ! Wouhou !
Vous avez une machine à voyager dans le temps sur le bras, alors euh...
Vous voyagez dans le temps ?
Il en sait trop.
Alors, je propose quelque chose, mais je garantis pas que ça marche.
Donc là, soit il se réveille amnésique. Soit il se réveille tout vénère.
Alors c’est possible ou pas ?
Le problème, ce n’est pas de fabriquer un appareil qui efface
les souvenirs comme dans les films, non ça c’est plutôt facile voire rigolo.
Le problème, c’est de le faire avec du matériel de merde.
Oui du MATERIEL DE MERDE !
Et qu’est-ce que j’en fais, moi, du type ? Il va se réveiller d’une minute à l’autre.
Ecoute, qu’est-ce que j’en sais moi.
Oh si, file le à bouffer à des zombis et fous-moi la paix !
J’étais dans une sorte de laboratoire souterrain.
L’odeur était agressive, comme si on était enfermé.
Comme si on respirait dans une sorte de chaussette.
De toute façon, le seul truc que j’ai sous la main, c’est du sédatif.
Qui... qui est là.
Je dé*** quand tu fais ça sans prévenir.
Avoue que tu es jaloux.
A ce moment-là, j’étais persuadé que je rêvais...
...mais bon, dans le doute, je me suis quand même barré.
Non.
Avoue !
Non, je ne suis pas jaloux.
Hé, reviens !
Ouais, c’est vrai que c’est stylé. Mais il de se barrer le mec, hein.
Cher Monsieur Millot.
Je tiens à m’excuser personnellement
pour tous les désagréments que vous avez subis récemment.
Rassurez-vous, au cours de votre séjour dans le futur,
aucun zombi ne vous a mordu.
Pour éviter que les choses dégénèrent entre vous et mon équipe,
je vous propose de venir à un petit apéro dînatoire chez Raph.
Là-bas, je vous expliquerais tout et qui sait...
peut-être que vous accepterez de travailler avec nous ?
PS : Raph étant toujours au chômage, merci d’apportez à boire.
Bonjour Michel.
On peut discuter ?
Et voilà ce qu’il s’est passé.
Nous ne vous prenons pas pour un fou, rassurez-vous.
Nous pouvons même vous expliquer ce qui est arrivé, Michel.
Michel, vous avez été victime d’un remapage temporel de second degré.
On a modifié le cours de votre existence dans le but d’empêcher la fin du monde.
Donc la fin du monde elle est bien en 2012...
Alors oui et non.
2012, c’est le début de la fin du monde.
Personne ne s’en rendra compte parce que
ce sera de petites catastrophes pour commencer.
Mais une petite catastrophe plus
une petite catastrophe plus une petite catastrophe...ça fait ?
Trois petites catastrophes.
Non
ça fait que d’ici 500 ans, la Terre sera détruite.
En résumé, les personnes que vous avez croisées
remontent le temps pour sauver le monde.
Sauf qu’au passage, elles vous volent votre futur.
Vous n’êtes pas le premier, Michel.
Mais alors, je vais boire l’apéro avec eux ou pas ?
Vous pouvez les rejoindre si vous voulez.
Vous pouvez nous rejoindre... nous.
Est-ce qu’on parle d’un rapport sexuel ?
On parle d’un travail. Avec salaire.
Voilà ! Travail avec salaire, bien sûr.
On commence quand ?
Demain à 9 heures. Ça vous va ?
9 heures, c’est chaud.
Pour pas vous mentir, c’est chaud.
9 heures 30 ?
40.
9 heures 30
Putain, OK.
Ils sont loin vos bureaux ?
Géographiquement, non.
Mais temporellement, oui.
Je l’ai pas, mais ça me va !
Comment vous vous appelez comment ?
Nous sommes...
Et sinon, on est obligé de l’attendre pour commencer à boire, là ?
C’est lui qui ramène à boire...
Hum...Erreur stratégique.
© ANKAMA 2012