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Le film que vous allez voir résulte de dix années de recherches et d’expériences de terrain aux Philippines.
À la rencontre des guérisseurs spirites de ce pays, que l’on appelle aussi parfois les chirurgiens à mains nues.
Cette pratique thérapeutique a connu son heure de gloire dans les années 60 à 80, avec pourtant de nombreuses controverses.
Liées à l’aspect incroyable, surréel, impossible, des rituels de guérison que vous allez voir.
Pourtant, entre ces deux archétypes, celui du faiseur de miracles, et celui du charlatan ou de l’escroc.
Il y a eu peut être peu de place jusqu’à aujourd’hui, pour aborder ces gens pour ce qu’ils sont, des thérapeutes,
inscrits dans un univers traditionnel, et qui cherchent par des manipulations symboliques et énergétiques,
à obtenir une amélioration, parfois une guérison, pour des personnes en souffrance dans leur santé.
L’approche que je vous propose est une approche qui n’est pas que polémique ou critique, c’est une approche compréhensive.
Il s’agit d’entrer dans l’univers de sens des guérisseurs, d’entendre ce qu’ils disent des pratiques qu’ils mettent en oeuvre,
de chercher à comprendre ce que certains individus vont chercher la bas,
en lien avec un problème de santé, et de peut-être mieux cerner les enjeux de ces pratiques de guérison.
Je vous invite maintenant à me suivre aux philippines, à la rencontre des guérisseurs de la foi, et de leurs étonnantes pratiques thérapeutiques.
La plupart du temps, les guérisseurs sont choisis par l'Esprit Saint...
C’est ce qui m’est arrivé. J’étais plutôt timide et ne me voyais pas suivre cette voie,
mais j’ai été désignée par une medium et j’ai accepté de franchir le pas.
D’autres peuvent se sentir appelés, et répondre à une vocation intérieure.
Donc il y a 4 ans, le ciel nous est tombé sur la tête. C’était le soir du 11 septembre 2001.
Nous avons appris que notre fils Christophe qui avait 16 ans et demi à l’époque était atteint d’un cancer gravissime.
Cancer du péritoine, rare, peu de cas répertories dans le monde, et tout à fait foudroyant.
Et nous sommes partis comme tout le monde dans la spirale des traitements des hôpitaux, dans un monde complètement inconnu pour nous.
Nous avons atterris à Paris où nous avons commencé un traitement extrêmement lourd à base de chimiothérapie avec des protocoles très lourds.
La veille du jour où nous avons rencontré Alex pour la première fois, Christophe était très mal.
Il sortait de quatre chimiothérapies, une grosse opération, et une autre chimiothérapie.
Il avait eu une opération très importante, 30 centimètres sur tout l’abdomen. Il n’arrivait pas se tenir droit. Et puis il était très fatigué et épuisé.
Et nous sommes arrivés à l’endroit qui était prévu pour le traitement de Christophe.
Et j’ai vu ce petit monsieur, avec des petits yeux noirs, qui avait l’air très concentré, et il a dit à Christophe de s’allonger.
Alex s’est concentré sur lui pendant quelques secondes et puis il a commencé à promener ses mains sur son abdomen, en s’arrêtant par endroits.
Et puis il est arrivé juste en dessous de l’ombiliqué et à ce moment-là, à mon grand choc, à ma stupéfaction, j’ai vu ses 2 mains entrer dans l’abdomen de Christophe.
Autant vous dire que j’ai eu beaucoup de mal à ne pas tomber par terre, à ne pas flancher.
Mais en même temps, je me suis dit à ce moment-là que c’est ce qui devait se passer.
Il a ensuite traité la cicatrice de Christophe qui était très importante et très boursoufflée, et qui lui faisait très très mal. Puisqu’il n’arrivait pas à se redresser.
Et, en passant les doigts du ***, jusqu’au plexus, tout doucement, j’ai vu du sang qui coulait de part et d’autres de la cicatrice.
Et ensuite il a repassé la main à plat sur la cicatrice et il n’y avait plus rien.
Et puis il a dit à Christophe de se lever. Christophe s’est levé avec un grand sourire. Il m’a regardé. Il s’est étiré. Il a pris une grande inspiration.
Il a dit Aah qu’est-ce que je me sens bien! Et, il m’a regardé et il a dit Mais qu’est ce qu’il m’a fait? C’est à ce moment-là que je lui ai dis
Écoute tu vas voir la dame qui passe après toi parce que j’étais incapable de lui dire ce que je venais de voir, le choc était trop fort.
Et c’est vrai, que le soir de cette journée mémorable, de cette première rencontre, Christophe était dans une forme exceptionnelle!
Il a mangé comme quatre, comme il n’avait jamais mangé depuis que ces traitements de chimiothérapie avaient commencés.
Et, le lendemain, je suis allé me promener avec lui, je m’obligeais toujours à le sortir, pour qu’il marche, pour qu'il prenne un peu l’air,
Évidemment, contre un peu sa volonté. Puisqu’il n’avait absolument aucune force et cela lui demandait un effort énorme.
Et ce jour-là, il ne marchait pas, il gambadait, il courrait devant moi, je n’arrivais pas à le suivre!
Et il m’a dit je me sent AUSSI bien qu’avant ma maladie. Et jamais je ne me suis sentis comme ça depuis que je suis malade et depuis que je suis en traitement.
Mon nom est Louise. Je suis infirmière au Québec, au Canada. Je savais qu’il devait travailler au niveau de mon abdomen.
Et c’est quand même spécial de sentir une main qui pénètre profondément dans ton abdomen, sans douleur.
C’est ça qui est étonnant. Disons que je sentais la main, l’impression qu’elle se baladait dans mon abdomen.
Au cours de l’initiation, c’est le monde spirituel, à travers les mediums, qui indique à chaque aspirant avec quoi il devra travailler.
Pour certains, ce sera la musique, l’interprétation des textes ou de la médiumnité. ` 0:15:40.000,0:15:51.000 Pour d’autres, les pratiques de guérison, les injections d’énergie, ou encore la chirurgie psychique.
À la fin de l’année de traitement de Christophe, j’ai appris que l’une de mes collaboratrices avait une tumeur au cerveau qui a été découverte à la suite d’un choc à la tête, et un scanner qui a été pratiqué.
Je lui ai fait rencontrer Alex Orbito et il l’a traité deux fois. La première fois j’étais là, il l’a traité sous l’oreille gauche, en tirant une espèce de long filament.
Et effectivement, quand je lui ai posé la question, c’est exactement ce qu’elle avait ressentis. Elle sentait qu’il y avait un filament qui partait de derrière son front (la tumeur était frontale), et qui sortait par là.
Le lendemain, il lui a demandé de revenir, elle y est allée toute seule. Et elle m’a appelé en me disant qu’Alex ORBITO lui avait dit qu’elle était « OK ».
C’est dire qu’il n’avait plus besoin de la voir et de la traiter.
Et le lendemain, elle avait rendez-vous à l’hôpital, à la fois pour faire un deuxième scanner, et pour lui donner la date de l’opération, parce qu'elle devait être opérée.
Elle m’a appelé de l’hôpital, en pleurs, en me disant que le médecin prenait le scanner dans tous les sens et qui répétait
Je ne comprends pas! Je ne comprends pas! Je ne comprends pas! Pourquoi? Parce qu'il n’y avait plus du tout de trace de cette tumeur.
Nous disposons d’une "clé" d’énergie particulière qui nous permet de travailler sur tous les plans (dimensions) en même temps.
Et donc d’agir aussi dans le plan physique. C’est une clé énergétique et spirituelle, mais qui donne accès au plan physique.
ILARIO ROSSI, professeur d’anthropologie médicale, Université de Lausanne. On risque d’avoir une confusion de sens et de références.
Je dirais que l’efficacité, me semble-t’il, est inéluctable. Tout au moins sur la base des témoignages que nous avons récoltés.
Alors à l’évidence là, nous nous détachons radicalement des procédures instaurées par le raisonnement scientifique.
L’efficacité de ce rituel, au-delà vrai ou pas vrai, sensationnel ou pas, impact concret oui ou non.
Reste, si vous le voulez, dans le dispositif particulier de relations humaines qui conçoit la guérison du corps physique possible, grâce à l’apport d’une dimension métaphysique.
Et cela est bien visible de la part du thérapeute qui s’adresse ouvertement à ces dimensions pour pouvoir intervenir, mais on l’a vu aussi de la part des patients.
Joanne THETRAULT : Ce qui m’emmène ici c’est ma maladie. Je suis malade depuis 94. J’avais eu un cancer du sein en 94, avec radiothérapie, chimiothérapie, médicaments, 5 ans.
Ensuite j’ai eu deux ans de bien. Ensuite ça s’est transmis dans mes os. Et puis, ça aussi, j’ai eu la radiothérapie.
L’année suivante, il aurait fallu que j’ais encore d’autres radios, j’ai décidé, parce que mon médecin m’avait dit Ça ne se guérit pas. Faut faire avec madame, ça ne se guérit pas.
Donc, moi je me suis dis, il y a quelque chose sur cette terre qui peut guérir ça, c’est certain, je suis convaincue, je vais trouver c’est quoi.
Donc mon frère ? très gentil m’a offert : Est-ce que tu veux aller aux Philippines? J'ai fait comme... Waouh ! Il dit : Je te paie ton voyage tu vas aux Philippines, tu vas le voir.
OK j'y vas, c'est beau, je te remercie beaucoup, j’étais comme abasourdie de ça. Et puis, je suis venue en novembre voir Alex.
Comment est-ce que tu t’es sentie après les premiers traitements au moins de novembre ?
Je ne peux pas voir vraiment beaucoup la différence sur le coup. C’est après, quelques semaines après, j’étais mieux.
Les parties où est-ce qu'il avait travaillées allait beaucoup mieux, pour ça définitivement y’a pas d’erreur.
Sauf que, je suis ici comme deux semaines, ce n’est pas suffisant, faudrait être avec plus longtemps!
Les gens s’adressent à la médecine scientifique, c’est inéluctable, mais la médecine scientifique de moins en moins est la seule référence possible dans le cadre d’un choix de stratégie thérapeutique appropriée.
Du reste, ce qu’est la norme contemporaine, c’est que les gens s’adressent à plusieurs recours thérapeutiques, à plusieurs formes de résolutions potentielles de leur problème.
Et dans cette recherche donc qui les amène à conjuguer si vous voulez l’inconciliable : la science, et ce qui relève par exemple de la foi ou de la croyance.
On constate 2 logiques essentielles. Une première est la logique d’efficacité thérapeutique. Donc nous devenons de plus en plus pragmatiques.
Tout ce qui est bon pour ma santé : je le prends, pourvu que ce soit, réellement efficace en termes d’impact, qui puisse résoudre ma problématique.
Mais à cette recherche d’efficacité thérapeutique, il y a un autre domaine qui est totalement passionnant, c’est la quête de sens.
Je crois que les expériences humaines de nos jours nous met en confrontation, si vous voulez, au fait que de plus en plus les personnes ont besoin d’une quête de sens spirituel.
Donc quelque choses qui puissent leur redonner un sens quant à leur trajectoire existentielle, Et qui déborde largement les limites de ce que nous appelons la rationalité scientifique.
Et que naturellement, pas mal de techniques, ??? Médecine ayurvédique, médecine chinoise, aux guérisseurs, au néo-chamanisme, au rituel qu’on vient de voir,
Sont des techniques aussi que de renvoi nous permets de nous positionner d’une autre manière et de redonner un autre sens à notre parcours existentiel.
Il veut filmer... Et je crois que c’est bon pour nous.
J’ai tout le temps des douleurs dans la région du plexus solaire.
Qu'est-ce que ça a changé pour toi? Pour l’instant, de rencontrer Alex? C’est l’espoir que ça te donne?
C’est l’espoir c’est sûr. Il faut garder l’espoir. Si tu ne gardes pas l’espoir, oublies... Tu creuses toi-même... oublie-ça!
Ça prends absolument quelque chose à t'accrocher, quelque chose à ... pour te dire, bien il y a quelque chose là... C’est sur... Il faut garder espoir, sinon, la maladie va empirer, c'est officiel, officiel!
La médecine conventionnelle t'avait dit que... Mais là, c'est ça, je suis peut-être en décision de retourner en médecine conventionnelle, mais tout en gardant la médecine douce.
Olivier ZOZOULA, représentant commercial, thérapeute Disons que j’ai eu au départ mon côté un peu exubérant de cette découverte parce que c’est tellement beau que... je veux dire... j’ai pu casser la tête et les pieds de mes proches.
Même mes enfants au départ se sont mis sur internet pour regarder si ce n’était pas une secte, bon, normal, je venais de divorcer, donc ils ont eu peur qu’il m’arrive quelque chose.
Mais bon finalement ils se sont rendu compte que ce n’était pas le cas. Et puis après, bien tu apprends à te tempérer. Mais je ne me cache pas.
Je pratique le Reiki. Mon patron sait que je suis venu aux philippines pour faire un séminaire avec un guérisseur. Je ne me cache pas.
La question est dangereuse, je dirais que chacun d’entre nous, en termes de personne, d’expérience de vie, de croyance, peut penser ce qu’il en veut.
Pour moi, comme anthropologue, ce n’est pas vraiment la question prioritaire "vraie ou pas vraie".
Ce qui compte pour moi, c’est le résultat de ce rituel. Alors si il y a des gens qui ont réussis à surmonter des problèmes insurmontables
grâce à ce type de rituel, grâce à ce type de relation, grâce au questionnement induit, grâce au changement des trajectoires existentielles,
en se raccrochant à d’autres valeurs, à d’autres perceptions du monde, ça, ça va très bien, et c’est ça qui compte.
On est obligé de se poser des questions. Et plus que ça. C’est-à-dire que depuis la maladie de Christophe a été le révélateur pour toute la famille, et pas non seulement pour moi mais aussi pour mon mari,
ma fille ainée, d’une recherche, d’une nouvelle recherche spirituelle. Et on est tous sur ce chemin là, notre fils aussi d’ailleurs. Qui maintenant mène une vie normale.
Même s'il a encore des petits problèmes au quotidien qui sont la conséquence des traitements bien sûr. C’est des traitements très lourds bien sûr, on est tous sur ce chemin spirituel et c’est un grand bonheur!
Mais des fois, ils ne savent pas trop ce qui se passe et ce qu’ils veulent au juste, mais juste le fait de venir signer leur désir de vivre et de continuer, c’est déjà ça... Je crois que c'est ça la guérison qui s’installe.
Et je me suis regardé à l’intérieur et je suis allée chercher mes forces. Comme je crois que les gens qui sont guéris, c’est parce qu'on vient stimuler leur force à s’ouvrir à la guérison.
D'un autre côté, moi je fais du Reiki. Donc je pratique des soins. Pour moi, c’est la même énergie qu’il y a. La Source est la même pour tout le monde.
Il y a un côté effectivement qui est certainement beaucoup plus spectaculaire que moi quand je pose les mains.
Déjà, quand tu viens voir quelqu’un comme Alex, je sais que tu as déjà fait un chemin important de guérison. Apres c’est le moyen.
C’est vrai que bon de voir quelqu’un qui rentre en toi et qui sort ça... Et tu le vois physiquement, la merdouille que t’as dans le corps.
C’est autre chose que quand tu vois une énergie... bon... que tu peux sentir, parce que les gens le sentent quand même, ils sentent du chaud, ils sentent du froid, des picotements.
C’est différent comme sensation, mais, malgré tout, ils sentent. Et la guérison est là.
J’ai eu à affronter des épreuves dans ma vie. J’ai souffert de la polio quand j’étais enfant.
Et j’ai toute une jambe qui est restée infirme.
Malgré cela, j’ai pu devenir médium et guérisseuse et avoir ma propre chapelle.
Quand j’y pense, je suis toujours très émue que le monde spirituel m’ait choisie moi.
C’est vraiment un message adressé à tous que quelles que soient les difficultés
et les épreuves que nous traversons, c’est toujours notre sincérité qui importe.
Parce que nous sommes tous infiniment précieux aux yeux du monde spirituel.
J’ai quant à moi reçu ce don d’aider et de soulager les autres
et j’y ai consacré toute ma vie.
Je dirais que si la science dure a des limites explicatives pour redonner cohérence et dignité à ce que nous avons vu, c’est aussi une chance,
dans le sens que tout n’est pas formalisable, mais le tout laisse ouvert une grande place au mystère existentiel, au mystère de l’humanité, qui va bien au-delà de ce que la science peut expliquer.
Et en ce sens, je dirais que s’il y a un message important, semble-t-il à tirer de ce que nous avons vu jusque maintenant,
c’est que nous ne pouvons pas réduire la complexité de l’Humain et du Cosmos à la seule mesure de ce que la science peut en dire.
Et qu’au-delà de ça, il y a bien d’autres choses à explorer et à inspecter.